Monkeemobile story !
Kekcekça la Monkeemobile ? C’est quoi ce machin ? Monkeemobile ? A quoi et à qui ça a servi ? De quand ça date ? Quelle était l’idée derrière ce véhicule ? Et finalement, qu’est-il arrivé à la Monkeemobile ? Bien, j’explique avant de re-expliquer en détail… En fait il y a deux Monkeemobiles, identiques et authentiques, vraies toutes les deux. En revoici l’histoire en exclusivité pour fêter le grand retour de Chromes&Flammes dans l’avenir du numérique…
Les années’60 et’70, vous connasse mes Popu’s ? Quoi ? Hein ? Non ? Trop vieux ? Vieilles aussi ? Ca fait loin ? Pitaings de cong’s ! Berlous ! Connards ! Bof ! J’en viens, de là, mes Popu’s ! Ouaissss ! J’avais quoi comme âge ? Allez vous faire foutre à sec, merde ! J’avais… Euhhhh ! J’suis né en mai 1949… C’est loin, je sais… Donc tout au mi des années’60 j’avo 16 printemps et 19 en ’68 lors de la révolution des d’jeunes : “Sous les pavés la plage”... Ca vous parle ? Un pneu ?
Zêtes une putain de bande de connards-Macroniens et Macroncéphales qui avez votés comme les cshleu’s comme en ’33 pour la dicture totalitaire naz(i)e. Nullards! Héberluement ! Voyez le résultat ! Z’êtes vaxinés, connards ? Une fois injecté, c’est pour perpette ! Et z’avez pas les couilles pour refuser ! Encore moins pour dépaver ! Quoi vous dites-là ? Y a plus d’pavés ! Oui, certes… C’est mort… Merde ! Maintenant l’avenir c’est d’rêver d’rouler en Ami Citroën, le bonheur électrique ! Les années 1960 et 1970 ont été l’ère de la musique pop et des dragsters, tout ça pour en arriver à se faire sodomiser en masse… Cooltitude ! Héberluement bis ! Wééééééééééééé ! Wouahhhhhh ! Yeahhhhhhh !
L’industrie de de la musique a été témoin et cause de la montée en puissance de certains groupes de ziziques populaires débiles et “The Monkees” était l’un d’entre eux. Ce qui a commencé comme une émission de télévision basé sur un minable groupe qui devait rester imaginaire/inconnu (quoique ces zozos aspiraient toutefois à ressembler aux Beatles façon Rolling-Stones), mais qui n’avait jamais eu de succès, est devenu la raison d’être ou de ne pas être d’une génération d’ados Yankees, un des groupes les plus réussis de tous les temps, vendant plus de 75 millions de disques dans le monde ! Ca vous met la bouche en cœur où en coin-coin mes Popu’s ?
En fait, statistiquement, pour la majorité d’entre-vous tousses, comme z’avez la cinquantaine actuellement, zétiez donc mes petiots de 12/15 ans lorsque j’ai lancé Chromes&Flammes en ’79/’80, moi j’avais 30 ans, purée… Donc ouais… Bientôt la faim, la fin… Compliqué de vous raconter l’histoire des Monkees et de leur Monkeemobile qui a débuté alors que vous n’étiez même pas encore un spermatozoïde s’en allant féconder un ovule… Moi, j’étais à me remettre de mai’68 lorsqu’est apparue la Monkeemobile et que les Monkees ont débuté leur légende, reconnus comme l’un des groupes les plus vendus de tous les temps passés ! Ils étaient également réputés pour leurs concepts uniques d’émission de télévision et concerts frapadingues. L’un de ces concepts populaires était la Monkeemobile.
Alors que la Batmobile créée par Georges Barris était populaire parmi les fans de super-héros, la Monkeemobile est devenu un concept emblématique parmi les amateurs de Rock’N’Roll et de Pop’Musik. A cette époque, de nombreux musiciens et groupes étaient réputés pour leur collection de voitures, la “Monkee-car” s’est positionnée dans ce fourbi dans une ligue et une ligne à-part… Conçue et construite par le légendaire designer et fabricant de voitures, Dean Jeffries, la Monkeemobile était une Pontiac GTO modifiée, un Kustom-Rod 100% d’époque comme on n’en fait plus !
Qu’est-ce qu’était cette Monkeemobile ? Quelle était l’idée perverse qui a germé dans le cerveau des ceusses qui ont inventé les Monkees derrière ce véhicule destiné à devenir emblématique ? Et finalement, qu’est-il arrivé à cette putain de Monkeemobile ? Ouaisss, mes Popu’s, car le plus dingue de cette histoire est que c’est la bagnole qui a généré le groupe musical et pas l’inverse !
L’histoire est de celles qui demandent et exigent le respect face aux pires conneries et imbécilités érigées en œuvres-d’ art. Maintenant pour percer l’abcès de la léthargie généralisée, il faut avoir sa propre série originale Netflix. Cela implique des ouï-dire, une pensée hors des sentiers battus et un succès record immédiat. Mais dans les sixties y avait pas Netflix ni d’internet ni de Smartphone, nada rien du tout, que les neurones !
Tout a commencé en 1966 lorsque Dean Jeffries, un maître artisan de la Kustom-Kulture automobile tout comme Georges Barris, a été approché par un hirsute pour créer une voiture unique destinée à une nouvelle émission de télévision en pré-création appelée “The Monkees”. À ct’époque y avo po de groupe Monkees. Par contre débutaient les sitcoms télévisées qui fonçaient comme des beaufs en folie vers le sommet du monde grâce à cette nouvelle sensibilisation du public.
L’hirsute avait une idée de génie en tête, Dan Jeffries a humé l’odeur des dollars, l’offre était trop belle pour être rejetée. Jeffries était toutefois contractuellement obligé envers “Model Products Corporation” (MPC) qui fabriquait des maquettes plastiques à monter/coller souvent au 1/8ième. George Toteff était le PDG de MPC à l’époque, et Jeffries l’a approché avec l’offre qu’il avait reçue.
George Toteff est devenu fou en comprenant que tout ce qu’il réalisait pourrait être mis en valeur en TV et il a décidé dans la minute suivante de tout mettre en place dans le projet. Il a informé son ami Jim Wagner de l’offre qu’il avait reçue. Wagner, à cette époque, travaillait pour Pontiac Promotion et publicité. Ce qui s’est passé ensuite a été un chef-d’œuvre d’affaires, d’amitié pour forger un héritage dont on se souviendra longtemps, très longtemps. Wagner a pris le projet comme une merveilleuse occasion de promouvoir Pontiac. Ils ont tous conclu un accord et l’ont signé devant des avocats qui superviseraient l’affaire qui promettait d’être juteuse ! Deux cabriolets Pontiac GTO de base V8 389ci (1966), ont été offerts par Wagner/Pontiac pour que Dean Jeffries les transforment en Monkeemobiles. MPC, d’autre part, a reçu les droits exclusifs pour la commercialisation d’un kit plastique au 1/8ième de la Monkeemobile.
Les Pontiac GTO de l’époque étaient le Top du Top. Les deux Monkeemobiles ont été conçues comme des jumelles avec un pare-brise divisé en deux pièces tout comme le capot et la face avant spectaculairement inclinée. Les deux Monkeemobile ont été construites pour être aimées par le public et l’idée d’ajouter un toit décapotable de style “tourer-car” en ont fait un spectacle en devenir. C’était plus qu’un simple élément de marketing attrayant, c’était une bombe qui explosait, le reste, après tout Pfffftttt ! Jeffries a conçu les transformations au mieux de ses capacités. Chaque Monkeemobile étant propulsée par un moteur V8 suralimenté 6-71 et équipée d’un essieu arrière rigide sans ressorts afin que chaque voiture puisse s’éclater dans des “wheelies”.
Les panneaux quart arrière et les ailes avant modifiées ajoutaient à la fanfaronnade, tout en améliorant l’aérodynamique. Les feux arrière exagérés montés dans les voitures étaient la définition de ce qui paraissait élégant dans les années’60. Chaque voiture était une kitcherie génialissime équipée de 4 sièges baquets-sport, mais une modification permettait une troisième rangée supplémentaire pour les plantes vénéneuses nécessaires à l’équilibre sexuel du groupe à créer… Si cela ne suffisait pas à balayer des pieds, chaque voiture interchangeable avait un parachute installé et monté à l’arrière. Vous avez bien lu, une voiture de route sans suspension avec un parachute qui fonctionne ! Le délire typique de la fin des sixties !
L’emblème GTO sur la calandre complétait le design “sportif” de “la” voiture de rêve qui allait épater des générations de téléspectateurs pendant des décennies ! MPC en a énormément bénéficié, car chaque voiture s’est avérée être une énorme attraction pour le public, surtout les jeunes qui voulaient le kit-plastique… 7 millions vont en être fabriqués. Et 75 millions de disques 45T seront simultanément vendus… Appeler tout ce bazar un succès serait encore un euphémisme !
Et le groupe musical dans tout ça ? Les Monkees. Un quatuor, quatre connards-chanceux dans le vent, précurseurs des boys-bands, composé de jeunes tocards qui ne jouaient pas de leurs instruments, même s’ils étaient bien musiciens. Peter Tork était le chef du groupe “The Monkees” qui est resté enlisé dans une espèce de no Man’s Land : largement ignoré en Europe, en tout cas oublié du grand public, malgré un ou deux tubes sans lendemain et cordialement méprisés par la critique Rock.
Pourquoi ce dédain ? Eh bien avant tout pour un crime impardonnable de moralité, c’est parfois, hélas, la maladie de la critique, qui n’a jamais pardonné aux Monkees une sorte de crime indélébile lié à leur naissance : celui d’être un groupe “manufacturé”. Soit, j’ouvre les guillemets pour les refermer aussitôt : Un groupe inauthentique ! Un boy-band avant la lettre, quoi ! À l’époque des Doors, vous imaginez, c’était un groupe ridicule !
Alors, j’en reviens aux sources de l’histoire. Fin des sixties, suite aux accords entre Dean Jeffries, l’hirsute producteur TV de l’émission “The Monkees” et “Model Products Corporation” (MPC), une annonce dans un journal de Los Angeles a été publiée conjointement par eux : “Société TV cherche d’urgence quatre chanteurs-comédiens de folk and roll, si possible quatre cinglés ayant entre dix-sept et vingt et un ans”… Voilà ! C’est exactement l’annonce !!!!
Pourquoi cette formulation : “chanteurs-comédiens” ? Parce qu’aux Etats-Unis, le succès des Beatles, venus d’Angleterre, était largement amplifié par le triomphe du film “A Hard Day’s Night” (Quatre garçons dans le vent en français), qui montrait les quatre Beatles comme des pitres enchaînant des blagues loufoques entre les chansons. Le seul équivalent français qu’on a eu à subir, c’était le groupe “Les Charlots”. Je ne dis pas que c’était pareil, c’est simplement pour vous donner une idée de la fumisterie générale.
Bref, c’est le succès des 4 connards de Beatles qui a réellement donné à la compagnie de production télévisuelle propriété de l’hirsute futur patron de la chaine, l’idée de créer un feuilleton pour les enfants mettant en scène des Beatles américains ! On a auditionné plus de cinq cents candidats, parmi eux, il y avait Stephen Stills, recalé, paraît-il, à cause de ses grandes dents. Il y avait même le futur tueur Charles Manson ! Parmi les quatre élus, il y avait un authentique Anglais, Davy Jones qui venait de Manchester avec une expérience d’enfant-acteur dans des comédies musicales débiles, tout comme l’autre chanteur, également batteur Micky Dolenz. Quant aux deux autres, Mike Nesmith et Peter Tork, un peu plus âgés, c’étaient des musiciens déjà aguerris qui avaient tourné dans le circuit folk à Los Angeles et New York… et étaient sur le point de se suicider ! Bref, ce sont ces 4 connards qui vont être nommés du nom de l’émission TV “The Monkees”... et vont faire les pitres dans les deux Pontiac GTO jumelles : “The Monkees”... 7 millions de maquettes plastique vendues et 75 millions de 45 tours vendus… Qui peut mieux faire ?
C’est du business à l’américaine, sans aucun sentiment, préfabriqué et faux… Les chanson débiles sont :
« (I’m Not Your) Steppin’ Stone » The Monkees, extrait de la compilation « Forever »
« I’m a Believer » (2006 Remaster/Original Stereo) The Monkees, extrait de la compilation « Forever »
« Last Train to Clarksville » The Monkees, extrait de la compilation « Forever »
« Mary, Mary » The Monkees, extrait de la compilation « The Best of the Monkees »
« Valleri » The Monkees, extrait de la compilation « Forever »
« Pleasant Valley Sunday » (2007 Remaster) The Monkees, extrait de la compilation « Forever »
« Love Is Only Sleeping » (2007 Remaster) The Monkees, extrait de la compilation « Forever »
« Randy Scouse Git » The Monkees, extrait de la compilation « The Best of the Monkees »
« Daydream Believer » The Monkees, extrait de la compilation « The Best of the Monkees »
« Porpoise Song (Theme from “Head”) Single Version » The Monkees, extrait de la compilation « The Best of the Monkees »
« (I Prithee) Do Not Ask for Your Love » The Monkees, extrait de la compilation « Music Box »
« Different Drum » The Monkees, extrait de la compilation « And the Hits Just Keep On Comin’ »
« You Bring the Summer » The Monkees, extrait de l’album « Good Times! »
« Me & Magdalena » The Monkees, extrait de l’album « Good Times ! »
À l’occasion du 45e anniversaire des Monkees, la voiture survivante a été reconstruite selon les spécifications exactes de la version originale de l’émission de télévision. Dean Jeffries a lui-même dirigé la remise à neuf de cette voiture, qui a été l’un des derniers projets qu’il a entrepris dans sa vie. La réplique de la voiture a été rénovée avec précision dans les moindres détails. La Pontiac GTO 1967 à 4 vitesses arbore donc tout, du code de peinture GM “R” au compresseur plaqué or et aux mêmes roues Cragar.
Alors que la première des deux voitures identiques a été le l’élément-clé de l’histoire pendant plusieurs décennies, la deuxième voiture a également fait son propre chemin ! Utilisée dans plusieurs salons automobiles et événements promotionnels pendant plusieurs décennies, cette voiture est apparue dans la populaire série télévisée “I Dream of Jeannie” et la deuxième saison de “The Monkees” avant d’être finalement utilisée en Monkeemobile sur routes-ouvertes.
Ces deux voitures ont permis de vendre 7 millions de kits-plastiques et 75 millions de 45T, tout en inspirant des millions d’amateurs de musiques débiles et d’automobiles dingues à travers le monde… et créé un héritage inégalé utilisé par mes magazines Chromes&Flammes qui étaient imprimés chaque mois à 500.000 exemplaires en 5 langues/éditions dans le monde entier, avant je ne ne sois faussement dénoncé dans une délation de 117 millions montée de toutes fausses pièces par l’éditeur du magazine concurrent qui briguait d’éliminer C&F.
Où est la Monkeemobile aujourd’hui ? Qu’en est-il ?
Après la fin de l’émission de télévision “The Monkees”, les deux Monkees originales ont été offertes/proposées à Dean Jeffries pour 2.000 $ chacune. Cependant, Jeffries a trouvé approprié de refuser l’offre, car il croyait qu’il pourrait en construire d’autres pour beaucoup moins cher… Mauvaise réaction, mauvais calcul ! C’était un genial radin et un honnète crétin illuminé par et de lui-même…
La TV Monkeemobile (la première) a été emmenée en Australie lors du “Monkees’Tour” en 1968, où elle a été laissée sur place pour solde de tous comptes. On n’en a plus entendu parler pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’elle se rende mystérieusement à Porto Rico, où elle va être utilisée comme voiture-Taxi de courtoisie d’hôtel. En 1992, ce même hôtel a fait faillite et elle à été proposée aux enchères ! Cette MonkeeMobile a été “ramassée” par le gouvernement, pour un prix relativement bon-marché de 5.000 $.
La voiture a fait l’objet d’une restauration dans les dernières années avant d’être réembauchée comme exemple pour l’émission télévisée “1997 Revival-Monkees” surnommée “Hey Hey It’s The Monkees”. Elle a également été sous les feux de la rampe en 2001 lors de l’exposition “Cars & Guitars of Rock’n’Roll” au Petersen Automotive Museum de Los Angeles. La voiture emblématique de la culture pop a maintenant trouvé refuge entre les mains d’un collectionneur privé dans le nord du New Jersey (voir une des vidéos illustratives). Il croit pouvoir la revendre plusieurs millions de dollars prétextant que Barret Jackson y est parvenu en 2008 pour la Monkeemobile N°1 !
La deuxième Monkeemobile a été achetée par “LE” concepteur de voitures personnalisées : George Barris qui a profité du refus de Dean Jeffries de l’acquérir. Il l’a louée pour de nombreux événements promotionnels au fil des ans. Barris a réalisé une restauration majeure à la voiture en 2006, avant de la mettre aux enchères en 2008. Avec l’aide de Barret Jackson, il a pu vendre cette Monkeemobile à un prix gigantesque (pour l’époque) d’un million de dollars. Il est décédé peu après… La voiture est maintenant entre les mains d’un collectionneur privé habitant le sud-est du Michigan. Ces deux collectionneurs lorgnent chacun sur la Monkeemobile de l’autre !
La Monkeemobile a accédé à l’industrie de la télévision, a inspiré des millions de ventes et a parcouru le monde. Près de 60 ans après leur création, les deux exemplaires emblématiques attendent leurs prochaines hypothétiques aventures.
4 commentaires
Un de mes articles préférés mon cher Gatsby ! Tout comme celui sur le caca d’Enzo, cela va de soi.
Cool…
Je réalise chaque jour un peu plus que mon cerveau d’enfant a été violé par ces choses se présentant comme l’expression artistique d’une soif d’indépendance et de liberté. En fait juste destinées à faire toujours plus d’argent en permettant à quelques marionnettes dociles de se payer leur dose de drogue…
C’est bien, très bien, un moment de filousophie appréciable ! Il me reste un Van Gogh qu’il m’a remis perso en mains propres, une œuvre magistrale : https://www.gatsbyonline.com/ataraxie/les-tournesols-et-le-boeing-le-van-gogh-retrouve-341739/
« Le Boeing dans la Nuit Etoilée », de Van Gogh… On ne se lasse pas de contempler ce tableau inédit qui représente ce que le peintre a vu de la fenêtre de sa chambre à l’asile du Monastère St-Paul-de-Mausole à St-Rémy de Provence. A voir ce tableau, il me vient en mémoire certaines nuits provençales où les étoiles sont si présentes dans un ciel violet sombre qu’elles semblent auréolées d’une lumière incandescente.
Plongé dans la nuit de son isolement forcé, Vincent me téléphonait longuement et regardait simultanément par la fenêtre, la splendeur déployée d’un ciel étoilé qui devenait la source d’une inspiration nouvelle. Pour lui, la nuit était beaucoup plus vivante et richement colorée que le jour. Soudain il a poussé un cri, j’étais affolé de l’entendre, en fait il venait de voit un avion qui passait… Le Flash ! Il s’est mis immédiatement à peindre et a réalisé un tableau qui est maintenant internationalement connu !
Cette nuit de mai 1889 était particulièrement illuminée, chargée de nébuleuses, dominée par la lune, et l’on imagine couvrant le vacarme des réacteurs, le chant d’un rossignol lointain, tout cela pour faire jaillir du pinceau de Van Gogh cette explosion de couleurs. Une huile sur toile de folie qu’il a envoyée à son frère Théo et qui allait plus tard être considérée comme son grand œuvre : Une œuvre inimitable !
C’était sans compter sur le talent d’Elmyr de Hory, faussaire de génie, le plus grand faussaire de son temps. Ce peintre hongrois avait de l’or dans les mains mais ses propres œuvres ne se vendaient pas. Cette toile de Van Gogh qu’il a reproduite mais sans le Boeing a confondu les experts les plus avertis, comme ses faux de Picasso, Matisse, Modigliani, et d’autres. “La Nuit Etoilée sans le Boeing” d’Elmyr de Hory a donc circulé dans l’univers des collectionneurs du monde entier comme étant l’œuvre unique de Van Gogh, en même temps que “Le Boeing dans la nuit étoilée” restait dans le noir de l’oubli… une injustice !
On reproche aux sites-web de créer des Fake-News, voici donc la preuve que le Web n’en réalise pas ! La vérité vraie est qu’un homme s’est trouvé un jour possesseur de la précieuse toile “Le Boeing dans la nuit étoilée”, et à son émotion s’ajouta la conscience de posséder un trésor.
Or, que possédait-il en réalité ? Le tableau de van Gogh ou l’œuvre d’un faussaire de génie ?
Allons plus loin : un autre homme tout aussi heureux de posséder sa Nuit Etoilée (avec ou sans le Boeing), peut-être à l’autre bout du monde, peut-être voisin de palier du premier homme, n’avait pas le moindre doute, lui non plus, sur l’authenticité de son tableau.
Il faut croire que la toile de Van Gogh fut un jour reconnue comme son œuvre avérée puisqu’elle repose aujourd’hui au Moma à New York.
Mais à quel moment la véritable vérité de l’existence des deux tableaux a-t-elle été découverte ?
Un artiste créateur en est l’auteur. Il a substitué son âme à celle de van Gogh pour illuminer la toile de son inspiration en omettant d’y placer le Boeing !
La toile ne faisait donc pas partie du catalogue officiel du peintre et ne valait pas un clou sur le marché de l’art. Mais tous se sont finalement trompés puisqu’après 10 ans de recherches et d’examens, le fameux tableau vient d’être rigoureusement authentifié par deux experts Van Gogh richement payés par la propriétaire de l’œuvre d’art.
Les experts ont passé deux longues années à analyser la technique et le style… mais vous vous demandez surement ce qui leur a permis d’affirmer qu’il s’agissait d’un véritable Van Gogh. Eh bien, pendant leurs investigations, ils ont découvert, à leur grande surprise, un autre tableau, un portrait d’Enzo Ferrari en dessous de “la nuit étoilée”.
C’est une technique qu’utilisait souvent Vincent Van Gogh : en réutilisant ses toiles, il parvenait à faire quelques petites économies, lui qui n’avait pas un sous pour se nourrir. Selon de nombreux experts, le tableau aurait été peint à Paris en 1886 et appartenait à la mère du peintre français Émile Bernard, ami de Van Gogh et d’Enzo Ferrari. Van Gogh s’est servi de cette toile car Enzo ne lui avait pas payé les trois franc-or réclamés pour une autre œuvre d’art : “Passage d’une Ferrari 250GTO sur un pont jaune”!!!.
Décidément, les experts ont du pain sur la planche avec le maître postimpressionniste ! Chaque année, ils ont plus de 200 œuvres à examiner et depuis 1988, seulement 14 ont été ajoutées à la liste officielle du peintre. Quelle sera alors la prochaine toile authentifiée ? On se souvient du tableau « L’homme au béret basque » qui avait été retrouvé par hasard dans un coffre du musée d’Amsterdam et qui représentait Che Guevarra et qui avait été authentifié en 2001. Quelle ironie du sort pour ce génie de la peinture : il n’avait pas un sous en poche de son vivant et aujourd’hui ses toiles valent des millions…
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