Bugatti Veyron Barchetta : 20 millions d’Euros pour une fausse nouveauté exclusive !!!
Une grande partie de la presse automobile “papier” ET “numérique” se copie et sur-copie ces derniers jours de mi-juillet 2020, pour annoncer que Bugatti sort une extraordinaire et fabuleuse nouveauté en micro-série très limitée dénommée Chiron/Divo-Roadster à 20 millions d’euros pièce + taxes et emmerdes… mais que (comme d’habitude) elles sont toutes déjà pré-vendues…
J’ai direct enquêté en questionnant directement les pontes de chez VW, englobant Bugatti, Lamborghini, Audi et Porsche… gardant en tête que VW était un des rêves d’Adolf Hitler, que Heer Porsche son meilleur ami dévot avait concrétisé… et que c’était assez stupéfiant de devoir subir cette sorte de victoire du nazisme… Bentley étant maintenant une possession de BMW… Rolls Royce appartenant maintenant à VW, de même qu’Audi, Porsche, Lamborghini et Bugatti… etc.etc… et que dans notre même “nouvelle époque”, un ex-ministre Franchouille, de la famille d’un de nos ex-président “de gauche”, se vantant par ailleurs d’être homosexuel pédophile… a interdit de commémorer le génie littéraire de Céline qui lui n’avait tué quiconque ni œuvré à l’industrie nazie…
Ce rappel à l’ordre Républicain effectué… il me faut vous préciser, pour parfaire la raison de cet article, que la carte de presse utilisée par les créateurs de la Fake-New définie par le titre… ne sert que pour entrer gratos dans les musées… il n’y a que 2 professions “encartées” : les journalistes et les putes… un mot qui vient de l’ancien français “put” (« sale »), du verbe latin “putere” (« puer, sentir mauvais ») ou de “putidus” (« fétide, puant »), de même racine…
Cette remarque préliminaire faite, c’est en tant que patron de presse “encarté” que je monte aujourd’hui à la tribune de GatsbyOnline… le Citizen Kane en herbe que j’étais et qui, il y a cinquante ans d’ici, tentait de vendre les exemplaires de son journal “Promotion N°1” dans les restaurants du nord de la France et de la Belgique Wallonne, prétextant que chaque magazine (hebdomadaire) renfermait des critiques gastronomiques et les programmes de tous les cinémas de la région… pour avoir la paix, les couples me refilaient 5 francs (c’était encore le temps des francs) simplement pour que je débarrasse le plancher et les laisse se bécoter en paix.
C’était une des périodes de mes temps héroïques ou je terminais mes études d’architecture et avait eu l’idée lumineuse de créer un journal pour auto-financer mes études… (je vous cause pareil que comme Bill Gates se souvenant de ses débuts dans son garage), mon torrent d’énergie d’alors, je le consacrais à enquêter sur les magouilles locales, à rédiger, à maquetter, à trouver des annonceurs-commerçants, à distribuer, à trouver pour cela un café, un coiffeur, un boulanger, un charcutier… ma grande bataille, c’était la diffusion… écrire c’était la partie poétique… les plus belles idées ne sont rien, ne valent rien, ne pèsent rien, si on les garde pour soi et si on les réserve à l’entre-soi… la diffusion vers le public, le grand public, le plus grand public possible, voilà la part politique.
Après quelques années de cette débrouille, j’ai payé mes études, trouvé un job dans un cabinet d’architecture qui m’a payé des cacahuètes et de l’eau du robinet, ce qui m’a incité à proposer mes capacités architecturales à des bourgeois qui ne m’ont pas payé non plus, ce qui m’a fait comprendre précocement que l’humanité était un monde de merde, et m’a quasi obligé de créer un magazine de décoration et d’architecture : HOME… qui existe toujours.
Mon magazine avait accès à tous les points de vente, les bars-tabac, les librairies… et j’étais libre d’en mettre deux ici, cinq là, cinquante plus loin, les commerçants devaient les accepter et les mettre dans leurs rayons, qu’importaient leurs opinions et leurs convictions : c’était pour eux une obligation… ces deux cents points de vente étaient magiques et représentaient une chance… un miracle qui s’est renouvelé, ses effets étant même rapidement multipliés par cent, d’un coup d’un seul, vingt mille kiosques s’ouvraient à moi, j’étais traité à l’égal des grands magazines… j’étais devenu un architecte-éditeur et j’ai ainsi pu m’acheter une Morgan (entr’autres)…
L’État Français verse (vous déversez, nous déversons) chaque année 1,6 milliard d’euros d’aides publiques à la presse, des subventions et des aides directes, des aides au portage, des aides à la diffusion et une TVA réduite pour que des articles débiles soient “achetables” et pour que les publicités qui les encadrent soient plus ou moins vues concernant “les secrets de la top française Estelle”, mais aussi “la complicité retrouvée de Kate et Meghan” et “la nouvelle Bugatti Veyron-Divo Roadster 2020 commercialisée 20 millions d’Euros”... aucune honte à décorer sa maison, à aimer les grosses cylindrées, ou à cancaner sur les starlettes de la télévision… certes… mais :
-Quelle place pour les sociétés de rédacteurs ? Aucune.
-Quelle place pour les syndicats de journalistes ? Aucune.
-Quelle place pour les lecteurs ? Aucune.
D’un côté, il y a le marché, le “tout-marché” et, à vrai dire, non plus la concurrence libre et non faussée, mais l’oligopole : dix milliardaires possèdent 90 % des quotidiens et 55 % des chaînes de télévision et de radio… le pluralisme est réduit au choix entre Drahi et Arnault, entre Bolloré et Lagardère, entre Bouygues et Dassault, entre un marchand de canons et un marchand de béton, tous maitrisant parfaitement le politique… le but est simple : il convient de faire des bénéfices en se vendant à qui paye, mais aussi en publiant de quoi lobotomiser les masses alors que la presse appartient en majorité aux marchands de canons et de béton.
Voici un mini florilège de ce qui est inculqué aux élève au Centre de formation des journalistes :
-Vous devez vendre des journaux et magazines comme on vend des yaourts… -Vous êtes des lessiviers de la presse… -Tous les titres doivent être rentables, dans les médias… -Vous devez suivre la même logique que le PDG de Procter & Gamble : le Monde est une marque très forte !
C’est assez loin de l’Assemblée constituante de 1789 qui proclamait : “La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement”… on peut dès-lors se demander : “Est-ce que le journaliste est devenu con ou est-ce qu’il l’a toujours été ?”… en réponse, j’ai plutôt tendance à dire qu’il y a une mutation de l’offre et de la demande, depuis vingt ans, c’est Internet partout et le lecteur veut être informé tout le temps, en partant de là, est-ce que l’on peut répondre “H24” à ce besoin d’immédiateté ? Je pense que c’est impossible, l’addition du cocktail “être présent sur tous les canaux” plus “exigence du contenu” fait que ça part dans tous les sens… mais des niches se sont créées ; Mediapart, Slate, Numerama, dont émerge Gatsby qui est de très bonne qualité..
Il faut réfléchir à la capacité à traiter telle info en priorité, en fonction de ses ressources et valeurs… ces choix sont stratégiques et créateurs de valeur pour les médias… mais quelques-uns suffisent à décrédibiliser ce métier, il n’existe plus de frontière entre l’info et la com, et cela est un désastre… les jeunes journalistes font de plus en plus le choix d’exercer en free-lance… au vu la situation de l’industrie, l’avenir va vers des situations extrêmement flexibles, où il existe une grande place pour le journaliste free-lance… l’info rend les gens cons, en général… l’info, c’est trois choses : des données, des nouvelles ou des événements… quand ça marche, ça fait de la connaissance dans le cerveau des gens… or, on a plusieurs problèmes liés à la surabondance de données : l’effet d’ahurissement et la redondance : faites l’expérience de vous taper trois ou quatre chaînes d’info en continu avec des experts qui débattent : quelles connaissances a acquis votre cerveau sinon celles de l’idéologie dominante ?
La fonction du journaliste c’est de vérifier : si c’est pour vérifier une dépêche AFP avec Wikipédia… c’est pas terrible… mais 99 % de ce que nous savons sur le monde, nous ne l’avons pas constaté personnellement… la dictatucratie que nous subissons fonctionne sur ce principe basique… à partir du moment où l’on sait qu’un sujet va faire de l’audience, ça doit être publié pour survivre sans se poser la question de la pertinence éditoriale ou de la recherche d’angle… on est esclave de la nécessité de maintenir une audience sur Internet… et à un moment, le rythme oblige à être dans un style moutonnier… et on développe des réflexes panurgiques… contacter les gens et remettre en question les a priori… c’est un luxe… le degré d’attention et de relecture est beaucoup plus élevé : sur le print il y a trois relectures… sur le Web il n’y en a qu’une… c’est du flux tendu… il n’y a pas véritablement d’inversion d’échelle dans les valeurs… le print reste la vitrine cajolée, le Web l’antichambre dans laquelle personne ne veut écrire… et c’est ainsi que les journaleux écrivent et publient des scoops qui n’en sont pas, les putes de l’info, c’est ça !
La gamme de Bugatti est assez simple, il n’y a qu’un seul modèle proposé : la Chiron… à l’exception des quelques déclinaisons qui ne sont proposées qu’en toute petite série comme la Divo (40 unités), la Chiron Super Sport 300+, la Centodieci (10 exemplaires) ou encore La Voiture Noire (1 seul modèle)… toutes proposées à des tarifs écœurants vis-à-vis des braves gens… Bugatti avait dévoilé il y a quelques années trois anciens concept-cars qui sont restés à l’état d’étude… des propositions à but consumériste et absolument pas artistique qui ne se sont jamais concrétisées au-delà de la phase de conception interne et ont donc été abandonnées… c’est cela qui a été monté “en épingle” façon “marronnier de la fausse info”…
Bugatti Veyron Barchetta
Le premier des concepts Bugatti jamais vus est la Veyron Barchetta, créée par le chef du département de conception de Bugatti, Achim Anscheidt, en 2008. Le véhicule était basé sur une Veyron Grand Sport Vitesse mais orné d’une toute nouvelle carrosserie et d’un pare-brise enveloppant de type Speedster. Fait intéressant, certains aspects du concept, notamment ses phares, ont continué à figurer sur la Bugatti Divo, dérivée de la Chiron.
Selon Achim Anscheidt, directeur du design chez Bugatti concernant cette Veyron Barchetta, les principaux dirigeants de l’entreprise hésitaient à adopter un modèle commercial similaire à celui de Lamborghini, même si son prix devait dépasser les 20 millions d’euros !
Bugatti Atlantic Concept
Plusieurs années après la Veyron Barchetta, Bugatti concevait deux nouveaux concepts, l’un pour se placer sous la Chiron dans sa famille… et l’autre pour s’asseoir au-dessus de l’hypercar. Le premier de ces concepts était l’Atlantic, créé en 2015 comme une version moderne de l’Atlantic Type 57 de 1936. Il devait être dévoilé à Pebble Beach cette année-là. Cependant, toute la saga dieselgate s’est produite peu de temps après et le lancement a été annulé. Bugatti a passé 18 mois à développer l’Atlantic en utilisant une partie de la technologie du projet Porsche Taycan, qui était alors connu sous le nom de Mission E. L’ Atlantic “Pebble” aurait probablement été vendue avec un V8 biturbo, ainsi qu’avec un moteur électrique. Elle aurait également été vendue sous des déclinaisons coupé et roadster aux environs de 16 millions d’euros !…
Bugatti W16 Coupé Rembrandt
Puis vint le concept le plus ambitieux de tous, la Bugatti W16 Coupé ‘Rembrandt’. Représenté comme une GT à moteur avant avec le même moteur W16 Quadri-Turbo de 8,0l de la Chiron, le coupé W16 aurait pu compléter la famille Bugatti et ne comporter que des pièces sur mesure. Il emprunte un certain style à la Veyron Barchetta, tels que les phares, tout en présentant certains éléments trouvés plus tard sur la Bugatti “La Voiture Noire”, notamment les feux arrière à LED. La construction de la Bugatti W16 Coupé Rembrandt et ses 1500 chevaux aurait été exorbitante et chacune aurait pu être commercialisée au prix record de 20 millions d’Euros !