Byers SR-100 Revival ! Quixotique entreprise !
Présenter dans GatsbyOnline le Roadster Byers SR-100, implique d’informer simultanément les lecteurs et lectrices avides de me lire et d’en savoir plus que nécessaire, qu’ils et elles doivent se soumettre aux principes de la probabilité stochastique, repris dans les deux points (A et B) ci-après :
-A- Originalement (1955) le Roadster Byers SR-100 était un Kit-Car “sportif”... Cette “sportivité” toute relative est à considérer comme un sextuple-sens, à la fois : 1° pour le découvrir, 2° pour l’acquérir, 3° pour l’assembler, 4° pour l’utiliser, 5° pour le supporter, 6° pour le revendre, 7° pour se remettre physiquement et émotionnellement de l’aventure de cette marque automobile qui s’est terminée abruptement (1961)…
-B- Actuellement (2021) ce kit-Car revient à la vie/production, réservé seulement à la vente et l’usage aux seuls Etats-Unis d’Amérique (En Dieu nous croyons), avec divers soupçons de modernité “à-l’ancienne” impliquant la “re-carrosserie” d’une Corvette C3 ZR-1 selon les directives (complexes) d’un mode-d’emploi résolument abscons et rébarbatif ! Ce qui est intriguant et nécessitait une enquête, c’est que ce kit-Car n’est pas réalisé/commercialisé par Jim Byers, son concepteur d’origine (1955-1961) mais par un étrange hirsute dénommé Geoff Hacker qui s’en est approprié les droits…
La probabilité que vous puissiez en croiser un exemplaire (qu’il date d’entre 1955/1961 et/ou de 2021 vers l’infini), relève et se calcule, selon un processus stochastique (un processus aléatoire qui dépend du temps). Parmi les processus stochastiques, “les chaînes de Markov” présentent énormément d’applications pratiques pour lesquels la prédiction du futur à partir du présent ne nécessite pas la connaissance du passé. Ces chaînes de Markov permettent de modéliser des phénomènes pour lesquels il suffit de connaître l’état présent pour pouvoir prévoir ce qui va se passer. Ceci s’oppose, par exemple, à la notion “d’hystérésis” en physique, où l’état actuel dépend de l’histoire et non seulement de l’état actuel… Les chaînes de Markov sont, entre autres, liées au “mouvement brownien” et à l’hypothèse ergodique, deux sujets de physique statistique qui ont été très importants au début du XXe siècle. Ils ont depuis connu d’autres utilisations pour étudier, par exemple les fluctuations du marché boursier, ou pour la reconnaissance vocale. En temps plus discrets, les processus stochastiques sont aussi connus sous le nom de “Séries Temporelles” et servent entre autres en économétrie où ils ont une importance particulière !
Il existe deux façons de calculer les probabilités en mathématiques : le calcul a priori et le calcul a posteriori.
-La première méthode, aussi appelée probabilité mathématique, part d’un calcul mathématique pour obtenir les probabilités. C’est le cas en particulier de la probabilité combinatoire, mais également des caractérisations de la loi exponentielle ou de la modélisation par une loi normale grâce à l’usage du théorème central limite. Ces méthodes ont en commun le fait qu’aucune expérience n’est nécessaire pour déterminer les probabilités qui sont déterminées a priori.
-La deuxième méthode est le calcul a posteriori, autrement appelé “probabilité statistique”, qui part des résultats d’expériences pour déduire les probabilités. C’est le cas concernant l’utilisation de la fréquence comme estimateur de probabilité, du maximum de vraisemblance ou de l’Inférence bayésienne. Ces méthodes ont en commun le fait qu’une expérience est nécessaire pour déterminer les probabilités qui sont déterminées a posteriori.
Certains problèmes de calcul de probabilité peuvent se ramener à un calcul de dénombrement, en particulier ceux pour lesquels il y a un nombre fini d’issues possibles à l’expérience et où la probabilité de chaque issue est la même. Cette méthode consiste à compter (dénombrer) le nombre total de cas possibles et le nombre de cas favorables à la réalisation d’un évènement. Cette méthode permet par exemple 1° de calculer la probabilité de voir une Byers SR-100 à un moment déterminable ou non de sa vie, ou 2° la probabilité de pouvoir acquérir une Byers SR-100, auquel cas il faut y ajouter la probabilité de disposer des moyens financiers adéquats. S’ajoute à ces potentialités incertaines la possibilité également aléatoire de parvenir à l’immatriculer, il est en effet peu probable d’en calculer les probabilités, car chaque probabilité change ! Existent des estimateurs statistiques de valeurs calculées à partir d’éléments factuels aléatoires sur le principe du maximum de vraisemblance qui permet d’imaginer toute une série d’estimateurs d’improbabilités. Mais ce sont des méthodes couteuses et complexes.
La révision bayésienne est une autre méthode pour le calcul des probabilités de voir et/ou d’acquérir une Byers SR-100. Elle est utilisée entre autres en théorie des jeux ou en intelligence artificielle pour créer des processus d’apprentissage. Elle se base sur la révision au fur et à mesure des expériences d’une croyance initiale (autrement appelée “probabilité a priori”) quand cela n’entraine pas de confusion avec les probabilités. Le choix de cette croyance initiale dépend des contraintes imposées à la distribution de probabilités incertaines. On choisit, de toutes les distributions compatibles avec les contraintes, celle d’entropie maximale, car c’est celle qui contient le moins d’information ajoutée. Celle-ci se fait grâce au théorème de Bayes ! C’est la probabilité qu’une certaine hypothèse se vérifie. Cette croyance initiale est alors révisée grâce à une preuve que l’on peut observer. On en déduit une nouvelle probabilité que l’hypothèse initiale soit vérifiée en tenant compte de la preuve que l’on a observée. Ce processus s’appelle la “révision des croyances”. Notons ici que les termes “Preuves et Hypothèses” ont été choisis pour exprimer le lien qui devrait exister entre les deux événements et ainsi que le caractère asymétrique de ces deux événements. Vous comprendrez l’importance de tout ce qui précède dans un vécu pré-imaginé signalant que l’improbabilité que vous vous retrouviez face et dedans cette Byers SR-100 (ancienne ou nouvelle version), reste potentiellement fausse, mais également vraie !
Vous devriez maintenant comprendre que mon rôle, qui inclus la narration simplifiée de faits aléatoires complexes, est sacrément difficile, même en supposant que vous avez une certaine compréhension de la conception des châssis, de la géométrie des suspensions et du réglage… et que vous êtes capables de construire un moteur fiable à partir d’un vilebrequin ! Il y a aussi y a la question de savoir si vous avez les capacités basiques d’un concepteur d’automobiles improbables et maitrisez les capacités de créer une forme qui fonctionne dans trois dimensions grandeur nature ! Une feuille blanche de papier est un point de départ intimidant, d’où le fait que vous pouvez contourner ces problèmes en assemblant un Kit-Car, ce qui (en théorie) permet aux fougueux aventuriers n’ayant nulle crainte de perdre leur temps (il nous est compté) dans un travail acharné de conception, de permettre aux ambitieux bricoleurs, de se prélasser dans la fierté d’avoir construit/assemblé une sorte d’automobile quasi inutilisable qui ne manquait pourtant pas à leur bien-être !
C’est sur base de tout cela que l’’industrie des voitures en kit a prospéré dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, car la prolifération de la fibre de verre a permis aux entrepreneuriaux inventifs/inconscients de créer des carrosseries improbables d’arrière-cour avec des budgets serrés voire inexistants, à l’origine de cas de débrouillardises diverses incluant des larcins entrainants eux-mêmes, en suite conséquentielle, une plongée aux enfers… Certains basculent alors dans le commerce parallèle non-déclaré, souvent utilisé dans les petites annonces des arrières-pages de magazines, pour expédier des pièces de récupération à des optimistes. Les Kit-Cars sont souvent issus de ces milieux, la plupart consistant en la présentation d’une carrosserie accompagnée de quelques feuillets photocopiés d’instructions mimétiques vagues et quelques mots d’encouragement (copieux) du fabricant. Prétendument conçus pour utiliser des châssis et des groupes motopropulseurs existants, les dessins sont (pour être vendables) obligatoirement extrêmement créatifs et mêmes intemporels ! “Vintage Byers advertising” société qui construisait entre 1955 et 1961 comprenait un dessin “évolutif” de la SR-100, illustrant la simplicité (relative) de cette voiture de sport et la configuration bénéfique du moteur situé en avant-milieu.
La SR-100 de Jim Byers était basée sur le Kit-Car Meteor SR-1, que Jim Byers avait développé avec son partenaire d’affaires Dick Jones. La Byers SR-100 comprenait quelques changements de conception notables (y compris une nouvelle forme en “coup de pied derrière les portes”, lui donnant un aspect sexuel de hanches érotiquement sculptées, rappelant l’AC Ace, diverses Ferrari Barchettas et autres rares roadsters européens d’après-guerre, sans en être vraiment dérivé, et ce pour une somme dérisoire, incluant la réception de quelques pièces “scrounged” et l’équité de la sueur froide de s’être fait avoir bien profond ! C’est en effet une industrie souvent basée sur l’escroquerie, le mensonge, l’espoir de profits rapides à bons comptes, un système ou la faillite est une sorte échappatoire qui permet une succession de resurrections difficilement “pistables” par les fiscards mêmes aguerris à toutes sortes de pratiques délictueuses. C’est là qu’apparait Geoff Hacker de Tampa/Florida avec son partenaire dans le crime (et ami), Rick D’Louhy (qui sera peu après retrouvé mort de cinq balles en pleine tête), a probablement fait plus que quiconque pour s’approprier le design (pré-copié) de nombreux Kit-Cars disparus, n’hésitant pas à créer des documentations inexistantes… et, dans certains cas, à s’approprier la paternité de kit-cars sportifs en fibre de verre peu connus et autres ésotérismes automobiles sous-estimables, eux-mêmes ayant été réalisés en copiant divers éléments de véhicules re-assemblés ensuite “à-la-manière-de”...
Les entreprises de Geoff Hacker se sont largement consolidées sous la bannière “Undiscovered Classics” ! Grâce à ses efforts, tout quidam peut acheter en 2021 une toute nouvelle Byers SR-100, pour la première fois en plus d’un demi-siècle ! Une carrosserie nouvellement fabriquée coûte $ 500 et est vendue $9,750 ! Le capot, le couvercle de coffre, et les portes coûtent une cinquantaine de US$ et sont vendues respectivement 300 $, 200 $ et 1.000 $. Un supplément de 1.300 $ permet d’obtenir un plancher, un pare-feu, une doublure de coffre et des baignoires de roues avant (coût $250) destinés à s’adapter à un châssis C2 ou C3 Chevrolet Corvette ! Pour 14.900 $ la carrosserie pré-montée sur un vieux châssis Corvette récupéré “à-la-casse” et repeint en noir-mat est disponible ! Les risques d’accidents de ces épaves prétendument reconditionnées tout comme la plupart des voitures de construction artisanale, est quasi nul puisque dans 90% des cas elles ne voient jamais la route ! Ce business fonctionne grace à la crédulité et à l’exubérance des rêveurs, mais ce qui a rendu ce projet “Byers SR-100 Revival” différent c’est l’ingéniosité de Geoff Hacker qui officiellement ne considère pas exactement cette nouvelle entreprise comme un schéma d’agglomérats divers rachetés officiellement, mais comme un accaparement (un vol) en hommage aux causes perdues de sociétés disparues qui n’ont jamais été revendues à quiconque : “Ce qui me motive n’est pas la logique, c’est la préservation historique. En effet, après 40 ans, tout est à prendre sans devoir payer quoi que ce soit à qui que ce soit. Souvent les créateurs sont décédés. Dans tous les cas leur oeuvre/création n’est plus protégée. Donc je les reprends, y apportant quelques modifications. Et c’est tout”.
La Byers SR-100 n’est pas le premier auto-moule de Geoff Hacker (ce serait la Bangert Manta-Ray mais il en a une vingtaine en stock), en comptant l’appropriation des nombreux Kit-Cars qu’il a sciemment commandés du temps où ils étaient produits par des illuminés, pour les recopier, il a été calculé que Geoff Hacker a obtenu pour presque pas grand-chose le matériel pour ressusciter une vingtaine de différentes carrosseries en fibre de verre de Kit-Cars dont la fabrication/commercialisation a été stoppée : “Je ne pense pas que quiconque n’ait jamais sorti autant de moules différents pour tant et tant de Kit-Cars différents auparavant. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’ils sont moins intelligents que moi ! Moi, je ne prends aucun risque. Je perpétue. Je ne suis pas un copieur, mais un artisan du souvenir ! La question est… et le risque est… : si je fais un moule, quelqu’un achètera-t-il réellement son design des années 1950 ? Personne n’a jamais fait ça. Mais à ce jour une personne a adhéré à ma vision, mon client n° 1 : John Ford d’East Hampton, New-York. Passionné de voiture depuis toujours, John Ford a déjà possédé des Ferrari, il savait donc une chose ou deux sur les voitures de sport : Mais ce qu’il a toujours voulu, c’était une voiture ouverte, et il ne pouvait pas se permettre une Ferrari ouverte parce qu’elles valaient des millions de dollars. Sa quête d’une Devon sport en fibre de verre l’a mis dans mon orbite. Je n’avais pas de Devon, mais j’ai orienté John Ford vers la Byers SR-100 en pensant soudainement à en construire une, je l’avais en attente, il suffisait de la remettre en production après l’avoir adaptée à une voiture dont la valeur est tombée à rien, comme la Corvette C3... Certes, John Ford ne maitrise pas les techniques de fabrication de la fibre de verre et ne soude pas les châssis de récupération : il me sert en quelque sorte d’entrepreneur général et de client principal pour ce projet spécifique, qui est réalisé dans une série d’échoppes”…
Que des bricoleurs ! En Floride, en Pennsylvanie, au Texas. C’est, pour le dire “à-la-légère”, un voyage compliqué, ce qui arrange ses “membres” car le fisc américain est mis en déroute par la complexité et l’aspect minable de l’affaire ! La calandre, par exemple, est créée à partir d’entretoises d’avions, fabriquées par un fournisseur du Midwest. Le châssis, contrairement à l’ancien châssis en échelle de l’authentique Byers, est la récupération de Corvette C3 en fin de vie. En plus de “l’abordabilité financière relative”, de cet élément primal, les trains-roulants, suspensions, freins etc, sont ainsi réutilisés ! Pour accoupler les fondations de la Corvette de troisième génération, construite de 1968 à 1982 et roulant sur un empattement de 98 pouces, avec la carrosserie SR-100, conçue pour accueillir un châssis à empattement de 100 pouces, le châssis de la Corvette n’a même pas dû être étiré, c’est la carrosserie qui a été adaptée. Le moteur n’était pas non plus un problème, de même que la boite, puisq’il forme l’ensemble de la CorvetteC3 récupérée… La version LT5 du moteur Corvette ZR-1 de 1990-1995 (un V8 aluminium assemblé par Mercury Marine) et équipé d’usine d’une boite ZF à six vitesses est vendue comme une option “spéciale”, ce qui permet de doubler le prix de la “Byers SR-100 Revival” : “Vous vivez et vous apprenez ! Et il y a beaucoup à apprendre , il y en a vraiment, vraiment” m’a dit Geoff Hacker en riant aux éclats !
En ce qui concerne l’estimation approximative du coût total que devra supporter un client, le prix d’accroche a été fixé à 35.000 $ ce qui permet à Geoff Hacker un profit d’environ 20.000 $ nets. Au-delà de cela, le client devra encore “payer de sa personne” tout dépendant de la quantité de travail de finitions et accessoires restant à faire. L’ironie est que le processus de création d’une “Byers SR-100 Revival” rencontrera ses propres problèmes. C’est là que réside l’attrait spécial des coûts complémentaires telle une carrosserie en carbone et des centaines de possibilités de personnalisation. Re-travailler une version kit d’une Shelby Cobra ou d’une Ford GT40, c’est travailler sur une recréation avec le fait que l’engin copié est totalement dénaturé car très connu du public en ce qui concerne ses formes et codes ; il y a généralement un objectif spécifique, historiquement prédéterminé, qui est visé, alors qu’en ce qui concerne une Byers SR_100, c’est libre, personne n’en a jamais vu, ce qui ramène au début de cet article sur la notion de probabilité d’en voir une !
La Byers SR-100 Revival est, de par sa conception repensée par Geoff Hacker, plus qu’une ardoise vierge. Elle offre un point de départ utile, bien que quelque peu rudimentaire, mais invite (en fait, exige) que chaque client potentiel expérimente et forge son propre chemin vers l’inconnu. Ce n’est pas le chemin le plus facile, mais c’est libérateur. Persévérez, et le résultat sera une voiture prétendument adaptée à des désirs inexistants, c’est donc une recréation vraiment unique en son genre. Sous prétexte de “préserver l’histoire en donnant aux autres la possibilité de construire sa voiture”, Geogg Hacker s’est créé une voie royale pavée d’or lui permettant de créer sa noble entreprise de bricolage quixotique ! “Les pages de l’histoire automobile ne sont pas écrites pour les Kit-Cars en fibre de verre des années ’50. Aucun livre historique sur l’automobile n’en cause, sauf vos magazines Chromes&Flammes et Gatsby, surtout www.GatsbyOnline”… C’est un monde inconnu ou tout est encore possible en Amérique et en Russie…, mais plus en Europe ! Oui, sauf en Europe ou sous le prétexte du “sécuritaire” les firmes automobiles ont infiltré les Gouvernements Européens pour préserver leurs acquis. Mais actuellement, tout part en couilles”, m’a dit Geoff Hacker en finale de notre discussion…
Pour vous aider à comprendre à quoi l’adjectif quixotique fait référence, il vous faut connaître quelques questions relatives à “L’ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Mancha”, roman que Miguel de Cervantes Saavedra a présenté en 1605 et d’où le terme susmentionné. Ce livre, qui parodie les histoires de chevalerie, a pour personnage central Don Quichotte, un homme fantastique qui croyait se battre contre de redoutables géants mais qui, en réalité, faisait face à de simples moulins à vent. À partir de ce moment-là, le comportement de quelqu’un qui est convaincu de l’existence de choses qui, en réalité, sont imaginaires, ou qui s’efforce de réaliser des choses impossibles, a commencé à être qualifié de quixotique . Quixotic, en ce sens, est celui qui agit avec quijotería ou ce qui se développe avec quijotería . Dans le même sens, on dit qu’un Don Quichotte est quelqu’un qui défend ses idéaux avant tout et qui s’efforce d’atteindre des objectifs de réalisation improbable. Compte tenu de la relation entre Don Quichotte et sa bien-aimée Dulcinée du Toboso, il est également possible d’utiliser l’adjectif quixotique pour décrire une relation amoureuse. Ce personnage, ou plutôt l’être que Don Quichotte souhaite voir en elle n’est pas réel, car c’est une femme idéalisée qui le pousse à vivre toutes ses aventures, qui justifie chacun de ses efforts et dont l’amour représente la récompense en fin de la route. Leur relation est une illusion, quelque chose de caractéristique de la fantaisie, intangible.
Pour de nombreux lecteurs/lectrices du brillant travail de Cervantes, un personnage quixotique doit réunir une série de caractéristiques très caractéristiques, qui gravitent autour d’un courage hors du commun fusionné avec une excentricité impossible à ignorer. Les objectifs d’un quixotic doivent être déroutants et absurdes, ce qui peut provoquer des moments d’humour tout en suscitant de l’affection chez ceux qui l’observent. La passion et la détermination de quelqu’un qui laisse tout pour un rêve sont plus fortes que les incohérences qui couvrent ses projets… Selon le point de vue de chaque personne, un monde avec des êtres plus quixotiques serait préférable, car l’une des caractéristiques les plus importantes de Don Quichotte est son engagement en faveur de causes qu’il croit justes, qu’il défend de manière désintéressée, en atteignant les conséquences ultimes. Nous vivons une réalité de moins en moins spontanée, dans des systèmes qui nous enseignent le chemin que nous devons parcourir, avant même d’apprendre à nous lever. Ils ne nous permettent pas de choisir. Sortir de la route est un mauvais signe, cela parle de bouleversements, ça sent le danger ; C’est quixotique. Bien sûr, il est également important de comprendre le manque de sagesse derrière un comportement quixotique ; Passer derrière nos idéaux sans penser aux conséquences peut sembler être un héros, un être qui refuse de vivre de manière passive, mais comporte également des risques que tous ne sont pas disposés à courir. Se battre pour nos rêves est admirable, mais parfois, cette énergie est nécessaire pour défendre notre monde réel.