Mustang’70 ProStreet Mach1 Blower 1000cv
Conçue pour être “populairement vendue”, la Mustang qui était donc un produit de masse destinée au populaire, s’est retrouvée présentée comme étant un chaînon manquant, mais c’était entre le vide et le trop plein, entre le lit de camp et le matelas en mousse, entre le rêve et la réalité, entre la désespérance et l’espoir, entre le luxe et le basique, entre la sportivité relative et le confort spartiate, bref, entre tout et rien… La Mustang s’est ensuite émancipée et quelques génies de la publicité et du consumérisme ont développé sa propre personnalité. La Mustang est devenue le symbole d’un style de vie…
Le genre qui donne envie de laisser ses chaussures de ville au dehors pendant qu’on chausse des Santiag’s voire des basket’s… La Mustang est ainsi devenue une polyvalence qu’on pouvait modifier selon un menu, pour la boue et les ornières, le sable et les chemins, les routes et les pistes de dragster’s. Tout était bon pour “farine au moulin Ford” et a été réglé pour différencier l’herbe, le gravier, les pavés ou le bitume, sous la pluie, la neige et/ou le soleil… Même si le seul moment où les gnous-pilotes-consommateurs-acquéreurs potentiels avaient besoin de puissance en ville était pour gravir un trottoir…
Pas que, également pour entrer/sortir d’un parking disposant d’une rampe assez forte. Rien ne se rapprochait de la confiance élégante et du potentiel métaphysique de ce prétendu puissant véhicule polyvalent… Pour se démarquer des masses, rien de tel que la compétition qui comme le Football attire les masses…C’est ainsi qu’on été créées les Shelby GT350 et 500 ainsi que les Boss 302 et autres… Les temps nouveaux ont imposé toutes sortes de surenchères en sur-gonflages et délires incluant/imposant des V8 en 500ci minimum avec un blower, puis plusieurs avec en sus injections d’Azote et turbos.
Photos à l’appui, ça en jette un max et fait marcher le commerce… Il n’y a pas si longtemps, j’ai circulé avec la belle 1970 ProStreet Mach 1 bleue illustrés dans cet article, équipéee d’un Blower dépassant très largement au travers du capot pour culminer bien au dessus de la ligne de toit… Ca en jette un max ! Imparable ! C’est l’expression surréaliste de la mobilité urbaine. De là a foncer explorer les villes en devant respecter la limite de 40 km/h, en égalité avec les cyclistes, présente des avantages et des inconvénients… Toutefois, je ne veux pas suggérer qu’on se sent plus à l’aise à ce niveau dans une Jeep Wrangler…
Quoiqu’il faut reconnaître que la position assise surélevée d’une Jeep offre une meilleure vue d’ensemble, aussi bien hors route qu’en ville, alors que le monde se classe sous les yeux en objets grands et petits, des pavés aux immeubles de grande hauteur…. Yeahhhhhh ! C’est Rock’n’Roll attitude ! Même si comme déjà écrit ci-avant, la seule fois où j’ai eu besoin de puissance, c’est pour gravir un trottoir. En faits, rien ne se rapproche de la confiance élégante et du potentiel métaphysique de ce puissant véhicule. La conceptualité de l’objet se résume à une pensée : “Qui n’a jamais été fasciné par une consistance tenace ?”…
L’objet qu’est toute Mustang, est un mot merveilleux, qui dérive en fin de compte du latin “ob- et jacere”, qui signifie “jeter sur le chemin”… Ce qui nous donne “objectum” (une chose présentée à l’esprit)… On retrouve ce terme dans le droit, dans l’épistémologie, dans l’art et constamment sous notre nez. Par abstraction, un objet peut certainement être chargé conceptuellement, et il est intéressant de voir la large gamme de significations de mots apparentés tels qu’objectiver, objectif et objection. Depuis Emmanuel Kant, un objet est quelque chose qui est observé ou expérimenté dans le monde extérieur…
Pour autant que ce soit par un sujet en tant qu’ego connaissant. En ce sens, la relation est proche de la chose, de la matière, d’une entité. Le concept d’objet-art, à son tour, sert à le distinguer de l’abstraction. Mais que se passe-t-il lorsque nous ne nous contentons pas de voir et de reconnaître des objets dans leur forme figée ? Non seulement de regarder et d’évaluer ce qui se trouve à l’intérieur des contours donnés, mais de diriger notre regard vers l’extérieur, vers l’espace ouvert, pour ainsi dire, de nous immerger dans le monde merveilleusement approximatif qui existe entre des choses définies ?
De même qu’il existe des personnes qui peuvent ressentir les couleurs de manière synergique, pourquoi ne le feraient-elles pas aussi de celles qui ne voient que l’entre-deux ? Mon hypothèse, quelque peu audacieuse est ici tapotée de mes propres doigts à destination des “ceusses” qui cherchent à comprendre pourquoi le monde est constitué d’espaces interstitiels. Je suppose qu’abêtis au foot et autres conneries qui lobotomisent, vous ne savez que répondre pour autant que vous soyez encore là. Récemment, mon attention a été captivée par le courageux manchot empereur Gus, qui a traversé l’espace interstitiel…
C’était entre les contours du continent Antarctique et ceux de la côte Australienne, soit 3.500 kilomètres, apparemment à la nage… Jamais auparavant un manchot empereur n’avait parcouru une telle distance. Nous, consommateurs ordinaires , causant ici spécifiquement du trafic pendulaire urbain, constatons que les formes négatives du réel se réduisent, en particulier dans les villes. Apparemment, les espaces vides y sont ou étaient généralement suffisamment grands pour échapper à la perception formelle. Ce n’est qu’aujourd’hui, en se réduisant, qu’ils apparaissent comme une espèce en voie de disparition.
Oui, bien sûr, je cause aussi des places de stationnement… Voyons les choses ainsi : les espaces interstitiels ne sont pas une chimère, mais le lieu même du possible, de l’irrationnel dans le développement des talents. Dans les interstices se trouvent les rêves ou leur confiance apaisante. Ce sont des promesses d’un bonheur indéterminé, des prophéties flexibles d’une idée rapide, une félicité étincelante basée sur une pensée vacillante surfant aux confins du moment présent. Ce sont des encyclopédies de drames errants. L’importance des espaces interstitiels se voit dans tout.
Moi par exemple, je vois des espaces que personne d’autre ne voit. Alors pourquoi cela m’inquiète-t-il ? Parce que tout est encombré de fouillis et de bric-à-brac, l’agoraphobie, la peur des espaces vides et vastes, est en hausse. Les villes particulièrement ont peu de sens de l’espace. Quand on voit comment vivent les décideurs, on comprend pourquoi tout semble si encombré de l’extérieur. Il suffit de jeter un œil à la rubrique mode de vie des journaux locaux pour avoir un aperçu des maisons de ces gens. Si vous voulez en savoir plus sur l’espace, il faut aller au Sahara…
Eventuellement s’installer à Gaza pour mieux sentir le vrai sens humain basique et crapuleux qui consiste à s’accaparer de tout en créant les pires drames avec une délectation sadique.. Je m’égare, car je voulais en venir (en arriver) à autre chose. J’ai récemment regardé la scène d’ouverture du film “Les Choses de la vie” de Claude Sautet, avec Michel Piccoli et Romy Schneider. Le film est sorti en 1970. On y voit des voitures, principalement des voitures françaises, rouler sur une autoroute. La séquence est en noir et blanc. On voit la fraîcheur noire de l’asphalte sur laquelle circulent des voitures de couleur claire…
Tout ça avec de grandes vitres verticales, mais pas aussi carrées qu’aujourd’hui. Des Renault, des Peugeot, une Lancia Fulvia Zagato et même une Lamborghini Miura incongrue qui passe dans la scène comme par hasard. On est immédiatement frappé par la façon dont les voitures aux parois fines s’adaptent à la largeur de la route, par la générosité des dimensions. Beaucoup d’espace. Il y a encore de la place. C’était alors comme une promesse visionnaire pour un avenir qui s’est avéré régressif sur le plan humain. Nous avons perdu depuis longtemps cette notion d’espace.
Nous avons laissé les voitures devenir de plus en plus grosses, un peu plus larges, un peu plus longues, sans pratiquement aucune limite quant à leur croissance. La taille devait profiter à toutes et tous ainsi qu’aux constructeurs, car ils pouvaient attirer progressivement les consommateurs vers des gammes de prix toujours plus élevées aux acheteurs sous la promesse qu’ils obtenaient non seulement plus d’espace, plus de prestige, mais aussi un plus grand sentiment de sécurité… Chimères et arnaques en séries, comme pour les tueurs…
Nous allions rouler dans des palais de sécurité mobiles à travers un paysage de barrières insonorisées étant toutes et tous voué(e)s à la perfection. C’était avant tout une conséquence logique du processus d’apprentissage qui est d’éliminer les erreurs connues et assurer une progression optimisée. On demandait aux consommateurs (les acheteurs) ce qu’ils voulaient. Et ils répondaient aux sondeurs ce que je reprend ici : Plus de sécurité et l’assurance de pouvoir parcourir des kilométrages plus élevés. Plus de puissance moteur et plus de luxe. Moins de rouille et des garanties plus longues.
Des déplacements sûrs sur toutes les routes et dans toutes les situations. Un prix bas, mais plus d’équipements de série. Des crédits abordables et des contrats de location à long terme. Moins de bruit et des performances plus élevées. Des moteurs économiques mais attrayants. Une agilité à un niveau confortable. Plus de design, mais moins de style. Sportivité et prestige. Et en finale, rendre tous les autres usagers de la route verts de jalousie…. Waouwwwww ! Que de pitreries ! Arrêtons-nous un instant pour réfléchir et constatons que l’hybride rechargeable, c’est bof…
J’ajoute que les promesses d’un tout électrique sont semblables au silence (relatif) des moteurs électrique… La Mustang à compresseur de cet article, c’est bien mieux, c’est ludique et prédateur, totalement politiquement incorrect donc jouissif… Pourtant quasi personne n’en a, on n’en voit jamais. D’ou nécessité de la publier en cet article déjanté au bonheur des internautes abonnés à ce web-site 3 en 1 : GatsbyOnline, ChromesFlammes et SecretsInterdits… Voilà donc la fin de cet article que vous pouvez relire à vos aises et bonheurs… Bye ! Et So Long Folks…