Bangert-Manta-Ray 1954
Dans mon moi profond à flotter mentalement en attente d’inspiration d’écriture, pas certain de l’heure exacte, je me demande si le sens n’est pas sens d’attendre l’inspiration ultime, en roue libre. Mon cerveau est ainsi torpillé par des images mentales ingérables qui ne cessent de virevolter. Trop épuisé pour dormir, je commence alors à traînasser sur le web, au hasard, sans but, comme lorsque je me retrouve coincé pendant une heure devant le menu Netflix, ne sachant quel film choisir, malgré les recommandations taillées sur mesure !
Mon univers devient trop silencieux, j’en perds la notion du temps qui hypnotise, fixant mon âme sur des notes cristallines imaginées. Plus rien d’autre n’existe quand je m’écoute rêvasser d’aventures peuplées de caractères forts et de stupidités annexes : babillements, crissements, hululements. Cela me fascine, me fait sourire, pleurer, planer et m’émerveille tout d’un long, très long, trop long cheminement mental, me téléportant dans des ailleurs totalement hallucinants.
Depuis deux années improbables d’être forcé à ne quasiment rien faire, entre quarantaines, confinements, et soirées à regarder la mer et les étoiles, une envie irrépressible de revivre du lumineux (pourtant sacrément mélancolique), emplit de voix tristes et de mélodies cristallines presque trop nostalgiques pour être honnête, me donne envie d’écarter les bras et sourire en dansant comme un vieux con sous les étoiles en bord de Méditerranée, à 3h du mat’ en buvant un Mojito-triple !
C’est un grand écart parfait entre l’isolement/spleen et la candeur lumineuse d’une ivresse de soirée tristoune, limpide, naïve mais au final qui s’avère indispensablement quasi-mystique ! Tout n’est qu’histoires d’effets à n’en plus finir, de fresques hallucinatoires parfois belles comme la nuit noire, parfois cauchemardesques, mais toujours ultra-émotionnelles, qui n’en finissent plus de monter, monter, monter, monter encore, jusqu’à me prendre à la gorge et me laisser comme mort.
Noël Bangert, créateur de la Manta-Ray en sujet de cet article, semble l’avoir dessinée comme une composition mélodique en ayant en tête des voyages vagabonds et le spleen des brèves rencontres charnelles lors de “cruising’s”. Mais je le vois surtout comme un spationaute contemplatif à la “Ad Astra”, se laissant porter dans le noir infini de l’espace, planant entre astres, planètes et “Trous-noirs” en murmurant : “Je laisse mes pensées mélancoliques vagabonder, en regardant les paysages”... Ahhhhhhh ! L’écriture, quel bonheur !
Au vu de la “Manta-Ray”, mon Popu, toi qui me lis presque jours et nuits avec l’avidité d’un soiffard d’histoires alambiquées, tu ne t’attendais surement pas, compte-tenu de l’année où a été construite cette automobile décalée (de 1954 à 1957), à ce qu’elle avait été imaginée par un super génial schizophrène fanatique de la baise et des odeurs corporelles post-coïtales, poussant son idéologie à son paroxysme absolu en roue libre ! Un mec “bourré à la bourre” qui est en sus créatif-sexuel et industriel sans confondre les Transgenres, c’est rare ! Conviens-en…
La nuit, quand mon “Gatsby-Monde” (je vise les internautes qui me lisent avec assiduité) dort en rêvant de libertés retrouvées, vu que même les bonheurs sont devenus des denrées rares (ou interdites), je parachève mon œuvre d’écritures. Je n’ai pas attendu la pandémie et les confinements pour faire voyager les Internautes amoureux-amateurs de mes petites fresques textuelles belles à chialer ! Et bien voilà qu’arrive ci-après un article racontant une histoire aux facettes multiples, l’émotion poussée au maximum, avec certaines lignes qui filent la chair de poule en deux secondes chrono !
Le tout constitue une pleine cargaison luxueuse d’articles qui, après lecture, laissent les pensées divaguer comme sur “le paradoxe de Fermi”... C’est le nom donné à une série de questions que s’est posée le physicien italien Enrico Fermi en 1950 (époque de la création de cette “Manta-Ray”), alors qu’il débattait avec des amis de la possibilité d’une vie extraterrestre et d’une visite d’extraterrestres sur terre. Fermi, lauréat du prix Nobel de physique 1938 et alors qu’il était impliqué dans le projet Manhattan à Los Alamos, déjeunait avec plusieurs de ses amis et collègues (Emil Konopinski, Edward Teller et Herbert York).
Lors du repas, il en vint à demander où étaient les extraterrestres, et a posé le principe du paradoxe qui porte son nom. Celui-ci consiste à se demander pourquoi l’Humanité n’a, jusqu’à présent, trouvé aucune trace de civilisations extraterrestres, alors que le Soleil est plus jeune que beaucoup d’étoiles situées dans notre galaxie. Selon Fermi, des civilisations plus avancées auraient dû apparaître parmi les systèmes planétaires plus âgés et laisser des traces visibles depuis la Terre, telles que des ondes radio. L’histoire de l’humanité forme le modèle de toutes les solutions au paradoxe de Fermi.
En effet, les hypothèses et scénarios envisagés font preuve d’anthropomorphisme. Les extraterrestres sont représentés comme des humanoïdes, possédant une anatomie et une physionomie semblable à celle de l’homme, ainsi qu’une intelligence proche. Pourtant, la probabilité de rencontrer des extraterrestres à forme humanoïde est très faible. De même, les intentions qui leur sont attribuées (bienveillantes ou malveillantes) caractérisent un “effet miroir systématique”. Les principes de non-ingérence et d’isolationnisme retenus, dévoilent un mécanisme par lequel l’humanité projette ses propres mythes.
Les scénarios sont par conséquent conditionnés par des représentations humaines. Comme le montre le sociologue Pierre Lagrange, la genèse du programme SETI, dans les années 1960 (à la suite de l’article fondateur de Cocconi et Morrison), reproduit l’idée que : “L‘histoire des civilisations se place sur une échelle graduée allant des civilisations moins évoluées à la nôtre, comme si toute civilisation en marche aboutissait forcément à (ou passait par) la nôtre. C’est faire peu de cas de la notion de diversité culturelle et de celle d’innovation”.
Le fait qu’aucun signal ou aucune trace extraterrestre n’aient été détectés prouverait peut-être que les civilisations ont tendance à disparaître avant d’atteindre leur maturité suffisante. Beaucoup d’hypothèses en font les victimes d’une guerre bactériologique/chimique à large échelle. À la suite de l’invention des nanotechnologies (des nanoparticules se trouvent dans les vaccins dont on force les populations à se faire injecter), Eric Drexler, dans son livre “Engins de création”, évoque l’existence possible du “Grey Goo” (Gelée Grise ) des nanorobots programmés pour s’autoreproduire dans les humains !
C’est l’hypothèse de l’écophagie globale. Le physicien Robert Freitas estimant que c’est l’un des facteurs probables d’extinction de civilisations extraterrestres. La destruction peut aussi résulter d’expériences scientifiques. Nombre de solutions explorent également la longévité des civilisations expliquant le paradoxe de Fermi par le fait qu’il existe un temps de vie propre à chaque civilisation. Les civilisations extraterrestres, du moins celles intelligentes, ont ainsi tendance à n’exister que de manière éphémère, ou alors à s’autodétruire. Et sur notre Terre c’est ce qui se passe !
La vie toute entière est constituée de symboles, une multitude de symboles cachés derrière des histoires qui ne délivrent pas explicitement des messages, soit uniques, soit complexes, mais des morales adaptatives (qu’il faut adopter) et des obligations qu’on impose, agrémentées d’intrigues qui illustrent ces concepts et prétendues valeurs qui sont mises en scène par des symboles, mais la tendance actuelle ne permet plus d’interpréter quoique ce soit selon sa propre expérience. En nous hurlant en discours politiques que si on ne vote pas correctement (gag !) le futur de 2023 pourrait être totalement Cyberpunk.
Ce serait un univers où il n’y aurait plus de préférence sexuelle, où tout le monde baiserait avec tout le monde directement dans la rue avec des toys mécaniques, où des néons géants proposeraient des services/sévices sexuels non-binaires & tarifés jusque dans le métro. Dans le monde de bientôt comme sur une prod-trap phénoménale, les nananas hurleraient des insanités, parlant de défoncer à coup de godes ceintures les anus des présentateurs TV et journaleux “aux ordres”. Le tout sur des adlibs d’un autre monde pour calciner les cerveaux en manque d’ivresse, avec coups de genoux dans la tronche !
Le spleen est une notion qui n’existe quasiment plus depuis 2 ans, vu que l’on est triste partouze, il n’y a plus de club nulle part. Alors mon Popu, tu te rappelles de tes bons souvenirs des néons rouges et des danses nonchalantes, des corps qui s’emmêlent, des basses qui flinguent les tripes, des envies d’un soir noyées dans l’alcool. Le monde s’effondre, alors il faut se venger en vivant un peu bourré, la larme à l’œil, un peu perdu en mode nihiliste. Alors histoire de rappeler que les chefs politiques sont sérieux, ils te balancent de façon inattendue des brûlots hors de tous contrôles !
Actuellement, tout se passe façon Ghengis-Khan qui déboule et tabasse tout ce qui bouge (c’est “partouze les mêmes ordres dictatoriaux et les mêmes obligations sous peine de sanctions te donnant l’impression, mon Popu, d’écouter de l’électro-cloud à l’arrière d’une japonaiserie tunée en plein drift. Chaud ! Enervé, sépulcral, sans espoir, puant la haine et la dépression jusqu’au point de non-retour ! Ne devient pas neurasthénique coincé, mon brave Popu, tu le sais, je suis là… Lis mes textes car leur seule lumière illumine ton écran d’ordi.
Cool… C’est reparti à tout berzingue ! Il me faut en effet revenir “fissa” sur le fond du sujet de cet article. J’espère que pas trop d’internautes sont partis en maugréant ! Donc, voilà ! Un salon d’autos anciennes exotiques s’est tenu récemment dans le Connecticut (USA) et a rassemblé une foule de voitures portant des noms inspirés de l’océan : Sting-Ray, Barracuda, Marlin, Shark, Manta-Ray et plus… Le but était d’auto-s’éclater! Le nom de l’évènement : “Show Cars From The Sea”. La Bangert Manta Ray de cet article était la vedette en tête d’affiche.
Trois modèles de voitures de sport Bangert ont été proposés de 1954 à 1957, la Manta Ray étant la deuxième de la série. L’inspiration de Noël Bangert pour la conception de la Manta Ray était le show-car Buick Wildcat II de 1954 construit à partir du nouveau matériau miracle pour les voitures : la fibre de verre. Environ 15 à 20 carrosseries et voitures de sport Manta Ray ont été produites, vendues assemblées où vendues en Kit. Seulement quatre sont connues pour exister encore aujourd’hui.
Elwood Caufmann a terminé sa Manta Ray en 1956. On ne sait pas pourquoi mais il l’a enfermée dans son garage. On la croyait disparue depuis près de 50 ans, mais grâce à sa succession, elle a revu le soleil ! Mais comme elle semblait sortir d’une caverne du paléolithique peuplé alors d’affreux et redoutables dinosaures, elle à été confiée à un atelier de restauration en Floride, propriété de Geoff Hacker, un passionné de Kit-Cars et d’autos uniques, légendaires, exceptionnelles, rares et inhabituelles.
Après quelques années, et à grand frais, en 2015, elle était redevenue “comme neuve” . Elle est apparue dans l’émission de télévision “Americar-Velocity-Channel” de Ray Evernham stipulant que la restauration entreprise était à la fois un hommage à Noël Bangert (le concepteur de la voiture), et à Elwood Cauffman (qui l’avait assemblée en 1956). Dans cet esprit, la renaissance de cette Manta Ray restaurée s’est déroulé “en grandes pompes” au Concours d’élégance d’Amelia Island 2017.
Né en 1931, Noel Bangert avait un penchant pour le design. Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, il avait prévu d’entrer dans un ministère, mais au début de la vingtaine, il a changé de direction pour réaliser son autre passion : la conception de Kit-Cars exceptionnels. Au début des années 1950, pour tout un chacun un peu doué et bricoleur, concevoir sa propre voiture de sport faisait fureur. Les magazines spécialisés montraient comment utiliser la fibre de verre pour construire des carrosseries. Noël Bangert avec son talent ne pouvait que réussir !
Même des livres étaient publiés en ces temps quasi “Bibliques”, tel : “Comment créer un concept en deux dimensions et en faire un prototype grandeur nature”. Et les lecteurs le faisaient. C’était incroyable.. C’était un nouveau marché hyper rentable. John Bond, propriétaire du magazine “Road&Track” dans les années 1950 (Le Gatsby de cette époque), a écrit un éditorial expliquant que près de 1.000 Kit-Cars de faible production avaient été construits “à la main” en Amérique à cette époque. Malheureusement, il en reste peu aujourd’hui !
La première conception et construction de Noel Bangert fut la commande d’une société appelée “Hollywood Plastics”, fondée par Gerry Huth et Bill Campbell, désireux de créer un atelier annexe nommé “Campbell Sports Body” et y fabriquer des Kit-Cars. Noël Bangert a “sauté dans le train qui se mettait en marche” et prêté (contre finances) ses conceptions et ses talents dans la fabrication du moule de la première carrosserie, aidant à compenser les coûts de construction de la première voiture : “The Stag”.
Les premières publicités pour cette voiture sont apparues dans des journaux Hollywoodiens, faisant connaitre “Hollywood Plastics”. Puis deux articles de magazines sont apparu sur sa voiture, l’un dans “Motor Life” et dans l’autre appelé “Badge Bar Journal”. Les ventes ont augmenté en conséquence. Bangert a alors créé un second Kit-Car qui s’est de suite avéré populaire en cause de son look de voiture de course… La “Baldwin Special” conduite au succès par Bill Pollack sur les pistes de course de la côte ouest telles que “Willow Springs”.
Elle avait la taille et la forme “en fuselage d’avion” des voitures de course Indianapolis 500 de l’époque. Noël Bangert voulait que les amateurs de courses automobiles et de voitures de sport puissent construire facilement cette version pour une utilisation légale sur les routes. Une idée qui va s’avérer très lucrative. Certaines versions pouvaient être montées avec des ailes façon cycle, d’autres sans, et d’autres avec des ailes de conception unique qui couraient sur toute la longueur de la carrosserie.
Les autres constructeurs ont adoré les voitures que Noël Bangert créait, et bien que d’autres entreprises ont commencé en masse à adopter une approche industrielle similaire, aucune n’était aussi créative que ce que créait Noël Bangert. Les 3 plus importantes : Glasspar, Woodill et Victress suivaient le chemin tracé, mais ne fournissaient pas d’instructions (de mode d’emploi). La plupart n’offraient qu’un seule page recto/verso sur la façon de construire leur voiture (qui prenait souvent 1 à 2 ans à compléter).
Noël s’efforçait d’agrandir son entreprise au maximum et la meilleure façon de le faire était d’élargir ses offres automobiles. À l’époque (1954), l’Amérique regorgeait de créateurs originaux provenant de la côte ouest, de Detroit et d’autres régions, ce qui impressionnait Noël Bangert qui rachetait les meilleurs dessins et maquettes et parfois engageait ces créatifs. C’est alors qu’un prototype issu des “grands” créatifs de General Motors, le show-car Buick Wildcat, a été rendu public en 1954.
C’était un tout nouveau design avec des passages de roue ouverts à l’avant. Cette conception était issue de l’héritage de la course, ce qui permettait un moyen plus efficace de refroidir les freins avant. Pendant quelques années (de 1954 à 1956) de nombreuses voitures de sport européennes (même Ferrari) ont utilisé cette conception de “puits de roues avant ouvert”. Lors de la conception de sa prochaine voiture, la “Manta Ray”, Noël Bangert a eu le culot monstre (l’audace) d’utiliser la Wildcat II comme point de départ !
Il gardait l’empattement à l’identique, mais en réduisant la hauteur de la carrosserie pour lui donner un look plus fin et un aspect d’automobile sportive plus rapide. C’est en 1955 que Noël Bangert a lancé sa “Raie Manta” (la Manta Ray). Simultanément, il a créé sa propre entreprise qu’il a nommé tout simplement de son nom : “Bangert Enterprises”. Son slogan étant “Artistry in Plastics” qu’il a utilisé sur son papier à en-tête, sa “papeterie commerciale” et toute la communication publicitaire de l’entreprise.
À l’été 1955, il a présenté au public la première version de la Manta Ray… et il l’a fait avec style ! Le lancement a été soutenu par un article dithyrambique pleine page dans le numéro de juin 1955 de “Road&Track”. Trois belles photos et un texte laudatif quasi nauséeux fe fatuité, ont ainsi scellé l’introduction de cette voiture dans une publication majeure, ce qui a également contribué à présenter la voiture au public avec la publication de photos de dossiers de presse extrapolés du magazine.
Il va terminer l’année 1955 avec une exposition de sa “Bangert Manta Ray” à “l’International Motor Revue” de “Petersen Publishing” en 1955 (également appelée “Petersen Motorama”). Petersen était également l’éditeur de “Hot-Rod Magazine”, créé en 1949 (l’année de ma naissance) et toujours édité actuellement ! Waouhhhh ! 72 ans c’est un record de longévité (j’écris ça pour moi aussi)… Ce sera toutefois le dernier “Petersen Motorama”. Tout au long de 1956 et 1957, Noël Bangert va continuer à promouvoir sa Manta Ray tout en modifiant subtilement divers détails de design.
A la fin de 1957 le studio de cinéma Paramount va utiliser sa Manta Ray dans le film “Devil’s Hairpin” (un film de courses automobiles mettant en vedette Cornel Wilde et Jean Wallace). Et cela ne s’est pas arrêté là. Comme pour la “Bangert Stag”, la “Bangert Manta Ray” était très populaire auprès des coureurs dont le plus talentueux a commandé plusieurs Manta Ray pour son écurie de course “Bill Freedman’s Olds Powered Bangert Manta Ray Racing”, présenté dans le numéro de décembre 1957 de “Hot-Rod Magazine”. Peu de voitures de sport Bangert existent encore aujourd’hui, seulement quatre sont connues et répertoriées. Deux d’entre elles sont des voitures de course et deux sont des voitures de sport.