BOULLIT…
Bien… on débute une histoire sans intérêt, sans rien d’extraordinaire…, le scénario, crétin au possible a été écrit par un scénariste Hollywoodien qui tentait de me persuader de lui confier 1 million de US$ d’il y a 30 ans, pour créer et réaliser un film nommé “BOULLIT” qui, selon-lui, allait “casser la baraque” et propulser mon magazine Américain “TopWheels” au firmament des ventes aux USA…
Scénario de “BOULLIT”…
Un jeune femme venue de Californie, s’est perdue dans le Bayou en Louisiane… et finit par quitter la Nouvelle-Orléans (où un ouragan est attendu), pour ensuite gagner Seattle…
Son itinéraire est simple : droit vers le nord puis à l’ouest… et retour vers la Californie.
À Seattle elle va retrouver George qu’elle a quitté pour Jack…, mais Jack, beau parleur, dragueur et obsédé sexuel, l’a violée… et mise en colère parce qu’elle n’a pas eu d’orgasme…, d’ailleurs, Jack est dans le coffre de la Mustang, aussi mort qu’on peut l’être.
Ce qui suit est donc l’histoire de cette Nanana meurtrière qui tente de refaire sa vie, mais n’arrive pas à se débarrasser du cadavre qu’elle passe son temps à contempler et à arranger à coup d’insecticide (pour tuer les mouches), de déodorant, de brassées de roses et de divers artifices plus ou moins grotesques.
Elle se perd à nouveau et erre au hasard, se retrouvant aux abords d’un lac salé ou son frère, décédé d’avoir été mangé par un lézard géant, avait construit une maison… et c’est en s’y rendant pour y enterrer Jack, qu’elle rencontre le célèbre (sic !) éditeur des magazines TopWheels (le pendant USA de Chromes&Flammes / AutoChromes…
Elle imagine aussitôt pouvoir refaire sa vie en écrivant dans son site-web : GatsbyOnline…
Si la littérature a une excuse, c’est de raconter des délires, c’est ce que l’écrivain/scénariste a dans le ventre qui compte, rien d’autre, sauf ce qu’il a dans le pantalon…, il faut “des couilles”… pour se lancer dans une telle aventure !
La vérité est une agonie qui n’en finit pas… et la satire est sa locomotive.
Depuis Lucilius, la satire est une critique qui utilise l’exagération et la caricature dans l’intention de provoquer ou de prévenir un changement…, l’écrivain satirique est un allumeur de réverbères, un poseur de bombes, un empêcheur de tourner en rond, de tourner bourrique…
Bon, bien…, voilà l’histoire…
Dans ce scénarioo simpliste, je faisais donc le pied de grue version assis sur le sol, le dos calé sur une des roues du’un antique minibus VW tombé en panne…,, je cuvais une cuite, me sentais triste, inexplicablement triste…, comme si je m’étais évanoui en apprenant une mauvaise nouvelle et qu’en reprenant conscience cette nouvelle m’attendait…
Et…, elle est arrivée dans une ancienne Ford Mustang décapotable bleue, boueuse…
Le véhicule a surgit de l’Ouest, attirant mon attention à quatre cents mètres quand le soleil s’est reflété sur son pare-brise au hasard d’une dénivellation…, elle s’est déportée vers la gauche, a ralenti, et s’est garée à moins de deux mètres de moi.
La musique adéquate est une reprise de “Il était une fois dans l’Ouest”…
Elle est restée là un moment à me dévisager jusqu’à ce que je tourne la tête, puis elle est descendue de sa voiture avec un sourire entendu…
Elle portait un jeans troué (qui moulait ses fesses, c’était comme si elles étaient enveloppées dans un sac souple)… et une chemise totalement déboutonnée (il faut du sexe pour capter l’attention) dont elle avait noué les pans juste sous sa poitrine.
En s’éloignant de sa Mustang, elle a secoué la tête pour répartir la masse de ses cheveux dans son dos et s’est regardée dans un miroir sorti de son sac à main bleu assorti à la carrosserie…, d’abord un côté du visage, puis l’autre…, touchant ses cheveux, suivant d’un doigt, une ride sous l’œil.
Elle est passée devant moi sans m’accorder le moindre regard, frôlant mon épaule, puis elle a disparu hors de mon champs de vision.
Une flagrance acidulée m’a alors chatouillé les narines…, elle tenait sûrement à garder l’incognito !
J’étais plein de désirs (une érection naissante) et quelques instants plus tard, sans crier gare, elle était de retour pour me dire : “Vous avez crevé ?”
Cinq ou six décharges électriques m’ont traversé le corps en même temps.
Je ne l’avais pas entendue revenir… et après un coup d’œil appuyé à sa chute de reins, j’ai fermé les yeux pour essayer de conserver cette image le plus longtemps possible.
J’ai acquiescé lentement, comme si nous savions tous les deux que le temps s’écoulait à l’envers…, ensuite elle a regardé mon minibus Volkswagen rouillé, récemment repeint à la va-comme-je-te-pousse.
Elle s’est penchée en avant, dévoilant davantage sa poitrine et m’a tendu la main en disant (en anglais) : “Vous êtes l’éditeur deTopWheels et de GatsbyOnline, non ?”…
Très grand seigneur, j’ai saisi cette main tendue, lui ai fait un baisemain, en la regardant brièvement de la tête aux pieds, heureux de pouvoir tester mes bonnes manières au milieu de nulle-part.
Son parfum m’enivrait et, si je n’avais pas l’intention de me comparer encore à un étalon d’un point de vue sexuel, il me vint à l’esprit qu’en des temps reculés, comme les chevaux, nous, les humains, étions surtout excités par certaines odeurs, tout au long de notre vie, ce qui nous poussait à agir aussitôt que nous les percevions.
Elle m’a regardé en attendant la suite, parce que je devais me rendre compte qu’elle me proposait de me sauver d’une mort assurée au milieu du désert, je devais donc sauter de joie et éventuellement la violer : mais, elle a coupé mon ardeur naissante en me disant : “Assis dans ma Mustang, nous serons plus proches l’un l’autre, au cas ou vous auriez envie de me doigter. J’aime sentir passer un courant entre mon interlocuteur et moi“… ce qu’elle a murmuré pendant que je hochais la tête…, nos regards se sont ensuite accrochés, puis sont devenu plus intenses, jusqu’à ce que je sente mon érection devenir encore plus forte.
Elle m’a dévisagé puis a caressé du regard la bosse du pantalon à l’entre-jambe, sans ajouter un mot, mais en passant sa langue lentement entre ses lèvres…, elle tenait sans nul doute à me montrer l’effet sexuel que je lui faisais… Quelques secondes après, elle m’a proposé de me déposer là ou la civilisation spermet de réparer un pneu crevé…
Puis, elle a hoché la tête vers mon entrejambe, où mon érection était maintenant semblable à un piquet de tente.
J’ai regardé cette érection et lui ai dit : “Y a une chose que vous pourriez faire pour moi !”…
“Comme quoi ?”..., m’a-t-elle répondu, en suçant lentement son index….
Ses yeux fixaient mon entre-jambe comme si elle se nourrissait d’avance de ce qui allait surgir et elle a sussuré : “Comme par exemple, vous tailler une pipe… et je garderais votre queue dans ma bouche pendant que vous jouirez !”...
Elle avait le feu au cul, cette dévergondée…, j’avais toujours été attiré par les femmes osées : bien que je fusse conservateur, ces femmes m’avaient souvent apporté un sentiment de hors-la-loi dans les périodes les plus plates de mon existence…., j’imagine que pour elle, c’était un petit protocole particulier en amuse-gueule… , ses narines semblèrent s’agrandir quand sa respiration changea, trouvant un rythme nouveau…, puis, elle enfonça la main dans ma braguette et prit mon zob qui pleurait de joie…, je me demande parfois quand je repense à ma longue et fructueuse fréquentation de la face cachée de la nature humaine, ce que vous, chers Tousses, pouvez bien penser de ce genre de publication…, j’aime l’élégance chez une femme… et dans cette aventure, plus particulièrement encore lorsqu’elle a glissé sa main dans mon pantalon, j’ai humé ses cheveux et sa peau… et perçu la chaleur de son corps, éprouvant une vive attirance, un désir qui n’était pas simplement physique…, elle a alors tourné brusquement la tête pour me dévisager d’un regard froid et implacable en disant : “La vie est pleine de souffrance, mais rien n’est pire que bander sans jouir”…
Un lourd silence est tombé dans mon cœur…, elle a lâché mon fabuleux organe et enfoncé l’allume-cigare, glissant une cigarette entre ses lèvres, puis, lâchant le volant, l’a allumée en la protégeant du vent avec son autre main : “Tout le monde s’épuise”…, a-t-elle dit…, “comme les chevaux de course : s’il n’y avait pas quelqu’un pour les arrêter. Ils mourraient à force de galoper ! Relaxez-vous très cher, on y arrive. Y a pas le feu au lac ! Vous y aurez droit, à la pipe !”…
Sans sommation…
Puis elle parut se plonger dans la contemplation du paysage sans vie, comme si chaque élément possédait un sens particulier, tel un champ de bataille.
Je commençais à avoir mal au cœur.
Ça devenait humide, à certains endroits, les fondrières étaient plus profondes et le châssis de la voiture raclait le sol.
J’ai regardé par la vitre : “Si des gens vivent ici, ils ne prennent pas cette route pour aller chez eux ou en sortir”…, ai-je-dit…
“Si jamais ils en sortent !”… a-t-elle ajouté.
Son visage avait une expression tout à fait charmante, à la fois mystérieuse et provocante.
“Me voilà dans un beau traquenard”…, ai-je-pensé.
“Terminus”.., a-t-elle alors murmuré en coupant le contact.
Le sol était raviné et couvert d’eau, nos chaussures faisaient des bruits de succion à chacun de nos pas…, depuis longtemps nous avions perdu de vue la voiture et, bien que possédant un bon sens de l’orientation, je n’étais pas certain que j’aurais pu retrouver mon chemin tout seul.
“Il y a une maison là-bas”… m’a-t-elle dit en tendant le bras.
La maison était posée sur des parpaings de ciment, des douzaines de poulets picoraient sur le sol nu alentour ; un coq trônait sur un tas de bardeaux.
Derrière ces bardeaux, on avait tendu une corde en Nylon entre l’angle de la maison et le seul arbre encore debout dans ce désert…, dix peaux de serpents y étaient suspendues.
Le toit, d’un bout à l’autre était couvert de papier goudronné déchiré à certains endroits où l’on voyait le bois de la charpente.
Il y avait partout des excréments de poulet.
Je m’étais forgé une idée arrêtée de la compagne idéale digne de moi : soumise, réservée, soucieuse d’assurer mon confort domestique, préoccupée de tenir ma maison, cultivée sans être elle-même portée sur les bagnoles de collection.
Elle ne correspondait en rien à ces critères…, la virilité, qui est le propre des mâles, n’est-elle pas à proscrire chez une femme, de crainte de lui voir pousser la moustache ?
Bien que je m’efforçais de lui faire bonne figure, j’avais peur de me faire dé-zinguer ou pire me faire scalper, à moins qu’elle pensait à me couper les coucougnettes…
Mélancolique, je songeai à ma cuisine, lumineuse, emplie d’odeurs alléchantes, alors que sur le fourneau mijotait une soupe, une bonne soupe aux oignons, bien gratinée, qui colle au corps…
Oui, je sais ce que vous vous dites, chers tousses, mes lecteurs chéris ; que c’est triste de se faire chibrer quand on est sur le point de se faire canonner…
Ainsi est faite la vie… et la mort !
Adoptant la pose d’une chanteuse pope capricieuse sur le point de massacrer une chanson, elle se mit à me reluquer d’un air gland…
“C’est décidé, je vais lui caraméliser la pastille. Je vais lui montrer de quoi je me chauffe”… ai-je songé…
Les yeux brouillés de larmes, je me suis rué vers l’intérieur de la maison, m’arrêtant devant une glace et adoptant une pose avantageuse en lissant un moustache imaginaire : “Bon, vous sucez ou je me fais moine ?”…
Elle n’a pu retenir un rire en me voyant me composer un masque de chien boudeur : “Venez !”… m’a-t-elle répondu…
Le sofa était surmonté d’une peinture à l’huile de belles dimensions : une danseuse hawaïenne nue drapée de voiles transparents tournoyait sous le regard concupiscent d’un gros touriste américain, le tout dans un parterre de fleurs…, ce rapprochement inconnu d’espèces végétales qui violait les lois de la géographie botanique provoqua en moi une sensation d’étouffement.
Elle s’est prêtée au jeu et m’a dénudé totalement en me disant : “J’ai passé la moitié de ma vie à tenter de sortir de la pauvreté, de l’anonymat, mais j’y suis toujours embourbée, une situation peu reluisante, un monde étrange et miteux d’inadaptés, de pochards et de ratés, une photo de groupe des dix journalistes les plus pauvres du monde serait un monument à la laideur humaine. Ce n’est pas une situation qui attire beaucoup de gens à la coule. Le soleil se couchera dans un ciel à l’est de l’Éden avant qu’une écrivaine-journaleuse pauvre paraisse dans un site-web tenu en haute estime par toute la profession. Me faire publier me permettrait de mettre en valeur mes textes devant les meilleurs du milieu. Et puis, j’ai toujours considéré le journalisme comme un moyen d’amener quelqu’un d’autre à payer mes aventures. Ça faisait longtemps que je brûlais d’envie de redescendre dans l’arène pour voir si je pouvais intégrer la prestigieuse rédaction de votre site-web GatsbyOnline… Beaucoup voient en vous un libertin hors-la-loi, mais en fait vous n’êtes qu’un mec qui a envie de se faire branler et de jouir… Il est une autre façon, intime, d’entendre un article au fil de la plume. Prenez la peine de lire quelques unes de mes chroniques ou nouvelles, pour sentir combien j’écoute mes sujets, pour affiner mon point de vue”…, m’a-t-elle murmuré en me branlant….
J’ai fini par demander ce qu’elle voulait vraiment…
En guise d’examen d’entrée, j’étais agacé…, pas moyen de jouir…
“Des récits de voyage ; pas de scènes de sexe inter-raciales qui choqueraient le lectorat”..., m’a-t-elle murmuré entre deux “suceries”.
Je lui ai promis d’y réfléchir sérieusement.
Nous avons ensuite été un peu réservés, mais après avoir finalement joui, j’ai joué l’extase…, nous avons pour ainsi dire trouvé un terrain commun.
Les cinglés et cinglées se reconnaissent toujours.
Ma manière de raconter en écriture importe plus que l’histoire que je raconte…, car la réalité dévoilée par l’écriture est moins vraie mais plus grande que la réalité vécue.
Contrairement à Albert Londres ou Joseph Pulitzer, par exemple, je n’essaie pratiquement jamais de reconstruire une histoire…, ils étaient tous les deux bien meilleurs journalistes que moi, mais je dois dire que je ne me considère pas vraiment comme un journaliste.
Albert et Joseph tendaient à revenir en arrière et à créer des histoires qui ont déjà eu lieu, tandis que j’aime me retrouver en plein milieu de tout ce que j’écris ; aussi impliqué personnellement que possible…, j’écris toujours avec mes souvenirs, à condition de les recomposer.
Un bon article est une création si merveilleuse qu’en comparaison toutes les femmes paraissent insignifiantes.
Cela suffit pour que j’en écrive davantage…, vouloir être grand reporter et vouloir être célèbre, sont deux ambitions très différentes, mais désormais, à l’aube de mes soixante-dix ans (en mai 2019), je découvre qu’elles sont enchevêtrées, comme une vigne.
Ça avait commencé fort.
Entendant le récit de ses malheurs, je lui ai remis un chèque pré-opposé en banque et signé par quelqu’un d’autre (je ne suis pas comme tous les mecs, totalement cons), avec un chiffre surréaliste correspondant à suffisement d’argent pour tenir à distance son propriétaire et la compagnie de gaz et d’électricité durant vingt ans : “Prenez votre temps, préparez bien vos coups merdiatiques. Je veux de la substance et pas du vent… Écrivez pour votre propre plaisir, un peu comme un exercice de doigté pour un pianiste. Maintenant que vous faites partie de mon équipe de choc, je vous dit bon vent !”…
Elle m’a dit choisir d’écrire des sujets inattendus, des articles au rythme lent, langoureux et sensuel qui racontent tout…
Revenus tous deux à la Mustang, elle a démarré en trombe.
Après avoir descendu une bière, j’ai ingéré de la mescaline que je ne sais qui avait oubliée dans la boite à gants… et ce fut le coup de foudre.
J’ai adoré l’effet de la drogue mexicaine, une sorte de réalité étirée, qui ouvrait autour de moi des espaces à explorer, où se cacher.
La mescaline a toutefois faillit me faire sauter la tête…., j’ai commencé à voir des gorilles aux yeux rouges émerger de derrière les sièges.
Lorsque qu’elle m’a demandé si tout allait bien, j’ai levé le doigt majeur, les autres doigts repliés, la paume de la main vers elle, le coude légèrement relevé : “Un peu de tenue ! Ce n’est pas une façon de parler aux femmes ni à qui que ce soit”…, m’a-t-elle dit.
Nous nous sommes enfin arrêté devant une épicerie-garage, pour nous ravitailler et envoyer une dépanneuse pour ramener le bus VW…
Je m’attendais à voir l’authenticité et les certitudes éternelles du peuple innocent habitant au bord du désert…et me suis rendu compte que j’étais tombé dans la gueule d’un village devenu littéralement haineux, un zoo puant et féroce, un cimetière au sourire mesquin, empestant la bêtise crasse, un ensemble de bâtiments ringards, monuments à tout ce qui est cruel, stupide et corrompu dans l’esprit humain, peuplé de faux-culs souriants, imbus de leurs propres excréments…
Entre deux bouffées de shit et deux lampées de bière, je me suis montré attentivement coquin et séducteur, allant même mettre la main aux fesses de l’épouse du Maire, faisant naître en elle la même admiration que l’on éprouverait pour un coureur surgissant à poil aux funérailles de Barak Obama…, il est vrai que mon éthique de travail n’est pas celle que pratique un journaliste standard.
Devant un parterre d’anciens activistes politiques et d’anarchistes sociaux transformés en cyclotouristes verts, tel un orfèvre des mots, j’ai commencé à pisser le discours suivant : “Mesdames et Messieurs, tôt ou tard vous verrez ce que votre vide sidéral a mis en route. Votre crétinerie a été la clé d’une défonce politique massive. Quand vous verrez la boule de feu finale, souvenez-vous que c’est de votre faute”…
Je parlais comme un paysan atteint d’un cancer terminal voulant emprunter de l’argent engageant la récolte de l’année prochaine.
“Et alors ? Vous ne voulez tout de même pas que j’écrive que les hommes politiques mentent à leurs amis et trahissent leurs collaborateurs. Pourtant, j’ai observé ces porcs jour et nuit. Chaque fois qu’ils baisent, chaque fois qu’ils se cuitent, chaque fois qu’ils ont leur pouce dans le cul, j’ai tout noté, fiché”… ai-je continué à éructer.
Avant de quitter ce bled pourri, je l’ai emmenée au clair de lune et lui ai proposé de partir au loin.
Elle m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit : “Mais, je ne peux pas partir avec toi…, qui prendrait soin de mes plants de marijuana ? Le shit, c’est toute ma vie”.…
Je ne me suis pas inquiété de l’odeur pestilentielle qui est sortie du coffre de la Mustang, quand elle y a jeté une pelle et une pioche…, me contentant de la voir s’enfuir vers l’horizon… et je me suis mis à chantonner une célèbre mélodie western de circonstance…
“Ça sentait la marijuana et la coke… Ça sentait le manque d’amour… Ça sentait la bière et la sueur…
Le soir au clair de lune elle me (…) dans le poireau… Elle avait des yeux de braise et (…) bien mon gros.
Ça sentait la marijuana et la coke… Ça sentait le manque d’amour… Ça sentait la bière et la sueur…
Un matin, y avait plus de lune, elle me (…) dans le cul… Elle avait plus ses yeux de braise et (…) plus mon gros.
Ça sentait la marijuana et la coke… Ça sentait le manque d’amour… Ça sentait la bière et la sueur…
J’ai chanté au clair de la lune, j’en (…) dans le ciboulot… J’aurais pu (…) mes thunes mais fait bonne fortune”…