Avoir de l’Allanté dans le pessimisme ambiant…
Consommer jusqu’à se consumer !
Dimanche, je ne savais pas plus que la veille comment terminer ma vie de labeurs divers…, à dire vrai,
depuis l’avant-veille ou j’ai fêté mes 65 printemps d’optimisme relatif (et autant d’hivers dans les articulations)…, l’été venant, je me suis rendu compte que l’automne suivait vite-fait…
Dans cette suite, en sirotant un Mojito, je me suis pris une déferlante de questionnements dans la gueule alors que je pensais me la couler douce, ayant l’habitude de surnager en eaux troubles…, ce qui m’a évité jusqu’ici de me noyer dans l’océan de stupidités qui baigne l’humanité (le niveau de l’océan de stupidités ne cesse d’augmenter tandis que le niveau de l’humanité ne cesse de baisser), j’ai toutefois plongé la tête la première dans mon frigo préféré pour la garder froide…, ce qui m’a permis d’avoir une fulgurance !
La fin commence là où les dernières innocences de l’enfance s’envolent et qu’on se retrouve comme un con, le cul par terre, une branche à la main et la corde au cou, aspiré par la vie d’adulte et les problématiques inhérentes à cette période qui tournent majoritairement autour de trois thèmes (avec, en plus, quelques saillies sur le boulot et l’alcool) :
– La procréation, les gosses, les mouflards, bref, ce que représente l’enfance (et l’envie de ne plus revivre cela)…
– La chatte, la cramouille, le vagin, bref, le sexe féminin…
– La hauteur que peuvent atteindre les éjac’masturbatoires…, bref, le sexe masculin…
Bon je schématise un peu…, pourtant c’est ultra homogène, on ne peut pas dire que j’ai voulu tenter le grand écart putassier en choisissant 10 thèmes différents qui crament grââââve la tête des ados…, y-en-a déjà suffisamment marre de les supporter tout vomir sur ce qu’ils pensent, alors que je n’en pense pas moins des femmes, des gosses et de la vie en général…, autant être direct !
Tous les mots me servent…, pas une phrase n’est superflue…, tout est métaphore, images de folies… pour caricaturer la fin de l’espèce qui s’avance comme un traumatisme jusqu’au-boutiste…, le truc abusé, abusant, abuseur…, sous des phrases meurtrières, d’une cruauté folle.
A me lire maugréant sur tout ce que je déteste en étant à moitié défoncé, vous imaginez que pour écrire tout ça, lorsque je ne me branle pas (je ne suis pas super enclin à lâcher du sperme dans un but précis)…, je fais sans cesse le tour des pharmacies pour acheter un max de médocs pour la baise et le taff.
La vie à 30 ans n’est plus la même qu’à 17 ans, c’est pourtant toujours le sexe, le boulot…, mais les éventuels projets de fonder une famille sont pour certains devenus autant d’éventuelles envies d’en fonder une autre…, en même temps que l’espoir d’avoir un job beaucoup plus lucratif (voire le besoin de dénicher n’importe quel esclavage pour bouffer et survivre), le reste n’étant qu’accessoire… et, avec l’expérience de plus du double (2/3 d’un siècle), je balaie d’un regard crevé se qui se passe autour de moi et vous le recrache…, d’autant que je ne mange pas à tous les râteliers et me concentre sur ce qui fait mal…, sur ce qui fait grincer des dents… et cela même si vous êtes habitués à ce genre de réflexions misanthropes…
Dans tous mes articles, c’est jour de paye, sans discontinuer…, si vous broyez du noir, ici c’est plutôt la vie en rouge : du sang partout, pas de temps mort dans cette croisade bourrée de pirouettes lexicales et de métaphores pas piquées des hannetons… et d’anecdotes à ressortir à vos potes…, c’est aussi définitif qu’une cartouche de fusil à pompe dans le bide…, un point de non retour, sans équivalent existant dans la démarche merdiatique.
Ma véhémence doit vous aider à vaincre la peur que beaucoup rencontrent autour de la trentaine, l’obligation omniprésente de devoir repenser au futur (vous y pensiez à 17 ans sous un autre angle en vous branlant sous vos draps chiffonnés)…, ces normes qui obligent à construire “quelque chose”, tout en écopant les premiers vrais problèmes d’adultes…
Il n’y a rien de plus vague que “quelque chose”…, de plus en plus de beaufs veulent faire “quelque chose” (mais quoi ?)…, les d’jeunes aussi rêvent de faire “quelque chose” plus tard…, les politiciens ne sont pas en reste, désireux eux-aussi de faire “quelque chose” pour les imbéciles qui les ont élus sans trop savoir pourquoi il faut faire “quelque-chose” pour sortir du grand n’importe quoi…, “quelque chose”, “quelque part”…, “n’importe quoi”, “n’importe ou” par “n’importe qui” rêve d’être comme tout le monde…, un vague flou qui en dit long par son coté totalement creux…, en finale ceusses qui sont particulièrement atteints se suicident par peur de mourir…
En mangeant chez ma mère (92 ans), un quartier de la tarte (au sucre blanc) de mon anniversaire (65 ans), mon frère (56 ans), mélancolique du temps qui passe pourtant pareil pour lui et moi (et d’autres)…, m’a dit qu’il pensait à “quelque chose”, sans pouvoir me dire à quoi, ni à qui…, ce qui m’a fait penser à un livre de Brian Greene publié en 1999 “L’Univers élégant” (ISBN 978-2-07-030280-2)… qui, sur 660 pages (couverture comprise), en mots savants vulgarisés à destination des ados étudiants qui rêvent de faire “quelque chose” de grand plus tard (quand ? et quoi ?… aussi pourquoi ? et comment ?), “discoure” de théories physiques jamais inventées…
Tout cela avec des références sur la relativité générale d’Albert Einstein et la mécanique quantique, œuvre des plus grands esprits du XXième siècle (lesquels ?)…, débouchant sans aucun effet de plomberie, sur une “théorie du tout”... qui se heurte à d’innombrables difficultés… et dérive en suicide avec la “théorie des cordes” qui bouleverse la conception de la matière, de l’espace et du temps !
La “théorie des cordes” est une théorie ambitieuse visant à réunifier la physique normale “relativitaire” de notre bon vieux Einstein ET la physique quantique…, ce qui n’est pas gagné d’avance, vu comme elles sont contradictoires !
Dans toutes les publications scientifiques tant soit peu renommées qui cherchent à garder leur lectorat par tous les moyens possibles (honorables ou non), on n’hésite généralement pas à qualifier hardiment la “théorie des cordes” de “Graal des physiciens”…, c’est une théorie unificatrice qui si elle tenait ses promesses serait non seulement un excellent moyen de mettre un frein aux guerres dans le monde (ainsi les relativistes et les quantiquistes arrêteraient de se quereller), mais surtout justifierait enfin le prétentieux nom qu’elle prétend porter en plus de celui du “Graal des physiciens” sus-cité, à savoir la “Théorie du Tout” ou (pire) la “Théorie du Grand Tout”…, ce qui est un peu mégalomane pour un truc auquel personne ne pige rien, du moins pour l’instant puisqu’une fois que cet article sera fini, vous serez tous au top sur le sujet…
Le nom de “théorie du tout” désigne une théorie physique susceptible de décrire de manière cohérente et unifiée l’ensemble des interactions fondamentales…, une telle théorie n’a pas été découverte à l’heure actuelle, principalement en raison de l’impossibilité de trouver une description de la gravitation qui soit compatible avec la mécanique quantique, qui est le cadre théorique utilisé pour la description des trois autres interactions connues (électromagnétisme, interaction faible et l’interaction forte).
Tout a commencé par un chaleureux matin de printemps de l’année 68…, tandis que les rues de la capitale française sont mises à feu et à sang par des CRS qui essayent de taper des étudiants et qu’une Marianne, seins nus, scande “CRS = SS” du haut d’une barricade, offrant ainsi à Eugène Delacroix le prix Pullitzer pour la photo qu’il en fit…, un jeune étudiant génial du nom de Gabriele Veneziano, ne se doutant de rien de la révolution se jouant à Paris (et pour cause, il était en Italie), entamait de bon cœur une part de “clafoute” amoureusement préparé par sa maman qui avait foi en lui et en ses travaux sur la Fonction Beta d’Euler…
Et soudain le jour se fit : tout comme les cerises, toutes noyautées qu’elles fussent, s’écartaient les unes des autres à vitesse constante dans la pâte du clafoute à la cuisson, il comprit soudain pourquoi et comment malgré les forces nucléaires décrites par la relativité générale d’Einstein, les grandeurs de particules pouvaient se disperser selon une amplitude bien définie : ainsi était né l’embryon de la “théorie des cordes”, décrivant les forces nucléaires comme des cordes vibrantes à une dimension et une seule.
Ensuite, tout un tas de gens se sont emparés du sujet un peu comme des Chevaliers de la Table ronde, à qui un vieux aurait donné un indice sur le Graal… et se sont lancés bille en tête dans la course à la théorie unificatrice ‘et tout le tintouin)…, il y eut des russes, des japonais, des suisses, des américains et peut-être même des français dans le tas…, dont les travaux furent si inintéressants et infructueux, que la “théorie des cordes” passa complètement de mode dans les années 80…
Dans les années ’90, les travaux du professeur américain Edward Witten vont amener à définir un espace à 11 dimensions qui unifierait très bien (sic !) non seulement la relativité de ce cher vieil Albert et la physique quantique, mais aussi tous les essais de la “théorie des cordes” précédents déjà existants et reliés par des dualités (re-sic !)… et ça, franchement il fallait le faire vu les grands n’importe-quoi qui furent pondus plus tôt… et, dans un accès de sobriété inattendu, cette théorie fut affectueusement nommée “théorie M”… (à ce jour, seule la limite classique de cette théorie est connue…, c’est la théorie de supergravité maximale à 11 dimensions, l’espace-cible de la “théorie M” a donc une dimension spatiale de plus que la dimension critique des différentes supercordes).
D’un point de vue quantique, l’objet fondamental de cette théorie devrait être une brane (généralisation à N dimensions du concept de membrane) et non une corde, c’est-à-dire un objet dont le volume d’univers est étendu dans deux dimensions d’espace et une dimension de temps alors que le volume d’univers d’une corde est étendu dans une dimension d’espace et une de temps…, par compactification de la membrane autour de la dimension supplémentaire précédemment évoquée, on retrouve la corde fondamentale de la théorie…, malheureusement, contrairement à la “théorie des cordes” dans laquelle l’action de “Nambu-Goto” peut être quantifiée grâce à la présence de la symétrie conforme, la théorie analogue dans le cas de la membrane ne possède pas cette symétrie, ce qui rend l’analyse directe bien plus difficile et jusqu’ici inachevée.
Alors entendons nous bien : “11 dimensions” cela signifie : – Trois dimensions spatiales : •la verticale, selon laquelle nous pouvons nous deplacer de bas en haut et inversement…
•l’horizontale, selon laquelle nous pouvons nous déplacer de droite à gauche et inversement…
•la profondeur, selon laquelle nous pouvons nous déplacer d’avant en arrière et inversement…
– Une dimension temporelle : selon laquelle nous pouvons nous déplacer, nous pauvres humains, d’avant à après et c’est tout – Sept autres dimensions restantes (ce sont des dimensions spatiales, que les beaufs lambda dont je fais partie, ne percoivent pas pour différentes raisons : •Elles sont trop petites, elles n’induisent que des changements imperceptibles…
•Elles sont enroulées et entortillées sur elles même inextricablement selon un magnifique patatoïde à sept dimensions, du doux nom de “Espace de Calabi-Yau”…
Mais les principales “vraies” raisons, pour lesquelles on ne les perçoit pas, selon les théoriciens sont que : •les beaufs lambda dont je fais partie, sommes trop bêtes…
•les beaufs lambda dont je fais partie, sommes trop bigleux…
Certains trouvent les profs de physiques très drôles… et il ne fait aucun doute que ce qu’ils racontent fait partie du domaine de l’absurde, c’est beau mais chiant : l’auto-admiration, surtout lorsqu’ils en rajoutent dans l’effet esthétique et la componction désolée…, bref, sur-auteurisme, fausse inventivité et vrai académisme…, aujourd’hui, je me demande ce qui passionne le public avec ce barnum…, en fait, je crains de connaitre la réponse : c’est l’étalage de virtuosité et/ou de savoir impressionne souvent…
“L’Univers élégant” , c’est le genre de bouquin qui sert à tout et rien et s’adresse à n’importe qui a du temps à perdre pour penser à la conception de la matière…, alors que les seules applications pratiques de tout ce toutim, sont l’aspirateur de poussières ET les bazars atomiques qui ont tué des centaines de milliers de gens à Hiroshima et Nagasaki ainsi que détruit la vie de tout autant d’autres dans des catastrophes en cause de centrales atomiques incontrôlables (Thernobyl et Fukushima entre-autres)…
Si c’est ça le bonheur et l’avenir de l’humanité, c’est désespérant, d’autant que les ados-irresponsables qui se laissent emboniner par ces “choses” (gag !) espèrent devenir “quelqu’un” en créant “quelque chose” dans l’éther de l’infini…, la tête dans les étoiles et le cul dans le beurre, à cracher sur l’argent en rêvant d’être subventionné pour chercher tout et rien…
“L’Univers élégant” ressusse le grand n’importe quoi de la vie à l’appui de la “théorie des cordes” en quète de symétrie…, je pense que l’univers est sans doute disymétrique…, que les cordes se distendent…, que de toute façon, ce n’est pas la réponse à un questionnement bête et inutile qui va apporter une solution à ce qui est réellement accessible et utile dans une vie qui, pour toutes et tous, ne dépasse pas un siècle : “la théorie des cordes, putain, qu’est-ce qu’on en a à f…” !
Si tout ceci est philosophique, sachez que la philosophie est, selon certains, une science, selon d’autres, pas du tout…, enfin, c’est subjectif…, le mot philosophie signifie, dit-on : “amour de la connaissance”…, mais ceci est, bien sûr, à ne considérer que dans le cadre de l’étymologie grecque humaine, qui est toute relative et fort peu universelle, donc pas franchement fiable dans le cadre d’une théorie globale…, pour s’étendre un peu, la philosophie est, ou n’est pas, selon son opinion, une discipline qui, loin d’avoir une finalité didactique, vise en réalité à l’épanouissement de son libre-arbitre, de son individualité, de son sens critique et de l’âge du capitaine…, ainsi, loin de vous imposer que l’âge dudit capitaine est 42, la philo vous pousse à vous demander si, par hasard, ce ne serait pas 41…, voire 43…, les plus éclairés philosophes iront jusqu’à 54…
C’est un peu le temps qui passe, tout ça…, les gens qui s’interrogent sur le monde (y a t-il une promo sur le papier-toilette ultra-doux ?), qui inventent des bidules pour se faciliter la vie (le protège-slip), ou pour se la compliquer (la bombe atomique)…, mais je m’égare là, putain…, quoique, dans le fond, à bien y réfléchir…, un pessimiste n’étant qu’un ex-optimiste qui a de l’expérience, j’ai résolu de changer d’air en contribuant (modestement) à la pollution générale en allant me promener en automobile dans la campagne profonde…
Dimanche, donc, après avoir vécu tout cela (et l’avoir écrit ci-avant)…, alors que ma préoccupation première était de me décider si j’acceptais l’échange proposé par un Hollandais, à savoir ma Triumph TR3A contre sa Clénet séries III Asha…, j’ai décidé sur un coup de tête de sortir la Cadillac Allanté de mon antre, de ma tannière (certains disent “de ma grotte d’ours sauvage”) pour m’en aller au loin…, en quète d’absolu et d’inaccessible, afin de réfléchir au volant…
J’étais tenté de comprendre grâce à la Cadillac Allanté, la “théorie des cordes” dont je ne saisissais pas tout à fait le sens, via la vitesse de la lumière et, surtout, sa constance…, pour moi, la constance de la vitesse de la lumière signifiait, tout bonnement, qu’elle se déplaçait toujours à la même vitesse, soit environ 300.000 km/seconde à quelques crottes de mouche près…, or, non, derrière ce terme, “constance”, se cache quelque chose de bien plus surprenant, qui va à l’encontre de notre instinct et de ce que l’on suppose être le bon sens.
Sur une autoroute, à 120 km/h, je me rapprochais d’un autre véhicule (dont la marque importe peu) qui roulait à 100 km/h…, je l’ai rattrapé relativement lentement, comme s’il était à l’arrêt et que je me déplaçais à 20 km/h…, je vivais là une expérience purement logique… et j’ai dès lors imaginé que l’Allanté puisse se déplacer à 150.000 km/secondes, soit approximativement la moitié de la vitesse de la lumière…, les photons de lumière devaient donc arriver vers moi plus lentement, tout comme la voiture dépassée sur l’autoroute…, or, non…, quelle que soit la vitesse de l’Allanté, la vitesse de la lumière restait constante…, elle aurait pu atteindre les 300.000 km/secondes que j’aurais sans doute vu (tout de même) les photons s’éloigner ou se rapprocher à 300.000 km/secondes…, mais, lorsque j’ai bien compris ce que cela impliquait, ça m’a demandé un moment pour le digérer quand même !
Ma réflexion était embrouillée par tout ce que je vous ai narré ci-avant…, déjà que sous le terme fumeux de “théorie des cordes” se cache un machin quantique imbitable, mais je tiens à vous préciser qu’avant tout cela, j’avais découvert la “théorie des cordes” à l’âge de dix ans en faisant de l’alpinisme avec mon pépé…, théorie que je formulais à l’époque en ces termes, qui sont encore ceux sous lesquels elle est enseignée aujourd’hui : “Quelle que soit la longeur de corde prévue, il y manquera toujours 50 cm pour faire ce que vous vouliez”…, une théorie qui s’applique aussi à la ficelle à laquelle il manque toujours, en général, un cm…
Voulant expérimenter d’avantage, j’ai ensuite résolu d’utiliser la Cadillac Allanté pour comprendre la relativité du temps, un principe admis depuis longtemps dans la communauté scientifique mais difficile à appréhender pour le commun des mortels, sauf que pour y arriver, il me fallait une montre (totalement hypothétique mais très efficace) à photon !
On a tous plus ou moins compris, même à travers des oeuvres de fiction, que si l’on voyageait, suffisamment vite, suffisamment longtemps…, un retour sur Terre impliquerait de faire face à un bond dans le temps…, l’expérience de la montre à photon, mais avec l’Allanté, devait me permettre d’appréhender physiquement cette réalité…, une montre à photon n’étant rien d’autre que deux miroirs face à face, sur lesquels se réfléchit un seul photon.
Un aller-retour correspond à un “tic” de la montre (un milliardième de seconde avec des miroirs distants de 15 centimètres, mais cela a peu d’importance au final)…, mais il me fallait deux montres…, l’une immobile, à la terrasse d’un café (j’y ai bu un Thé glaçé), l’autre en mouvement, sur la Cadillac Allanté passant devant ce même café.
Le photon doit suivre une trajectoire courte, verticale, de 15 cm…, par contre, le photon de la montre sur la Cadillac Allanté suit une trajectoire longue, oblique (et inversement d’ailleurs, du point de vue de celui qui se déplace, c’est le photon de la montre immobile qui parait parcourir plus de distance)…, dans cette expérience simple (que je vous mets au défi de réussir tant cette simplicité est complexe !), il y a toute la complexité de la relativité…, les photons ont une vitesse constante, celle de la lumière, mais l’un doit parcourir une distance plus longue que l’autre…, donc, nécessairement, les “tics” de la montre seront moins fréquents…, le temps en est donc ralenti.
Là encore, les implications, les “sensations” même, sont ahurissantes… et, dans ce livre, avec le même genre d’exemples limpides (gag !), il y a encore des tas de choses, complexes, cruciales, enfin à portée de main (sic !), ou, plus exactement, de représentation…, je pourrais encore évoquer la “distribution” de la vitesse dans différentes dimensions, ou les déchirures de l’espace-temps, mais vous aurez certainement déjà compris que ce livre de poche à bas prix, chez folio essais, est indispensable pour tous ceux qui rêvent, se questionnent, sont déçus par leur première approche de la science et de la physique, et, surtout, pour tous ceux qui inventent et imaginent la SF ou la Fantasy, histoire de leur donner des bases cruciales et même des ponts vers ce que l’on n’aurait jamais osé imaginer…
Je sais en écrivant tout ceci que je vous ai trop bassiné d’articles avec la Cadillac Allanté, depuis presque deux ans que j’ai acheté un exemplaire de cette chose mythifiée par certains…, qu’importe…
Il n’empèche que l’Allanté, a beau avoir été dessinée par Pininfarina, elle n’a pas rencontré le succès escompté par Cadillac, la suprématie de la Mercedes SL n’a pas été inquiétée par l’Allanté, trop exotique pour convaincre les amateurs de luxe en-dehors des régions du centre des USA (ailleurs elle n’a été achetée que par des illuminés)…
Cadillac qui voulait caracoler en tête de toutes les marques de voitures de luxe, s’est retrouvé en position de faiblesse…, attaqué de toute part par les constructeurs Japonais (Lexus, Infinity, Acura) et Allemands (Audi, BMW et Mercedes-Benz), GM ne parvenait pas à imposer l’Allanté en dehors d’une partie des USA, perdant des parts de marché sur son marché intérieur…, alors tout fut remis en question avec deux priorités : un design plus excitant et innovant et des intérieurs plus en phase avec l’attente des acheteurs potentiels.
Pourtant avec l’Allanté, le renouveau du style Cadillac affichait des lignes totalement inédites : traits tendus, formes étirées…, fini le temps des Cadillac opulentes et au style quelconque…, ce n’étaient plus les accessoires (chromes, feux..) qui devaient faire le style Cadillac, mais bien un design général à part entière, l’Allanté présentait donc des dimensions particulièrement compactes (pour les USA) et des voies très larges, cela confèrait à la Cadillac une allure imposante accentuée par un intérieur reprenant les dernières tendances en matière d’orgie automobile… avec pèle-mêle : sellerie cuir chauffante et électrique, régulateur de vitesse et audio Bose…, assurément, la Cadillac Allanté innovait réellement dans son design (Pininfarina) et bousculait quelque peu les valeurs établies du segment, souvent enfermées dans un style consensuel.
Tout en roulant, mes pensées en chevauchant d’autres, je ne parvenais pas à trancher : “échanger ma TR3A contre une Clénet Asha”…, il y a quelques années, du temps de mes magazines Chromes&Flammes, je n’aurais pas hésité…, c’est d’ailleurs sur des coups de tête et d’humeur que j’ai acheté diverses Clénet séries I et II…, que j’ai vendu ensuite…, fatigué par un je ne sais quoi lié au temps qui passe et transforme la vision de tout…, alors…, comment se fait-il qu’accédant sans efforts à une Asha, par rapport à une TR3A, j’en étais à hésiter ?
Une chute sans fin dans les tréfonds de l’âme… et quand ma question se reposait, c’était pour mieux échouer dans divers échos, une sensation de chute dans un univers ouaté, doucereux, cristallin…, avec des anges qui se permettaient de pousser quelques choeurs fantomatiques en fin de course, histoire de m’arracher la colonne vertébrale de la plus belle des manières : dans une gestion parfaite du silence alors que je continuait de choir dans le gouffre avec une rage à sens unique, presque absurde dans ma conquête de pervertir la pureté de mes anciens rêves…
Je me suis alors dit que j’accordais beaucoup trop d’importance à des flots de banalités caractéristiques d’une pensée unique issue du système capitaliste qui se définit lui-même comme une fin en soi…, le meilleur des mondes…, une réalité irremplaçable sans passé ni futur et l’entière réalisation du présent perpétuel qui tourne toujours autour de la même chose : la production mercantile et la consommation exacerbée ou tout repose sur le rythme endiablé de la prétendue “destruction créatrice”, laquelle promet un règne éternel, ici, sur la terre de l’opulence et du gaspillage !
On nous a seriné que le marché idéal était devenu une réalité après la chute de l’Union Soviétique… et que le fait de nous l’imposer garantissait par le biais de la consommation, la croissance illimitée et la satisfaction des besoins de tous les habitants de la planète…, mensonges réduits en miettes par la crise économico-financière qui s’est étendue au monde entier…, car au fond, cette frénésie de la consommation exacerbée et orchestrée à grande échelle est habitée par l’ennui…, il s’agit de consommer jusqu’à se consumer…
A ce stade, il est temps d’allumer un feu, de sortir les poupées vaudous, les aiguilles, et surtout les plus violents psychotropes dont il est complexe de décrire la mixture…, car, à part dire/écrire qu’elle fait partir bien haut, que c’est un truc déglingué et expérimental, il m’est impossible de coucher sa description atomique par écrit, malgré tout le vocabulaire que je m’évertue à vomir pour monter plus haut que le paradis, là ou même les anges ne peuvent pas suivre…, là ou on ne touche plus nos dieux inventés de la même façon, mais ou on continue l’aliénation de tripatouillages en tout genre.
J’aime trop les machines qui grincent, créées par des vénaux visqueux qui fument un spliff pour entrainer des pignoufs dans une noyade huileuse et étouffante façon : je-flotte-dans-la-merde après avoir absorbé du Rohypnol…, crever la gueule ouverte dans une overdose de bonheur !
Il me fallait expérimenter, afin de me faire évoluer ainsi que mes textes…, il me fallait grandir pour pouvoir en parler, en écrire… et ne pas me répéter…, alors qu’il aurait pourtant été simple de me laisser aller à continuer de collectionner des inepties de loosers goguenards…, quoique vous auriez été content de me lire…, moi aussi, de pouvoir parader à Monaco en Clénet séries III Asha !
A Monaco, quand un serveur du chiquissime Café de Paris (4,50 euros l’expresso pour une vue imprenable sur un rond-point) brise par inadvertance une assiette au sol, c’est toute la rue qui se retourne, hébétée…, alors, quand un pignouf déboule là en Clénet Asha, c’est l’apocalypse…, il y a un risque de déprécier un peu plus chaque jour l’atout maître de Monaco : la classe…, laissant le champ libre à la brigade des rumeurs, lesquelles prospèrent entre les interstices du politiquement-correct local, qui se divise en deux : les muets et les amnésiques…, les muets restant sans voix…, les amnésiques du temps passé s’écriant : “Une Clénet Asha à Monaco ! Je ne sais plus rien et je ne parle pas. Je ne veux pas avoir de problèmes. C’est trop compliqué de parler de tout ça. Merci de votre indulgence”…
L’écosystème monégasque, réduit, clos et singulier, davantage habitué aux scandales matrimoniaux qu’aux faits divers, se pose une question majuscule et sans précédent à la vue d’une automobile néo-classique qui ne manque pas plus à leur bonheur qu’à celui de son propriétaire : Pourquoi s’afficher de la sorte ?
Les Monégasques qui vivent dans un décor enchanté de carton-pâte, échangeant sans cesse une foule d’hypothèses qui tentent d’accommoder les restes aux hors-d’oeuvres dans une discrétion absolue, du genre : “Monaco a consenti de gros efforts pour la lutte contre le blanchiment et la grande criminalité”…, aspirent à profiter d’une vie de riches ordinaires, mal-à-l’aise en smoking, en retrait des tapis rouges, mais toujours au garde-à-vous en évoquant le prince Rainier…, ont systématiquement une pulsion sexuelle en voyant une photo-souvenir de Grââââce de Monac’…, rien de farfelu ou de débridé à posséder un bateau, un hélicoptère, un avion, un chalet à Gstaad (en Suisse)…, mais pas de Clénet !
Le nouveau mât de cocagne de Monaco s’appelle la tour Odéon, haute de 170 mètres et abritant 90.000 m2 au prix moyen de 91.000 euros le mètre, un potentiel à plus de 8 milliards…, l’appartement le plus cher du monde se situera tout en haut : 300 millions pour 3.300 m2.
Une Clénet Asha y ferait tâche…, j’ai donc décidé de ne rien faire de plus que je pensais ne pas faire… et je suis rentré chez moi écrire ceci en me f… totalement de tout et rien, ayant quelque chose d’autre en tête : conserver ma TR3A après avoir adapté ses sièges à ma dimension hors-norme (l’inverse serait mâle viendou)…