“Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent” écrivait Jack Kerouac en 1957 dans “On the road “…
Le fondateur de la “beat generation” donna naissance à l’esprit “FLOWER POWER”, moteur du mouvement hippie quelques années plus tard. Alors, si vous pensiez encore que ces mecs-là n’étaient que de doux rêveurs fumant de l’herbe en gambadant tout nus dans la nature, vous allez être déçus ! Ce sont eux, les premiers “vrais” hippies américains qui revendiquaient la non-violence et la liberté de vivre librement leur sexualité. Ils y ajoutaient aussi la liberté de se droguer au passage, mais c’étaient avant tout des militants radicaux, pacifiques, politiquement très engagés, qui brûlaient en public leur papiers militaires pour éviter d’être envoyés au Vietnam et qui appelaient à la désobéissance civile. C’est-y-pas rock’n roll tout ça ? Yeaaaahhhh ! Petit bémol et cure d’incompréhension psychologique en prime, ces hippies adoraient les VW Cox et Bulli issus des rêves d’Adolf Hitler et Ferdinand Porsche ! Certes le Bulli est arrivé en 1950, mais c’était en fait une camionnette VW Cox… Incongru, n’est-il-pas ?
La “Flower Power Génération” déboule au début des années ’60 aux États-Unis. Le mouvement hippie se caractérise par son refus du consumérisme, son rejet des valeurs traditionalistes et sa lutte contre la guerre du Vietnam. Les hippies prônent un nouvel art de vivre, entre autres choses, basé sur les philosophies orientales et la liberté sous toutes ses formes : cheveux longs, vêtements indiens, nudité des corps, liberté de l’amour, usage massif de cannabis et d’hallucinogènes et surtout refus de toute forme d’aliénation aux codes de la société américaine bien-pensante. Bien qu’elle n’ait pas radicalement changé la société, la contre-culture hippie a tout de même laissé des marques indélébiles dans l’histoire au travers de la libération des mœurs notamment, de l’égalité des rapports (sexuels) entre les hommes et les femmes… et de la discrimination des minorités. Au niveau culturel, les hippies ont laissé un héritage fondamental dans l’art via le “Pop Art”, par exemple le “Living Theater”, mais surtout dans la musique.
Du mouvement hippie naît un nouveau courant musical pop/rock qui s’affranchit des codes de l’époque (textes engagés, premières guitares électriques saturées, légendaires solos d’instruments, morceaux exagérément longs) et porte haut et fort les valeurs de cette génération contestataire. Les grands rassemblements musicaux gratuits comme le Festival de Monterey, le festival de l’île de Wight et surtout le Festival de Woodstock qui réunit plus de 500.000 personnes, ont pour une grande part, contribués à populariser le mouvement dans le monde entier.
Avec les performances “guitaristiques” de Jimi Hendrix et de Santana, ainsi que de l’univers “perché” de Janis Joplin et son cortège d’images psychédéliques, le mouvement hippie va traverser l’atlantique. “Flower Power” est devenu “LE” slogan utilisé par les hippies à la fin des années ’60. La fleur était alors un des symboles de leur idéologie non violente. L’expression est née du “Summer of Love 1967”, un rassemblement à San Francisco durant lequel les hippies avaient pour consigne de porter des fleurs dans les cheveux et de les distribuer autour d’eux. Ils devinrent alors les “Flower Child” pour les médias.
Le pouvoir de la fleur se manifestait dans différentes actions comme offrir une fleur à un agent de police pendant une manifestation ou glisser une fleur dans le canon d’un fusil. Une photo renommée du journaliste Bernie Boston prise le 21 octobre 1967 lors d’une « marche vers le Pentagone montre une jeune femme approchant une fleur des armes des militaires. Il y a également la photo de Jan Rose Kasmir par Marc Riboud prise lors de cette même manifestation.
“Nous n’avons pas mis fin au capitalisme, nous n’avons pas mis fin à l’impérialisme, nous n’avons pas fait disparaître le racisme. La chose seule dont nous ayons vu la fin, c’est la guerre du Vietnam. En revanche, sur le plan culturel, tous nos objectifs ont été atteints” a expliqué Peter Coyote, membre des “Diggers”, un célèbre collectif d’acteurs US qui se voulaient activistes humanitaires et distribuaient des repas gratuits aux marginaux.
Finalement, l’héritage de tout ce foutoir est énorme et indélébile. Mais 50 ans après, porter des fleurs dans les cheveux vous range dans les “babas-cool” . Le pouvoir des fleurs évoque plus Laurent Voulzy que la rébellion. Le cliché du hippie est resté sur le côté le plus extrême : la drogue sans limites ! La jeunesse actuelle (2021) n’en a plus rien à f… et regarde ce mouvement comme un vase poussiéreux au musée. L’image devient floue car personne n’a remis au goût du jour cette pensée et ses codes.
Pourtant, l’esprit “Flower Power” aurait bien des raisons de renaître, ne serait-ce que pour la lutte contre le réchauffement climatique. Sur ce thème, la contestation monte avec une jeunesse (encore enfant) qui nous interpelle. Seulement il manque un ingrédient. Les citoyens d’aujourd’hui restent encore très consuméristes. Et il est dur de mobiliser sans son smartphone aujourd’hui. De plus les revendications politiques mobilisent difficilement à l’ère du numérique ultra instantané. Finalement, c’est peut-être par la musique et le voyage, 2 piliers de l’esprit “FLOWER POWER”, que ce mouvement pourrait renaître, puis à nouveau surprendre et enfin bousculer l’inéluctable. Qui sait qui lira encore Jack Kerouac : “On the road” (again) !… D’autant plus que le consumérisme revient en force avec le Bulli de Volkswagen… Bien, sans prétention, continuez à me lire, c’est déjà ça…
L’époque du “Flower Power”en a marqué plus d’un et certains nostalgiques (comprenez les babas-cool d’un coté et les nazis de l’autre) attendent avec impatience la réincarnation moderne du véhicule le plus iconique de cette période. C’est un vache de double-sens, car comme dit et écrit ci-avant-dessus, le véhicule qui a marqué cette époque est issu de la Volks-Wagen l’enfant chérie d’Adolf Hitler et Ferdinand Porsche… Le symbole automobile devenu le symbole de la Flower-Power-Génération, c’est un comble d’absurdité, un total non-sens… Mais cela a fait l’affaire de VolksWagen et va encore la faire ! Volkswagen a donc re-prévu le coup avec l’arrivée de la version de production de la fourgonnette 100 % électrique ID.Buzz. Si votre patience a ses limites, il y a une autre solution : Volkswagen vient de dévoiler, en collaboration avec son partenaire eClassics, une version 100 % électrique d’une T1 1966 qui a servi de base à cette conversion pour le moins inusitée… C’est ensuite devenu un gag avec appellation “VOLTSWAGEN”…
Celui-ci cache une mécanique 100 % électrique issue des plus récents véhicules électriques de Volkswagen. En effet, le moteur 4 cylindres à plat d’origine est remplacé par un moteur électrique de 61 kW, une puissance près de deux fois supérieure. Le couple généreux de 156 lb-pi de l’engin électrifié est également deux fois plus élevé que celui du moteur qu’il remplace. La vitesse de pointe bondit donc de 105 km/h à 130 km/h. Le moteur est jumelé à une transmission automatique à un seul rapport, qui transmet l’énergie aux roues arrière. Cette énergie provient d’une batterie lithium-ion de 45 kWh placée dans le plancher de la bête, à l’instar des véhicules électriques actuels. L’autonomie de ce groupe motopropulseur est d’un peu plus de 200 km et la recharge peut s’effectuer avec une borne rapide de niveau 3, nécessitant alors 40 minutes pour atteindre 80%. Parmi les autres modifications, le châssis en a subi plusieurs. La suspension est maintenant à bras multiples aux quatre coins et est munie d’amortisseurs ajustables.
Combinée à la direction à pignon et crémaillère et aux freins à disques ventilés aux quatre roues, l’expérience de conduite est plus sûre et stable que celle du véhicule original. Sur le plan esthétique, il faut des yeux aguerris pour identifier les différences. À l’extérieur, il n’y a que les phares à DEL et l’indicateur de charge placé à l’arrière qui trahissent le véhicule. Autrement, il est fidèle à son histoire, avec sa couleur Orange “énergique” métallisé du plus bel effet. L’intérieur donne quelques indices du passage à l’électricité avec ce levier de vitesse tiré directement d’une Volkswagen récente, ces boutons placés à la console et cet indicateur de vitesse avec écran. Pour le reste, rien n’y paraît. Cet exemplaire ne sera pas le seul produit. Volkswagen Véhicules Commerciaux et son partenaire eClassics vendront le véhicule en série à un prix estimé à 64.900 €.
Le Combi VW a officiellement tiré sa révérence le 31 décembre 2013 au Brésil. Un adieu pas tant lié à un manque de succès pour le van, mais plutôt à un changement de la législation brésilienne. Une nouvelle loi avait alors rendu obligatoires l’ABS, et l’airbag pour le passager et le conducteur, pour tous les véhicules neufs. Deux équipements dont était dépourvu le Combi (ou Kombi au Brésil) et qui ont conduit Volkswagen à cesser la production de ce modèle si prisé par les vieux hippies et amateurs de road-trips ! Pour bien comprendre pourquoi l’arrêt de la production du Combi a été un tel choc, il faut replacer les choses dans leur contexte. Et revenir sur le parcours hors norme de ce bijou.
Le Combi VW Type 2 a été lancé par Volkswagen en 1950, quelques années après la non moins mythique Coccinelle. Les deux ne peuvent d’ailleurs pas cacher leur filiation, que ce soit au niveau stylistique (les mêmes phares ronds et une bouille sympa) ou mécanique (l’utilisation d’un moteur 4 cylindres à l’arrière) voire politico-guerrière (la période nazie). Avec sa capacité d’accueil de 9 personnes, ses grandes portes latérales, son look inimitable avec son pare-brise divisé en 2 et sa carrosserie bicolore ainsi que son prix attractif, le Combi T1 a connu un succès immédiat, notamment auprès des familles. La deuxième version, sortie en 1967, allait devenir l’icone de la génération “Flower Power” : les hippies vont parcourir les routes du monde entier avec leur Combi.
Plus qu’un simple van, le Volkswagen représente un art de vivre et devient l’emblème de toute une génération. Alors, forcément, quand le constructeur allemand annonce la fin de son Combi en 2013, après plus de 60 ans de bons et loyaux services, c’est la panique ! La cote du modèle s’envole et ses fans se mobilisent pour que Volkswagen revienne sur sa décision. Las, le Combi tel qu’on le connaissait semble bien “mort et enterré”. Toutefois, plusieurs concepts voient le jour au fil des ans. Dès 2011 (et donc avant même la fin officielle de la production), Volkswagen avait dévoilé au Salon de Genève le Bulli Concept !
En 2016, c’est à Las Vegas, au CES, que le constructeur allemand présente le BUDD-e, un prototype électrique censé annoncer les transports de demain. L’année suivante, l’I.D Buzz le faisait justement (le buzz) au Salon de Détroit. Electrique et autonome, ce véhicule de 8 places et 370 chevaux semblait enfin annoncer la renaissance du Combi. Certains misaient même sur une commercialisation à l’horizon 2022. Et puis, le concept e-Bulli est arrivé en ce début d’année 2020… Volkswagen avait également prévu de dévoiler son prototype électrique au Techno Classica 2020 de Essen, en Allemagne, annulé pour cause de pandémie due au Covid19…
Mais, même si l’événement a été annulé, VW a tout de même annoncé le lancement de son concept e-Bulli. Mais plutôt qu’une voiture futuriste révolutionnaire, il s’agissait de la mise à jour d’un modèle classique de 1966 avec une propulsion électrique de 2020. Le fruit d’un partenariat avec eClassics, qui prévoit, à terme, de proposer des conversions de T1 et des véhicules T1 complets dans le style de l’e-Bulli. Pour ce concept-car, Volkswagen et eClassics se sont basés sur un Combi T1 de 1966. Si le look est immédiatement reconnaissable, les designers l’ont sensiblement modernisé, avec une nouvelle finition métallisée or et orange ou encore de nouveaux phares ronds à LED avec feux de jour.
A l’intérieur, les changements sont plus significatifs : les 8 sièges se parent eux aussi d’une teinte bicolore et du bois massif a été utilisé sur tout le plancher, conférant à l’ensemble des airs de pont de navire. Pour accentuer cette impression, le toit panoramique repliable baigne l’habitacle de luminosité. Pour faire entrer le Combi de plain-pied dans le 21ème siècle, le conducteur bénéficiera désormais de tout un attirail technologique. Par exemple, si le nouveau compteur reste fidèle à l’original, il se met au numérique et peut afficher diverses informations comme l’autonomie restante.
Contrairement aux véhicules actuels, on ne trouve pas d’écran tactile sur la planche de bord… mais une tablette directement intégrée dans le plafond. Celle-ci peut par exemple indiquer le temps de charge restant, l’autonomie actuelle, les kilomètres parcourus, les temps de trajet, la consommation ou encore la récupération d’énergie. Même la radio oscille entre rétro et moderne, avec un style vintage assumé et une connectivité Bluetooth et USB ! Question motorisation, si le châssis, les essieux et amortisseurs ont été modernisés, c’est surtout en devenant électrique que le Combi fait sa révolution.
Exit le 4 cylindres de 44 chevaux, l’e-Bulli 2020 est propulsé par un moteur électrique de 61 kW (83ch), lui aussi placé à l’arrière du véhicule. Avec 45 kWh de capacité énergétique, l’autonomie frise les 220-250 kilomètres (330 en cycle mixte pour l’ID.3 d’entrée de gamme). Des chiffres qui ridiculisent quelque peu le transporteur T1 de 1962 converti avec une batterie 10 kWh par le centre d’innovation et d’ingénierie de Californie (IECC) ouvert par Volkswagen. Le connecteur Combo CCS acceptant la recharge rapide 50 kW DC est dissimulé sous la plaque d’immatriculation arrière.
Le chargeur AC embarqué accepte des puissances comprises entre 2,3 et 22 kW. L’utilisateur peut obtenir sur son smartphone, via l’application We Connect, les habituelles informations utiles pour bien vivre la mobilité électrique, parmi lesquelles l’état de la recharge, le temps estimé pour en arriver au bout, l’espérance d’autonomie associée, les kilomètres parcourus, la consommation d’énergie, etc.