Balade en Excalibur SII
Il fut un temps ou une douzaine d’Excalibur m’ont possédées (l’inverse également)… J’en étais fier, je réalisais un rêve de jeunesse d’une époque ou je n’avais pas les moyens de n’en posséder qu’un cinquième d’une… et encore… J’avais aussi horreur des vacances “plouquesques” consistant à passer toutes les journées allongé sur une serviette de bain-plage (un essuie-tout grand format, bariolé de motifs grotesques) pour cramer vivant tel un morceau de bidoche sur un grille-tout bon-marché… Tout ça pour devenir rouge vif, la peau grillée au sang, puis pelant un peu partout en plaque bariolées, avec ensuite des croûtes purulentes… et aussi une peau devenue comme du vieux cuir tendu et craquelé, obligeant à marcher de manière saccadée en poussant des cris de douleur… Certes, dans la foule compactée des beaufs grillant ou grillés, régal pour les yeux qui sinon s’ennuient ferme…, émergent parfois quelques bellissimes dindes dorées à point, “gavantes” et gavées, en attente d’être fourrées par de quelconques crétins bellâtres musculeux et huileux comme des lutteurs Turcs, leurs beaux corps étant bien souvent surmontés par des têtes fort moches de gens souffrant les affres de l’enfer incandescent… Horrible !
Devoir s’engluer de crème solaire pour ne pas cramer et surtout se protéger du vent (mauvais), sinon la casquette s’envole. Le sable et/ou diverses bestioles et micro-choses (infâmes) qui se plantent dans les yeux… Et surtout, lire un livre, ou pire, un journal, devient un sur la plage, un acte héroïque… Je dois aussi vous signaler : 1° la joie ineffable de garer la voiture et les P.V. qui s’en suivent quand ce n’est pas un enlèvement par la fourrière…, 2° le retour de chacune de ces journées abrutissantes, pour se retrouver en troupeau, attablé à des tables bancales de gargotes putrides, à la merci de serveurs et servantes-esclaves aux mains d’escrocs débitant des saletés hors de prix qui donnent souvent la chiasse qui est recueillie parfois dans d’antiques WC “à pédales” (à la Turque) d’une saleté indescriptible… Tout ça pour vivre plus ou moins les mêmes choses et voir des peaux nues souvent boursoufflées, plus souvent (mal) modifiées chirurgicalement…, la seule extase n’étant pas de regarder les mêmes chairs flasques et seins rabougris, mais le ballet cocasse des voitures hors de prix se faire égratigner dans de savantes manœuvres de parking, quand ce ne sont pas de simples dégradations volontaires pour amortir les assurances…
Il existe, il est vrai, dans ce micmac, quelques havres dénommés Hôtels de luxe, mais si on n’est pas “en vue” médiatiquement, ou émigré milliardaire des pays du Golfe, voire profiteur-esclavagiste Chinois, la nuit basique y vaut la totalité de deux mois au camping de Palavas-les-flots… Bref, c’est nul, mais ayant quelques jours et nuits à perdre, tentant de renouer avec la nature, et de me balader en Excalibur Phaéton SII, ne voulant pas passer quelques jours de vacances “plouquesques” (comme décrit ci-dessus), j’ai mis le cap vers une campagne indéfinie, au hasard dans un patelin où, paraît-il, se tenait une fête rurale, un concert à l’accordéon d’Yvette Horner ou d’André Verchuren…, un coin de la cambrousse franchouillarde ! Partir se balader en Excalibur quelque soit le modèle, est une aventure qui nécessite une super dose d’inconscience, ces bestiaux sont souvent en panne…, la notice d’usine devrait indiquer qu’il est indispensable de croire aux miracles pour oser parcourir plus de 100 kms et s’éloigner d’un garage spécialisé…, les Excalibur’s chauffent, ratatouillent… et quand la batterie meurt, pour la changer il faut démonter la roue de secours droite, les capots de droite, les échappements itou (coté passager)… et trouver une batterie du bon format, du bon ampérage, avec les cosses aux bons endroits,…
Tout cela est similaire à un chemin de croix… et plus particulièrement pour cette SII Phaéton blanche et grise… En plus et en l’occurrence, la jauge d’essence ne fonctionnait plus… Conséquence : après 100kms, une consommation gargantuesque aidant (45L/100), je suis tombé en panne sèche…, j’étais en plein champ… et il y avait du vent, il sifflait dans mes oreilles, soulevait ma casquette…, j’en avais ras-le-bol… J’ai continué à pieds (j’en ai deux) jusqu’au village ou se déroulait une fête rurale, j’y ai eu l’heureuse surprise de ne pas entendre d’accordéon…, ce qui a estompé mon regret d’être venu ici en Excalibur… Les regrets, ça vous ronge le cerveau, ça vous pourrit la vie, ça vous hante, ça vous harcèle sans cesse, ce sont de vrais fléaux, les regrets… Ce jour là, en sus, j’ai également beaucoup regretté ma décision d’être venu dans ce bled de l’Aveyron…., je m’y trouvais totalement vidé, lessivé…, cet orgueil, point culminant du ridicule de ma situation, m’a empêché de rentrer at-home… La forme, ça ne se contrôle pas ; ça se gère… Je n’avais pas encore saisi la nuance, à l’époque…., mal m’en a pris…, j’ai voulu continuer, coûte que coûte après avoir découvert un garage disposant d’un peu d’essence… et d’un “bidon” pour la contenir…, puis être retourné chercher l’Excalibur avec le dit fût d’essence (très lourd à porter).
Après remise en route, je suis arrivé à un croisement, je pouvais emprunter une route de goudron, une voie communale bien plane, tranquille, ou bien monter vers les hauteurs où se détachait l’autoroute…, j’ai préféré continuer ma route… J’ai dépassé le patelin, et j’ai filé tout droit, vers un endroit moins bucolique mais plus proche de la civilisation, à environ 100 km, sans me rendre compte que je n’avais presque plus d’eau à boire et que les 20 litres du bidon d’essence ne me permettraient pas d’y arriver… Ma naïveté me faisant espérer l’apparition miraculeuse d’une station d’essence faisant supermarché… Je précise que dans une Excalibur des Séries I, II et III; il n’y a pas de coffre à bagages pouvant contenir un quelconque bidon, sauf a utiliser une malle (disgracieuse) qu’on fixe sur le “porte-bagage” pliable (dans le sens ou il se rabat, mais aussi qu’il se plie tout seul si trop de charge)… et comme c’est le seul endroit ou ranger la toile de capote, le couvre-tonneau, les outils, le bidon d’huile de secours, les accessoires légaux (vestes fluos, kit de pharmacie, triangles, baise-en-ville et divers), c’est l’enfer ! Je précise (bis !) que le Saint-Homme qui m’a acheté cette Excalibur quelques temps plus tard (que Saint-Excalibur, Merlin l’enchanteur, et tous les acteurs de cette saga le bénissent) a tenté plusieurs fois de réaliser des périples semblables à celui qui est le sujet principal de cette chronique… qui se sont tous soldés par des pannes diverses)…
Retour donc à mon récit surréaliste… Sur cette route, un panneau indiquait le nom d’un patelin même pas touristique, ou se trouvait un château, situé à dix kilomètres…, alors je me suis engagé sur cette route, en toute innocence…, ces dix kilomètres s’étendaient sur une distance étrange…, je veux dire par là, beaucoup trop longue…, la route était refaite depuis peu, le goudron était encore très frais, trop frais…, les émanations toxiques me balayaient régulièrement les naseaux…, le vent était faible, mais le peu d’air que je parvenait à inspirer était chargé de ces vapeurs de goudron frais…, bon sang, comme je regrettais les hauteurs ombragées ! La route était bordée à droite par un muret, surmonté d’une clôture… et de l’autre par un champ, impossible de trouver une échappatoire…, je n’ai pas fait demi-tour, convaincu d’être à proximité d’une destination idylique…, l’orgueil, je vous le dis, l’orgueil est un vilain défaut… et…, pouf-pouf-pouf…, l’Excalibur qui bouffe allègrement ses 45 litres par 100 km, est retombée en panne d’essence…, comme un condamné résigné à son sort, j’ai continué à pied, toujours de l’avant…, revenir sur mes pas, jamais, donc, après la réserve d’essence, j’ai vidé mes réserves d’eau.
Je repensais à ce panneau indiquant un château à dix kilomètres…, ça représentait quelle distance dix kilomètres dans cette région ? Après une bonne heure de torture sous un soleil vicieux, respirant les effluves toxiques de la route, le nez irrité par la poussière, le t’shirt collé au torse, les chaussures engluées dans le goudron fondu, la langue collée au palais, je suis enfin arrivé…, j’exultais…, de l’eau, il me fallait de l’eau. Je suis entré dans une sorte de village fantôme…, les maisons de pierre semblaient abandonnées, portes et volets clos…, sur la place centrale, mes yeux se sont figés sur une promesse de salut : une fontaine…, un très vieux modèle, en fonte, à levier… et je me suis jeté sur elle. Le levier était brûlant, j’ai ôté mon t’shirt pour l’actionner…, j’ai pompé de toutes mes forces, sans économiser mon énergie, comme si ma vie en dépendait…, en quelques minutes, le soleil m’avait brûlé le dos, mais cela n’avait aucune importance…, s’il avait fallu puiser cette flotte jusqu’au cœur de la mésosphère, je l’aurais fait ! Malheureusement, il n’y avait rien à faire…, cette pompe ne puisait rien…, cette fontaine ne devait plus fonctionner depuis bien longtemps…, d’ailleurs, le bac de pierre où aurait dû s’écouler le précieux liquide était complètement sec…, il n’y avait rien dans ce village… et presque pas d’ombre…, dépité, j’ai renfilé mon t’shirt… et suis tombé sur une épicerie.
Incroyable…, ici, au milieu du vide, quelqu’un d’autre que moi-même parvenait à faire vivre un commerce…, je suis entré en nage… et, après avoir salué l’étrange vendeur, un vieillard…, je me suis permis de faire quelques blagues sur ma situation et la météo actuelle…, il a souri, je crois…, à moins que ce ne fut un rictus de mépris, j’ai encore du mal à me souvenir. Il savait pertinemment ce que je venais lui acheter…, c’est d’ailleurs la seule chose qu’il ne proposait pas en rayon…, l’eau se trouvait dans un frigo à porte vitrée…, on pouvait voir les bouteilles exposées telles des joyaux, la surface luisante de fraîcheur…, des petites, des grandes, enfin des moyennes, c’est bien la première fois que je voyais des bouteilles d’un litre franc et unique car habituellement elles font un litre et demi. Le vieux vendait la petite cinq euros, la grande huit euros…, voilà comment il faisait vivre son commerce. J’ai hésité, l’espace d’un instant…, j’ai hésité à me montrer discourtois…, il l’a bien compris…, d’un clin d’oeil discret, il m’a indiqué la présence d’un fusil, posé bien en évidence sur son comptoir… et il a souri…, à moins que ce ne fut un rictus de mépris. J’ai acheté deux bouteilles…, deux grandes…., vieux salaud !
Il m’a également vendu un bidon d’essence de 15 litres, de quoi sans doute pouvoir revenir très exactement d’ou je venais… ou de tenter le diable en me rendant vers la ville distante de près de 100 km…, une mission impossible… Cette nuit-là, fallait pas m’emmerder…., je dis ça, c’est souvent le cas, la nuit, c’est sacré, faut que je dorme, sinon ça chie sévère…, je rectifie : cette nuit-là, bien plus qu’une nuit ordinaire, fallait pas m’emmerder…, ouais, parce que cette nuit-là succédait à une journée pourrie…, en tout cas, plus pourrie que d’habitude. Six heures du matin, un bruit de taré m’a percé les tympans…, impossible de fermer l’œil après ça…, j’ai versé le contenu du bidon dans le réservoir de l’Excalibur et me suis mis à réfléchir sur le thème : par ou aller ?
Mais j’avais pas envie d’ajouter à mon énervement un autre énervement…, ce travail mental me donnait déjà envie de vomir…, je n’avais plus en tête tous les souvenirs de ce que j’avais vécu la veille…, aussi, je ne comprenais pas tout…, sauf que j’étais là, tel Gatsby-le-magnifique, perdu dans l’Aveyron, loin de toute civilisation… – Docteur livingstone, i presume… ai-je entendu…, ce n’était qu’un cauchemar de plus, j’étais seul perdu face à moi-même et à mon Excalibur…, des tâches de boue, de plâtre, des traces indistinctes, verdâtres, curieuses, bizarres…, des trucs impossibles à identifier s’étalaient un peu partout…
Où avais-je passé la soirée ? Je ne m’en souvenais plus… et cela n’avais strictement aucune importance… mes fringues étaient dégueulasses, il fallait que je me change… Bon, je n’avais pas de rendez-vous avec une star de la télé, rien à voir, mais j’avais une image à honorer…, je ne pouvais pas me véhiculer en Excalibur avec une tenue négligée…, j’ai donc enfilé un ensemble coloré, fait sur mesure ; une superbe parure avec chapeau assorti, c’était vraiment de la balle ! Puis, j’ai joué mon va-tout, j’ai fait demi-tour, ai rejoint la nationale, tourné en direction de la vile… et… deux kilomètres plus loin se trouvait une magnifique station d’essence avec superette intégrée… J’y suis arrivé presque à sec, y ai fait le plein d’essence et me suis juré de faire le plein des sens sitôt arrivé dans la civilisation locale… En ville, j’ai croisé tous les tarés habituels, des schizos, des clodos, des prolos, la rue, quoi…, des gens, des humains…, de la merde, en somme, mais il ne faut pas le dire, ça fait méprisant, la vérité est toujours négative, dégradante, infecte… Je suis allé faire mes courses, avec mes petits sacs très chics…, vous y croyez, ça ? Des bouseux m’ont obligé à attendre à la caisse…, j’ai attendu derrière des larves adeptes du coca-cola et des biscuits au chocolat, à onze heures du matin, sans réagir…, je suis trop bon, parfois…,
Ces jeunes venaient s’approvisionner en sucres et en gras, avec un peu de chance ça les tuerait avant la quarantaine, je pouvais bien sacrifier un peu de mon temps ! Je suis allé déjeuner dans un fast-food bondé à bloc…, il fallait que je me repaisse de viande, de frites, de saloperies innommables et dégueulasses… Je suis allé au Mac’do le plus proche.., un établissement sur deux étages, à l’étage supérieur, il y a toujours moins de monde…, même les jeunes vigoureux préfèrent rester au rez-de-chaussée, pour ne pas fatiguer leur petites rotules…, nous vivons à une époque du moindre effort, et d’obèses…, j’ai partagé ma table avec des inconnu, de jeunes ados écervelés déversant à qui veut l’entendre des théories foireuses sur le monde, la télé, l’internet, la vie… L’exaspération a rapidement succédé à l’amusement…, je n’en pouvais plus…ils papotaient sur leurs loisirs dans une salle de jeux d’arcade…, les jeux vidéos, c’est n’importe quoi, ça sert à rien, c’est débile, mais ça occupe…, quand on a du temps à tuer, les jeux vidéos permettent de dénicher un semblant de vérité à l’émotion du quotidien…, triste, dites-vous ? Le passage à la caisse fut plus long que prévu…, on m’avait tiré mon porte-monnaie…, sans doute un merdeux du Mc-Do…, heureusement (pour moi) mon portefeuille était toujours dans ma poche…
Après cet épisode, je me suis rendu dans une galerie d’art…, je connaissais l’artiste, un vrai con…, j’aime fréquenter les cons, ils sont toujours intéressants… et leur conversation est souvent originale…, il m’a présenté à un groupe d’amis, des excentriques typiques… dont beaucoup d’homosexuels, c’est pas du jugement, ils le proclament comme une valeur morale. Nous nous sommes rendus dans une boîte privée…, ça aurait pu être sympa, mais non…, décidément, quand ça veut pas… Je me suis tellement fait chier, que j’ai picolé jusqu’à perdre connaissance…, les discussions volaient bas, très bas, des thèmes techniques sur les meilleurs méthodes pour sculpter, peindre…, je m’en foutais…, moi j’adore quand ils délirent sur la fin du monde, la génétique, la chirurgie plastique…, du chiant, du chiant et du chiant ! Heureusement, la picole valait le coup…, j’ai bu, j’ai bu…, je suis tombé…, je me suis relevé…, il restait deux personnes dans la boîte, la barmaid et une artiste, aussi torchée que moi…, je me suis tâté…, pouvais-je encore honorer cette créature après une telle cuite ? J’ai estimé que oui…, elle, non…, je suis alors allé dans un hôtel, passablement déçu, en titubant, j’ai enlevé mes vêtements les plus lourds, et me suis jeté sur le lit…, Morphée, enfin, viens m’attraper, je ne suis pas homo, mais pour toi je peux faire une exception…
Sauf que Morphée s’est fait botter le derche par un cri venu de l’enfer…, c’était quoi, ce vacarme ? Une sirène ? Une alerte au feu ? J’ai tendu l’oreille… et l’évidence m’a fait rendre une partie des liquides ingérés ces dernières heures…, sur la moquette blanche, imaginez le tableau…, là, j’en pouvais plus.
Une grognasse hurlait dans l’hôtel…, était-ce un cri isolé, unique ? Pas du tout…, c’était une série de cris…, un chant, même…, l’horreur sur terre.., je me suis rué dans le couloir, tel un radar, je suivais le son… et il y en avait, du son…, enfin, peut-être pas tant que ça…, en fin de note, ça s’effondrait… et j’entendais juste un souffle glaireux. J’ai trouvé l’origine du mal, à deux pas de ma propre chambre…, je suis entré, ce n’était pas fermé…, une connasse chantait dans son bain, vous y croyez, ça ? J’ai déboulé dans la salle de bain en caleçon et t-shirt…, elle n’a pas réagi…, elle beuglait, comme ça, genre je me fous de tout, surtout des voisins…, pas gênée la nana ! Je me suis fait un devoir de lui faire chanter des bulles…, elle m’a ensuite demandé des euros… et là j’ai été goujat…, je lui ai dit que j’étais sans emploi, sans perspectives immédiates, uniquement animé par ma joie de vivre et l’envie de suivre une autre route…, que la campagne m’appelait de tous ses poumons…, que je vivais les vacances comme un déménagement…
L’amorce d’un nouveau départ, comme un séjour temporaire…., avec ma tente igloo et mon équipement rudimentaire, je n’avais pas de quoi affronter les demandes d’argent frais ou pas… et difficilement…, j’ai ajouté que la région n’offrait pas un foyer d’emplois immense, mais qu’importait…, c’était une première étape…et en attente, je vivais dans dans un camping à la ferme, indigent…, ensuite, je me suis taillé après qu’elle m’en a taillé une…, je suis reparti vers d’autres aventures, toujours en Excalibur…, 45L/100km…, Brrrrrrrrrrrr ! Au début des années 70’ , le relatif succès de l’Excalibur Séries I donna quelques idées à divers pirates qui se lancèrent dans la fabrication de “Néo-classiques“. Les frères Stevens restèrent fidèles à leur philosophie, en fait, ils étaient incapables d’augmenter la production de la Séries I dans l’atelier de Mequon…, ils vont s’endetter pour s’installer à Milwaukee dans une usine de taille adaptée et vont lancer la Séries II disposant d’un châssis “maison” surdimensionné auquel étaient greffés des trains roulants de Corvette C-2. Sous le capot (en aluminium), le super et réputé small-block 5L3 (327ci) de 350/400cv, faisait place à un Big-Block 7 litres (454ci) de 370 chevaux !
La voiture était plus grande, plus large, plus lourde, elle restait dans la philosophie des Mercedes SSK de la fin des années ’20 avec un complexe et attendrissant système de capotage avec vitres latérales “souples“…, cinq ans plus tard, la série III est arrivée sur le marché.
Plus jamais…, ct ce qui doit être gravé dans l’esprit lorsqu’on regarde une Excalibur. Plus jamais ce ne sera possible, plus jamais on ne reconstruira une évocation des mythiques et maintenant financièrement inaccessibles Mercedes SSK et 540K… (leur prix dépassent les 4 millions d’euros)…, c’est ce qui rend les Excalibur’s uniques. Excalibur a été la première marque-usine au monde qui a inventé le concept de “Néo-classique“, de “réplique” et “d’évocation” des voitures de l’âge d’or de l’automobile…, es sont d’autant plus rares que leurs moteurs sont actuellement les plus recherchés dans le monde des collectionneurs de “Muscle-cars“….., si la firme existait encore, il est certain qu’elle vendrait à nouveau. Brook Stevens est décédé fin des années’90, son rêve lui survit… A pluche…