Bugatti’57SC Chiron-Alantic-2023
L’au delà étant inaccessible, sauf en rêves, imaginations et supputations, l’humain (et tout ce qui vit sur terre), survit en attente d’une mort inéluctable en dévorant tout ce qui passe à sa portée en utilisant tous les moyens imaginables. Amour et haine sont indissociables du besoin de survivre, légalisées selon les errances des besoins vitaux, le tout sans cesse baigné d’histoires et de légendes inventées et sans cesse réadaptées aux besoins.
Dans cet immense fourbi qu’est notre monde, au delà de la survie basique, “l’accaparance” génère l’extraordinaire de l’inaccessible, sauf par auto-déïfication permettant la possession du monde en de consensuels partages obtenus sous menaces. En ce cas, l’élite auto-proclamée prend possession du savoir-faire, de méthodes et d’objets. Les plus rares, les plus chers à produire deviennent comme sacrés et symboliques du pouvoir de vie et de mort de l’élu.
Lui, partage son pouvoir plutôt que de le perdre. Quoique… A ce stade l’humanité se nomme civilisation et se créent les hiérarchies. Médailles et salaires régissent l’ordre général ce qui évite un effondrement synonyme de remise à zéro. Que ce type de fonctionnement génère des conflits reste donc humain jusque dans la barbarie des moyens qui sont sanctifiés par la victoire ou ridiculisés par la défaite et la mort.
Ce qui va suivre de l’histoire que je vous présente est authentique mais 100% politiquement incorrect…. En 2003, il y a vingt ans, l’épouse d’un milliardaire devenu client de l’empire VW imaginé dans les années trente par Adolf Hitler, Chancelier de l’Allemagne et Impérator du Nazisme opposé au Communisme, est tombée en pamoison devant la Bugatti 57 SC Atlantic qui était exposée au Mullin Automotive Museum situé à Oxnard aux USA.
C’était la propriété de Mr Peter Mullin qui va décéder vingt ans plus tard, à 82 ans le 18 septembre 2023. Mais son son musée “hommage” monté en Fondation fiscale, possède diverses Bugatti qui s’affichent en des “doublettes” de numéros de châssis d’autres semblables…Mullin était connu des collectionneurs de vieilleries, des héritiers de collections automobiles et de divers escrocs voleurs en bandes organisées, pour acheter les plus rares…
Celles avec des histoires complexes, invraisemblables, succulentes et parfois hilarantes comme l’affaire d’une Bugatti retrouvée dans le lac de Cuemo qui avait le vrai même numéro d’une même Bugatti vendue au Japon par le même commissaire-priseur. C’est là également qu’une partie des Bugatti survivantes au vol de la collection Schlumpf par l’Etat Français qui étaient dans un hangar propriété de Veuve Madame Schlumpf, se sont miraculeusement retrouvées.
C’est un de mes illustres voisins Tropézien qui avait fait le coup…Lisez l’histoire en un clic puis revenez me lire… L’épouse du milliardaire dont je vous causais 3 paragraphes ci-avant, entendant “Bugatti”, m’a dit durant une de ses soirées Tropéziennes ou tout le monde baise tout le monde en finale : “Très cher Gatsby, je me souviens de ce jour comme si c’était hier. J’ai visité le Mullin Automotive Museum à Oxnard, et c’était l’une des trois seules voitures qui subsistent encore”…
“Vraiment, comme c’est étrange, il y eut beaucoup de duplications il y a vingt ans et”... ? “Très cher Gatsby, elle était sur un piédestal à elle seule. J’en suis tombée amoureuse dès la seconde où je l’ai vue. C’était une Bugatti Atlantic 57SC”...! Son souhait de créer sa propre Bugatti s’est réalisé deux décennies plus tard, lorsque son mari, un propriétaire et collectionneur de Bugatti l’a surprise pour son 70ième anniversaire avec une invitation personnelle de VW-Bugatti…
La belle épouse richissime était invitée à venir à Molsheim en France pour configurer la Chiron Super Sport qu’il avait commandé pour elle. Avec des souvenirs de son voyage 20 ans plus avant de sa vie à Oxnard et beaucoup de passion et d’excitation (souvenirs fugaces d’un amant)… Elle a ainsi découvert le château Bugatti pour la première fois. Jascha Straub, Lead Designer Sur Mesure chez Bugatti, était sur place pour lui faire découvrir toute l’histoire…
Surtout celle extraordinaire du Château Saint-Jean et de la marque… “Lors de ma visite, lorsque nous sommes passés devant un modèle réduit du Type 57 SC, la toute première Atlantic et celle que j’avais vue il y a tant d’années, il y a eu une étincelle de reconnaissance immédiate entre nous que c’était la direction que nous devions prendre. Pendant des années, j’avais rêvé de réinterpréter cette icône, j’avais donc déjà mes propres idées”...
“Quelles sont-elles donc, Princesse”…? “Mais de ce que je ferais pour honorer la voiture la plus élégante jamais conçue. Cela signifiait que nous pouvions tout de suite nous asseoir et choisir les accessoires, pour réactualiser ma vision ensemble. J’ai opté pour la même couleur bleue métallisée” … m’a sussuré la Madame… “Mais elles n’étaient pas métallisées du temps de vie d’Ettore Bugatti. Ce devait être une réplique ! Mullin était facétieux et les escrocs pullulent”… Elle m’a giflé !
La teinte bleue argentée saisissante, scintillant sous les lumières du Mullin Automotive Museum, s’étant imprimée dans l’esprit de cette Dame, pour cet hommage vibrant, il n’y avait qu’une seule couleur qu’elle et Jascha Straub pouvaient reproduire… La même… Pourtant, y parvenir n’a pas été une mince affaire. Parce que chaque projet “Sur Mesure” était, chez VW Bugatti, toujours méticuleux dans son processus, car immergé dans les moindres détails…
Et aussi parce que faire référence à l’une des plus grandes pièces de design automobile jamais conçue (fusse une réplique) ni n’ayant cette couleur, exigeait précision et humilité, La Princesse s’est donc rendue avec au musée Guggenheim de Bilbao où une même réplique toute aussi prétendument voiture originale (sic !) était l’œuvre d’art centrale (re-sic !) d’une exposition temporaire intitulée “Motion, Automobile, Art, Architecture”.…
J’ai par la suite été pris à partie par Jascha Straub : “Monsieur Gatsby, cette voiture a eu un effet si profond sur notre cliente que nous voulions obtenir exactement la même voiture et la même couleur pour peindre de manière assortie sa Chiron Super Sport. Ce que nous voulions vraiment réaliser, c’est qu’à chaque fois qu’elle voit sa voiture, elle ressente la même émotion qu’elle a ressentie ce jour-là, il y a 20 ans, lors de son admiration pour la Type 57 SC Atlantic a commencé“..
“Je ne suis dupe de rien”… “Peu importe, grâce à ses vapeurs illuminées son mari lui offre une Chiron Grand Sport assortie ainsi qu’une réplique d’Atlantic assortie. C’est notre business. J’ai pris l’avion avec un échantillon de couleur que nous avions créé, pour observer la peinture dans différentes conditions de lumière. Il fallait que ce soit fidèle à l’original. Ne commentez plus, en contre partie vous recevrez un set de photos pour GatsbyOnline. OK ?”… “Je ne dirai rien de plus mais n’en écrirai pas moins”…
Sur la Type 57 SC Atlantic, la grande calandre Bugatti en fer à cheval se dresse fièrement, comme suspendue entre les passages de roue galbés. Cet aspect de la conception était un point de référence important. Pour la Chiron Super Sport ’57 One of One’, l’équipe du “Sur Mesure” a travaillé main dans la main avec les ingénieurs de Bugatti pour créer un hommage fidèle à l’original qui resterait également fidèle à la philosophie de Bugatti “Form Follows Performance”…
Egalement aux exigences d’ingénierie de la voiture. Chaque entrée d’air, chaque ligne et chaque évent de la Chiron Super Sport ont été soigneusement réétudiés pour répondre aux besoins extrêmes de refroidissement et d’aérodynamisme d’une hypersportive capable d’emmener une Dame de 70 ans à près de 440 km/h. Le design unique qui en résulte se résume à une nouvelle calandre aux lignes verticales polies et une colonne vertébrale centrale plus épaisse…
Pour 8 millions d’euros plus taxes et gadgets pour la paire que vous admirez ici en photos, c’est une belle interprétation moderne du consumérisme à outrance, sur base d’une réplique de l’emblématique Type 57 SC Atlantic…Le design est associé à des jantes Super Sport à cinq rayons, combinant chrome poli et le même bleu métallisé avec des accents chromés “vibrants”. Le dessous de l’aileron arrière présente une silhouette dessinée à la main de l’Atlantic..,
Il y a même été indiqué “57” et “One of One” dans un clin d’œil subtil au savoir-faire et au design qui ont inspiré cette “œuvre d’art automobile unique”. Jascha Straub est revenu me commenter ses impressions ; “L’enthousiasme et l’engagement actif de la cliente tout au long du processus de conception ont été une source d’inspiration constante. Son point de vue, enraciné dans un profond respect pour l’héritage Bugatti était motivé par le désir de créer un hommage authentique”…
“Mon avis n’a pas changé, c’est pis qu’une plaisanterie”... “Mais non, Madame Straub nous a guidés dans la création d’un véhicule qui se situe à l’intersection de l’histoire et de l’ingénierie innovante. À l’intérieur, la cliente a choisi le cuir Gaucho en souvenir d’un amant Argentin… et a opté pour une couleur plus qu’ intemporelle afin d’accentuer davantage le design extérieur. Parmi le point fort notable, je cite cite la silhouette de l’Atlantic cousue à la main en bleu éclair”...
“Sur les panneaux de porte et la console se découvrent des incrustations personnalisées qui proclament 57 One of One. Consciente de l’histoire et de la vision artistique de la famille Bugatti, l’emblématique sculpture ‘Éléphant dansant’ de Rembrandt Bugatti est délicatement brodée sur les appuie-tête, signifiant sa passion pour les animaux. Les signatures de Jean Bugatti, le génie qui fut la force créatrice de la Type 57 SC Atlantic, et de Rembrandt Bugatti sont appliquées sur les seuils de porte’…
Hendrik Malinowski, directeur général de Bugatti Automobiles, m’ a déclaré : “Lorsque nous concevons une voiture sur mesure pour nos clients, nous cherchons toujours à rendre hommage à notre riche héritage. Pour un client, embrasser notre lignée de cette manière et prendre la tête de l’inclusion de tels éléments de conception, c’est un moment de fierté. Une création comme la Chiron 57 One Of One s’inscrit parfaitement dans notre offre Sur Mesure.”…
“Cela réunit une cliente passionnée aux idées audacieuses et nos équipes de conception et d’ingénierie créatives et talentueuses. Si vous publiez que le résultat est un nouveau chapitre à couper le souffle dans la légende de la Type 57 SC Atlantic, vous en serez remercié”… “Il est vrai qu’à Saint-Tropez j’ai des frais conséquentes pour survivre de manière authentique, dans l’esprit de la famille Bugatti. 50.000 dollars arrangeraient tout, en cash...
“Cher Monsieur Gatsby, indiquez dans votre article que la Type 57 SC Atlantic sera toujours une icône et que ce dernier hommage peut fièrement s’asseoir à ses côtés sur les pelouses de concours du futur. En finale vous ajouterez que la “57 One Of One” atteindra le même statut d’icône que son prédécesseur, gagnant une place légitime au Concours d’Élégance. Mais pour l’instant, la cliente profite de son expérience de conduite Bugatti,”... Voilà… Pfffffffffffff !