Manta Montage et Virage
Cet article est la suite de celui-ci : 1975 MANTA MIRAGE 425cv V8 350ci – Gatsby Online … Il s’agit cette fois, en second shoot, d’une chronique en “continuation” concernant les Manta’s Mirage et Virage qui datent des seventies/eighties poussées par des feuilletons TV débiles et des films/navets à 100% Hollywoodiens . Il y a, au dedans de ce second texte, quelques doublettes de ce que j’ai déjà tapoté, mais aussi des commentaires complémentaires. Comme on dit : “Faites avec” ! Refaire un article complet demande une sorte d’engagement passionné qui n’est plus entretenu par quiconque et n’est donc plus en phase du style et de l’esprit de ces années, sauf quelques rares ayant conservé une ou plusieurs bagnoles américaines de ces époques, qui finissent par en être insupportés face aux réalités nées d’une constatation d’avoir été trompé, où de s’être trompé sur les rêves véhiculés par ces années…
Reflets des seventies, les Manta’s Montage et Virage se proposaient bon marché commandée en kits “Do it yourself” ou construites “en vrac” dans les années 1970 et 1980. Elles offraient l’illusion d’être des Supercars qui n’existaient pas encore, si ce n’étaient les Ferrari’s et Lamborghini’s, qui étaient les voitures les plus rapides sur les routes pourtant à vitesse limitée depuis 1973… Certains kit-Cars se vendaient mensongèrement en tant que voitures de course homologuées pour la route. Pffffffff ! Déjà on sentait qu’on se faisait avoir fort profond, mais le prix à payer pour être possédé par un Kit Car, outre de devoir passer par des escrocs, était bien moindre qu’une Countach… Les Manta’s ont été construites autour d’un châssis en acier tubulaire disposant d’une récupération hasardeuse de suspensions avant et arrière (très indépendantes), quoique le châssis VW Cox était utilisé dans beaucoup de cas (désespérés)…
Les carrosseries “mastocs” en fibres de verre s’adaptaient à un V8 américain délabré OU à un Flat Four VW récupéré ou volé, monté au milieu du possible milieu envoyant sa puissance (relative) aux roues arrière. Les limitations de vitesse s’accompagnant en Europe de restrictions drastiques en normes de circulation routières, les Kit Cars Yankee’s ont rapidement cessés d’être importés en Europe… Mais un miracle a eu lieu… Si importer des Hot Rod’s et des kit cars américains venant directement des USA restait hasardeux voire impossible, sauf formalités infinies, le miracle est arrivé dès les débuts de l’Union Européenne avec les directives UE dont une nommée “Libre échange entre pays membres” IMPOSANT à tous les Etats membres UE d’accepter l’importation ET l’immatriculation SANS FORMALITES de quelques voitures que ce soient provenant de n’importe quel pays UE ou elles étaient immatriculées…
C’est ainsi que les Cobra’s et autres automobiles “impossibles” Excalibur’s, Clénet’s, Zimmer’s, Cobra’s, Hot Rods et autres dont les Manta’s ont commencé à être achetées et mises en circulation en passant par l’Angleterre, alors pays membre UE, ce qui ne posait aucune difficulté dans tous les pays européens… Jusqu’à ce que la riposte de l’UE s’organise. Vous pouvez en lire plus en un clic sur ce lien qui commente l’affaire Minari.… Maintenant l’Europe de ce type de bagnoles, c’est mort, chaque pays a des contre-mesures, ca ne tient ensemble que par la guerre, par des trafics de dons par milliards en hauts-lieux provenant des caisses des états, nourries de nos impôts, mais ristournés à 50% aux donateurs que sont les chefs des gouvernements. Comme c’est pour payer des fabricants d’armement, là aussi la commande est assortie d’un “return” sur compte off-shore… C’est idem que les vaccins Covid mais encore plus “juteux”... C’est la même “sorcière” dans les deux affaires ou elle est très affairée…
La contagion est totale, j’en sais beaucoup avec la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui a instauré un système ou la corruption est “naturelle” pour filtrer l’acceptation des dossiers… L’Europe est pourrie de l’intérieur… Le vote qui s’est déroulé ce dimanche 9 juin en est une conséquence… Voilà, on peut maintenant continuer… Les Manta’s et Mirage’s ne s’achetaient toutefois plus du tout en Europe, ce qui est pire “qu’assez mal vendues”, en cause des restrictions décidées par l’Union Européenne… Voilà, l’affaire est terminée, les Manta’s Yankee’s restaient au pays des cow boy’s… Mais quelques escrocs (encore) ont continué de fabriquer des copies modifiées vendues sous un autre nom en Angleterre… L’impact des feuilletons et films étant passé et l’affaire des tours du WTC arrivant avec le nouveau millénaire, tout ce barnum assimilé et vivant de pair avec les folies de la “discomania” s’est écroulé…
L’aventure des Manta’s a débuté avec les frères Brad et Tim LoVette, passionnés d’automobiles et de courses “à l’américaine”. En 1966, ils découvrent la McLaren M6, première GT produite par Bruce McLaren. Elle marque tellement les deux Américains qu’ils décident de créer leur clone/clown prototype. En 1973, ils fondent Manta Cars, à Costa Mesa, en Californie et singent librement la McLaren M6, sous forme d’une voiture en kit “Do it Yourself” (à monter soi-même) avec une variante plus chère qui est la même prête à rouler ! A l’instar de la McLaren M6 et de sa version de route, la McLaren M6GT, deux versions seront proposées : la Manta Montage, spécialement construite pour s’adapter sur un châssis VW Cox et motorisée par un flat-four VW Cox, même principe qu’un Buggy… en sus est proposée la Manta Mirage, imaginée façon circuits, mais utilisable sur routes, disposant d’un châssis tubulaire et d’un moteur/boite US.
Etat général : Remarquez les soudures mal faites, la précarité de l’ensemble et l’évidence d’un amateurisme indécent en rapport avec la vie humaine des personnes embarquées à bord d’une telle bricole, ce qui sous entend l’incompétence évidente du contrôle technique, amenée à délivrer une attestation d’utilisation sur la voie publique… Manifestement le châssis est un grand n’importe quoi “mal-foutu”, l’affaissement de l’ensemble du train arrière par rapport au châssis, l’immonde bricolage du circuit électrique et, gag ultime, l’impossibilité d’accéder à la batterie et de la changer sauf à démonter les collecteurs d’échappement. Les cosses situées quasi contre les tuyaux d’échappement sont un danger permanent d’incendie, le réservoir étant placé tout contre… Pour ce qui est d’une “restauration” c’est soit une très ancienne alors que la construction est “amateur”… soit une arnaque mensongère vis à vis des acquéreurs..
Si les deux Manta’s (Mirage et Virage) sont d’une dimension similaire (4,06 de long et 1,90m de large pour 2,43m d’empattement), la Manta Montage et la Manta Mirage sont très différentes ! La première repose sur le châssis d’une Volkswagen Coccinelle associé à une carrosserie en fibre de verre. Elle accueille naturellement les flats-four VW, en position arrière. La Manta Mirage a la particularité de posséder son propre châssis tubulaire en acier assemblé par Manta Cars, qui accueille un V8 Yankee en position centrale associé à une boîte-pont 4 rapports… Tous les V8 s’y adaptent, en 350ci et/où en 427ci et plus. Les Manta’s Mirage sont également dotées de suspensions indépendantes et d’un système de freinage soi-disant issu des courses. En faits et réalités, le tout provient de l’industrie florissante des Hot-Rod’s. Au bout du long capot des Manta’s Mirage se trouvent des phares électriques escamotables.
Sur le pare-brise, il y a un seul et unique essuie-glace. La carrosserie en fibre de verre dispose de portes en élytres qui basculent vers l’avant afin permettre à tout un chacun/chacune d’y rentrer si pas trop gros(se) ni trop grand(e) ni trop vieux/vieille… Doté de deux places, l’habitacle typé course est très surprenant pour un kit-car, même si les équipements installés à l’intérieur sont très aléatoires selon les goûts des propriétaires. Mais tout le monde sera unanime : avec un poids de 860kg, elle est extrêmement légère, permettant à son propriétaire de 1° connaître la joie de conduire une voiture semblant être une bagnole de course homologuée pour la route sur la piste 2° de sortir handicapé (si pas mort) d’un accident ! La carrosserie est brinquebalante, l’étanchéité inexistante, le confort nul et le bruit assourdissant… Il n’y a aucune référence légale de sécurité, tout est approximatif, la finition est précaire et le pilotage est aléatoire…
A la fin des années 1970, une nouvelle déclinaison des deux modèles voit le jour : la Manta Montage T. Elle regroupe les caractéristiques de ces deux devancières, cumulant la carrosserie de la première et le châssis tubulaire accompagné du fameux V8 de la seconde. Une reproduction de la Chevrolet Corvette C1 sera, par la suite, rajouté au catalogue. Hélas pour cette entreprise artisanale, (bonheur pour d’autres) le conseiller fiscal de Manta Cars détourne les fonds financiers de la société, la menant à la faillite en 1986. Au final, 1.000 kit-cars furent produits dont 450 Manta Mirage. De la série “Hardcastle & McCormick”, celle qui s’immortalisa auprès du public fut Manta Coyote. Mais étonnamment, c’est la version Manta Montage qui est la plus connue en cause de cette série américaine, connue en France sous le nom de “Le Juge et le Pilote” diffusée entre le 18 septembre 1983 et le 5 mai 1986.
Il y a 67 épisodes répartis en 3 saisons retraçant les aventures du Juge Milton C. Hardcase, joué par le vieillissant Brian Keith… et de Mark Skid McCormick, ancien escroc et pilote de courses douteuses, joué par Daniel Hugh Kelly. Ces deux personnages, que tout oppose, sont réunis par le meurtre du meilleur ami de Mark McCormik, créateur du prototype “Coyote X” que le bad boy a volé. Ensemble, ils poursuivent les criminels ayant échappé au magistrat, faute de preuve. La vraie star de cette série n’est autre que la Manta Montage rebadgée, renommée “Cody Coyote X” , sa silhouette atypique et le bruit de son moteur en ont fait rêver plus d’un ! Toutefois, pour les besoins de la série, ce kit-car avait été modifié, la jupe arrière était redessinée afin que la vitre arrière soit remplacée par une lunette arrière courte et verticale, des modifs imposées par le réalisateur TV Mike Fennel.
Il souhaitait créer une voiture de sport plus radicale et exotique aux yeux des téléspectateurs. Pour parfaire le look ravageur de cette sportive, elle fut dotée d’imposante jantes en aluminium, de couvre-phares fortement teintés et de stickers “Coyote” sur les flancs. A noter qu’il n’existe pas qu’une seule “Cody Coyote”. La plus célèbre fut celle utilisée lors de la saison 1. Elle repose sur une base de Volkswagen Coccinelle et est équipée du 4 cylindres à plat VW. Mais comme Brian Keith avait énormément de mal à sortir de l’habitacle la voiture fut remplacée par une autre version construite sur la base d’une DeLorean DMC-12. Si la série sera annulée après 3 saisons, certains inconditionnels construisirent leurs propres répliques à partir de kits Manta Cars, la faisant ainsi rentrer dans le cercle des voitures mythiques du petit écran ! La Manta Mirage que vous voyez ici serait l’une des 10 seules en Europe.
Elle a obtenu “Dieu seul sait comment” la certification française FFVE pour l’immatriculation routière, et a récemment fait l’objet d’une restauration complète prétendument aux États-Unis ce dont je doute rien qu’à détailler les centaines de défauts… et elle est propulsée par un V8 Chevrolet Corvette de 350ci produisant une puissance revendiquée de 445cv qui semble être un V8 Corvette de dernière génération C3 de 190cv… Une misère folklorique… Outre le feuilleton débile, la société est devenue une célébrité nationale en 1974 avec la sortie du film original (le premier des deux mêmes) Gone In 60 Seconds, réalisé par H.B. Halicki, qui mettait en vedette une Manta Mirage comme l’une des 48 voitures volées dans le cadre de l’intrigue du film. Bien que les voitures en kit n’avaient rien de nouveau lorsque Manta Cars a été fondé, le concept de prétendues Supercars en kit en était encore à ses balbutiements.
Les Manta’s ont contribué à établir qu’elles étaient des “transgenres automobiles” à part entière. Bien que certains regardent de haut les voitures en kit, il devient de plus en plus difficile de les ignorer lorsqu’elles s’imposent dans des manifestations de rue alors que le public n’y connait pas grand chose et que les Kit Cars font plus de boucans que les voitures de plusieurs centaines de milliers d’euros/dollars. Outre l’apparition dans “Gone In 60 Seconds”, d’autres véhicules Manta’s apparaîtront dans la série télévisée “Hardcastle and McCormick” de 1983, ainsi que dans le film de 1991 “Highway To Hell”, et plus récemment dans l’épisode “Counting Cars” de History Channel nommé “Red, Hot and Dangerous”. Aujourd’hui certains pros et associations se sont spécialisés dans la refabrication de pièces et la restauration des anciens Kit Cars. Les Manta’s sont même devenues des collector recherchés.
Récemment, une Mirage achetée par Borla, célèbre fabricant de lignes d’échappement outre Atlantique, a été confiée à l’équipe de Danny Koker Count’s Kustoms, pour en faire l’une des stars du SEMA Show. Ce “coup de putes” qui cache l’achat calculé d’une centaine de vieux Kits Manta’s déglingués qui alimentent des commandes de Manta’s à 400.000$ permettant 350.000$ de profits net par Manta’s refaites et revendues… Aujourd’hui, de nombreuses autres Manta’s survivantes sont restaurées telle celle illustrant cet article… La marque bénéficie d’une forte audience en ligne, avec une présence importante de passionnés aux USA (plus restreint en Europe). La conception de la Manta Mirage était basée sur la copie sans autorisation de la voiture de course McLaren M8 Can Am, bien que la Mirage était légale sur la route et qu’il était abordable de l’acheter sous forme de kit pour les Américains ordinaires.
La Manta qui illustre cet article est une Manta Mirage de 1978 qui a récemment fait l’objet d’une prétendue restauration de 600 heures aux États-Unis…. Elle est pourvue de deux porte-clés avec verrouillage à distance, d’une plaque Mirage réalisée comme une plaque de sonnette dans une boutique de duplication de clés dans les grands magasins, collée au double face sur le tableau de bord indiquant le numéro de série MC217. La carrosserie mal finie a été mal peinte en McLaren Papaya Orange. Les portes peuvent être retirées, ce qui permet de conduire la voiture sans elles en mode “targa”, ce qui convient particulièrement bien aux conducteurs de grande taille dont la tête entière dépasse du pare brise…. L’intérieur de la voiture comporte des sièges noirs, des tapis noirs et à peu près tout noir, et sale, à l’exception de l’instrumentation du tableau de bord avec des enjoliveurs argentés et des cadrans blancs.
Les deux sièges sont équipés de harnais de sécurité à cinq points inviolables et la voiture a la transmission manuelle classique et la disposition à trois pédales comme on peut s’y attendre. La voiture est désormais équipée d’amortisseurs à ressorts hélicoïdaux réglables à l’avant et à l’arrière, ainsi que de jantes en alliage Compomotive à jantes divisées de style treillis avec des pneus Toyo R888. Pour les gogos, le Kit Car a également reçu des fausses décalcomanies de course Vintage McLaren classiques avec des autocollants des logo’s. La voiture a été proposée à la vente à Villars, en France, sur Car & Classic mais ne s’y trouve plus… Sous le coup de l’énergie noire qui est une forme d’énergie peu connue impliquée dans l’expansion permanente de l’univers, il est manifeste que cette énergie a longuement contribué et elle contribue encore aujourd’hui à l’accélération de l’expansion des pires malversations imaginables…