Hot-Roadster “Renaissance”…
Idries Noah, natif d’on ne sait plus ou (ce qui n’explique et n’excuse pas tout) est un tordu de BDSM, le genre cuissardes en cuir, corsets hyper serrant avec débordements mammaires et fessiers, chaînes, menottes et voluptés que vous pouvez savourer dans la section www.SecretsInterdits.com , à créé le Hot-Roadster “Renaissance”… Ce créatif exubérant et fantasque, qui a déjà réalisé des dessins pour “Mattel Hot Wheels”, prétend qu’il faut pouvoir accepter de s’égarer dans les nombreux méandres esthétiques qu’il propose, sans chercher absolument à les comprendre ou les thésauriser, car, selon lui : “Sur l’instant, la sensation de vertige et de frissons doit être plus que stimulante, elle doit s’avérer enivrante”…
Lors de la présentation planétaire de son œuvre, dans un garage baigné d’une atmosphère confinée et inquiétante (sa maîtresse était revêche, son chien agressif, son Hot-Rod intimidant, ses amis impassibles), je me suis retrouvé confronté à une sorte d’isolement ou des démons dansants et des succubes virevoltantes sur une valse de Strauss en fond sonore, ont amplifié mon angoisse de rester prisonnier de ces élucubrations. D’ailleurs, imperceptiblement, j’ai perdu tout contact avec le monde réel… Avare en dialogues, Idries Noah, qui s’exprime par le biais de bruits multiples dans des tonalités singulières, à déglingué sa présentation presse avec une séquence onirique d’une œuvre virtuelle expérimentale fétichisée, voire érotisée…
Actionnant un projecteur de cinéma servant d’unique éclairage d’ambiance, Idries Noah s’est soudain mis à invectiver la foule, invoquant les esprits des Hot-Rodders décédés… J’ai alors entr’aperçu des lèvres féminines s’ouvrant sur des cris de terreur et de souffrances sexuelles lorsque le spectre de Boyd Coddington est apparu… Un panneau lumineux volé sur un passage à niveaux s’est alors mis à clignoter dans l’obscurité du fond du local, permettant d’apercevoir une table sur laquelle avaient été déversés des radis et des choux, ayant été massacrés en compagnie de courgettes et pastèques poignardées sans ménagement, le tout devant servir d’amuse-gueules aux journalistes totalement subjugués par le délire général…
Tout cela risquant à court, moyen et long terme, voire durablement, de révulser une certaine catégorie de Hot-Rodders (et Roddeuses) pur(e)s et dur(e)s qui pourraient en conséquence verser dans l’onanisme d’une solitude de plus en plus prononcée, j’ai suggéré d’amener une nouvelle clientèle avide de “nouveautés” et de Secrets Interdits… Sans prévenir, la dernière demi-heure de la présentation s’est alors disloquée, soudain, en étranges et incroyables circonvolutions ; le réel (si c’est bien celui-là) s’étourdissant de chaos et de ruptures et tout m’a alors semblé sombrer dans la folie (j’ai cru que ce cauchemar pourrait même ne jamais s’arrêter), Idries Noah s’est alors mis à parler un langage sacré… et j’ai alors tenté de fuir…
J’ai été retenu par le désir d’aller jusqu’au bout de cette farce grotesque, en entendant distinctement des hurlements d’agonies et quelques incantations, et ce à l’instant ou le fantôme de Georges Barris a passé sa tête dans l’entrebâillement de la porte en criant : “Hello Folks”, suivi d’un ricanement obscène… J’étais surement drogué… Ce Hot-Roadster “Renaissance”, qui mélangeait allègrement tous les clichés du genre, a alors été présenté dans une ambiance résolument satanique avec projections sur les murs de flashs-photos de vierges nues sacrifiées, de sorcières BDSM vengeresses, de prêtres sadiques brandissant des croix et des godemichets, ainsi que des gobelins terrifiants copulant dans d’atroces scènes de tortures avec des transsexuelles en érection…
Tout m’a ensuite semblé s’entremêler (une sonnette a retenti…) et se résorber tandis qu’une araignée opiniâtre marchait au plafond, mais, étais-je réellement là ? Jamais loin du délire mental, ce Hot-Roadster “Renaissance” ressemblait à une nature morte reproduisant la vibration d’une soucoupe volante avec une ampoule 20 watts qui structurait et déstructurait les différents niveaux de réalité jusqu’à en recomposer une autre… Altérée ? Ininterrompue ? Parallèle ? Dans ses quelques imperfections (la présentation stagnait un peu vers la fin du début), j’ai décelé dans le discours de Idries Noah, un côté roublard et abscons (cela pourra en agacer certains), imposant un style déjanté et une audace pour le moins intrigante…
– Chers amis et amies, je baptise mon Hot-Roadster “Renaissance” car c’est est un grand mot qui a une signification puissante. C’est le progrès vigoureux ou la renaissance de l’influence classique dans les arts et les sciences, particulièrement dans le Hot-Rodding…, examinez ma création et vous verrez le sens ésotérique que j’ai voulu transcender dans chaque courbe et nuance de ce Hot-Roadster inspiré d’un roadster Ford 1933…, entièrement fait-main en aluminium. Le moteur est un bloc en aluminium 427ci équipé d’un collecteur d’admission surmonté de trois unités d’injection de carburant déguisées en sosies de carburateurs. La transmission est une boîte 4L60 en aluminium. Le tableau de bord Art déco a été élaboré au départ de l’habitacle d’une 1930 Nash”…
Renaissance est un grand mot, mais il a une signification puissante. C’est l’avancement vigoureux ou la renaissance de l’influence classique dans les arts et les sciences. Cela dit, regardez les images de cette voiture et vous verrez la signification de chaque courbe et nuance de cette automobile. Idries Noah moins imbibé s’est ensuite laissé aller à quelques commentaires moins fous, expliquant que c’est le designer Chis Ito qui a imaginé le concept de base de son Roadster aidé par David Brost qui était responsable de la direction artistique des ateliers d’usinage et des concepts du châssis, du compartiment moteur et de l’intérieur. Tout ce qui a été créé pour la voiture est unique. Un châssis unique a même été construit en tubes chromoly…
Les garnitures brillantes extérieures/intérieures sont une combinaison de pièces usinées CNC et artisanales SAR en aluminium, laiton et acier. SAR a façonné à la main les phares en acier qui ont ensuite été équipés d’un éclairage HID et d’une accentuation personnalisée au néon. La peinture est l’œuvre de Jay Spencer. Le moteur est un 427ci édition limitée avec un collecteur d’admission en aluminium surmonté de trois unités d’injection de carburant personnalisées comme déguisées en sosies de carburateur. Un ensemble de filtre à air usiné sur mesure couronne le groupe motopropulseur. La transmission est une 4L60 en aluminium et les freins à disque sont des Wilwood aux quatre jantes CNC uniques.
Les pneus 205/45-17 AV et 245/45-20 AR viennent de chez BFGoodrich, ce sont des g-Force Comp. À l’intérieur, les pédales d’accélérateur et de frein ont été conçues et usinées sur mesure par SAR et sont dotées d’une tringlerie fabriquée à la main. Le volant et la colonne de direction ont été usinés par CNC et finement détaillés. Le combiné d’instruments art déco Nash 1930 a été mis à jour avec des instruments classiques uniques. Il est placé dans une console en aluminium formée à la main. La tringlerie de changement de vitesse est unique, avec un panneau de commande caché. Le toit rigide amovible arbore également des cadres de lunette arrière usinés CNC, des plafonniers Cadillac de 1931 et des garnitures chromées formées à la main.
Les sièges et les panneaux de porte sur mesure sont recouverts de cuir et de tissu de chez Dan’s Auto Upholstery à Portland. Depuis qu’il a remporté le très convoité Don Ridler Memorial Award à Detroit, le Renaissance Roadster a remporté de nombreuses autres distinctions et prix à travers les USA, y compris le Goodguys Hot Rod de l’année. Avec le niveau de professionnalisme atteint, vous pouvez voir ce qu’il faut pour pouvoir concourir pour participer au fameux Riddler… Réaliser une automobile de cette ampleur est une tache complexe et couteuse et pour vraiment apprécier le savoir-faire qu’elle incarne, il faiut y passer de longues heures. C’est vraiment un Roadster Renaissance…