Chantilly Arts & Elegance 2014…
Vous m’ajouterez un pneu de crême !
C’est un lieu ou l’automobile est sexuelle avec une grande élégance…, les carrosseries et les tenues, sont raffinées…, les jolies, qui posent, ont sûrement le sexe comme une fente en soie rose… et le sperme des lubriques qui regardent, congestionnés… doit avoir le goût de la chantilly…
Chantilly, ville princière d’hier avec le château et son domaine, héritage du Grand Condé…, Chantilly, ville princière d’aujourd’hui grâce à un autre Prince, Son Altesse le Prince Karim Aga Khan dont la fondation s’investit dans la restauration du Domaine de Chantilly…, c’est drôle, mais c’est aussi très sérieux, car dans ce mélange, il ne faut pas oublier que chaque individu porte comme un grand secret qui a été tiré du néant grâce à un moment de plaisir et d’obscénité : la persistance de l’espèce humaine prouve tout simplement sa lubricité…
Comme toujours, j’ai eu envie de dynamiter les idées reçues sur l’automobile, jouir et rire en examinant les drôles de pratiques qui ont Cours (double-sens) dans les Salons d’Elégance…., donc, avec délice, je vous le confirme : la “spermathèque” automobile, c’est totalement loufoque… et j’avoue, à chaque fois, ressentir un trouble à découvrir un monde surfait sans impératifs moraux, qui se contente de vivre des situations extravagantes…
Attention, je n’ai pas ici l’envie de tapoter un petit conte immoral sur a vie des people pour évoquer la vôtre, chers beaufs…, je sais que les hommes (et les femmes) ont l’habitude de toujours tirer la couverture à eux (tel le Californien Peter Muellin, photo ci-dessus, congestionné dans sa Delahaye qui a gagné le Concours)…, pensant que le monde n’a été créé que pour eux…, mais quelle vanité que de papoter toujours de la même chose : l’amour…, l’automobile…, l’amour…, les femmes…, l’amour…, les hommes…, l’amour…, l’argent…, quel ennui !
Cette manière qu’ont les “grands-collectionneurs-connaisseurs” de décentrer l’humanité en parlant de leurs chéries (automobiles ET femmes)… comme de la vie des bêtes…, parce que, pour eux, tout cela est naturel…, dans l’ordre “des choses”…, très vertueux…, c’est en effet toujours à coups d’humiliations que l’humanité a progressé…
Lorsque nous avons appris que nous n’étions pas au centre de l’Univers, nous nous sommes mis à explorer les étoiles… et quand nous avons appris que nous n’étions pas à l’origine de notre pensée, nous nous sommes mis à explorer l’inconscient…, Galilée et Freud sont de grands humiliateurs de l’humanité… et, en décentrant l’humanité, ils giflent le sentiment de l’exception humaine… et c’est cela qui est amusant…, c’est exactement ce que dit Diderot dans Le Rêve de d’Alembert, où un certain Dr Bordeu explique que, par définition, rien n’est contre nature puisque la nature n’est pas la norme.
Avec, comme recette, une bonne poêlée d’épicées, de la Chantilly et deux années de préparation via Peter Auto (qui organise également le Tour Auto Optic 2ooo et Le Mans Classic)…, ce premier rendez-vous célébrait le retour en France du “Concours d’élégance”…, une prétendue “tradition nationale” datant des années ’20, qui a été ressuscitée le dimanche 7 septembre 2014 dans les Jardins Le Nôtre du Château de Chantilly…, au programme, un défilé de dix concept-cars présentés avec des jeunes femmes très “sexe”, partiellement deshabillées par autant de maisons de couture…
Trois premières mondiales étaient à l’honneur : Aston Martin Zagato, Citroën DS Divine et Peugeot Exalt (version française)… ainsi qu’une première européenne : la McLaren P1 GTR…, le concours des vanités (des vaniteux) réunissait (aussi) une petite centaine d’automobiles extraordinaires issues de diverses collections à travers le monde et réparties en dix classes…, tandis que “le Grand Prix des Clubs” qui accueillait près de cinq cent voitures, récompensait la plus belle mise en scène d’un club dans le cadre d’un “déjeuner sur l’herbe”.
Sous le couvert d’un rendez-vous mondain désinteressé, convivial et familial surnommé “un dimanche élégant à la campagne”…, ce concours d’élégance à l’ancienne pour les voitures du futur des constructeurs (sic !) réunissait l’industrie lourde et le petit commerce de luxe cherchant à faire de l’argent…, les plus gros requins s’étant associés pour l’occasion (qui fait le larron), chacun se liant à une maison de “haute” couture présentant un mannequin dévêtu d’une nouvelle création (gag !)…
Près de dix mille personnes avaient été déplacées (certaines plus que d’autres) pour “vivre” ce faux évènement à la gloire du paraître tiré en épingle aux fins d’un racolage généralisé des “people’s” attirés par le classieux général donnant à toutes et tous l’impression que “tout n’est pas (encore) perdu”…, ces “pôvres” (sic !) hères, errant (re-sic !) dans les allées d’un consumérisme de bas-étage, outrageusement maquillés en “chic et freak”… et habillés comme des épouvantails “plouquesques”…
L’Ensemble Mazeppa (photo ci-dessous), était payé pour offrir des interludes musicaux aux visiteurs…, au programme de très beaux quintettes à cordes de Boccherini et des airs à boire d’opérettes française…, petits et grands pouvaient prendre la baguette et diriger le groupe comme de vrais chefs d’orchestre !
Qu’il est pitoyable le petit commerce célébrant “l’art de vivre et le savoir-faire à la Française” en espérant ainsi récolter quelques miettes…, avec en prime diverses animations puériles destinées à combler le plus large public : la garden-party Goyard…, des animations nautiques sur les pièces d’eau, du skiff aux bateaux télécommandés…, des promenades dans le domaine… à pied, à cheval ou en voiture…, la re-découverte de l’Art de Vivre à La Française…, la mode sous toutes ses coutures…, bijouterie, joaillerie et verroteries…, gastronomie (fromages qui puent, patés et saucissons), œnologie…, cours culinaires dans les cuisines de Vatel (où a été élaborée la crème qui porte le nom Chantilly aux quatre coins du globe)…
Plaisirs culturels également avec la visite des trésors abrités dans le château…, la visite en avant-première de l’exposition Fra Angelico au Jeu de Paume… et l’itinéraire des statues exposées dans le parc entre lesquelles étaient “entreposées” diverses Maserati, une marque automobile historique perpétuellement en banqueroute, qui célèbre (comme par hasard) son Centenaire en 2014.
Deux expositions spécifiques étaient dédiées à la marque…, la première concernait les modèles de compétition de Maserati, la seconde regroupait quelques modèles de carrossiers…, quant à la production classique (destinée au vulgus-pecus, les ploucs et beaufs qui douillent), elle était représentée au travers de la participation du Club Maserati “officiel”…
Le prix de la plus belle restauration automobile, aurait dû, à mon sens, être patronné par L’Oréal…, qui aurait pu ainsi prétendre à une sous catégorie (sic !) récompensant la plus belle restauration féminine “Parce que certaines le valent bien“…, il y avait d’ailleurs un prix pour le plus beau chapeau… et un autre pour la femme la plus élégante du public (aaaahhhh ! que le mot “public” sonne mal, c’est comme : “la plus belle femelle (du lot) de la plèbe”…, il faudra améliorer ça)…
Patrick Peter (l’organisateur) a dit (en réalité il n’a rien plastronné du tout, il a simplement publié cela dans son site faire-valoir) : Nous sommes très satisfaits de cette première édition. Des grands collectionneurs du monde entier étaient présents aujourd’hui. Nous attendions leurs réactions avec impatience. Ce soir, ils sont absolument ravis, y compris les habitués des grands concours d’élégance de référence. Grâce au cadre exceptionnel de Chantilly, notre évènement offre des atouts différents. Nous savons d’ores et déjà que nous pourrons compter sur le bouche à oreille pour faire grandir l’évènement en vue de la deuxième édition qui se tiendra l’année prochaine à la même date. Aujourd’hui, près de 10.000 spectateurs avaient fait le déplacement à Chantilly. Il y avait ceux qui nous suivent régulièrement sur les circuits. Nous avons par ailleurs constaté un réel intérêt de la part de personnes qui ne se déplacent habituellement pas sur ce type de manifestation. Bien sûr, il y a les détails inhérents à toute première édition que nous allons améliorer. La prochaine édition n’en sera que plus belle…
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