PT-Cruiser California 2002 : Kustom-Van-Delivery-Daily Driver…
Je ne suis pas un garçon à principes mais quelques règles que je juge indispensables régissent ma pauvre existence. C’est pourquoi, pour rester fidèle à ma première vie ciaotique, j’avais concocté en 2002 un article concernant le renouveau du Chrysler PT-Cruiser… Il y a maintenant 20 ans de cela, 1/5ième de siècle, une éternité… (“On ira où tu voudras quand tu voudras“… Oups ! Pardon, je m’égare…).
Je me devais alors d’écrire actuellement ici, en aout 2022, 20 ans plus tard, un avis automobilistique (désolé, c’est un chouia psycho !) qui ne serait pas sans rappeler mes balbutiements et mes premiers pas dans ce merveilleux monde plein de joie et de Barbapapas qu’est pour moi le web… Bof ! Mauvaise intro ! Ciao ! Bon allez hop ! C’est réglé pour l’intro… Je passe au texte et je me casse fissa !
Allez, zouuuu ! Je me relance et publie ce que j’avais pré-tapoté alors, une sorte de romance hasardeuse avec une américaine transsexuelle multi-genres, partiellement Kustom, Van, Delivery, Daily-driver et bête de loisirs et qui, comme le titre de la rubrique l’indique, est tout, rien et n’importe quoi… Waouww!
Le Chrysler PT Cruiser, ou “Petit Crouseur” pour les amoureux de la langue française, c’est une voiture, avec 4 roues, un volant et tout et tout.
Le style mini-Van… Bon, jusque là, pas de quoi casser trois pattes à un connard, je vous l’accorde. Là où ça devient intéressant (oui parce que je conçois bien que depuis le début, ça rame un peu…) c’est que cette Chrysler (prononcez Krislère en France et Kraïesleur partout ailleurs dans le monde) a fait sa “Première Mondiale” sur les Champs-Elysées.
Et là, vous allez me dire avec vos grands yeux éberloufiés (mélange d’ébahis, éberlués, émerveillés, époustouflés et stupéfaits) :
– Ah ouais !!!!! La marque avec un lion qu’est debout et qui fait Grrr… ??? !!! – Ben non, ça c’est c’est Peugeot…
– Ah ok, la marque avec un petit chat qui saute alors ??!!.. – Pffff, C’est Jaguar ça…
– Bon alors c’est les p’tits anneaux qui ressemblent aux trucs olympiques ?… – Toujours pas… C’est Audi…
– Aaaah ?…..Bah ! J’vois pas alors… – Pas grave, va chier…
Et bah voilà, on y est !… Ce qui est intéressant avec le PT cruiser de Chrysler, c’est que, à part les aficionados du Burger Quizz, personne ne connaissait en ce début du second millénaire!!! Du coup, quand j’annonçais dans une discussion entres-zamis que j’allais publier un article dans GatsbyOnline sur le nouveau PT Cruiser California présenté au Mondial de l’automobile de Paris 2002…
Là, les gens me regardaient bizarrement alors que j’étais sensé informer du lancement d’un concept d’avenir plus axé sur le style de vie en tenant compte de la réalité du contenu du portefeuille des gens visés pour acheter un PT Cruiser… En 2002, la méga-entreprise DaimlerChrysler était à l’apogée de ses pouvoirs orgueilleux, avec le grand patron Dieter Zetsche sur le point de conquérir le monde.
Le PT Cruiser inspiré des années trente essayait de capitaliser sur le succès récent de la BMW Mini rétro-fantastique et de la New Beetle de VW. Bien sûr, ces voitures étaient basées sur des modèles dont les gens étaient encore en vie pour se souvenir. Le PT Cruiser California était un mini Van de style de vie à deux portes qui s’appuyait sur le style des années trente du PT Cruiser pas California qui en avait quatre en ajoutant un revêtement des années cinquante !
Tout en enlevant deux portes, c’est l’astuce de Ouf !… Ce concept était décrit par Chrysler à l’époque comme “Drop dead gorgeous”. L’accusation reposait toutefois sur du vent… Selon le communiqué de presse publié lors du lancement du PT Cruiser California, il bénéficiait de “beaucoup d’espace et de confort pour quatre personnes, de tous les jouets de sports extrêmes imaginables et même de la possibilité de se convertir en chambre d’hôtel pour deux”,..
Un charabia de publiciste débutant qui n’avait rien compris du concept ! En effet ce slogan laissait aux gens ahuris se demander ce que les deux autres passagers étaient censés faire. Aller chercher le service d’étage, peut-être ? L’intérieur fonctionnel à la mode disposait d’un toit ouvrant pleine longueur et d’une fenêtre ouvrante dans le hayon arrière pour le plaisir ultime en été de faire des grimaces aux conducteurs qui suivaient dans les embouteillages.
Les sièges se rabattaient complètement à plat, il y avait donc de l’espace pour ranger une planche de surf et quelques nananas ! Sous le capot on découvrait un 4cyl en ligne turbocompressé de 2L4 développant 212 chevaux. Les jantes “à billettes” étaient des de 19 pouces et les doubles échappements chromés semblaient garantir que la voiture avait du répondant, elle ressemblait toutefois autant à un modèle Thirties-Airflow qu’elle en avait l’air.
Il y avait des touches de concept folles, tels les sièges conceptuels Chrysler CPT Cruiser California. Bien que les gens de Chrysler parlaient avec lyrisme des pare-chocs intégrés du PT Cruiser California au salon de Paris, ma caractéristique préférée sur ce concept-car était le système stéréo intégré dans le coffre, probablement pour que les gugusses ayant le style des surfeurs de Malibu/Californie puissent sauter dans l’eau avec le coffre grand ouvert !
Pourquoi ? Pour entendre les beuglements de divers chantonneurs à un demi-kilomètre de distance. Certains des éléments du PT Cruiser California ont été par la suite incorporés dans la version cabriolet PT Cruiser 2005 tel le moteur qui a été pelleté dans le PT Cruiser Turbo 2003. Je n’affirme pas que le PT Cruiser California était un bac à pièces vaguement basé d’avance sur le lifting à faire du PT Cruiser 2005 destiné à essayer de stimuler de l’intérêt !
Mais c’est certainement une possibilité. Chrysler a peut-être vendu plus d’un million de PT Cruiser entre 2001 et 2010, mais ce n’était pas tout à fait au niveau du succès nostalgique que furent les nouvelles Mini, Coccinelle et Fiat 500. Le PT Cruiser California 2002 voulait surfer sur la vague du rappel d’une époque de soleil, de surf et de revêtement en bois sur les flancs, ce concept magnifique et très design a montré que la nostalgie n’était plus ce qu’elle était.
Lorsque je citais le nom de ce mini-Van, les gens se contentaient de me regarder avec des yeux de cabillauds décérébrés à sec en lâchant un timide : “Ah ouais… y parait qu’c’est pas mal…” et très vite changeaient de sujet, me spermettant ainsi de gagner un temps précieux en m’évitant de préciser les banalités de circonstances telles que la couleur de la peinture et surtout le nombre de millions de centimes d’euros que coutait le véhicule… C’était ça de gagné !…
Bon, si vous vous penchez de plus près sur le nom PT Cruiser, vous constatez qu’il y figure le terme “cruiser” (bon y a aussi “PT” mais j’ai pas réussi à trouver quoi que ce soit concernant la signification décente de ce terme. D’ailleurs ça m’intéresse encore si vous savez quelque chose à ce sujet). Comme vous le savez tous il y a deux signification au terme “cruising”.
La première tendrait à faire croire que parcourir des centaines de kilomètres à bord du “PiTi” serait aussi jouissif que la plus belle des croisières dans la mer Pacifique Californienne. It’s the loooooove boat !… Bon, ok… Ils étaient gentils chez Chrysler/Mercedes mais quand même, faire gober ça !… L’autre signification du terme “cruising” retient plus l’attention. En effet, “cruising” veut également dire “draguer” in french.
Et là, forcément, il est dans la nature humaine de se demander s’il est possible que l’acquisition du dit véhicule puisse avoir une influence directe sur un éventuel potentiel de séduction (même profondément caché…). En d’autres termes, la vue de ce véhicule provoque t’elle une montée irrésistible de libido chez la cible convoitée ?… Et bien sachez que les résultats sont édifiants !!!
Toutefois, l’étude du stimulus libidineux en présence visuelle d’un PT Cruiser étant actuellement dépassé par les 20 ans passés, il m’est impossible de me souvenir et donc de vous divulguer ici les résultats obtenus à l’époque. Mais entre vous et moi : ça arrachait trop sa race !!!!! En ce qui concerne le terme “cruising”, pas d’autre explication… Bon revenons à des choses nettement plus sérieuses et approchons de la bébète…
Que l’on aime ou que l’on n’aime pas sa forme, le PT Cruiser présente la particularité de ne pas laisser indifférent. Avis aux névrosés psychotiques à tendance paranoïaque : cette voiture n’était pas faite pour vous à l’époque et ce serait pire 20 ans plus tard !!!! En effet, à juste titre parfois, certaines mauvaises langues (bien pendues de surcroît) qualifiaient ce véhicule de “Bagnole de m’as-tu vu”. Bon, ce n’était pas tout à fait faux et il fallait être capable de l’assumer.
Ayant alors été l’heureux propriétaire d’une NewBeetle, j’avais déjà eu à subir ce genre de quolibets (on n’utilise pas très souvent ce mot hein ?…) et très vite, les blanches colombes apprenaient à faire abstraction de cette bave putride sortant de la bouche verruqueuse de tous les crapauds jaloux (et toc !). N’empêche que ce n’était quand même pas la voiture de monsieur tout-le-monde et j’ai appris alors que j’augmentais considérablement mes chances !
Lesquelles ? Celles d’être grillé en emmenant ma maîtresse dans le Piti. Moi je dis ça c’est pour vous, si vous en achetez un d’occazz, parce que moi je suis plus fidèle qu’un vieux Saint-Bernard…(si si c’est super fidèle un Saint-Bernard !)et que je ne vais pas en racheter. Revenons à nos dindes ! Le PT Cruiser est difficile à décrire mais facile à reconnaître (c’était pas la pub pour un parfum ce slogan ?). Il est toujours en 2022 un subtil mélange de N’inporte quoi !
Taxi anglais, Hot-Rod et Monospace européen… Sa calandre et sa bouille un tantinet agressive flatteront encore l’ego des mâles en manque de virilité. Ses petites fesses de taxi londonien et ses jolies jantes chromées sauront toujours charmer les mesdames qui s’imagineront déjà en route pour un week-end de baises sauvages. Le must, c’est que si vous êtes célibataire, le look ravageur du Piti vous fera miroiter que vous ne le resterez pas longtemps…
C’est beau de rêver… Pour les mariés, concubinés ou pacsés, le crouseur est une voiture aux formes généreuses permettant d’envisager moulte progéniture, et tout comme l’était la Kangoo, d’aucuns diraient qu’elle est… familiale ! (j’arrive pas bien à faire le regard ravageur de circonstance… Pfff !) Bon allez assez parlé de l’extérieur. Prenez place, accrochez-vous c’est un peu spécial ! Certains vont adorer, d’autres vont littéralement DE-TES-TER !!!!
Que ce soit dit, l’intérieur du Piti est déconcertant et rompt avec nos habitudes automobilistiques européennes. Dès le premier coup d’œil, les hommes constateront (les hommes uniquement, parce que les femmes elles sont encore en train de rêver à leur week-end de baises sauvages…) que la finition n’est pas à la hauteur de celle que l’on pouvait espérer pour un véhicule de cette gamme. La qualité des plastiques est médiocre et ça fait cheap faux luxe !
C’est vraiment trop pourri et quand on tape dessus c’est pire ! Vous trouverez peut-être que je focalise sur un détail pas très important mais il y a tellement de plastique à l’intérieur que c’est vraiment fâcheux que Chrysler n’aie pas décidé d’accorder la quantité et la qualité. Même si le plastique c’est fantastique, l’abondance de ce matériau laisse penser qu’avec le temps… (oui je sais tout s’en va…) on verra apparaître une multitude de rossignols (pas les oiseaux hein) !
Les rossignols c’est les couinements qu’on entend dans le tableau de bord quand la voiture roule) qui rendront les longs trajets saoulant !! La console centrale ressemble à un tableau de bord d’avion de chasse tellement y a de trucs d’écrits dessus, et il vous faudra un petit moment afin que tous ces boutons vous deviennent familiers et que vous ne déclenchiez pas l’essuie-glace arrière en pensant abaisser votre vitre électrique.
En parlant de vitres électriques, le design des boutons qui les commandent sont littéralement affreux !!!! Ce sont 4 grosses tétines grises en plein milieu du tableau de bord. Il parait que c’est typiquement ricain de faire des gros boutons tout en plastoc. Moi je savais pas mais on peut pas dire que je sois très fan. En plus, on ne peut pas remonter la vitre entièrement d’un seul clic, il faut maintenir le bouton appuyé, et c’est pas pratique !
Mais il parait que c’est pour une question de sécurité et éviter ainsi qu’on se coince les doigts. C’est vrai que la vitre pince trèèès fort ! (oui je suis un peu maso, j’ai essayé, juste pour voir…). En ce qui concerne le confort, les sièges du Piti sont assez fermes et confortables mais leur manque de maintien dans les virages feront grogner vos passagers au premier rond-point venu, surtout si ceux-ci tentent de s’endormir !
J’ai toujours adoré le bruit sourd que fait la tête d’un passager quand celle-ci heurte violemment la vitre en sortie de virage ! Oui en plus d’être un peu maso, j’ai des tendances sado mais c’est juste parce qu’en fin de compte je suis un garçon équilibré…). L’un des points vraiment fort du Piti, c’est son habitabilité et sa modularité (mot dont personne ne saisit vraiment le sens précis mais que j’aime bien utiliser parce que j’adore me la péter !!).
Bon, je m’explique : si un jour vous avez besoin de transporter un truc super encombrant, genre une armoire normande, et bah… non j’rigole pour une armoire normande tu fais comme tout le monde, t’appelles Demeco et t’arrêtes de rêver, le Piti c’est pas un camion de déménagement !… Mais bon, quand même ! Le sièges arrières peuvent être rabattus voire même retirés, et ceci avec une facilité déconsterloufiante (à vous de trouver l’origine du mot).
Une fois les sièges arrières retirés et le siège avant du passager rabattu, vous pouvez transporter un objet long de 2,50m ! C’est quand même dingue non ??!! Bon voilà ce que je pouvais écrire sur la beauté intérieure du Crouseur. En résumé : Côté positif : une voiture super pratique pour transporter tout un tas de conneries ou tout un tas de personnes, ou encore les deux… Côté négatif : une finition à l’américaine donc solide mais pas très finaude et soignée…
Bon allez, on démarre la bête ! Une fois démarré, le moteur (essence) se met gentiment à fredonner une douce musique qui ne manquera pas de flatter vos oreilles de détraqués de la durite que vous êtes… Toutefois, même si la sonorité du moteur est agréable et laisse envisager de belles performances vous serez certainement un peu déçus dès les premiers kilomètres.
En effet, sous ses airs charmeurs de Latin lover à l’américaine (genre Brad Piti, vous voyez le gag??), le Piti est vraiment une voiture de mâles, de durs, de tatoués, de vrais mecs quoi… En d’autres termes, il vous faudra gentiment mais fermement user de la cravache pour transformer en pur-sang les poneys du moteur !… En dessous des 4000tr/min les performances de l’engin sont vraiment décevantes et vous flirterez constamment avec le sous-régime banane…
Par contre, une fois les 4000 tr/min franchis, c’est une autre histoire… Le moteur se met à siffler et vous constaterez que, même si c’est un peu bruyant, il trouve là son régime optimal et vous pourrez alors en tirer la quintessence quasi orgasmique. Et c’est là que je vais m’adresser aux mâles sévèrement burnés et shootés à la testostérone en suppositoires. Il faut savoir que sur le Piti vous pouvez pousser la 3e jusqu’à 130 et la 4e jusqu’à 180 sans frôler la zone rouge.
Elle se trouve à 6000tr, on se demande d’ailleurs bien pourquoi Chrysler a mis une 5e vitesse ?… Peut-être pour diminuer la consommation ?…Tiens en parlant de consommation, il faut quand même aborder ce point délicat qui soulève tant de questions existentielles au protecteur de l’environnement que je suis. (pour les filles qui ne connaissent rien en mécanique vous passerez à mon bureau pour des compléments d’information…).
Si les performances du Piti sont tout à fait convaincantes quand on adopte une conduite un peu agressive, il ne va pas sans dire que celles-ci s’accompagnent d’une consommation qui peut sembler déraisonnable aux écocitoyens que nous sommes. Pour faire simple, la conso moyenne pour une circulation mixte autoroute, urbain et nationale est aux alentours de 10L/100km. C’est quand même beaucoup d’autant plus que le réservoir n’est pas très important (57L).
Il sera donc illusoire de penser faire beaucoup plus de 500 km avec un plein. L’avantage indéniable, c’est que vous passez votre vie à la pompe et vous sympathisez avec tous les gentils et les gentilles des caisses des station-sévices de votre région. Pour tout vous dire, il y a même une gentille dame d’une station-sévices à laquelle je vais très souvent, qui m’a donné beaucoup de sensations, juste pour me faire plaisir… J’étais vraiment…touché au plus profond !
Voilà, l’essentiel est écrit sur ce magnifique engin et c’est sur ces belles paroles que je crois pouvoir déclarer que j’ai enfin réussi à terminer, plus ou moins laborieusement, ce premier avis impublié. Pour ceux qui sont vraiment fétichistes du détail qui tue, je préciserai juste que mon Piti est une version Kustom ! Voilà, ça c’est fait… promis je me forcerai à faire un avis moins naze la prochaine fois :)))
2 commentaires
PT : Plymouth Truck ? Mais je bloque sur cette phrase bien travaillée du communiqué de presse : “tous les jouets de sports extrêmes imaginables et même de la possibilité de se convertir en chambre d’hôtel pour deux”. Tout un programme libidineux!
Heureux de vous lire me questionner à nouveau, me questionne de même sur notre interrogation croisée !
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