On pense se connaître, en fait on se découvre à soi, aux autres… et chaque jour un peu plus. On suit un long chemin semé d’embûches avec nos anges et nos démons. On est si multiples, si étonnants, si imprévisibles à nous-même, souvent magnifiquement ou dramatiquement plongés dans l’aventure de la vie, avec ce qu’elle comporte de vivant, de tangible, d’inattendu. On trimbale nos masques, qu’on porte ou qu’on sort à l’occasion, un masque en cache un autre ! Qui sait comment ? Qui sait pourquoi ? Qui sait quoi quand la passion étreint ? Qui peut savoir si nous sommes juste des êtres complexes modelés dans des histoires dont on essaie de créer une matière humaine ?
Nous sommes confrontés à notre conscience, à notre inconscience, à nos ressentis, servis par eux aussi et on a tout à apprendre.
Il est soir, bientôt nuit, masqué, pas masqué, j’avance tel quel, armé et désarmé, confiant et apeuré, lumineux et ténébreux, curieux et pétri d’histoires, lucide et bête, bon et mauvais, fort et fragile, injuste et fier, fou, entier, créatif, aventurier, humain peut-être…
Prowler à nuit tombée. Vivre une route à tombeau entrouvert, comme seul au monde, badgé “Presse” d’un reportage en “à faire” sur la beauté du vide… Pas un flic à narguer, à qui présenter ce “Pass” pour déraison de Covid lunaire, fatigue d’éternité à parcourir l’amplitude ! La radio laisse échapper Blue Moon… You saw me standing alone… Without a dream in my heart… Without a love of my own… Blue moon… You knew just what I was there for… You heard me saying a prayer for… Someone I really could care for… And then there suddenly appeared before me… The only one my arms would ever hold… I heared somebody whisper … “Please, adore me”… And when I looked… The moon had turned to gold… Blue moon… Now I’m no longer alone… Without a dream in my heart… Without a love of my own… And then there’s suddenly appeared before me… The only one my arms would ever hold… I heared somebody whisper… “Please, adore me”… And when I looked… The moon had turned to gold… Blue moon… Now I’m no longer alone… Without a dream in my heart… Without a love of my own…
Je roule… le monde est totalement flou, j’hallucine… Sitôt arrivé, un verre de Blue Moon fera mon bonheur…
– 1/5L de gin
– 1/5L de curaçao bleu
– 1/5L de liqueur d’orange (triple sec, cointreau ou grand marnier)
– 1/5L de jus d’ananas
– 1/5L de Limonade
Dans un shaker, mettre la moitié de glace et verser les ingrédients hormis le curaçao et la limonade. Frappez énergiquement pendant une à deux minutes et verser dans un verre tumbler. Ajoutez du curaçao et le contenu du shaker.
Complétez avec de la limonade.
On appelle “lune bleue” la deuxième pleine lune lorsque que celle-ci arrive dans le même mois que la première ou alors la troisième lune lorsque quatre pleines lunes arrivent dans une saison. Ce qui est rare ! Bleu est aussi la couleur de la mélancolie.
Il me plait de rêver qu’un soir de 1934, lorsque que la pleine lune remplissait un ciel d’été, Richard Rodgers et Lorenz Hart, empreints de nostalgie, ont voulu décrire quelqu’un de triste et solitaire en attente du grand amour…
Même si je sais que cela n’est qu’en partie vrai, puisque la première version de ce standard s’appelait “Prayer” et avait été écrit pour le film Hollywood Party. Elle n’a pas été retenue ! C’est pour cette raison que les paroles ont été récrites pour le film Manhattan melodrama avec Clark Gable, William Powel et Myrna Loy, chantées par Shirley Ross, mais la chanson s’intitulait “The Bad in every man”.
C’est après la sortie du film et habillée des nouvelles paroles qu’elle est devenue le standard “Blue Moon” que nous connaissons, interprété pour la première fois dans cette version par Glen Gray and The Casa Loma Orchestra.
Une balade doucement nostalgique qui est devenue au long des années un standard. Inscrit dans le répertoire des plus belles voix du monde : Louis, Armstrong, Elvis, Julie London, Dean Martin, Frank Sinatra, Amália Rodrigues, Cliff Richard, Sam Cooke, Al Jarreau, Ella Fitzgerald, Django Reinhardt, Rod Stewart, Sofia Talvik & The Tall Boys, et ce ne sont que quelques noms qui ont fait entrer cette balade, revisitée en 1988 par le groupe canadien Cowboys Junkies – Blue Moon (revisited for Elvis), dans le livre d’or des chansons immortelles. J’ai pourtant choisi Chris Isaak…