Campagna T-Rex…
Le Campagna T-Rex est un engin étrange qui n’est ni italien, ni américain, ni européen…
C’est un produit québécois qui a été conçu, développé et assemblé à Plessisville, Québec.
C’est d’ailleurs le fait que plusieurs personnes lui aient demandé si ce bolide était italien, qui a amené M. Guy Bourassa, Président de T-Rex Vehicles inc., à convier (fin 2010) le gratin des médias internationaux, dont GatsbyOnline, afin que le monde, stupéfait, puisse découvrir cette neuvième merveille du monde… (je me marre) !
De 1994 à 2000, ce véhicule : “sexy, performant et fiable” pour paraphraser ses concepteurs, n’était disponible qu’au Québec.
C’est en 1994 que le premier T-Rex est sorti de la chaîne de montage de la Campagna Moto Sport Inc. à Plessisville au Québec.
Ce n’est qu’en 2000 qu’il fut commercialisé dans le reste du Canada.
La première livrée américaine a du attendre 2001 après que la production ait atteint le stade industriel.
En juin 2004, Campagna Moto Sport Inc. tomba en prise avec des difficultés financières importantes et confia à T-Rex Vehicles Inc. une licence exclusive mondiale de fabrication et de vente du T-Rex.
Un plan d’action relativement agressif fut instauré.
La livraison, le service après-vente et l’approvisionnement en pièces, faiblesses de la compagnie Campagna, furent améliorés.
Dès lors, on s’assura qu’une réduction des coûts de production de 20% était atteignable sans grand changement.
Soucieux de la sécurité des occupants, la compagnie fit passer plusieurs tests au T-Rex, dont : impact frontal à 50 km/h, résistance des ceintures de sécurité et des points d’ancrage des sièges et bien d’autres. La réussite de ces tests permi à la compagnie d’obtenir la certification VTR, une nouvelle classe de véhicule instaurée par le gouvernement canadien, aucun autre véhicule ne faisant partie de cette classe, le T-Rex étant le premier, voire le seul.
Avec ce document en main, les dirigeants comptaient convaincre les différentes autorités provinciales canadiennes, que la conduite de ce véhicule ne s’apparentait en rien à celle d’une motocyclette…, ils réussirent à les convaincre, permettant que l’on puisse piloter un T-Rex sans avoir de permis de conduire de classe moto.
La phrase “la planète est notre terrain de jeu” de M. Baril, pris alors tout son sens.
Outre l’augmentation du nombre de concessions aux États-unis, les visées de T-Rex Vehicles Inc. incluaient l’obtention d’une licence SVA (Single Vehicle Approval) pour la Grande-Bretagne en novembre 2007.., cette dernière permettant de rouler partout dans la Communauté Économique Européenne (CEE).
D’autre part, une entente de distribution en Russie fut conclue début 2008.
L’établissement de 15 concessions en Europe a débuté : la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Portugal.
Au Canada, la distribution du T-Rex a été confiée à John Scotti, un détaillant de voitures exotiques bien établi dans la région de Montréal.
L’ouverture de 6 concessions en sol canadien a déjà été confirmée.
Ces concessions sont situées à Vancouver, Toronto, Ottawa, Montréal, Québec ainsi qu’à Halifax.
Son look, tout aussi provocateur que sexy ne peut que nous rappeler qu’il s’agit d’un véhicule unique.
Le T-Rex ne ressemble en rien à tout ce que vous pouvez voir passer par la fenêtre de votre salon.
Son museau pointu, ses roues découvertes et ses phares rappelant les yeux d’un lézard, ne laisse personne indifférent.
On s’en rend compte très rapidement alors que chaque personne que l’on croise semble s’interroger sur la nature du véhicule.
On pointe du doigt, on passe un commentaire ou, à tout le moins, on sourit lorsqu’on croise son chemin.
Le seul mot qui me vient à l’esprit en débarquant de ce bolide est : waouwwwwwww !
J’ai pu apprécier l’accélération foudroyante dont il est capable et eu la chance de faire une petite balade dans les rues de Montréal.
Évidemment, j’ai tenté de pousser la machine à ses limites.
Un moteur 4 cylindres Kawasaki de 1200 centimètres cubes et une boîte de vitesses séquentielle à 6 rapports permettent des départs aisés et sans à-coup, une accélération dantesque et une vitesse maximale dangereuse…, en effet, dès que l’accélérateur est sollicité de façon importante, la tête est projetée vers l’arrière, le bolide s’élance comme une flèche et si on ne tient pas fermement le volant, on ne sait plus le rattraper…
L’aérodynamisme permet de ne pas trop être incommodé par le vent bien que le véhicule soit dépourvu de pare-brise.
Le freinage est tout aussi efficace et fait apprécier les ceintures de sécurité.
Il est à noter que bien des gens aux États-unis ont préféré fixer un écran protecteur sur la partie avant de la cage de sécurité, car le casque n’est pas obligatoire dans certains États, le pare-brise est préférable au port de lunettes ajustées, c’est le même dilemne qu’ont rencontrés les fanatiques du Spyder Renault il y a 15 ans.
Que ce soit pour changer de voie ou pour éviter une portière qui s’ouvre (trop souvent les automobilistes ne semblent pas au courant que vous êtes dans leur entourage immédiat), le T-Rex répond aux moindres commandes du pilote.
Le centre de gravité étant très près du sol, on a littéralement l’impression que le véhicule fait corps avec la route, pour preuve, l’accélération latérale de 1.9 g.
J’ai d’ailleurs trouvé amusant de pouvoir contempler le travail des roues qui sont pratiquement à portée de bras, tout comme pour une Lotus Seven ou un Prowler.
Il est difficile d’y pénétrer, mais une fois bien en place, on ne bouge pas d’un poil.
Bien que le T-Rex soit dénué de portières et de pare-brise, on s’y sent en sécurité.
Les sièges sont plus confortables que ce qu’ils en ont l’air bien qu’on y soit un peu à l’étroit.
Assurez-vous dès-lors de bien vous entendre avec la personne qui sera à vos côtés parce qu’il est très probable que vous vous frottiez les coudes (et bien plus) de temps à autre.
À 50.000 $CAN, soit le prix d’une BMW Z4, il offre, certes, une gueule à faire craquer les purs et durs, des performances à couper le souffle dignes de véhicules affichant des prix de loin supérieurs…, mais ce n’est ni une moto, ni une voiture de sport, il reste un hybride avec seulement les défauts des deux…
Le T-Rex a tout pour plaire, sauf son prix !
Tout est toutefois axé sur le plaisir de conduire à l’état pur, il n’est même pas équipé d’une radio, mais avec une telle sonorité, à quoi bon avoir une radio…, sauf pour appeler au secours…
Conclusion ?
Y a pas de conclusion…