Bette Olida, the Hot-Rod Girl…
Alors que jusqu’à présent le Hot-Rodding aux USA était pépère, affaire de vieux de la vieille pleurant le temps béni de leurs années “collège”, astiquant patiemment leur Hot-Rod “à l’ancienne” au fil des réunions du genre, ou se faisant construire à prix d’or (dur) des Hot-Rod’s High-Tech dans des ateliers pour méga-millionnaires d’avant crise…, maintenant, certains Hot-Rodder’s américains sont “autres” et terribles : ils ne veulent plus des images du temps des “sixties-remember” avec les filles en jupettes et basket’s… et les boys en Elvis Presley “Las Vegas”…, aux chiottes…, ils sont hirsutes, le visage plein de poussière, ils boivent de la bière dans des cornes en bakélite et se coiffent de chopes en se prenant pour des Viking’s, lançant des haches en toile goudronnée et se curant les dents avec des épées en fer-blanc…
Ils portent des tenues de cuir et des bottes de Cow-boys, mais les pires spécimens de cette nouvelle race de Hot-Rodder’s “outlaw”, s’affublent de peaux de biques et de Moon Boots…, certains portent même des petites nattes sur les tempes (petites, parce que, sinon, les nattes King collent)…, leurs Hot-Rod’s sont des machins pourris et rouillés dont ils se servent pour voler et violer les nananas mariées à des beaufs fraîchement entrés dans la catégorie des nouveaux pauvres…
Toute cette histoire doit se lire en écoutant de la musique barbare…, puis en finale, par procuration (et pas par procréation, bande de tarés), vous pourrez vous réfugier dans leurs rêves…
A Oakland, le big boss velu du club des “nouveaux” Hot-Rodder’s “locaux”, meurt.
Il lègue son club à un mec fourbe, au regard vicelard.
Tout le monde crie son bonheur de ce renouveau et Bette, l’ex-jolie-nanana-du-big-boss dit : “La réalité est souvent loin du rêve”…, ce qui explique tout… et rien à la fois…
C’est sublime.
Les membres du club au complet décident d’aller à Miami : là ou il y a des flamants roses, des babouins, des filles en paréo et des stands de pizza.
C’est chaud.
La chanson est jolie, l’air est vicié, la dame est un taon… qui braille !
C’est la môme Olida : Bette agite ses jambons de concours, lève une jambe arthritique et manque à chaque pas d’attraper une déchirure musculaire.
Une collection de bourrelets pareils, on expose, forcément…, ça vaut le Prix Cochonou 55.
La grande classe : “J’ai les méninges qui tournent à 3000 tours à te voir nue”…, lui déclare le nouveau chef du gang des “News Hot-Rodder’s”, qui la persuade qu’elle peut redevenir jeune et belle grâce à un désintégrateur de cellules déficientes, et avoir un visage de gamine pour le prix d’un steak dans la bavette.
Elle conclut : “La jeunesse ne se porte pas sur le visage, mais sur le coeur”.
Ouf, on est rassurés, émotion, c’est beau, c’est extra… extra…
J’ouvre une parenthèse…
C’est le top du top, le nanar de chez nanar, le chef-d’oeuvre, champion toutes catégories du kitsch déjanté : un plaidoyer vibrant pour la cause du Kustom, bricolé en une heure, un fauteuil et une perruque blonde, au fond d’un garage mal éclairé.
Pure fabrication maison, un texte culte, écrit par un type qui a fumé la moquette, le paravent, le papier des murs et, ses charentaises.
Je ferme la parenthèse…
L’homme cherche des choses depuis la nuit des temps…, n’est-il pas ?
Seul l’infini des profondeurs de l’esprit humain peut raconter une telle histoire…
Toute vie n’est qu’un vaste problème.
Luxure ! Décadence ! Concupiscence !
Tout comme Bette, les filles de ce monde tordu ont parfois des cuisses comme des barquettes de saindoux, des bras en gelée charcutière !
Si on fouette, ça fait de la mousse de rillettes !
Attendez, c’est pas fini…
Sitôt qu’il a sauté Bette, la fille Olida, le mec se barre et retourne se planquer dans sa baraque d’Oakland…
Elle, fissa, elle le suit, éperdue d’amour…
Les peines de cœur conduisent parfois à de bien loufoques décisions.
Elle avait ses problèmes, il avait ses démons.
On ignore quel genre de relation espérait entretenir la fille Olida dans ce couple désuni, mais d’après les faits, on imagine que Bette n’était pas sereine.
Le soir du drame, le chef du gang qui fuit désespérément sa maîtresse, sachant qu’elle a de la suite dans les idées, qu’elle ne lâche pas facilement prise…, s’est barricadé chez lui et refuse de lui ouvrir la porte.
Il l’a quittée…
Elle veut parler…
Lui, non…
Elle essaie d’abord de forcer l’entrée avec une pelle, sans y parvenir.
Elle passe ensuite dans le jardin, se saisit d’une échelle et monte sur le toit.
Entre-temps, le nouveau chef du gang s’est carapaté par une porte latérale.
Il a décidé d’aller passer la nuit ailleurs pour éviter l’affrontement.
Il ne l’entend donc pas entrer dans la cheminée…
Au milieu du conduit, Bette, la fille Olida se retrouve coincée.
Elle appelle à l’aide mais personne ne l’entend.
Elle mourra quelques jours et nuits plus tard…
Revenu chez lui, le faux-héros de cette sombre histoire pourrie, trouve le sac-à-main de sa maîtresse dans le jardin.
Rien ne manque : ni argent, ni portable.
Les voisins viennent lui dire qu’ils ont bien senti une étrange odeur depuis quelques temps, mais ont pensé que les ordures étaient les responsables.
Il faudra trois jours et le passage de la police pour découvrir le corps de Bette qui a succombé à une très lente asphyxie.
Son corps est en pleine décomposition et il suinte.
L’odeur et le fluide viennent de la cheminée.
Libérer le cadavre demande cinq heures d’effort aux pompiers…
Lorsqu’on a le cœur brisé, on est capable de faire n’importe quoi !
Ma vision du monde : Tous des idiots !.
Je dirais même plus : Tous des idiosyncrastes, aussi vifs qu’un panda sous valium…
C’est la fin du texticule le plus soporifique de l’histoire depuis l’invention du soporifique.
Pire qu’un discours de Fidel Castro, pire que les oeuvres complètes de Lara Fabian…, pire qu’une tranche de jambon.
Je résume : c’est grave, il est temps de rentrer !
Ah, merci pour vos bravos, il est vrai que les dialogues étaient palpitants, aussi nerveux qu’un bol de spaghetti bouillis par un cuisinier en phase terminale…
Un documentaire sur la vie sexuelle des polypes, à côté, c’est un roman d’action.
En définitive, le nouveau chef du gang aura un accident et un inconnu va rachèter le Hot-Rod pour une poignée de dollars (reprise d’un film de Cow-boy’s)…
C’est la fin…
Tout le monde roupille.
Voilà…, c’était une histoire de Hot-Rodder’s sans queue ni tête, juste pour passer le temps…
Une suite ?
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