Kellison J-4EX 1960 /70.000$
Tant mieux si vous, internautes, appréciez mes textes Gonzo, mes commentaires cash et mes descriptions surréalistes… Le contraire me serait indifférent. J’assume en effet mon attitude politiquement incorrecte et mon sens (particulièrement interdit) de l’humour déjanté, incluant un mépris absolu des fausses convenances et des traitrises que les seuls “bien-pensants” confondent avec la soumission et l’hypocrisie des porteurs de serviettes… Le bonheur d’être irrespectueux des convenances alambiquées et unilatérales est une liberté que la masse n’ose plus appliquer, se contentant de l’humour des saltimbanques, qualifiés de “fouteurs de merde”, “dénonciateurs”, “empêcheurs de tourner en rond en emportant la caisse”... Les crapuleries et escroqueries, prioritairement celles en bandes criminelles organisées se multiplient et intoxiquent la justice et le monde des affaires et de la politique… Cela à toujours été un des éléments de l’être humain que s’adonner à des pratiques orchestrées à tous les niveaux, que rien n’éradique… Waouww !
Et, qu’est ce que cette introduction en tempête à comme lien avec cette Kellison J-4EX 1960 ? Ce n’est qu’une voiture “de sport” américaine de 63 ans (en 2023), comme il en a existé un certain nombre à l’époque des fifties et sixties. Mais c’est justement, à cause de cela qu’elle mérite qu’on s’y intéresse. C’était une concurrente d’époque pour la Corvette dont le châssis pouvait être récupéré d’accidentées en carrosserie, leur châssis coutant beaucoup moins qu’un châssis Kellison. Mais pour les peu scrupuleux, ce n’était que recarrosser des Corvette’s accidentées avec une carrosserie Kellison d’apparence plus futuriste… L’extrapolation d’écouler des Corvette’s volées pour en récupérer châssis, trains roulants, moteur et boite de vitesse est toutefois apparue comme une alternative rentable, ce qui a créé une opportunité pour les escrocs : Utiliser le marché “noir” des Corvette’s et les recarrosser pour en faire “d’autres” voitures… L’ingéniosité humaine est ainsi souvent détournée à des fins malhonnêtes. Ce genre de marché à de plus “tapé au plus fort” avec les Buggy’s VW.
Cela s’est ensuite étendu aux fausses Porschettes’s 356 et a envahi l’ensemble du monde… C’est devenu une industrie du faux hyper rentable avec les répliques de Cobra qui étaient quasi toutes immatriculées avec des papiers de Ford “toutes marques”, celles-ci n’apparaissant pas totalement… A cette époque sans informatique, on immatriculait n’importe quoi n’importe comment, même des Fausses Ferrari 250GTO avec des documents et plaquettes d’une 250GT valant 100 fois moins… L’informatique a peu à peu tué le marché des substituts automobiles, au grand plaisir des grands fabricants qui curieusement n’en ont strictement récupéré aucune vente. On a détruit une industrie de la récup (une soupape sécuritaire permettant de survivre aux taxes), mais, curieusement, si cela a coulé le marché des répliques de masse (incluant les Hot-Rods, Porschettes 356 et Cobra), le haut de gamme s’est accommodé selon la technique des voitures volées dont les N° de chassis et documents sont remplacés par ceux d’épaves prétendument reconstruites…
C’est un sport d’escrocs garagistes très pratiqué sur les Porsche’s 911 et Mercedes… Mais, en rapport avec ma LéaFrancis, il est vraisemblable qu’elle circule en Israël ou a migré la famille du décédé ayant été le commanditaire du vol sous l’impulsion du spécialiste des assurances d’automobiles de collection la SA Jean Verheyen agent général AXA, utilisant la filiale AXA Art Versicherung AG oeuvrant dans un pays européen tolérant et fiscalement nul, l’Irlande… La Lea Francis, est en effet fort semblable aux Jaguar XK120/140/150 de même architecture… Faudrait-il un coup de chance ou un policier connaisseur pour deviner la supercherie. C’est là que les Contrôles Techniques branchés au réseau des transports et immatriculation (C’est Européen et ça devient mondial) peuvent de plus en plus détecter les fraudes. Les caméras de surveillance finiront par y aider… Mais, comme la totalité des marchés automobiles sont en presque totale déconfiture, on passera rapidement “à autre chose”... Pour en savoir plus, tapotez LéaFrancis dans la loupe de page d’accueil en haut droit…
La Kellison Engineering & Manufacturing Co. a été fondée vraisemblablement très honnêtement par Jim Kellison, un vétéran de l’USAirForce et constructeur de Hot Rod’s. Il a conçu la belle carrosserie en fibre de verre lui-même, et l’a commercialisée comme pouvant être achetée soit comme une carrosserie séparée pour être montée sur différents châssis, soit avec un châssis Kellison, En ce cas Kellison pouvait soit fournir le kit carrosserie, soit construire la Kellison de A à Z… Comme celle de cet article est un montage “usine”, (plus ou moins complet) c’est donc une vraie et authentique Kellison J-4EX qui mérite d’être présentée dans GatsbyOnline… On commence la partie historique ici, suivra une autre version totalement différente en Contrepoint… Né James Frank Kellison à Seattle, Jim Kellison déménage en Californie dans sa jeunesse et fait partie de la scène du Hot Rodding en pleine croissance à l’adolescence. C’est dans le monde des Hot Rod’s qu’il a fait ses armes en apprenant l’ingénierie automobile, la carrosserie et le réglage des moteurs.
Il s’est engagé ensuite dans l’USAirForce. Il avait en effet longtemps été amoureux des avions et de la conception d’avions, ayant été un constructeur passionné de modèles réduits d’avions quand il était plus jeune. Cette fascination pour les avions aura plus tard une influence significative sur ses conceptions automobiles. Après sa libération, il a ouvert son propre atelier de carrosserie à l’âge de 22 ans. C’est à cette époque, au début des années 1950, que la fibre de verre est devenue un matériau populaire pour la construction de carrosseries automobiles. Il était léger, relativement peu coûteux et facile à former en formes complexes avec l’utilisation de Masters (moules), beaucoup plus facile à transformer en carrosseries de voiture que l’aluminium ou l’acier. De nombreuses petites entreprises ont vu le jour en proposant des carrosseries en fibre de verre pouvant être montées sur des châssis de voiture de production, réduisant considérablement le poids et améliorant simultanément les performances.
Certaines de ces sociétés ont également développé leurs propres conceptions de châssis, et au milieu des années 1950, Kellison était l’une d’entre elles. Jim Kellison passera le reste de sa vie en tant qu’entrepreneur dans le monde de l’automobile, réparant d’abord des voitures avant de se lancer lui-même dans la conception de voitures et vendant des kits de carrosserie en fibre de verre ainsi que des voitures complètes. Les voitures les plus célèbres construites par Jim sont les 6 véhicules de la série Kellison J, châssis J1 à J6 en production depuis la fin des années 1950 jusqu’à la fin des années 1960. Soit 10 ans pour 6 voitures… Leur style était remarquablement avancé pour l’époque. Simplifions les chiffres de production par une voiture tous les 2 ans… Mais, en plus, Jim Kellison construisait d’autres automobiles dont des voitures de Formule V, des bateaux, des buggy’s et plus encore… Cette Kellison J-4EX a été récemment remise en service, avec une nouvelle peinture extérieure Cotswold Blue et un nouvel intérieur fini à un niveau élevé.
Les sièges baquets sont regarnis de tissus avec inserts à carreaux et du vinyle (de qualité marine) cousu de fils rouge est utilisé partout. Jim Kellison a commencé à développer son design de voiture au milieu des années 1950 et il sera officiellement enregistré en 1957 sous le nom de Kellison J-4. Le style de la carrosserie a fait sensation et les commandes sont venues. Un châssis développé en interne a également été proposé pour contrer l’utilisation de corvette’s accidentées ou volées. La conception du châssis n’était pas le genre de maniabilité tueuse des Corvette’s ! C’est ce que Jim recherchait, et il a donc embauché le concepteur de voitures Indy, Chuck Manning, pour développer un nouveau châssis à partir de zéro, ce qu’il a fait sur deux générations de conceptions. Ces nouveaux châssis ont beaucoup amélioré la maniabilité, et divers Kellison’s ont commencé à gagner des courses contre des Corvette’s, des Jaguar’s et des Ferrari’s. Plus tard, Jim Kellison s’est diversifié et a utilisé sa capacité de production de fibre de verre pour construire d’autres véhicules.
Des Buggy’s de type Meyers Manx considérablement améliorés, des voitures de Formule V et même des bateaux rapides ainsi que des jacuzzis !!! La société a cessé ses activités dans les années 1970…. La voiture que vous voyez ici, une Kellison J-4EX, est l’un des rares exemples construits en utilisant la dernière version du châssis en acier en sections de boîtes conçu par Chuck Manning avec suspension avant indépendante. La puissance est fournie par un V8 Chevrolet 283ci équipé d’un carburateur Holley, d’un collecteur d’admission Edelbrock, de cache-soupapes Kellison, d’amortisseur ATI, de collecteurs d’échappement tubulaires, d’un radiateur en aluminium et de deux ventilateurs de refroidissement électriques. La transmission manuelle à 5 vitesses est une Tremec TKO avec un pont arrière GM de 7,5 pouces équipé d’un différentiel à glissement limité. Des harnais à six points Safecraft ont été installés pour chaque occupant et, dans le but d’améliorer encore la sécurité, un arceau de sécurité a été monté. La voiture dispose de freins à disque à l’avant et à l’arrière.
Depuis l’achèvement de sa rénovation, cette ultra rare Kellison a été présentée dans le numéro de décembre 2022 du magazine US “Collectible Automobile”, et a été exposée au fameux “The Quail” , concours d’élégance de Peeble Beach en août 2023. C’est en cette suite qu’a été réalisé ce reportage.
Bien évidement mon enquête perso amène quelques modifications de l’histoire… Je reprends donc presqu’à zéro… avec un CONTREPOINT, tel qu’imaginé dans mes magazines AutoChromes par John McEvoy (il est décédé en 2000). Donc voici le CONTRPOINT ! Accrochez-vous ça va déménager grââââve…
Nous sommes en 1960. Vous êtes jeune, vous avez plus d’attitude que d’argent et vous recherchez une voiture de sport unique. Vous voulez un moteur V8 monstrueux et une transmission manuelle plus macho que les automatiques pour fillettes, de mauvaises idées et une mentalité de crétin qui amène les rigolos à tracer des chèques sans provision. OK, Vous êtes le pigeon idéal.
Vous vous en foutez royalement tout comme les Angliches rosbif se foutaient des Hindous et des macaques africains, tout comme les colons français en Afrique noire ?… Vous voulez quelque chose de si bas au sol pour paraitre un champion automobile que vous ne regarderez plus les gros nichons des serveuses de drive-in mais leurs moches rotules ?… Pas de Corvette de boulevard pour vous qui êtes à la recherche de l’avenir. La voiture que vous voulez est la J-4X Kellison… Eh bien, vous avez de la chance, car c’est la voiture que Jim Kellison a construite pour vous et beaucoup d’autres accros de la performance qui avaient soif de vitesse et d’audace. Faisant ses armes dans l’armée de l’air, Kellison a acquis une expertise avec la fibre de verre dès le début, devenant un pionnier du plastique offrant une large gamme de carrosseries de coupés et de roadsters ainsi que des conceptions de châssis tubulaires pour ses voitures de sport surbaissées. Également offertes sous le nom d’Astra et dans différentes itérations sous la marque Allied Fiberglass tout au long des années 1960.
Les voitures Kellison ont été vues sur des pistes de dragster, des pistes de voitures de sport et lors de salons d’autos personnalisées. Tous les meilleurs chiens utilisent des V8. Il vous en faut un aussi. La facilité de construction supposée des trop légères carrosseries pré-gondolées en fibre de verre et leur apparence impressionnante de nullité, ont fait des Kellison J-4 l’impression d’être idéales pour un large éventail d’applications de performances. Bien que de nombreux kits de carrosserie moulées aient été fabriqués et utilisés rapidement, Kellison a également proposé des constructions en grande partie complètes intégrant leur propre châssis spécialement conçu. La plupart des constructions en kit se sont avérées rudimentaires et au mieux bricolées dans des abris d’auto autour de dîners de bière et de télévision sur des châssis récupérés sur des bagnoles volées, les carrosseries en plastique sont d’usine archi mal ajustées produites en séries diverses, sans aucun contrôle de qualité par des bricoleux dont le roi incontesté fut un français construisant des Scobra en plastique.
Toutes étaient très mal réalisées sur des châssis VW Cox de récupération… Des Cobra sur châssis VW avec flat four 4 cylindres, ça craint grââââve… C’est l’équivalent automobile des perversions sexuelles sur des mineurs mongoliens… L’est mort de honte dans sa casse automobile, le gars… Les kit cars ont généralement des intérieurs équipés de restes de tapis shag et de chaises de jardin en vinyle tissé dépareillées utilisées pour les sièges. Parfois, cependant, un constructeur complétait une voiture à un niveau plus élevé, faisait la couverture du dernier magazine Nitro (qui était spécialisé en merdes roulables, ce qui incitait les autre rêveurs à en construire également, si possible dans une couleur psychédélique à vomir avec “murals” moyen-âgeux et filles à poils)… De manière critique, Kellison n’a pas entrepris de créer une merde au départ comme les Scobra’s, mais une GT de type européen. Cette barre située à un niveau beaucoup plus élevé signifiait que les exemplaires bien exécutés étaient extrêmement rares lorsqu’ils étaient neufs et le restent encore plus maintenant.
Une Kellison bien bâtie est une bête mythique qui est malheureusement souvent capturée par des bouffons de conviction dystopique. Aujourd’hui, quelques visionnaires restants continuent de chercher le Valhalla où la puissance V8, le style GT de l’ère du jet-age et la bravade américaine convergent seulement avec la Kellison J-4X. Cet exemple était auparavant la propriété du fondateur Jim Kellison. Quant à la durée de sa propriété, il est possible qu’il s’agisse d’un projet restant du trésor personnel de Kellison ou d’un orphelin récupéré d’un état de rêve gelé par un propriétaire antérieur, peu motivé. Quoi qu’il en soit, en 1987, Kellison a libéré sa propriété pour la somme de 1.250 $ comprenant la carrosserie + châssis + train de roulement, tel que défini sur l’acte de vente spécifié sans garantie de rien. Cette voiture a été construite en utilisant un châssis tubulaire carré et rond spécifique à Kellison conçu par Chuck Manning permettant à la carrosserie de s’asseoir correctement sur le châssis, contrairement à l’orientation maladroite et surélevée d’exemples plus courants…
Ils sont bâtis sur des châssis de corvette C1 ou C2 récupérés “à la casse” par des bricoleux du dimanche œuvrant dans des box souterrains en buvant des bières entre copains de beuveries… La voiture porte l’évolution finale du design du coupé J-4 à deux phares de Kellison, qui sera vendu par le partenaire de Kellison à son rival Allied sous le nom d’Astra X300-GT jusqu’à la fin des années 1960, uniquement pour faire chier Kellison pour une affaire monnayable de 676 dollars… Le musicien californien et passionné de voitures de sport Skip Snyder a sauvé la voiture d’un dépotoir, la faisant revivre à un niveau basique de Rat-rod compatible avec la plupart des minables constructions d’époque. De Snyder, la voiture est passée par le garage Fantasy Junction en 2014 qui a vendu l’épave à Jay Lamm, rédacteur en chef de magazines minables et organisateur d’événements “citron” pour bouseux fauchés, qui a entrepris de réexécuter complètement l’exemple dans la langue vernaculaire européenne GT initialement envisagée par Kellison.
Tout d’abord, la voiture a été complètement démontée. La carrosserie a été réparée et renforcée dans des zones critiques par Andy Schank, tandis que Schaible & Newman de Walnut Creek a corrigé de multiples faiblesses dans la disposition et la construction du châssis Kellison d’usine, y compris l’adaptation des modules de suspension avant et arrière de la berline Chevrolet des années 1950 à une suspension avant indépendante entièrement réversible, une extrémité arrière Watts link, des freins à disque aux quatre roues, et une vraie direction à crémaillère. Le V8 Chevrolet 283ci d’époque a été rafraîchi réaménagé avec un carter humide personnalisé à dégagement élevé avec des déflecteurs et un plateau d’enroulement, caché derrière lequel se trouve maintenant un embrayage moderne contrôlé par une pédale de compétition Tilton complète devant une nouvelle transmission TKO à 5 vitesses. L’intérieur a été refait dans un mélange de vinyle marin imperméable au sang de bœuf (il n’y a pas de fenêtres enroulables, rappelez-vous)…
La version de Lamm de la célèbre Ferrari à poil de souris et des sièges récupérés avec des inserts en tissu GM des années 1950 à carreaux. L’assemblage final, le réglage et la configuration ont été effectués par John Ficarra, vétéran de Canepa de Ficarra Classics, dont le travail comprenait des révisions de la géométrie de la suspension, de la structure de la pile à combustible, d’un radiateur haute capacité unique, et plus encore. Dans un trait de génie coloré, une couche de peinture bleu Cotswold très appropriée a été appliquée avec d’innombrables boulettes de viande blanches qui ont été ultérieurement poncées. Un ensemble de pneus radiaux Hankook Kinergy 225/70R15 (arrière) et 205/65R15 (avant) ont été installés en 2020. Parmi les autres détails historiquement critiques, citons un pare-brise Studebaker de 1949-52, une instrumentation Smiths entièrement électronique fraîchement volée d’une Triumph TR2 et d’une MGA Twin Cam. Dans un autre moment courageux et audacieux, en 2022, Lamm a également exposé sa voiture…
D’abord dans le numéro de décembre 2022 du magazine Collectible Automobile, et en août 2023, par un de ces incroyables miracles dus à des coucheries bien crades, la Kellison a été présentée à “The Quail”, ce qui était, sans aucun doute possible un miracle arrangé en contrepartie de coucheries répétées… Une première pour la marque. Cette Kellison s’est présentée en excellent état, à ce show concours “Peeble Beach”, offrant un design américain unique très dynamique et coloré. Les lits de camp comme sièges réadaptés et la la peinture correctement préparée avec une très belle finition évidente dans les panneaux de carrosserie en fibre de verre souvent impitoyables sauvaient l’ensemble du ridicule… Les détails dans les montants de porte et sous le capot, des zones où les voitures de cette origine donnent souvent lieu à des finitions “maison” de moindre qualité avaient été étonnement bien exécutées de même que le capot et les portes qui présentaient des espaces étonnamment bons et un ajustement approprié à la carrosserie, s’ouvrant et se fermant facilement.
C’est une caractéristique régulièrement absente des voitures en fibre de verre construites à la main. Le travail lumineux extérieur se limitait toutefois à une garniture légère soulignant l’ouverture latérale, des enjoliveurs centraux de roue de marque Kellison et un emblème de capot singulier, tous minimalistes et bienvenus dans cette conception. Les détails de la carrosserie comprenaient une légère réduction du bord de la culbuteuse permettant une sortie d’échappement latérale, une petite pelle de capot et des ouvertures d’ailes arrière pour diminuer la faible possibilité de refroidissement des freins arrière. En fait, plus on passait de temps à regarder la voiture, plus on commençait à réaliser que Lamm et son équipe de restauration avaient préparé correctement cette voiture. Le verre latéral, unique, et l’éclairage des clignotants inférieurs étaient deux autres exemples de résolutions de conception intelligentes sans succomber au malaise du marché secondaire ou des billettes souvent vu dans les restomods ou les Custom-cars.
Les choix de matériaux et de couleurs étaient risqués pour l’exposition de Peeble Beach mais bien résolus avec du vinyle touffeté rouge foncé cousu dans les portes et la console avec un tapis rouge et des sièges baquets profilés en tissu à carreaux. Un ensemble de ceintures de sécurité de compétition Safecraft était installé avec des ancrages de barre de soutien arrière et des fermoirs à dégagement rapide du moyeu central. Le panneau du tableau de bord était en excellent état recouvert de fourrure Zeus, étrangement en harmonie avec l’ambiance intérieure. Les jauges principales et les petits instruments avaient une excellente couleur assortie et de belles lunettes chromées. Le compteur kilométrique indiquait un peu plus de 2 200 milles, qui avaient probablement tous été amassés avec Lamm au volant et dont 1000 avaient été acquis au milieu des bourrasques de pluie soudaines… Il a été souligné que la zone de rangement arrière offrait juste assez d’espace pour quelques sandwichs de charcuterie, tandis que le reste de l’espace intérieur était consommé…
En fait il était bouffé (rempli) de manière appropriée par un arceau de sécurité et une protection contre les intrusions latérales. Sous le capot, le moteur V8 et le compartiment moteur avaient été joliment rénovés en fonction de la qualité restante de la voiture. Le moteur offrant des apparences d’alliage moulé brut avec des couvercles de soupapes à ailettes vintage, des emblèmes Kellison, des panneaux latéraux en alliage, des collecteurs de tubes enveloppés de chaleur (sic !), un câblage bien rangé et une belle combinaison de luminaires modernes avec des détails soigneusement résolus qui, une fois de plus, avaient été complétés à un niveau cohérent. La finition générale fut qualifiée d’ordonnée, joliment détaillée et raffinée avec goût, conformément à l’intégrité de la construction originale, mais bien au-delà de ce que même Jim Kellison aurait pu imaginer il y a 60 ans. Le dessous lui aussi en très bel état, remarquablement et reflètant des détails de construction réfléchis et des considérations modernes. Le Jury a donc délivré un certificat de présentation mais aucun prix…
Il est vrai que le look est attrayant, mais dans la pratique, l’entrée réelle, l’ajustement et la réalisation éventuelle qu’on pilote cette voiture sont un peu intimidants. Le moteur démarre avec un aboiement sonore. Le cockpit est immédiatement englouti dans une compétition entre les réverbérations en aluminium et le bourdonnement de la fibre de verre, le tout simplement au service du moteur au ralenti. Tout espoir de soulagement sonore est dépassé par l’augmentation rapide du volume à mesure que les régimes montent, que les reins hurlent, que les fesses se serrent et que vous vous retrouvez à sourire d’une oreille à l’autre. Tout cela avant même d’avoir attrapé la deuxième vitesse. Bien sûr, c’est bruyant, grondant et difficile à contrôler, mais la puissance est utilisée à bon escient, les freins sont convenablement assortis, et en très peu de temps, vous réalisez à quel point les génies fous Kellison et Lamm ont ensemble construit une voiture complètement stupide qui répond à toutes les visions de l’enfance de ce qu’une voiture de sport puissante devrait être.
VOILA… C’est terminé… Dans ce monde de rigolos capables de se réveiller la nuit pour se mettre au volant de leur bagnole et rester à 100% chargé émotionnellement assis dans la voiture qui est quasi fixe dans le garage… la Kellison est la perfection même… Vendue aux USA 70.000$ ce 06/10/2023