Shelby Series 2 Coupé LTD 25e
Nous ne sommes que des animaux évolués. Pour nous reproduire, nous usons des mêmes stratégies expérimentées bien avant nous par le monde animal. Cela peut paraître parfois très très lourd, mais cela fonctionne encore chez certains sujets. Les hormones ont leurs raisons que la raison ignore. Voyez le mâle yankee, par exemple. Pour attirer sa femelle, il parcours son territoire de chasse dans un phallus roulant dont les grondements terribles n’ont rien à envier aux brames les plus vigoureux.
Lorsque la femelle réceptive consent enfin à accepter l’accouplement, les choses se gâtent. Dans la SSSSSSSSSSSSSSSHLELBY, il faut en effet enjamber l’énorme console centrale avant d’assaillir son partenaire. Pas terrible pour l’intégrité des jupes non fendues d’origine. De plus, l’espace mesuré du poste de conduite annonce des cognements en série dans la fureur de l’action et le mobilier de bord est à la merci du premier coup de rein trop fougueux.
Arrêt obligatoire au premier hôtel en cas d’urgence génitale !
L’hominidé, ce soi-disant prodige de la création, est le seul animal à s’abaisser devant une machine. Il va même, suprême ironie du “progrès”, jusqu’à s’assujettir aux esclaves mécaniques qu’il a crée pour le servir. Lorsqu’il n’est point en quête de nourriture ou de femelles, il s’adonne au fétichisme de la bagnole au lieu de roupiller à l’ombre comme le ferait n’importe quel mammifère supérieur. Pour sa bagnole, il est capable à tous les abaissements : bouffer du cambouis des heures durant à la recherche d’une improbable fuite et perdre le sommeil à trop penser à son faisceau électrique…
Il brime femme et enfant pour une nouvelle ligne d’échappement, va au bout du monde dégoter une paire de jantes sans fêlure. et autres stupidités. Son auto, pourtant, s’en fout comme de ses premières plaquettes. Pas sa femme. Parmi les tenants de cette étrange pathologie figure en bonne place le “Cobraman” qui pour l’essai d’une Nième nouvelle Cobra se précipite au bout du monde pour voir la première disponible fut-elle au delà de ses réels moyens, car, en tant que masochiste il n’a d’égal que sa mauvaise foi d’être heureux de subir les caprices d’une bête à chagrin réunissant à peu près tout ce qui peut ruiner un homme.
De préférence prématurément, il clame une passion à toute épreuve, nous touchons là, le cœur de la pathologie, les moteurs V8 Ricains agissant comme le chant des sirènes sur Ulysse. Il serait bien plus avisé de de demander à une Maîtresse sadique BDSM de l’attacher à une croix de St-André pour lui faire subir les mêmes sensations qu’au volant d’une Cobra diabolique avant qu’il n’achète cette “chose”… Et si la voiture était à l’homme ce que la chaussure est aux femmes, un objet d’auto-séduction, éminemment narcissique, exutoire de pulsions refoulées, pour ne pas dire sexuelles ?
Poussons plus loin le raisonnement (d’une grande portée scientifique, cela va sans dire), et affirmons-le tout net, il existe un érotisme de la bagnole comme il y a un érotisme de la chaussure. Les deux font l’objet de fétichismes parmi les plus obsessionnels observables chez l’homme. Car non content de ressembler à une godasse, l’auto fantasmée renvoie au même imaginaire érotique. Quand le sage montre la montagne, l’imbécile regarde le doigt. Si certaines bagnoles grisâtres exhalent le même sex-appeal qu’une pantoufle orthopédique, la Cobra Shelby Séries 2 est la botte cuissarde de cuir des parkings souterrains.
GT de luxe et bottes de cuir, supercars et cuissardes lassées, de l’alibi à la la libido, il n’y a que des sous-entendus. Capots phalliques et poupes callipyges répondent de concert aux talons agressifs et cambrures affolantes de la cheville. Comment ne pas y déchiffrer autant de métaphores friponnes, entre détournement de symbolique masculine, exaltation de la féminité, goût du pouvoir et jeu de séduction ? Dans le même genre, mais sur deux roues seulement, souvenez-vous de BB bikeuse en cuissardes noires… Erotisme de l’auto et de la chaussure se confondent dans le fétichisme du cuir…
Matière ô combien connotée, symbole de luxe et de luxure, qui épouse et fait reluire les sièges comme des mollets affolants. La descente de voiture de la beauté bottée en cuir noir coordonné à l’habitacle fait partie des poncifs des calendrier de tuning, imagerie porno chic et autres vidéos d’écraseuses de champignon élégamment chaussées. Certains sites Web s’en sont fait une spécialité. Nous y découvrons une femme sûre d’elle, aimant rouler vite, qui domine sa machine et s’approprie la symbolique phallique du levier de vitesse, la caméra se focalisant principalement sur les cuissardes de la conductrice.
Le piétinement des couilles par une beauté carnivore suave en cuissardes est un “fantasme spécialisé” étonnamment fédérateur en nos temps de numérique communautarisme. Les plus sadiques, prennent leur pied en Shelby en matant les pauvres nananas usant leurs galoches sur l’accélérateur de vieilles chignoles impossibles à redémarrer pour aller gagner diverses misères…Attention, stéréotypes à la chaîne et misogynie de très bas étage ! Fantasmes sophistiqués ou symptômes de la misère sexuelle qui étreint le solitaire en ces temps de repli sur soi ?
Wingard Motorsports and Custom Coaches (WMC) se lance sans le consumérisme des Cobra’s en faisant du Shelby, non pas des répliques des bottes du célèbre Texan, ni des cuissardes pour clone’s de Dolly Parton’s devenues péripatéticiennes BDSM, mais de l’automobile-Cobra qui se rattache au mythe Shelby comme un chewing-gum aux semelles de ses Santiag’s…. Ouaisss ! Yeahhhhh ! Il s’agit de l’introduction de la Shelby Series 2 Coupé 25e anniversaire en édition limitée, réalisée au prestigieux Revs Institute de Naples, en Floride, qui a attiré l’attention des passionnés et des collectionneurs.
Neil Cummings, PDG de Shelby Licensing, a évidement salué le dévoilement comme un hommage à l’héritage durable de Carroll Shelby, soulignant la poursuite de sa vision à travers la production sous licence de la série 2 Coupé par WMC qui est une évolution moderne de la Shelby Série 1 qui se voulait être la nouvelle Cobra des temps modernes… Problème elle n’inspire pas du tout la Cobra 427s/c des temps anciens qui continue de faire rêver… La Shelby n’a pas son charisme et sa bestialité virile, c’est un erzatz de Cobra, une Shelby pas intègre qui pourtant intègre des éléments de design sans saveurs.
La technologie n’est pas plus avancée que celle utilisée par divers Hot Rods bien plus créatifs. Démontrant par l’absurde que c’est du consumérisme “chic et cher”, amplifié par une présentation grotesque avec des nananas emplumées semblant débouler de divers bas-fonds ou se perdent les vieux pervers à la recherche de sensations diverses qu’ils paient des montants hallucinants… Cette fumisterie est la résultante d’une collaboration d’affaires peu claires avec Shelby Licensing, WMC qui avait conçu le Roadster Série 1 et a eu l’illumination d’en extrapoler un Coupé Shelby Série 2, y incorporant divers gags éculés.
Bob Wingard, fondateur de WMC, a souligné une réduction de poids grâce à une intégration de composants en aluminium et en fibre de carbone déjà utilisés partouze sans résultats d’avenir… Les améliorations apportées à la suspension, au freinage et à la transmission auraient permis d’obtenir une plate-forme capable de supporter plus de 1.100 chevaux, soit plus du double de la limite de survie, dans un climat de fatigue intellectuelle qui fait peur en de pires lendemains. Il était prévu que le Président Joe Bidden soit de la fête, mais ayant montré son état chancelant en TV, il s’est décommandé…
Construite sur le même châssis monocoque en nid d’abeille de la S1,avec des pièces d’aluminium complémentaires, l’agence marketing l’a direct réputée pour sa rigidité dans le monde entier, ce qui ne voulait strictement rien dire, et dans un souci de ne pas prêter le flanc à de potentielles actions en justice qui font la fortune des avocats américains, toute l’affaire s’est résumée à une partouze. On m’a dit que cette Serie 2 Coupé bénéficiait d’un équilibre de presque 50/50 avant/arrière, tout en pesant moins de 3200 livres et que ses caractéristiques comprenaient une suspension en porte-à-faux inboard intérieure.
Egalement un système de freinage à étriers massifs à six pistons dans tous les coins et recoins, ainsi que des jantes monoblocs personnalisées de 19 pouces chaussées de pneus Potenza.. Les acheteurs peuvent choisir parmi trois options de moteurs, soit un V8 Carroll Shelby Engine Company extrapolé du vieux 427ci Windsor… soit un V8 un Ford 454ci Godzilla suralimenté… soit ou un truc de Performance EV pour ceux enclins aux voitures de sport électrifiées… Chaque coupé de la série 2 porte un numéro de la série Shelby American CSX5500 enregistré dans le registre américain officiel de Shelby. Un nième gag !
L’intérieur, est moins glorieux tel que vous le voyez en photos… Les carrosseries en aluminium sont disponibles en finition polie/polish matte ou brillante, avec option peinte avec ou sans les bandes de course Shelby. En fibre de carbone la Séries 2 commence à 385.600 $, mais en aluminium le prix de base grimpe à 498.200$ aves des options de transmission à 83.500 $, y compris pareil pour le moteur. Le dévoilement de l’édition limitée 25th Anniversary Shelby Series 2 Coupé représentera une fusion d’héritage et d’innovation qui fera monter le prix à 650.000$.
Avec son mélange de savoir-faire de l’or avec d’autres merdes classiques et de technologies dites “de pointe”, la Shelby Series 2 Coupé est sur le point de ne pas laisser une marque indélébile dans l’histoire de l’automobile, ne captivant absolument pas les collectionneurs et écœurant les passionnés du monde entier. Avec son mélange de design pas bien inspiré de l’héritage et d’une technologie de pointe du début de l’an 2000, le coupé Série 2 s’il promet de rester fidèle à l’héritage laissé par Shelby tout en repoussant les limites avec un design et une technologie modernes, en faits ne représente que du business…