GT40 Brightwheel : La belle casserole…
C’est au tout début du XXe siècle qu’apparait l’expression“trainer une casserole”, c’est une métaphore qui exprime le fait de trainer les conséquences néfastes d’un acte que l’on aurait commis il y a longtemps. Au sens propre, le terme “trainer une casserole” se réfère aux récipients métalliques que certains enfants attachaient à la queue des chiens pour les gêner et faire du bruit. Passer à la casserole, par contre, c’est mourir (de mort violente), subir une épreuve désagréable, être mis dans une mauvaise situation et pour une femme être dans l’obligation d’accepter l’acte sexuel ou s’y prêter pour la première fois !
L’origine : “Passer” c’est parfois subir une épreuve désagréable comme“passer le bac”, pour un cancre, “passer de vie à trépas” pour Henri IV ou Marat, mais plus justement, “y passer”. Depuis Molière, c’est soit subir quelque chose de pénible, comme “les derniers outrages”, ou bien carrément mourir… Or, il ne faut pas oublier qu’on tue les volailles (et autres animaux) avant de les passer à la casserole…, c’est ainsi que la combinaison du “y passer” ancien et du récipient de cuisson, vu comme un symbole du trépas, a donné le premier sens de l’expression au début du XXe siècle, sens relativement peu utilisé aujourd’hui.
Pour le deuxième sens, né au même moment, il faut basculer vers l’argot tout en conservant le côté pénible de “y passer” : un truand qui est pris en flagrant délit, donc qui se retrouve en très mauvaise situation, est tout aussi “cuit” que le missionnaire qui a pris position dans la casserole du cannibale… Plus trivial et tout aussi argotique, enfin : à quoi sert aussi une casserole, sinon à “sauter” des aliments comme des pommes de terre, par exemple ? Or, une femme qui subit ou participe à un acte sexuel, ne se fait-elle pas“sauter” ?
Voilà une “bien jolie” métaphore qui suffit à faire le lien avec le dernier sens, il me reste à faire “LE” lien final de tout cela avec ma casserole à moi, une GT40 Brightwell que j’ai acquise dans des conditions farfelues et que j’ai revendue dans des conditions impubliables que je publie ici même en première mondiale et en exclusivité planétaire (parce qu’il y a prescription, les faits étant humoristiquement, passionnellement et juridiquement très lointains (sic !) un temps-délai supplémentaire s’y ajoutant : “au cas ou” !)…
L’affaire : Elle débute mi des années ’90, juste après la Saga “New-Roar’s” qui a fait l’objet d’une chronique, première casserole (quasi une marmite pour brouet de sorcières)… Le Patrick Henderickx y mentionné (sic !) réapparait dans ma vie en me demandant de re-écrire à deux mains (en fait 4 mains, constituées des deux siennes et miennes), mon bouquin “Dictatucratie”, qui deviendra un an plus tard une autre saga, une autre casserole (la seconde)… Et, y occupé, il m’informe qu’il ne refuserait pas de me céder sa merveilleuse et fantastique Ford GT40 “Cannonball” du nom du produit d’une de ses sociétés qui commercialise un produit de se nom destiné à relustrer les carrosseries et redonner du punch aux moteurs (c’est le même liquide gélatineux)…
Cette merveilleuse et fantastique Ford GT40 (sic !), tout ce qu’elle a de Ford, ce sont des documents de Ford Transit… et concernant l’engin, c’est un kit d’origine indéterminée et indéterminable, qui était rouge, quoique incomplet… et que Patrick Heinderickx à fait modifier dans l’esprit “Tuning” des pays émergents (Ukraine, Serbie)… avant de l’exposer au salon de l’auto de Bruxelles, cote-à-cote du stand gouvernemental Belge des immatriculations…
Le prix négocié, semblable à un marchandage dans un souk de Constantinople, me laissait la marge financière nécessaire à tenter de remettre la voiture plus ou moins dans le style d’une GT40…
Ce sera moins…, car pour y arriver il faudrait tout casser, tout refaire, donc changer les capots avant et arrière, par pragmatisme, j’ai demandé à mon carrossier “d’arranger au mieux”… Mauvaise décision, cette “chose” devenant la troisième casserole de cette histoire… Ce qui exaspère à la voir (et l’avoir c’est pire), c’est d’abord la “nouvelle” face avant avec ses phares “high-tech”… C’est ensuite le capot arrière “bouché”, surmonté d’une poignée de “caddie de supermarché”, dénommé “spoiler”, une “aile” qui n’est qu’une dérive (de plus)… Que faire ? Oui, que faire ? D’autant que comme le bestiau est issu d’un kit inconnu, aucun des capots (AV et AR) ne correspondraient, d’où des coûts hallucinants irrécupérables, ce qui pousserait à sur-générer du n’importe-quoi… On nagerait dans le kitch-plus, c’est cauchemardesque, autant rester dans le kitch-moins…
Mais bon, avec humour on parvient souvent à ne pas trop sombrer dans le grotesque… et “décorée” avec le logo de www.GatsbyOnline.com, en bas de caisse, elle a soudainement eu bonne allure et ma fille Alexandra (18 ans alors) va s’en amuser en filant comme une fusée sur les routes… Je ne peux décemment vous narrer ici l’histoire des vraies GT40, ce serait injurieux pour les authentiques et même pour les copies, répliques et évocations, par contre, aller direct à la case finale de cette sorte de BD (bande dessinée, pas le BDSM sexuellement difficile d’étaler ici) est l’idéal, car me permettant d’en terminer sans avoir l’air trop con, du moins pas trop, c’est à dire que j’ai des circonstances atténuantes… L’ensemble des (trop) nombreuses années que je vais vivre avec elle, ne sera qu’une interminable et cauchemardesque quête d’acquéreurs… et il y en eut assez bien…
Pour tenter de résumer, énormément de gens voulaient l’acquérir, mais il y avait toujours quelque-chose qui empêchait de conclure, transposez cela avec la quête d’une relation sexuelle (ne visant que du branlage réciproque suivi d’une pénétration et de jouissances diverses) et qui n’aboutirait jamais, même à poil sur et/ou dans un lit douillet, le temps de fermer (bêtement) les yeux, vous vous retrouvez seul, le sexe à l’air érigé comme la tour de Pise (l’effet penché)… et plus personne, c’est pareil !
La cinquantaine d’acquéreurs potentiellement intéressés (quoique) faisant l’équivalent d’un roman du style “Guerre et paix”, je me contente d’en citer une demi-poignée… trois… le troisième étant l’acquéreur final…
-Un fabricant de montres belges (en réalité fabriquées par des petites mains en Chine) qui avait l’idée de faire concourir virtuellement la GT40 couverte virtuellement de publicité pour ses montres, le décor auto-changeant (virtuellement) de circuits pour faire croire à un hyper coûteux sponsoring auprès du fisc… (je donne la recette gratuitement car je sais que des agents du fisc lisent mes aventures)… voulait l’acheter si je lui facturais cette “bricole” au prix d’une authentique GT40, avec rétrocession entre ce montant faramineux (plusieurs millions) et mon prix (à l’époque l’équivalent de 80.000 euros)…, pas de suite !
– Le propriétaire des “papiers” d’immatriculation, qui les avait conservés, laissant la voiture partir dans la vente publique aux enchères de la faillite de son garage (la voiture sans papiers y a été acquise par Patrick Heinderickx), a déboulé en me menaçant et voulant récupérer “sa” voiture… qui avait été immatriculée en tant que “Ford Transit” par Heinderickx… avant d’être homologuée en Angleterre en tant que “Brightwell” et dédouanée en Belgitude…, ce qui fait que la revendication musclée du garagiste n’a aboutit à rien…
– C’est le fumeux Pierre Valiton, auto-proclamé “Importateur Excalibur” pour l’Europe et l’Atlantide qui va y aller gaiement en finale en m’affirmant rêver de ma “GT40” au point de vouloir me l’acheter à un “prix d’ami”… et, en cette suite il va venir chez moi avec un de “ses amis” (Jean-Claude Paré) pour la voir, l’essayer, la tester et me l’acheter (dans l’esprit “plus si affinités”)… et va la vendre illico à son “ami” au double du prix qu’il me suppliait (des vraies larmes d’amour) de lui laisser “pour toujours”…
Comme quoi, il suffit d’un seul… Réunir la bonne personne au bon moment pour faire la bonne vente, relève d’un hasard déroutant. Non seulement parce qu’il est extrêmement rare (le hasard), mais, surtout, parce qu’il ré-entrouvre la porte de tous les coups ratés faute d’un des trois éléments d’une subtile équation, en ce cas : “la bonne personne“, mais encore faut-il que ça fasse tilt dans la tête du candidat acquéreur. Trouver les ossements de Lucy, la gourmette de Saint-Exupéry ou les papiers de Steve Fossett avant son avion est déjà incroyable vu la grandeur de la botte de foin et les énergies déployées pendant des mois ou des années pour mettre la main sur la fameuse aiguille.
Un quidam non averti, trouvant la gourmette trop beauf, les papiers polluants ou les ossements dégoûtants, aurait vite fait de jeter le tout à la poubelle.
Idem pour un chaînon scientifiquement manquant, un tableau de maître, une demande en mariage, un article sur les extraordinaires chais avant-gardistes en Espagne, voire sur la collection complète de la Divine Comédie de Salvatore Dali en version livres reliés or sur tranche (et en poids) ou en version lithographies originales… Et, pour ce qui fait le fond de cet article, sur cette Brightwheel GT40…
C’est le genre de choses qui, lorsqu’on mesure la chance de tomber dessus, peut changer une vie, ou en tout cas une vision… À tout le moins un jour de la semaine. C’est ce qui s’est passé un vendredi d’il y a quelque temps… L’annonce sera donc brève et concise : Après un (long) essai concluant, ma GT40 jaune que certains et certaines connaissent pour avoir fait l’objet dans les pages de GatsbyOnline, de divers articles parfois assez cru dans ma manière de caricaturer divers intéressés à cet engin, a été filmée par Pierre Valiton et son “ami” acquéreur final (Jean-Claude Paré), deux intrépides qui sont allés ensuite, d’une traite, jusqu’au château de Chambord, pour immortaliser l’évènement en photos et vidéos… Voici la vidéo formant le premier contact réel qu’à eu la “bonne personne“, embarquée dans cet engin tonitruant, parfois jusqu’à plus de 300km/h… Attachez votre ceinture, c’est parti…
Comme j’ai dit en argumentaire (on me voit sur les photos le dire) : “La conduite de cette GT40, c’est du bonheur en plusieurs couches, pour celui qui la conduit et aussi pour celui (ou celle, mais c’est pour plus tard), qui s’y fait conduire. Je le sais parce que ça fait 8 ans que j’en suis l’heureux propriétaire”… (en réalité je faisais interminablement depuis 8 ans la répétition générale)… “Partout ou j’ai déambulé à son volant, des quidams regardaient l’engin avec des airs béats de consternation interrogative… et sitôt parqué, des centaines de gens, des sympas et des beaufs, s’agglutinaient alentours et collaient leurs nez contre les plexiglas… J’ai gambadé tant et tant de fois à son volant…, de Bruxelles à Monaco, jusqu’à Rome puis Venise, ainsi qu’à Paris, au Mans, au Nurbürgring… et tout autour d’ailleurs de-çi et de-là…, que ce ne sont que souvenirs émus dans ma tête qui en attrape mal ! J’ai toujours salué chacun et plus encore chacune qui alors, l’un l’autre et les uns les autres, m’ont déballé toutes leurs collections virtuelles emmagasinées dans leurs cerveaux…, poussant des hooo et haaa… ! Lorsque des fans-fanatiques (si, si…) me faisaient des grands signes enjoués…, indéconcentrable j’ai toujours répondu d’un geste auguste, parfois d’un doigt salvateur”…
Qui est acteur qui est spectateur ? Qui crée qui interprète ? Tout est dans tout. Applaudissements. Merdeci ! De la même manière qu’on peut interpréter le sourire de la Joconde ou voir des formes d’animaux dans les nuages, on peut aussi créer un fil rouge entre des gens, des lieux et des événements qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Ha, vous voyez ? Casse-gueule ? Y a cas s’y essayer ! D’une bonne réflexion ne naît pas toujours une bonne action, ça se saurait. Mais lorsque c’est le cas, c’est confondant pour tous les membres de la grande famille des “Yaqua” et autres “On devrait“, “Faudrait” et “Il suffirait“. Quand “la bonne personne“, m’a dit : “Le beau n’est pas que l’esthétique c’est aussi le rapport entre l’objet et son utilisateur”…, c’était plié, fait, emballé…
Inutile d’intégrer du coup la famille “Culpabilisons” et ses fameux cousins “Ha, si j’avais les sous“. Comme quoi, le bonheur de rouler à 300km/h est en finale, fort peu de chose, particulièrement alors que le système capitaliste est en train de se casser la g…., ce qui l’amplifie (le bonheur)… Fin de l’aventure…
2 commentaires
Mon Cher Gatsby,
Je devine une certaine tendresse pour cet engin imparfait. Néanmoins, votre article attribue les fréquents attroupements à la ligne originale de l’automobile, à ses performances hors norme et à son extrême rareté. Ne serait-ce pas plutôt le sticker Gatsbyonline qui a attiré tous ces gens avides de rencontrer un personnage bien plus extraordinaire que l’auto dont il est question ?
Ce qui me reste à faire en suite de votre louange, c’est de louer mon miroir d’avoir pu faire de si grandes choses car aucun homme ne peut légitimement s’attribuer le mérite de sa propre vertu… Je suis susceptible d’errer dangereusement si je n’acquiers pas le réflexe de rentrer en moi-même pour me soustraire au bruit assourdissant d’autres louanges. Fénelon proposait ainsi un miroir des princes s’enracinant dans la vertu, parfois séduisante, parfois revêche, mais toujours droite, plutôt que dans la politesse des mœurs. À défaut de m’attirer les caresses de quelques courtisanes m’offrant sublimations et effrois, je puis maintenant me reposer dans l’amour que me témoigne mon lectorat dès lors que celui-ci reconnaît ma grandeur, mon génie et mes illuminations…
Blacky à fait des Wouahhh Wouahhh d’amour en m’écoutant écrire… Et Valérie se dénudant, languissante et jalouse quelque peu de m’entendre flirter avec les mots, m’a susurré que mon lectorat avait bien de la chance que je lui porte quelques lignes en exclusivité…
Commentaires désactivés.