Dodge Charger R/T Hemi 1969
Dès que je suis entré dans la Dodge Charger R/T Hemi ’69, j’ai baissé la vitre. Le soleil brillait, mais cela n’avait pas d’importance. Je l’aurais fait même s’il avait gelé dehors. Quiconque conduit une voiture comme celle-ci est immunisé contre le froid. Depuis que je conduis des Super-Cars foldingues qui disposent jusqu’à 1000 chevaux, j’ai perdu de plus en plus tout intérêt pour la vie normale et les gens en général. Je ne regarde plus les journaux télévisés spécialisés en Fake-News comme BFMTV et LCI. Les Jeux et les Sports passent devant moi comme un orage sifflant dans la nuit. Dans les conversations, j’ai souvent l’air absent parce que les discussions stériles m’indiffèrent tout comme la majorité des sujets d’une banalité ahurissante. L’autre jour, lors de la pendaison de crémaillère d’une connaissance, un avocat portant une coiffure séchée et un foulard m’a demandé si j’étais déjà allé à St. Bart. J’ai directement suspecté un piège fiscal destiné au fisc du style : “J’ai un renseignement de la plus haute importance qui vous permettra de coincer De Bruyne que je vous donne en échange d’un service pour un de mes clients” ! Ma réponse a été : “Faut-il donc que j’aille vous chier des conneries pour alimenter la conversation, Maître ? Je n’en ai rien à foutre !”…
J’avoue que cette manière ordurière de répondre à un connard à l’avantage de calmer les faux-culs voire de les faire décamper ! C’est d’ailleurs rare que je me fourvoie dans ce genre de discussions. Je fuis la compagnie des gens, leur préférant les animaux domestiques, dont mon chien Cocker Blacky ! Alors, quand l’avocat m’a redemandé de donner un avis sur une de mes voitures particulièrement cool, j’ai regardé ma montre, me suis levé et je suis parti ! J’avais besoin de redescendre sur mes terres, prendre une direction complètement différente ! J’ai rejoint les cétacés bleus glissant dans le flux grouillant de la circulation, très cool dans le sens que ces colosses-mobiles tracent sur l’asphalte et les pavés avec une imperturbabilité archaïque, ils sont et restent indifférents à ce qui se passe de tous les côtés qui n’est que du fourrage de baleine. A 73 ans je ne suis plus fanatique de rien, ce qui inclus les bagnoles, surtout les incurables ! Propriétaire d’une collection époustouflante de véhicules qui deviennent lentement mais sûrement des incontournables, comme vous pouvez le deviner, faire de la retape ne m’intéresse plus guère. En causer dans www.GatsbyOnline.com + www.ChromesFlammes.com me suffit !
Il y a 12 ans un dénommé Hans Stevens m’a piégé en me demandant de lui confier ma LéaFrancis Ace Of Spades #5502#, dans un show Belge près de Bruxelles, sans me rendre compte que c’était un piège pour me la voler. Lui et son avocate auraient dû remporter l’équivalent d’un Emmy (le prix le plus important de la télévision américaine), pour leur création d’une histoire alternative 100% fausse faisant partie d’une escroquerie au jugement. Leur assurance n’ayant pas voulu dédommager le vol de ma voiture parce que Hans Stevens ne l’avait pas gardienné comme l’obligeait la Convention entre-parties établie pour un montant de 200.000 euros, lui et son avocate ont fabriqué à-la-va-vite une fausse assurance datée après le vol, sans signatures, non nominative, sans quittance jointe à une plainte dont l’identification légale était elle aussi fausse… Des connivences sexuelles et financières avec un Magistrat Belge de haut niveau leurs ont permis de vicier l’affaire qui traine lamentablement depuis plus de 10 ans et qui comprend même la disparition du dossier d’instruction en sus d’affabulations, diffamations et faux en écriture ! La totale ! On devrait pouvoir en réaliser un film où une saga à rebondissement qui ferait apparaitre mièvres les vieux épisodes de l’Inspecteur Colombo, pourtant série à succès. Cela devrait passionner un investisseur de séries TV… En attente j’imagine parfois, pour me calmer les nerfs, être Clint Eastwood dézinguant ce panier de crabes… Après beaucoup de tergiversations, j’ai finalement décidé de ne pas devenir ce justicier-flingueur et de laisser agir mes solutions de tirs sous-marines en totale réciprocité mais légales ! Wait and see…
Concernant le prochain reportage sur une Muscle-Car, j’ai défini que ma vieille mais réactualisée Dodge R/T par l’atelier Ringbrothers ferait l’affaire, car elle ne semble jamais manquer de muscles. Ce spécialiste en voitures personnalisées basé à Spring Green, dans le Wisconsin, USA, propose toujours les Resto-Mods-Muscle-Cars américains les plus cool et les plus fous imaginables. Celle-ci, une de leur dernière, ne laisse personne in différent. C’est une Dodge Charger R/T 1969 qui a fait l’objet d’une révision/restauration complète et qui dispose maintenant d’un Big-Bloc V8 Hemi Hellcat et de nombreuses autres améliorations. Surnommé “CAPTIV”, cette Charger ’69 avait été construite pour Greg Murphy, une icône du sport automobile et personnalité de la télévision basée en Nouvelle-Zélande. Mais il ne l’a pas embarquée et Rungbrothers l’a remise en vente. Bien qu’elle ressemble beaucoup à une Dodge Charger normale de l’extérieur, elle a reçu une série massive de mises à niveau pour la rendre digne du nom de Ringbrothers. J’ai direct flashé pour elle !
La disposition de la carrosserie sur châssis par dessous a été bannie en faveur d’une nouvelle conception monocoque, tandis que le moteur d’origine a été retiré pour un V8 Hemi Hellcat de 707 chevaux avec un compresseur qui “transpire” au travers du capot. La puissance va aux roues arrière via une transmission manuelle six vitessesTremec T-56 Magnum avec un arbre de transmission en fibre de carbone ! Parmi les autres améliorations, je mentionne les freins Bauer à six pistons, les amortisseurs réglables et les jantes HRE personnalisées enveloppées de pneus Michelin Pilot Sport 4S. La peinture est une nuance personnalisée appelée “Pile Up yellow”, au cas où vous seriez curieux… L’habitacle a été totalement remanié avec de nouveaux sièges, un nouveau tableau de bord, un volant Ringbrothers personnalisé, des compteurs MoTeC et un ECU MoTeC pour contrôler toute l’électronique. Cette superbe et unique DodgeCharger R / T de 1969, jaune avec un décor “Bumblebee” à l’arrière m’a paru être un bon sujet. Hééééééééééééé ! Vous auriez fait quoi d’autre ?
Elle fait 707 chevaux, à couté 350.000$ plus transport et taxes et vient d’une époque qui a également produit le festival de Woodstock ! J’ai peur de ne pas pouvoir m’empêche d’en raconter des conneries. Et pourtant, la voiture est super cool. Si elle n’est pas cool, le mot “Cool” a perdu tout son sens. Mais sa fraîcheur n’a évolué qu’avec le passage du temps. Dès le départ, cette Charger n’est qu’intransigeance. Tout ce qui est sauvage et turbulent avec la nécessité de semer de l’avoine sauvage ne peut pas être considéré comme cool. La fraîcheur vient avec l’expérience et la maturité qui reste au-dessus de la mêlée, dégageant une certaine nonchalance, voire de la grandeur, laissant le champ à la jeune progéniture, encore plus tempétueuse. Vrai pour les voitures et les gens. Maintenant, laissez-vous manœuvrer par un rapide détour de l’autre côté de l’étang. Jusqu’au milieu des années 1960, époque où les chevaux et les taureaux de rodéo étaient les seuls vrais produits locaux aux États-Unis pour les gars qui voulaient “quelque chose” pour allumer un vrai feu sous leur cul !
Mais le nombre de personnes qui voulaient monter une bête indomptée qui pouvait les tuer si elle était juste assez folle pour le faire, était extrêmement faible. General Motors a mis fin à cette période sans joie en lançant la Pontiac GTO à l’été 1964 inaugurant ainsi l’ère des Muscle-Cars. Pas besoin d’évoquer quoi que ce soit de trop élaboré : le modèle de milieu de gamme Tempest Le Mans à deux portes était simplement équipé d’un moteur V8 de six litres avec un double échappement et la voiture pouvait parcourir un quart de mile en quinze secondes ! Quiconque voulait conduire correctement cette Pontiac avait besoin de nerfs d’acier et d’une quantité abondante de zen intérieur. Les freins à tambours n’étaient pas une promenade, vous n’étiez pas si loin de la marque si vous calculiez mal la distance de freinage. Mais cinq pompes sur la pédale suffisaient pour ne pas mourir. À six pompes, vous pressentiez la mort à son meilleur, vous pouviez alors disparaitre dans l’espace vide, votre seul espoir étant que la septième pompe crée un miracle où alors que vous conduisiez à travers les Grandes-Plaines quelque part, où les zones de ruissellement ne s’arrêtent pas jusqu’à ce que vous arriviez à l’horizon…
L’aérodynamisme n’était pas en reste non plus. La Case de l’oncle Tom aurait eu du mal à faire pire dans les souffleries, c’était franchement merdique et, avec sa suspension souple, la Pontiac GTO aimait virer autant qu’un chat à longue queue aime une pièce pleine de chaises. En parlant de “GTO” quelqu’un (Enzo ?) à Maranello avait oublié de breveter ces trois lettres en Amérique du Nord. Faut-il mentionner que pépère Enzo Ferrari en a fait une crise de colère lorsqu’il a appris que les cow-boys Yankees avaient copié les mêmes sensations apportées par la Ferrari 250 GTO en nommant pareil une saloperie de bagnole grinçante de 4.000 $ ! Pépé, pov’connard de merde ! La réponse de Chrysler à la Pontiac gonflée est venue deux ans plus tard, en 1966 : la Dodge Charger (la Dodge Brothers Vehicle Company était passée sous la propriété de Chrysler quelque temps auparavant ). La Ford Mustang faisait simultanément des ravages… Tout l’enfer se déchaînait sur les autoroutes. Cependant, parce que la Charger avait l’air très simple à l’extérieur (Elle était pareille que la Coronet Fastback Coupé, modèle de base), elle s’est avérée être un flop retentissant, même si la version de course de la Charger a remporté deux titres NASCAR.
En 1968, la voiture a reçu une nouvelle carrosserie avec des angles et des bords partouze, la Charger ressemblait enfin à une vraie Muscle-Car de merde, une vraie brute sur roues. La large façade avant avec les phares rabattables, ressemblait à un rasoir électrique surdimensionné. Les courbes d’ailleurs fournissaient un élément dynamique absolument nécessaire mais vain ! Une étoile était née. Des chiffres de vente impressionnants ont soutenu le chemin de la voiture vers la célébrité cinématographique. Dans la mère de toutes les poursuites en voiture “Bullit” (avec Steve McQueen dans le rôle du lieutenant Frank Bullitt conduisant la Mustang, quoi d’autre?), les méchants ont tiré leur fusil à pompe d’une Dodge Charger noire, avant de s’écraser dans une station-service et de prendre feu… Puis vint 1969, Woodstock et l’atterrissage (sans doute faux) sur la lune ont généré assez de battage médiatique cette année-là de toute façon. En outre, la ’68 Charger était toujours “vendeur”. Si ce n’est pas cassé, ne le réparez pas, comme on dit. Les mises à jour ont été limitées à des changements mineurs d’apparence, comme le remplacement des quatre feux arrière ronds par deux grands carrés.
Donc, la ’69 est fondamentalement une ’68, tout comme les saucisses sont essentiellement des saucisses de Francfort (parce que toutes les saucisses sont des variantes des saucisses de Francfort, qui sont un peu plus douces et plus juteuses. Donc, c’est un argument réglé)… Revenons à la bagnole, qui est, comme je l’ai déjà dit pour les couilles du Pape, une version R / T (Road & Track) de la ’69, ce qui signifie que la voiture a des freins à disque et un châssis plus ferme, ainsi qu’un V8 de 7L2 sous le capot. 1,6 tonne quand même ! De toutes façons, celle-ci est autre ! Entièrement restaurée et remise en parfait état il y a trois ans pour 66.000 €. La Dodge a dû subir deux interventions génétiques distinctes immédiatement après l’achat. Un carter d’huile plus grand (l’énorme moteur n’avait à l’origine que 3L5 de lubrification dans le système, contre 9L1 maintenant) et d’une pompe à vide récupérée d’un frein électrique pour forcer le servofrein à générer une pression de freinage plus fiable. Le carburateur à six corps (“six-pack “), qui n’était en fait disponible qu’en 1970, avait déjà été installé avant. Voilà, ce n’est pas si compliqué qu’on l’imagine !
Pour avoir l’air aussi cool que la Dodge, j’arbore une casquette “MOPAR”, l’acronyme de l’ancien département tuning de Chrysler et un t-shirt Heavy Metal sous ma veste en cuir noir. La Dodge me fixant avec ses phares ouverts, rusée et sournoise, jouant l’innocente, me prétend que sous son capot se trouve vraiment un cœur d’or. Mais connaissant la bête, je peux entrevoir les recoins sombres de sa vraie nature ! La pute ! La meilleure chose à faire est de ne pas hésiter, agir par surprise. Ouvrir la porte, entrer, fermer la porte, c’est fait. Le viol c’est pas compliqué ! Et puis, quelle contradiction, avant c’était un volant d’autobus, cependant, cette aura grotesquement délicate a été modifiée façon “Art-Design-Contemporain”. L’énorme volant a été jeté pour faire place à de l’aluminium qui se marie parfaitement avec la pédale d’accélérateur allongée qui dépasse du sol à un angle aigu suffisamment grand pour s’adapter à tout le pied. Et la console centrale en simili bois bon marché, rappelant le sol stratifié que l’on trouvait généralement dans les immeubles préfabriqués d’Allemagne de l’Est, a elle aussi fait place à du “New-Âge” contemporain, avec un levier de vitesses assorti qui ne fait plus saillie comme la tige courbée d’une tulipe hollandaise, c’est TOP ! Inspirez-vous-en pour vos bagnoles
Même les sièges en similicuir noir ont fait place à des baquets avant-gardistes de super qualité qui étreignent très bien le dos, après avoir attaché la ceinture. C’est à ce moment qu’on se demande, sans aucune ironie, quand la dernière fois était qu’une concentration aussi intense a donné tant de plaisir. C’est ce qu’on appelle le paradoxe actualisé de la laideur ancienne : C’est le phénomène par lequel les propriétaires d’objets et d’œuvres d’art modifiés selon les normes esthétiques actuelles, considérés comme peu attrayants ou laids, peuvent en fait avoir un nouvel attrait esthétique en remplaçant le tout par de l’avant-garde… Ce n’est certes pas l’origine, mais vulgairement dit et écrit “je m’en tape les couilles” !… Le simple fait de démarrer la voiture est une performance en soi : toute la voiture commence à trembler comme un patient atteint de paludisme ravagé par des sueurs fiévreuses. Je suis certain que cons comme vous êtes, l’eau vous coule de la bouche, tant vous êtes enthousiastes. Après ça vous sortira d’autre-part !
La Dodge tourne maintenant au ralenti, le jugement est terminé pour l’instant. Mais pendant l’ouverture des volets de gaz, le niveau sonore du moteur s’est soudain fait sentir comme un bourdonnement pénétrant transperçant tout le corps, devenant rapidement inconfortable, donnant à la tête l’impression qu’elle se dilate lentement. Après avoir été soumis à deux heures de marche au ralenti, même les innocents offriraient volontiers des aveux de meurtre. Le démarrage est beaucoup plus agréable, car la Dodge gargouille bien. M’arrêtant à la sortie du garage, j’ai maintenu le levier de vitesses sur « D », pied gauche sur le frein, pédale au métal sur l’accélérateur. Pied sur le frein et c’est parti ! Et ça fume, et cela ressemble moins à la conduite qu’à la navigation de plaisance sur le Mississippi, principalement à cause de la direction douce comme du beurre, peu importe la suspension plus ferme. C’est comme si vous ne sentiez même pas la route. Cela peut être un problème dans les coins. Il est préférable d’estimer le rayon assez précisément à l’avance, puis de mettre le cap et de labourer sans corriger.
Même conduire tout droit n’est pas aussi facile que vous le pensez. Vous devez corriger constamment, comme si vous étiez dans un fort vent de travers. Dans la plage de bas régime, c’est le même que le carburateur double classique. Vous ne pouvez plus pomper d’essence dans le moteur de toute façon. À des régimes plus élevés, vous pouvez injecter plus de carburant. Ensuite, les quatre carburateurs supplémentaires doivent être activés par la pression du vide. Une pression négative du système est nécessaire pour allumer le mécanisme, de sorte qu’il se coupe brièvement lorsqu’on appuie fort sur les gaz. La voiture combat un peu lorsqu’on la planche avant qu’elle ne saute soudainement en avant comme si elle était complètement déséquilibrée. Il faut être préparé, car la direction rend difficile de garder le contrôle de ce qui se passe. Et en règle générale, je ne conseille pas d’appuyer sur les gaz dans un virage. C’est garanti pour faire les reportages d’accident dans les nouvelles locales.
La consommation de carburant ? Très importante. Largement au-dessus de toutes normes acceptables ! Moins de cinq secondes pour un 0 à 100… La voiture a un essieu arrière avec un rapport si court qu’il en est ridicule. Parfait pour les courses d’un quart de mile et les feux de circulation typiques des années 1960. En tant que voiture de tourisme, cependant, la Charger est un poisson hors de l’eau avec des régimes insensés à des vitesses élevées et fait un vacarme impie. Je ne sais même pas exactement à quelle hauteur cela monte. Peut-être autour de 250 km/h ? Le grognement rapidement devient insoutenable. Certaines amantes faisant un tour de piste en échauffement, avaient le mal de mer. Parce qu’il faisait doux et ensoleillé, j’ai baissé la fenêtre. Quiconque conduit une Charger ’69 ne ressent pas le froid. La radio n’a pas d’importance. Je n’écoute pas les stations locales de toute façon. Je conduis. La direction est aussi souple que du caoutchouc avec la précision d’une aiguille de boussole qui envoie errer en rond ! Eh bien, faire demi-tour tout en douceur oblige à tourner le volant et la Dodge va toujours tout droit.
Il n’y a aucun sentiment que la direction puisse être connectée même à distance à quoi que ce soit avec des roues. C’est vraiment comme être sur l’eau ! Comment les gens réagissent-ils à un mastodonte énergivore ? Vais-je devenir la nouvelle cible des écologistes ? Vont-ils me haïr et aussi me bombarder de pierres ? À un feu rouge à ma gauche se trouvait un gars au visage de bébé dans un seau de rouille japonaise de taille moyenne blanche. Totalement psyché, il a baissé la fenêtre en criant : “Je parie que vous ne pouvez pas faire un burnout !”... Regarde ça, insecte. Ce que tu es sur le point de voir va te donner des cauchemars et te faire mouiller le lit pour les années à venir. J’ai appuyé sur les freins, tout en abusant violemment de la pédale d’accélérateur en même temps. Le centre-ville était dans le brouillard… Mais il a finalement repris vie. Le connard à côté de moi était en hyperventilation. Il a essayé de crier sur le rugissement accablant du moteur… Je pouvais lire les mots sur ses lèvres : “Sacrée merde, mec ! N’est-ce pas cool!!! Merde, mec!!! Sh . . . .”... Mais dès que le feu est passé au vert, j’ai relâché le frein et j’ai disparu dans un nuage blanc de triomphe. Par la suite, je me suis demandé si les burn-out étaient réellement autorisés en ville. Peut-être ?
Ils ont vraiment aimé la Dodge Charger en ville, ce qui m’a beaucoup surpris. Je me suis ensuite dirigé vers l’autoroute, pensant à quel point j’aimerais avoir un quart de mile sous mes roues. Cela aurait nécessité une section d’asphalte d’au moins 402,34 mètres de long et plate, sans limite de vitesse. Vous ne pouvez l’obtenir qu’à l’aéroport ou sur l’autoroute. Les deux étaient hors de question. Même sur l’autoroute, je ne pouvais pas très bien prendre un départ arrêté. Donc, la conduite normale sur l’autoroute pfffffffffffffff ! Mais qu’est-ce qui est normal dans cette Muscle-Car ? J’ai poussé la pédale jusqu’au sol, sans retenue, et c’est à ce moment-là que le six-pack est finalement apparu pour jouer pour les gardes. Le résultat : une décharge volcanique de forces immédiatement suivies par la troisième loi de Newton selon laquelle pour chaque action, il y a une réaction égale et opposée. D’une part, l’accélération en colère vers l’avant. D’autre part, une traction et un tiraillement dirigés vers l’arrière et aussi latéralement. Comme une meute de loups luttant pour un morceau de viande. Vous voulez juste tonner vite et furieusement, laissant un énorme chahut dans votre sillage. Mais ce vaisseau à bascule sans châssis vous oblige à faire constamment des ajustements. Dans n’importe quelle voiture normale, vous auriez déjà basculé ! Voir, c’est croire ! N’importe quoi maintenant pour ramener lentement cette pièce “à la maison”... Et c’est là qu’on comprend pourquoi les Muscle-Cars ne duraient pas longtemps dans les sixties et seventies. Le nombre élevé d’accidents mortels a fait monter en flèche les primes d’assurance… Voilà. C’est terminé…
2 commentaires
Mon cher Gatsby,
Votre pugnacité face aux injustices est une inspiration pour vos lecteurs ! Bel article au passage… continuez à vous moquer des conventions, ça aussi c’est une leçon pour vos lecteurs !
Comme vous le lisez, je m’efforce de peaufiner mes commentaires en connaissance des causes dont je m’empare. Le roulage avait des à-côté chiants à vivre tant qu’avec le temps j’en viens à déconsidérer ces bestiaux… Je m’en étonne moi-même. A dire/écrire vrai, ça me pompe de ne causer que de la bagnole façon Serge Bellu et Zozo-Nitro. En fait c’est pire, “ça me fait grâââââve chier”… Refaire des “concentres” et des shows comme il y a 40 ans, m’est actuellement insupportable rien que d’y penser. Et me rendre dans des shows abrutissant comme Rétromobile aussi… Je prétexte mon Blacky pour ne pas y aller et sincèrement je préfère écrire mes souvenirs avec Blacky qui ronfle à côté de moi tandis que Valérie qui n’en est pas encore au stade ou je suis, se détend aux échecs… Comme je suis insortable, totalement politiquement incorrect et asocial en diable, je reste at-home… C’est dingue et je m’en étonne moi-même, je ne roule plus qu’occasionnellement avec ma Smart au désespoir des autres qui m’indifférent quoique “mes autres” “meublent’ comme mes Juke-Box’s et vieilles pompes à essence (que je ne dois pas aller promener)…
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