Hot-Rod V16 “Double Trouble” by Jay Ohrberg…
1770 : Le Français Joseph Cugnot invente le premier véhicule automobile. Dénommé “Le Fardier” il était mu par une chaudière à vapeur.
1886 : L’Allemand Carl Benz crée la première automobile disposant d’un moteur à combustion : la “Benz Patent Motorwagen”. Ce n’est qu’un premier prototype à trois roues. Mais deux ans plus tard, Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach présentent à l’Exposition universelle de Paris de 1889 la première automobile à quatre roues avec moteur à essence quatre temps.
1890 : La Panhard & Levassor Type A est la première voiture à essence fabriquée en série. Elle est Française.
1908 : Henry Ford commercialise la Ford T, surnommée “Tin Lizzie”. C’est la première automobile fabriquée en série à grande échelle, ce qui la rend accessible à la population et change le visage de l’industrie.
1945 : Parmi les American-Boys revenant de guerre, des Hot-Rodders apparaissent dans “la boue primale” des anciens territoires qui étaient Indiens. Ceux-ci ont été massacrés (un génocide civilisationnel) depuis l’invasion de leurs terres par les colonisateurs européens (1492). Ils ne se sont peut-être pas appelés ainsi, mais ils se sont fait connaître comme tels peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Tout en massacrant Incas, Aztèques et amérindiens, les colons se massacrent également entre-eux pour aboutir le 4 juillet 1776 à la déclaration d’indépendance par laquelle les treize colonies se fédèrent pour former les États-Unis d’Amérique, la première nation décolonisée du monde, reconnue par la Grande-Bretagne à la fin de la guerre en 1783… Cette nation “décolonisée” va créer au moins une guerre chaque année dans le but de coloniser la planète entière et devenir les Maîtres du monde… 169 ans et 169 guerres plus tard, avec l’apothéose d’être la première nation à envoyer 2 bombes atomiques génocider 300.000 civils japonais (90% femmes et enfants) sans compter le même nombre de décès ultérieurs de cancers et autres effets secondaires…
Pour détourner l’attention des populations, un certain laxisme favorisant les stupidités et plaisirs basiques des jeunes va être à la base de la réutilisation de tout ce qu’il est possible de réutiliser à moindres coûts. En première ligne, les automobiles… Les jeunes démobilisés fauchés parcourent les casses automobiles et les parcs à ferrailles à la recherche d’automobiles à “retaper”. Le “Hot-Rodding” vient de là… Notez qu’il est préférable d’en être conscient… C’est comme pour les animaux qu’on aime, ces braves vaches qui savent vous regarder avec un extraordinaire regard bovin avec leurs petits veaux si mignons et qu’on tue pour bouffer de délicieuses et succulentes côte-à-l’os saignantes sauce Béarnaise… C’est l’éternel paradoxe des humains…
Imaginez donc mon déchirement intérieur d’encore aimer les Hot-Rods après vous avoir tapoté toutes ces horreurs ! Alors que l’avènement des Muscle-cars d’usine (abordables en prix de vente) dans les années 1960 a entraîné un ralentissement temporaire de la construction des Hot-Rods et des Street-Rods, ce passe-temps (désolé de ce terme péjoratif) est revenu en force en 1973 (avec fureur, quoique le Fürher s’était suicidé en 1945)… via le film/cinéma de George Lucas : “American Graffiti” suivi l’année suivante (en 1974) du film/TV culte : “The California Kid”… Bientôt, les constructeurs de la vieille école et un certain nombre de légendes futures, dont John Buttera, Boyd Coddington et une foule d’autres personnalités, vont revitaliser la construction de Hot-Rods…
Et ce, avec une toute nouvelle approche de la conception et de la qualité de construction… C’est là qu’intervient la STAR de cet article : Jay “Mr. Roadster” Ohrberg, créateur de centaines de films, de séries télévisées et de spectacles, qui a, de son coté, finalement créé toute une série de Hot-Rods totalement déjantés ainsi que plusieurs hyper-limousines qui vont garnir son musée nommé : “Hollywood Cars Museum – Hot Rod City” à Las Vegas. Certain d’avance qu’il attirerait les foules partout où il irait, Jay Ohrberg a créé cet étonnant Hot-Rod bimoteur (2 moteurs V8 accouplés forment un V16), défini comme étant un 1932 Ford Highboy Roadster… Rouge pompier, bien entendu !
Parmi la centaine de ses Hot-Rods farfelus c’est sa création la moins “dingo” créée au cours de son incroyable carrière. Achevé en 1981, ce Hot-Rod a été présenté dans les coins et recoins de l’Amérique ainsi qu’en Europe (show de Essen en Allemagne) et dans de nombreux magazines, surtout Japonais. C’est basiquement une carrosserie Wescott positionnée sur un châssis Deuce Factory allongé pour supporter le poids et la longueur des 2 moteurs V8 454ci.
Attelés en tandem, ils disposent chacun de quatre carburateurs Weber 48 DCOE à double étranglement et de collecteurs d’échappement de style zoomie. Mettant en valeur les surfaces chromées et polies. Ces deux big-blocs Chevrolet sont “donnés” à 1000cv la paire… Cette puissance actionne une transmission automatique GM Turbo-Hydramatic 400 maneuvrée par un levier de vitesses B & M, un convertisseur de couple, ainsi qu’un pont Franklin Qwick-change.
Les deux moteurs sont solidaires l’un de l’autre à l’aide d’une chaîne d’accouplement. L’essieu avant surbaissé est un Super Bell et je vais arrêter la de dérouler la liste des accessoires qui ne sert qu’à flatter les fournisseurs de celles-ci en contrepartie d’un pourcentage conséquent en réduction des prix “public”… Cette pratique US d’échanges de bons sévices n’est pas utilisée en Europe, le volume d’affaires ne concernent qu’une poignée de Héros…
Donc je crache sur l’auteur de la sellerie personnalisée en vinyle gris et daim, sur les compteurs Classic Instruments qui surveillent les fonctions vitales, sur les jantes Weld-Racing et les pneus “Big’n little… Ce Hot-Rod surnommé “Double Trouble” à cause que les deux moteurs ont des problèmes de mariage forcés n’a que 3.100 miles d’utilisations réalisés pour des démonstrations et pour aller du musée à la remorque et de celle-ci au point d’exposition et retour.
Une vie de cons dans la servitude de la gloire… Une restauration a du être effectuée en 1995, à cause des griffes, vols d’accessoires et vandalismes… Il a fière allure malgré que les photos sont de piètres qualité. Le prix espéré est de 50.000 dollars ce qui semble raisonnable malgré que ce ne soit qu’un gadget surdimensionné, ce qui le rend accessible à tout enfant adulte des années ’70 et ’80 qui s’en souvient quand il a été montré pour la première fois.
Peu d’anciennes destinées aux expositions afin de remporter des coupes-trophées en fer-blanc d’un look totalement immonde, voire aucune, aussi célèbres soient-elles, apportent le moindre “retour sur investissement” ni ne payent le temps et l’argent investis dans leur construction. Cela crée des opportunités importantes pour les “ceusses” qui apprécient les véhicules uniques et personnalisés comme celui-ci.
En conséquence, on peut considérer que cet aimant de foule infaillible pour 50.000$ est une affaire pour briller dans un cercle fermé de lécheurs de culs. Jay Ohrbergh est lui-même victime sur le long terme car ses élucubrations ne se vendent que très difficilement et n’attirent plus grand-monde dans son musée de Las Végas… Sa fortune vient exclusivement de l’instant ou les studios de cinéma lui ont commandé des voitures de films.
Il a conçu et réalisé la voiture ambulance de “Ghostbusters”, la voiture magique de “Knight Rider” les voiture de “RoboCop”, la camionnette “Teenage Mutant Ninja Turtle”, la “Pink Panther” et à peu près toutes les voitures filmographiques et télévisées impressionnantes dignes de mention. Il a débuté comme chauffeur de camion Peterbild, puis il est devenu cascadeur et ensuite constructeur d’automobiles de cinéma.
Jay Ohrberg est l’un de ces personnages mystérieux qui se cache derrière le volant de ses créations. Sa première voiture d’exposition a été construite à partir de deux vraies baignoires avec un moteur Chrysler Hemi avec compresseurs, le siège du conducteur était un WC et les pédales d’accélérateur et de frein étaient des rouleaux de “frotte-cul-toilette”... et ce qui semblait de l’or n’en était pas, c’était “cinéma-con” plaqué imitation or, rembourré de velours vert.
Mais je vais trop vite, tout a commencé lorsqu’il a amené la voiture de record de vitesse terrestre “The Spirit of America” de Craig Breedlove à des salons automobile. Les magazines, les films, les émissions de télévision et les agences de publicités-mensongères voulaient tous que ce maître de l’invention leur crée des autos-cons pour attirer les gogos… Jay Ohrberg a vu là un créneau de rentabilité à 1000% et il a donc ouvert “Jay Ohrberg Star Cars”.
C’était un garage de création/fabrication de bagnoles 500% bling-bling hollywoodiennes. Il espérait les vendre après film, sinon à défaut, il les exposait dans son hangar-musée à entrée payante. Quasi toutes terminent leur vie ainsi, sous d’invraisemblables accumulations de poussières… Avec le temps plus personne ne vient… Le “Volo Auto Museum” situé dans l’Illinois devrait fermer ses portes et les voitures Ohrberg vendues au prix de la ferraille.
Seul le “Hollywood Cars Museum” de Las Vegas présente qui expose toujours une centaine des “meilleures” créations de l’artiste. La voiture la plus célèbre et la plus reconnaissable de Jay Ohrberg est ce qu’un journal Russe a commenté : “C’est ainsi que les Américains gaspillent leur argent”... L’automobile en question, primée au Guinness World Records, est une limousine Cadillac de 72 places dotée d’une piscine pleine grandeur et d’un jumpboard, d’un bain à remous…
Il y avait également un héliport fonctionnel, un lit de bronzage et un mini putting golf green… L’engin nécessitait deux pilotes et disposait de deux moteurs (un à l’avant et un à l’arrière). La voiture mesurait 30,5 mètres et a voyagé dans plus de 30 pays. Ce ne fut pas un exploit facile pour une telle monstruosité. Alors, qu’est-il advenu de cette voiture baptisée “American Dream” ? Elle a été louée à une société qui l’a utilisée comme véhicule promotionnel et….
Et…à la fin du bail, ses gardiens l’ont abandonné dans un entrepôt du New Jersey où elle a terminé de pourrir tranquillement… La voiture a refait surface en 2012 lors d’une vente aux enchères “de récupération” nécessitant des réparations majeures (dommages à la carrosserie, déchirures dans le toit, vitres brisées et jacuzzi rouillé) elle ne semblait pas prometteuse.
Mais en 2014, l’Autoseum Automotive Teaching Museum de New York a annoncé que la limousine “American Dream” avait été acquise pour un dollar symbolique et serait utilisée pour aider les étudiants à réparer, construire et fabriquer des voitures. Un cour explicatif concernant la psychologie des amateurs de ces engins indiquait que c’est autour de la création de cette limousine record que Jay Ohrberg est devenu obsédé par les voitures ultra-longues.
Il s’est mis à fabriquer également une Mercedes rose décapotable de 40 mètres avec une baignoire en forme de cœur, la limousine Pink Panther, une limo-Ferrari rouge à dix roues et une limousine Lambo. Mais le designer ne s’est pas seulement concentré sur l’apparence et les records, il a toujours voulu faire de ses créations, de véritables automobiles de super-héros. En fait, il a construit 18 Batmobiles avec Tim Burton dans le fauteuil du réalisateur.
Jay Ohrberg a également construit le “mobile Penguin” de Danny DeVito, la “Batboat” et la “Batmissile”… Tout cela au désespoir de Georges Barris créateur de la première Batmobile sur base de la Futura de GM achetée pour 1000 $ ! Ces automobiles provenaient des conceptions réalisées par Warner Bros. et nécessitaient une réelle habileté et un savoir-faire. Toujours inspiré/financé par Hollywood, il a également créé une centaine de voitures…
Tout mettre est fastidieux, les principales (les plus connues) sont : la “Dalmate”, la “Bonnie and Clyde”, la”Charlie Chaplin”, une fausse”Elvis Presley” et la fameuse Cadillac Marilyn Monroe dorée étincelante qui n’a jamais été celle de la star…. Non, strictement aucune n’appartenait aux dites Star… C’était pour attirer les gogos en une époque ou ça fonctionnait encore…
Jay Ohrberg a également construit une auto-guitare, et même une voiture piano (qui joue elle-même)… Bien qu’elles n’aient peut-être pas changé le cours de l’histoire humaine et sont inconduisibles, ses automobiles commencent à être considérées aux USA comme étant des œuvres d’art créatives issue d’un cerveau vraisemblablement croisé par la copulation d’un Martien (resté inconnu) et de sa mère (qui n’a jamais voulu révéler de quel Martien il s’agissait…
Le “Hollywood Car Museum Jay Ohrberg” expose en permanence une multitude de véhicules hollywoodiens originaux, construits par Jay Ohrberg. Le musée est situé à Hot Rod City, 5115 Dean Martin Drive, et est ouvert chaque jour de toutes les années de 10 h à 17 h…