Au commencement…
Au commencement, il n’y avait pas Internet (si, si, c’est vrai !)…, puis est arrivé l’avenir-planétaire-obligé avec ses outils, son réseau, son World-Wide-Web… et, dans ce bouillon d’onze heure, lorsque j’ai commencé à y avoir accès, à cet internet…, ayant en moi et en tête mes magazines Chromes-&-Flammes, Auto-Chromes, Calandres, Auto-Folie, Customania, International-Motor-Shopping, Home, Ferraria et Autorama (j’en oublie), peu de temps après naissait www.LesAutomobilesExtraordinaires.com, un site totalement et volontairement déjanté, proposant ce qui existait de mieux ET de pire (sic !) en matière d’automobiles extraordinaires (d’où le nom choisi)…
En 2006, ce site qui a rapidement “cartonné” jusqu’à 5.000 visites/jour…, (les plus fidèles irréductibles lecteurs de mes magazines) a donné naissance à bien mieux encore : www.GatsbyOnline.com, totalement irrévérencieux, politiquement incorrect, n’hésitant pas à tourner en dérision, à travers différentes chroniques, toutes sortes d’automobiles mythiques réellement mitées…, ainsi que des motos, des bateaux et des avions…, des faits de vie, d’affaires, de folies… des histoires, des légendes…
Au fur et à mesure de cette compilation d’articles (presque 6.000 actuellement), les internautes peuvent lire, voir, s’amuser, pleurer, comprendre…, quelle est l’inutilité de diverses automobiles en attraction du cirque planétaire méga-crétin, dont en exemple : la pertinence “évidente” des sorties d’échappement multipliée par 12 (ou plus), l’utilité philosophique des ailerons et spoilers au maxi des vitesses règlementées…, l’art de tourner en rond de sidérale manière avec l’infinitésimale recréation de sur-clones de barquettes et berlinettes en tant que voitures “de ville” et “de course” devant légalement se trainer à 80km/h sur les nationales… et cerise sur le gâteau immangeable que nos gouvernement nous servent : les productions “délocalisées” afin d’aider aux destructions d’emplois et de notre tissus industriel, grâce aux autos-cons-uméristes…, fabriquées en Europe de l’Est et ailleurs ou la main-d’œuvre est 3 à 6 fois moins chère qu’en franchouille !
Bref un florilège scriptural de bon goût (sic !), de subtilité et de finesse… incluant des réflexions désabusées sur le sens des guerres qu’on gagne mais qu’on perd,… et sur le sens de la vie puisqu’à peine né on commence à mourir, une histoire dans laquelle personne ne survit…
Allez lire ou simplement regarder…, tout est là, certains engins présentés (si pas tous) fleurent bon la psychiatrie, car on est parfois (même souvent) proche d’une sorte de névrose mécanique avec des accumulation de gadgets, de logos débiles, de badges et d’autres accessoires dans et sur, les dites voitures.
GatsbyOnline.com a osé en cette suite, imaginer un droit à la dignité automobile, qui interdirait ce genre de pratiques barbares et avilissante pour des voitures qui n’ont jamais demandées à être ainsi maquillées comme des putes (les putes se maquillant comme des voitures volées) !
Pourquoi “GatsbyOnline” ?
Parce que “Gatsby”, tout court, était déjà déposé…, parce que “GatsbyMagazine” l’était aussi…, parce que “Gatsby le magnifique” était déjà écrit….
Je plaisante là…
Pourquoi appeller ce site “GatsbyOnline”, alors que le titre original, “The Great Gatsby”, comporte un adjectif qualificatif assez clairement identifié ?
Si je voulais me démarquer en évitant l’épithète “magnifique”, l’éventail des possibles était vaste : Le Grand Gatsby (littéral)…, L’Immense Gatsby (mégalo)…, Gatsby l’énorme (mode)…, Gatsby le grandiose (lyrique)…, Le Fastueux Gatsby (littéraire)…, Gatsby le gigantesque (ampoulé)…
Dans la réflexion, un Rocker de renom a donné un p’tit coup de pouce en chanson…
Gatsby, au bas du “must”, tu promènes tes insomnies…
Gatsby, coté factice, mais ce n’est qu’un alibi…
Dans les palaces passent tes jours et des nuits…
Mais rien n’efface l’ennui…
Oh ! Gatsby, oui sans amour, la vie n’est plus qu’un hobby…
Gatsby, comme un touriste tu te promènes dans ta vie…
Gatsby, au bout d’la piste, t’as plus l’ombre d’un ami…
Dans les palaces passent tes jours et des nuits…
Mais rien n’efface l’ennui…
Oh ! Gatsby, ta vie n’est plus qu’un voyage de nostalgies…
Gatsby, au bas du “must”, tu promènes tes insomnies…
Gatsby, y’a plus personne, plus que l’argent qui te sourit…
Dans les palaces passent tes jours et des nuits…
Mais rien n’efface l’ennui…
Oh ! Gatsby, oui sans amour, la vie n’est plus qu’un hobby…
Gatsby c’est toute une histoire devenue symbole en littérature…
On aime généralement Scott Fitzgerald pour de mauvaises raisons.
Parce qu’il est devenu célèbre très jeune et fréquentait des riches…, parce qu’il incarne la génération perdue, parce que sa femme était la plus belle hystérique de New York…, parce qu’il buvait trop et plongeait, en smoking ou en voiture, dans des piscines de la Côte d’Azur.
Parce qu’il voulait couper en deux un garçon de café pour faire rire Zelda.
Parce qu’il est un écrivain facile à lire, charmant et triste, dont les livres ne sont ni longs ni prétentieux.
Parce qu’il est mort jeune à Hollywood.
Parce qu’il a eu la présence d’esprit d’affirmer que “toute vie est bien entendu un processus de démolition” à la fin de la sienne.
Bref, on aime Francis Scott Fitzgerald parce qu’il est le premier romancier de l’ère spectaculaire : il s’est toute sa vie, qu’il l’admette ou non, arrangé pour faire coïncider sa vie et son œuvre…, il a fixé les nouvelles règles du jeu à l’époque médiatique : “un écrivain, ce n’est plus quelqu’un qui se contente d’écrire des livres, c’est quelqu’un qui tente de réduire la distance entre sa personne et ses livres”.
Ce qui n’est pas pareil du tout.
Depuis Fitzgerald (mais on pourrait aussi commencer cette phrase par “depuis Dumas” ou “depuis Hugo”, dans le domaine de l’autopromotion, les Français n’ont de leçons à recevoir de personne), on a l’habitude de juger la qualité d’un auteur autant aux aspects publics de sa vie privée qu’à la singularité de son œuvre.
On sait tous en 2012 que Proust a perdu… et à plate couture, son combat contre Sainte-Beuve : plus aucun écrivain ne sera jugé exclusivement sur son texte.
Cette mauvaise nouvelle, on pourrait la baptiser “la faute à Fitzgerald”, qui paradoxalement reste l’un des meilleurs stylistes en prose du XXe siècle, le plus fin, le plus imagé, le plus fragile aussi.
Il écrivait pour la même raison qu’il buvait : parce qu’il était trop sensible pour mener une vie normale.
Voilà pourquoi, quand on vous parle de Scott Fitzgerald, c’est toujours pour montrer des jolies photos en noir et blanc datant des Années folles, ou raconter des soirées où il dansait le charleston avec Dorothy Parker dans la fontaine d’Union Square, ou ses beuveries avec Hemingway au Dingo Bar, rue Delambre, à Paris, entre les deux guerres.
Fitzgerald s’endormait tous les soirs en appuyant sur son cœur pour qu’il cesse de battre.
Il y a du grandiose, du dramatique… et même du “Gatsbien”, dans la vie de l’auteur de Gatsby le Magnifique.
“Gatsby le Magnifique” est un des rares romans qu’on a fini par savoir par cœur : par exemple, sa dernière phrase : “Car c’est ainsi que nous allons, barques luttant contre un courant qui nous ramène sans cesse vers le passé”.
Tout l’art de Fitzgerald est dans la manière de congédier l’angoisse, de ricaner très fort pour ne pas répondre aux questions qui fâchent.
Hilarant et tragique, ce fêtard trop vulnérable avait tout prévu de son destin.
Il a lucidement bâti sa légende.
Fitzgerald est à la fois acteur et spectateur de son désastre.
Il a tout calculé : son mariage, ses voyages, ses amitiés, sa réussite… et peut-être même sa déchéance.
Il contrôlait trop bien son image par ses écrits, pour que sa littérature ne finisse pas par devenir la dictature de son existence.
Il a tout détruit avec allégresse, à commencer par lui-même : “On doit vendre son cœur”, conseilla-t-il à un jeune écrivain.
Au fond, l’écriture a joué, à Scott Fitzgerald, le même tour que la créature monstrueuse du docteur Frankenstein : elle lui a échappé.
Il a été dépassé par sa propre création.
Quand il s’en est aperçu à cause de “La fêlure”, un article paru dans le magazine Esquire en 1936, il était déjà trop tard.
Il n’achèvera pas son “Le dernier Nabab”.
Il n’y a pas de deuxième acte dans la vie, il n’y a pas de retour possible pour les génies les plus tendres.
Les romans sont un engrenage, ils peuvent vous broyer.
Fitzgerald est un modèle d’écrivain mais il ne faut surtout pas l’imiter si l’on veut avoir la moindre chance d’être heureux…, il faut simplement le lire.
Et cela, franchement, à l’heure tardive où j’écris ces lignes, je ne sais pas du tout si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle !
J’en arrive à la fin (double sens même pas prophétique) avec : “L’automobile, un sujet qui fâche”….
Et, en la matière, l’homme qui ose (et est capable de) soulever des armées de fidèles, les unes contre les autres, c’est moi…, je m’appelle Patrice De Bruyne…
De par mon passé d’éditeur des magazines cités ci-avant-dessus…, j’ai acquis un caractère politiquement incorrect… et de par mes textes à la mise en scène décalée par rapport aux autres sites-web et magazines “papier”, GatsbyOnline rencontre un succès grandissant… et est ainsi devenu le cauchemar des attachés de presse de l’industrie automobile.
Je reconnais que rien ne me fait plus plaisir que de les imaginer avaler de travers leur café à la lecture de mes commentaires irrévérencieux, osant écrire noir sur blanc ce qu’il en est vraiment des automobiles que les journaleux glorifient en échange de parapluies publicitaires et de cadeaux immondes…, les péripatéticiennes qui étaient “offertes” aux journaleux, en incitants sexuels/textuels pour ne pas écrire les réalités-vraies…, ne sont mâle-heureusement plus utilisées en aussi grand nombre que par le passé… les sévices-presse, devenant “sévices d’irrigations-publiques”, (d’où le terme “merdias”)… étant drillés pour restreindre les relations-presse…
Là où la plupart des merdias en quête de retours d’ascenseurs et de pub’s, font preuve d’un manque flagrant d’esprit critique…, je présente des articles qui sentent le cambouis, où j’écris tout le bien ou tout le mal que je pense des voitures (Je possède par exemple une haine viscérale des Ferrari en suite de l’attitude des cons-cessionnaires, particulièrement de l’importateur Jacques Swaters, maintenant décédé).
Lire GatsbyOnline est donc un total divertissement où l’automobile, de préférence inaccessible, est l’objet des névroses masculines…