Stellantis Dodge Charger Daytona 2025
Je me souviens d’une critique concernant la Corvair à moteur arrière, qualifiée de dangereuse à toute vitesses… C’est pareil pour les électriques, à mes vieux sens s’entend, mais j’ai toujours droit au chapitre et je ne m’en prive pas… Tout ces machins c’est merdique… Lorsque la toute nouvelle Stellantis Dodge Charger Daytona 2025, m’a été présentée comme étant une muscle car entièrement électrique, j’ai direct tapoté “Les Hemihead’s n’achèteront jamais ce machin électrique, peu importe à quel point ce pourrait être bon, les fanatiques inconditionnels de vraies muscle-cars ne peuvent accepter la nouvelle Dodge Charger 2025, ou tout autre véhicule électrique, comme étant de véritables muscle-car. Que ce soit un rejet de principe ou un rejet de désespoir et même s’il n’y a pas d’argument rationnel, c’est pareil que les relations humaines et sexuelles, les couleurs, les races, et tout et rien mélangés… Lorsqu’on avait 20 ans, lorsque les vraies muscle-cars avec V8 de 7L et 400cv qui grondaient comme des bêtes fauves enragées, démarraient en burnout, c’était comme un novice à déniaiser qui se faisait déniaiser par une bête de sexe de 20/30 ans des mêmes années soixante… Maintenant c’est tellement clean et silencieux qu’il n’y a plus rien ni personne à déniaiser et la natalité accidentelle ou voulue chute comme les ventes de bagnoles électriques qui n’électrisent personne… Elles ne font plus bander et sans bander, pas de pénétration si ce n’est avec les doigts, ce qui ne génère rien d’utile pour la natalité.
Il faut baiser pour que le monde fonctionne parce que le gag de la vierge marie reste inracontable depuis 2025 ans. Qu’est-ce qui fait d’une muscle car une muscle car ? La principale mesure de toutes muscle-cars est le muscle, et on ne peut pas dire que la nouvelle Charger électrique fait défaut dans ce domaine, car la Charger Daytona Scat Pack à deux moteurs électriques développe jusqu’à 670 chevaux et 627 lb-pi de couple dans le silence d’une cathédrale. Pourtant, la puissance nominale de 630cv en appuyant sur le bouton “Power Shot” sur le volant, donne une augmentation de 40cv pendant 10 à 15 secondes. Ouaihhhh ! Nullissime connerie… Pourtant, même le chiffre inférieur de 630cv aurait, dans les années 1960, créé du swing ! Ce n’était pas tout à fait inégal, certainement pas possible dans un véhicule “Street” tournant au ralenti pendant plus de cinq minutes sans claquer un tuyau de radiateur et encrasser ses bouchons. Pas de soucis à ce sujet dans la Charger Daytona électrique, qui n’a pas de bougies d’allumage et ne tourne pas au ralenti car à l’arrêt le moteur électrique ne ‘tourne pas”… Ah bon que c’est à savoir !… Les fanatiques de V8 Hemi ne peuvent donc pas rationnellement s’opposer à la nouvelle Charger électrique à l’accélération. À l’apogée de la muscle car, un quart de mile (400 mètres) en 14 secondes était considéré comme rapide et quelques exemples pouvaient atteindre les 12 secondes. La Charger Daytona 2025 parcours le quart de mile (400m) en 11,5 secondes avec une vitesse de 120,5 mph.
Pour obtenir ce genre de temps avec une Dodge Hemi Charger de 1968, il faudrait couper la majeure partie de la carrosserie, alléger un max et ajouter un compresseur fonctionnant avec 4 carbus quadruples corps et accepter que la bête consomme au moins 70 litres aux 100kms… Pffffffff ! Et comme nous avons tendance à parler de 0 à 60 plutôt qu’à un quart de mile de nos jours, comment 3,2 secondes vous attrapent-elles ? C’est ce que la Charger a accompli lors d’un essai, sans patinage et avec un lancement étonnamment drole, doux et sans drame…. Il faut un maître conducteur pour lancer une Charger 426 Hemi essence sans faire fondre les pneus, mais n’importe qui peut le faire dans la nouvelle Charger électrique. Une muscle car doit avoir une attitude, et la nouvelle Charger en a une comme jamais vue ou entendue. Ils sont tellement salauds et crapules qu’ils ont inventé et placé un faux échappement chambré “Fratzonic”, qui est un subwoofer boulonné sous le pare-chocs arrière qui diffuse de faux bruits d’échappement. Oui, c’est un gadget, et un truc idiot en plus, mais que je sois damné s’il n’est pas convaincant. Il l’est à donf… Franchement, je suis un peu gêné de la façon dont le son explosif de la startup m’a fait sourire, ravis que j’étais à médire de la fidélité du bruit et la stupidité de créer un faux bruit… Pourtant, lorsqu’à un feu rouge, avec le haut-parleur grondant transmettant doucement sa vibration à toute la voiture, on pouvait facilement croire qu’il y avait un V-8 de gros cubage (au moins 7L) sous le capot !
En réalité c’est un bac de rangement… Tenez-vous derrière une vieille Ford Mustang V-8 au ralenti et une Charger Daytona au ralenti, et elles sonnent sacrément similaires. Nous sommes à peu près sûrs que les générations futures considéreront les faux sons de moteur de la même manière que nous considérons aujourd’hui les applications en vinyle 33t et 45t comparativement à une clé USB qui en plus fournit des images… Voir les Stones gueuler/hurler avec Lady Gaga toute sexy-moulée avec des bottillons à talons de 30cms, c’est pas pareil que le crissement sans image d’un 33tours… Pffffffffffffffff ! De plus, cela n’atténue pas le facteur cool et immédiat du Fratzonic. Un vieux passionné (pensionné/retraité également) comme moi de bientôt 76 ans en mai de cette année, addict aux beautés anciennes, pour se taper une jeunette sexy qui sait y faire, ça coute une blinde alors que les plus âgées (nettement) de 60 ans bien conservées préfèrent l’enculade avec un ado viril, même s’il faut lui payer une Citroën Ami… Un fana d’anciennes pourrait utiliser l’argument de la bonne maniabilité des celles de ses 20 ans comme argument, sauf que ça ne tient pas plus la route que le lit ou la croix de St-André pour les sado-maso et les hyper-religieux… Après tout, les muscle cars comme les jeunettes de la même époque étaient bonnes en ligne droite, avec des réglages de suspension juste assez bons pour sortir de votre allée et s’enrouler autour du poteau téléphonique le plus proche.
C’est vrai, les 0,99 g d’adhérence de l’aire de dérapage générés par une Charger chaussée de pneus d’été sont le genre de chiffre qu’aucune machine musculaire des années 1960 ne pourrait égaler. Et je doute que beaucoup puissent passer un test de maniabilité en huit en 24,1 secondes comme l’a fait la Charger électrique, pareil qu’avec la pt’it vicieuse de 20 ans par rapport à la vendeuse de croissant à l’aube de sa retraite… On aurait peur qu’elle meure époumonée sous les coups du butoir du vieux con qui finalement préfère jouer avec son chien… Mais la vieille Charger tout comme la vieille bique qui vend ses petits pains n’est plus guère gracieuse, les deux sous-virent sans relâche et n’appliquent plus leur pleine puissance d’avant tant que le volant (ou le pénis en variable sexuelle) n’est pas droit (merci, les nourrices électroniques). De plus, avec l’âge les vieilles ne mouillent plus, c’est que du désespoir… Baiser à sec, c’est l’horreur… Quelque chose n’allait pas de même nature avec les freins de la nouvelle Charger électrique d’essai, les roues avant se bloquaient à chaque fois que je freinais dans une courbe, et même lors d’un freinage en ligne droite (sans capote pour éviter la pension alimentaire incompatible avec les retraites françaises)… Cela dit, dans l’ensemble, je n’ai pas trouvé autant de joie dans les courbes que je l’espérais. C’est flasque, moiteux, pendouillant. Peine à voir et malaxer… Une muscle car doit avoir l’air badass, et ce n’est pas le cas de la nouvelle Charger.
Il y a dix-sept ans Dodge m’avait toutefois stupéfait avec une nouvelle Challenger qui était sacrément proche d’une limace visqueuse et molle comme une copine d’alors qui voulait s’encanailler… C’est en comparaison de la Charger de 1970. La nouvelle Charger emprunte une voie différente. Les voies différentes sont impénétrables… Les puristes ne se plaindront sûrement pas de l’intérieur haut de gamme de la Charger 2025, c’est le seul meilleur que vu d’une Dodge. Certes, l’éclairage ambiant se reflète dans les garnitures en fibre de carbone grise qui entourent le tableau de bord, renforçant l’effet de tableau de bord flottant. Les écrans sont disposés de manière judicieuse et à portée de main, le levier de vitesses est une nouvelle interprétation soignée de la poignée pistolet classique de Mopar et le volant carré est un rappel astucieux des “squircles” que Chrysler utilisait dans les années 1960. La banquette arrière est généreuse et le coffre à hayon facilite le chargement. Les vieux musclés auront plus à médire sur la prochaine Charger à quatre portes… Quiconque s’oppose à un véhicule électrique parle d’autonomie, et ici, la Charger ne fait pas beaucoup de cas. L’autonomie pour la version Scat Pack est misérable, même pas assez pour faire Saint-Tropez/Marseille ou Monaco, voire Paris/Lille… Conduisez une Mustang de 5,0 litres comme elle veut être conduite et bonne chance pour obtenir bien plus de 300kms entre les pleins. Il faut 60 minutes de charge pour réaliser 200kms… Pas bon, Dodge.
Pas bon du tout… Autre point où les puristes marquent des points : la Dodge Charger Daytona 2025 ne peut pas faire un véritable burnout. J’ai essayé d’utiliser tous les modes électroniques proposés, y compris le mode Donut, mais le mieux que j’ai pu obtenir était une bouffée de fumée provenant des pneus avant… Déconcerté j’étais ! La commande du moteur est une fonction logicielle, et Dodge aurait sûrement pu programmer une fonction d’épuisement, envoyant la puissance de pointe au moteur arrière et peut-être en auto-verrouillant les freins avant pour faire bonne mesure. Le chef de Dodge, Matt McAlear, m’a expliqué plus tard comment la physique fonctionne contre le Scat Pack qui fait frire ses propres pneus, mais m’a demandé de ne pas le frapper… Que reste-t-il pour argumenter contre le statut de la nouvelle Charger en tant que muscle-car à part entière ? Il faut parler de l’éléphant dans la pièce, c’est à dire de l’absence de moteur d’éléphant sous le capot. Les vraies muscle cars sont censées avoir des moteurs V-8, mais, vraiment, le sont-ils ? Dans les années 1960, la meilleure technologie pour produire une puissance de friture de pneu massive était de nombreux centimètres cubes alimentés par d’énormes carburateurs qui pouvaient y faire circuler des kilomètres cubes d’air et d’essence. C’était jouissif… Aujourd’hui, le moteur électrique reste silencieux pareil que s’il meurt d’un faux contact. De plus, ce n’est pas donné car avec quelques options on arrive pas loin des 100.000 euros plus tout le toutim des taxes et frais. Pour avoir l’un d’un vieux con, non merci…