Jerry Shuck Can Am Special
Comment ne pas se souvenir de la série britannique culte des années ’60 “Le Prisonnier”, où une bulle terrifiante poursuivait frénétiquement le héros incarné par le charismatique Patrick Mc Goohan… L’ acteur vedette de la série télévisée Le Prisonnier, est mort à l’âge de 80 ans à Santa Monica/Los Angeles le
écompensé à plusieurs reprises aux Emmy Awards, pour entre-autres faits, avoir incarné le “Numéro 6” dans la série télévisée britannique “Le Prisonnier” des années 1960, qui raconte l’histoire d’un ancien agent secret retenu captif dans un “village” dont il cherche constamment à s’évader… Notre monde se retrouve dans une situation similaire car, outre que je me suis rendu prisonnier du village de Saint-Tropez, nous sommes désormais tous prisonniers et otages de bulles…
Des bulles qui isolent les gouvernants de “leur peuple”, à la bulle des bourses, nos coucougnettes rabougries, pelées comme des mandarines, qui peines d’être malaxées à devoir battre des records historiques dans une fuite en avant de splatchs-splatchs morbides, en passant par la bulle immobilière, à celles des aberrantes inégalités, l’ensemble des bulles qu’il ne n’est plus aujourd’hui possible de résorber que par une guerre ou par une révolution… Tout comme la bulle qui poursuivait inlassablement le héros de cette géniale série télévisée…
Une malédiction similaire infecte notre univers contemporain car, de fait, l’implosion d’une bulle déplace mécaniquement la fièvre sur un autre champ, non sans avoir exercé ses ravages sur les plus vulnérables, comme d’habitude… Au final, nous avons progressivement perdu le contrôle car la vie d’un individu ne dépend guère plus (pour paraphraser Stiglitz) de son salaire ou de l’éducation donnée par ses parents dans un contexte où la et où le politique en ruine ne peuvent pratiquement plus rien car dépouillés de leurs leviers.
Mon levier textuel peine à s’ériger, parfois pour éjaculer mes… (spermettez-moi d’en tant écrire par moults flots incessants et destabilisants)… texticules qui quoique bien couillus, ballottent dans trop de directions… Reprendre “les choses” en mains est donc aussi primal qu’indispensable… Le grand Minsky, disparu en 1996, théorisait que la stabilité est trompeuse, qu’elle est en réalité déstabilisante, qu’une hyper fragilité est très souvent tapie derrière les périodes d’accalmies et de prospérité.
Ce brave Minsky serait contraint de revoir en profondeur sa copie car les secousses de tous ordres – financières, inflationnistes, géopolitiques – jalonnent notre vie depuis de longues années dans un monde qui ne daigne même plus vouloir masquer sa dangerosité et modérer sa capacité de nuisance… L’instabilité est désormais la règle, elle n’est plus l’exception. Le physicien Max Planck notait que la science n’avance qu’un enterrement à la fois. Les hécatombes auxquelles nous sommes confrontés seront-elles sources de progrès ou de Bérézina ?
Imaginez l’affrontement atomique de notre grande-Armée dirigée par l’Impérator Gérontophile Nabot-Micron avec les hordes Soviet’s de l’Empire qu’est la Fédération de toutes les Russies appliquant la même tactique de terre-brûlée, qu’entre les 26 et 29 novembre 1812, au bord de la Bérézina, un affluent du Dniepr au terme d’une anabase effroyable. Dans un sursaut de la dernière chance, les débris de l’armée Française arrivent à franchir la rivière gelée. C’est la bérézina sur le bôôôô Danube gonflé de nos dons de charité reversés à 50% aux généreux donneurs de leçons de probités pour les autres…
Quelle soupe ! Quel brouet ! Bienvenue dans l’Homegrown Européen , une nouvelle série limitée d’histoires en multiples sens et dessous de table, pots de vinasses et retours d’ascenseurs pour l’échafaud dans l’ingéniosité, la diligence et le savoir-faire fiscal et financier de leurs créateurs européens visionnaires. Notre chef militaire et dictateur gérontophile, mage illuminé qui interroge les étoiles et impose au peuple le sens de l’aventure vers la mort dans une sorte d’épopée de notre Franchouille aux héros ruinés, exsangues, crevés, crevards, miséreux et misérables…
Même un Hugo n’y pourrait plus en écrire des poèmes formant un hymne à la Terre de France, amoindrie de toutes parts, ses gens perdant dans les illusions qu’on a fait débiter sans cesse en merdias par d’immondes journaleux, bien plus que les si beaux espaces de la douce France de notre enfance, ses espaces peuplés d’hommes, devenus des gens de poussière bien loin des “avant” des gens de négoces et de loisirs, des gens des confins et des gens d’ailleurs, qui ne seront que de peu de poids dans la mémoire de nos lieux devenus putrides…
Connaissez-vous meilleur tueur de l’UE qui ferait pire affaire ? Envoyez-moi vos dons via le cartouche approprié en page d’accueil, je vous répondrais… Voilà, après ce trop bref châââââpôôôôôôô en préambule, je vous présente le moment récréatif illustré par la réalisation de Jerry Shuck, an américain qui a passé plus de trois décennies à concevoir et à construire son superbe Roadster Sportif. Parmi les nombreuses vertus de ce délicieux bonbon bleu qui est le produit de sa patience (un design magnifique, une ingénierie réfléchie, une attention minutieuse aux détails).
La graine de cette superbe machine nommée JS Special, a commencé à germer en 1989. Après avoir réfléchi à plusieurs options de voitures en kit remontant à ses années de lycée, Shuck, de Mendocino, en Californie, a commencé à construire la machine de ses rêves. Trente années d’inspiration, de transpiration et de savoir-faire de pointe ont donné naissance à une engin de moins de 1.000kgs et 300 chevaux. Jerry Shuck, 66 ans d’il y a 30 ans, est maintenant toutefois devenu à 96 ans, un Da Vinci vieillard moribond de l’automobile.
Après avoir débuté en étudiant la sculpture au California Institute of Arts en 1946 peu après la fin de la guerre 39/45, cette formation lui a ouvert la voie à un emploi de modéliste aérospatial et architectural chez “Pacific Miniatures, Dimensional Présentations” et “Ralph M. Parsons Corporation”. Devenu militaire dans les Navy Seals, pendant ses moments libres, plus précisément après une mission en Arabie Saoudite, Jerry Shuck a enfin osé fabriquer des modèles à l’échelle 1/10 de la voiture de ses rêves, d’abord en bois, puis en fibre de verre ayant alors beaucoup de temps disponible à ce stade…
C’était suite aux séquelles d’une explosion… Il a donc, pu consacrer y consacrer toute son attention… À son retour aux États-Unis, plus d’un an de convalescence plus tard, Shuck est devenu modeleur d’argile au “Advanced Concepts Center” (ACC) de GM à Newbury Park, en Californie. L’expansion de ses compétences s’avérerait fortuite. Après avoir contribué à façonner le concept de la Corvette Sting Ray III de 1992 et surtout le concept GM de la voiture électrique EV1 , il a décidé d’enfin réaliser un mix de ses projets comme matière première pour le modèle grandeur nature qu’il sculptait dans son garage.
Avant la fermeture de l’ACC en 1996, Shuck a appris la sculpture numérique via le logiciel Alias, une autre compétence qui s’est avérée utile pour son projet en dehors des heures de travail. Pendant sept ans, les week-ends, les jours fériés et les vacances ont été consacrés au façonnage et au perfectionnement de l’argile. Peu de temps avant que GM ne ramène Shuck et sa femme à Warren, dans le Michigan, pour continuer à travailler dans les studios de conception avancée du Tech Center, lui et deux amis ont mis en place les moules de carrosserie primaires du modèle.
La JS Special a ensuite été mise en pause pendant plusieurs années pendant que Shuck créait un espace de garage approprié dans sa résidence du Michigan. À cette époque, il réfléchissait à une voiture “pour tous les jours” et créait de nombreux croquis. Entre-temps, pour perfectionner ses compétences en fabrication, il a suivi des cours de soudures TIG dans un collège communautaire voisin pour se préparer à la phase de construction de la charpente spatiale… La norme acceptée était un ensemble élaboré de tubes en acier soudés qui combinaient résistance et rigidité avec un poids minimal.
Mais c’était vant que les concepteurs de voitures de courses n’adoptent la construction monocoque en aluminium, dès-lors, s’inspirant de la Maserati Type 61 Birdcage et de la LamborghiniLP400 Countach, Shuck a créé un châssis spatial à partir de tubes triangulaires en acier au chrome-molybdène de 1,25 pouce de diamètre. L’utilisation de la technologie moderne de conception assistée par ordinateur (CAO) a facilité le processus. ERA Replica Automobiles de New Britain, dans le Connecticut, a aidé en fournissant le modèle mathématique de suspension pour leur réplique de Ford GT40.
Pour répondre à ses besoins, Shuck a augmenté l’empattement et les voies avant/arrière de 57,0/58,0 pouces de l’ERA. Jerry Shuck a acheté des bras de commande de longueurs inégales, des montants en aluminium et des composants de suspensions avec barre anti-roulis auprès d’ERA. Malheureusement, il était difficile de travailler avec ERA et leurs prix étaient scandaleux. Heureusement, Bob Putnam, l’ingénieur en chef d’ERA, lui a fourni une disquette révélant les points de fixation de la suspension.
Le mécanisme de direction à crémaillère provient d’une MGB, avec des modifications mineures pour s’adapter à cette installation. Les coilovers ont été conçus par Performance Shock de Sonoma, en Californie. Les étriers de frein d’une Corvette C4 saisissent des rotors Wilwood. Les jantes en aluminium de 15 pouces coulées par Phil Schmidt sont des répliques exactes du design à verrouillage central de la Lola T-70 de course datant de 1965. Les pneus Dunlop vintage de Roger Kraus Racing avec des sculptures appropriées sont montés sur les roues avant de 8 pouces de large et les roues arrière de 10 pouces.
Le moteur de la JS Special a commencé sa vie comme un V8 Oldsmobile de 212ci de 1963, sélectionné en raison de ses dimensions compactes et de sa construction de bloc et de culasse en aluminium. L’augmentation de la cylindrée à 262ci, le boulonnage des têtes Buick 300 et l’installation d’un quatuor de carburateurs Weber double corps ont produit une puissance de 300 chevaux. Phil Baker, dans l’État de Washington, a construit le moteur tandis que John Harcourt, en Nouvelle-Zélande, a fourni le système d’admission.
Selon Shuck : “Ces experts ont joué un rôle déterminant dans la réalisation d’un excellent groupe motopropulseur pour ma voiture”…”Kennedy Engineered Products” a conçu un adaptateur pour boulonner le V8 de la JS Special à une boîte-pont Porsche 914, reconfigurée par “Transaxle Engineering“. Jerry Shuck a fabriqué un réservoir de carburant en tôle d’aluminium de cinq gallons pour résider dans chaque seuil latéral. Il a également construit le système d’échappement à l’aide de coudes et de tubes “baloney” achetés auprès de “Stainless Specialties”.
Les enveloppes de tuyaux et les matériaux d’isolation proviennent de l’ingénierie de conception. Le refroidissement du moteur est assuré par un radiateur en aluminium Griffin personnalisé. Alors que la construction du châssis n’a pris que quelques années, le moulage des panneaux de carrosserie en a consommé près d’une douzaine. Tout d’abord, “une rôtissoire” a été construite pour faciliter la division de la carrosserie en 19 moules primaires. Quelques dizaines d’autres moules ont été créés pour fabriquer le compartiment d’instruments, les panneaux de carrosserie intérieurs et les sièges baquets.
Ensuite, chaque panneau a été posé à l’aide de huit couches de tissu en fibre de carbone et de nid d’abeille Nomex lié avec de la résine époxy. Chaque pièce a été emballée sous vide et séchée au four : “Un moule pour chaque panneau était nécessaire parce que j’espérais entrer dans la production de masse”, m’a expliqué Shuck : “Ils consomment encore de l’espace dans mon garage en attendant leur propriétaire ultime”... Bien que la Lotus Europa S2 soit inspirée du design des sièges baquets, les angles et largeurs du dossier et du support des cuisses ont été ajustés pour s’adapter à cette application.
Shuck a construit un motif en bois pour mouler les formes de siège en fibre de carbone et en Kevlar. Des coussinets en mousse de différentes durogyres (rigidités) ont été sculptés pour fournir un soutien approprié des cuisses et des lombaires. Peindre la JS Special fut une autre épreuve sérieuse. Mais bien heureusement, Kimiko, l’épouse de Shuck, était chimiste en peinture automobile. John Zerucha de PPG à Cleveland a passé des mois à formuler la nuance parfaite de bleu bonbon avant d’en faire don de matériaux au projet.
Motor City Solutions à Taylor, Michigan, a passé un an à appliquer cinq couches de base, onze couches intermédiaires de couleur bonbon et cinq couches de peinture transparente. Le résultat est magnifique, mais c’est l’un des rares éléments de la JS Special qui n’a pas plu à Jerry Shuck : “Cette étape du projet était un cauchemar que j’aimerais oublier”, se souvient-il : “Même si tout le monde aime la couleur, la finition de ma voiture est extrêmement fragile”… Après 27 ans en tant que sculpteur d’argile et numérique, Shuck a pris sa retraite de GM en 2016 pour se concentrer sur la construction de sa maison.
Le grand livre du projet montre un investissement total de 85.000 $… En 2019. Le couronnement de Jerry Shuck a été l’obtention de documents d’immatriculation et de plaques d’immatriculation dans la catégorie des “Véhicules spécialement construits” du Michigan. Il y a trois ans, Shuck et sa femme ont déménagé en Californie, où les documents d’enregistrement du Michigan n’étaient pas pertinents et n’étaient pas reconnus par les autorités de l’État. Il a donc mal vécu de tenter de convaincre la “California Air Resources Board” que sa voiture méritait leur approbation.
Les possibilités de conduire étant limitées, le compteur kilométrique de la JS Special n’ayant pas dépassé 92 miles… Jerry Shuck et sa femme espéraient encore franchir ce dernier obstacle avant de décéder… Ils reconnaissaient qu’au vu de la construction et des finitions de l’Appolo que leur voiture ne supportait pas la comparaison, en ce compris la peinture : “Je suis trop vieux et il est trop tard, ma voiture est irrémédiablement d’une autre époque maintenant révolue, elle est donc trop vieille et va se faire cataloguer façon Kit-car… C’est cruel”…
Ils sont partis s’installer à Hawaï… La voiture a pu y être immatriculée et Jerry et sa femme ont pu enfin rouler à bord de leur magnifique création durant exactement 12 jours… A ce solde, Jerry est décédé… Quelques jours plus tard sa femme l’a suivi… Ils ont été enterrés ensemble et leur voiture est comme enterrée elle aussi dans leur maison… Est-ce une belle ou une triste histoire ? Tout va dépendre de la suite… A qui ira-t-elle ? En quel lieu, pays et environnement sera-t-elle conservée et utilisée ? Loin de macron, ça c’est certain… Quoique…