Citroën DS3 Racing…
Mon Amour…
A l’approche angoissante d’un âge plus avancé que la moyenne et que je tairai ici par pudeur, les cohortes moutonnières de Citroën grisâtres me plongent dans d’épaisses ténèbres, surtout les matins sans caféine. Telles ces interrogations parasitaires sur ma situation indéfinie et indéfinissable, le nom de ces automobiles, sonne comme un rappel à l’ordre de l’inconscient collectif vers le politiquement correct et ramène sans ménagement chaque “Vulgum Pécus” à sa basse condition d’inséminateur ordinaire. Cela m’excite et me fatigue… Que faire ?
Lot commun des mâles nécessaires prêts à ensemencer autant de ventres sur pattes, ces bétaillères à mioches que sont devenues les Citroën depuis que les vraies ID19 et DS21 ne sont plus fabriquées, sentent le talc tiède, les tétines humides et couche-culotte usagées. Et s’il s’agit ici de considérations vécues par d’autres que je “connasse” un pneu, c’est surtout au sens des scènes de ménage, là où théières aériennes et soucoupes volantes viennent déchirer le beau ciel bleu des amours pliant sous le poids des chaînes. N’en doute pas un seul instant, mon Amour, en ces temps où l’ordre moral semble devoir balayer l’esprit de sédition, je ne me laisserai pas enchaîner sans combattre. Les lessiviers du double chevron auront beau aguicher le futur planqué à coup de jantes sport et de faux placages en alu, leurs Picasso mal dessinés n’en resteront pas moins aussi envoûtant que Christine Boutin en porte-jarretelles et dessous cuir. Alors, viens ma sauvageonne ! Embrasse-moi que je t’embrase, étreins-moi que je m’éreinte ! Viens t’égarer, le corps à cran et la crinière au vent, et viens consumer avec moi le reste de jouvence qu’il nous reste. Nous n’avons plus de temps à perdre. Dame Nature saura nous rappeler, je ne le sais que trop, ce pour quoi nous n’avons pas été conçues. Entre femmes…
Muse enchanteresse et mère pondeuse ne sont que les deux facettes de la même médaille et chaque mâle heureux redoute le jour fatal où sa muse lui suggèrera, entre le creux de l’oreille et celui de l’oreiller, de semer en elle sa mauvaise graine sans que qu’il puisse lui refuser quoi que ce soit. Cette fonction biologique accomplie, il n’a plus qu’à se glisser derrière le volant d’un Picasso apocalyptique avec deux ou trois têtes-à-claques dans le dos… et, en finale d’une journée de labeurs accomplis, reprendre sa marmaille et rejoindre ses Charentaises en attendant l’inexorable chute…. Si ce malheur devait nous arriver, ne pouvant me résoudre à voir ta jeunesse se flétrir au fil de portées successives, je te promets, mon Amour, de t’étrangler aussi sec… Alors que la peur de l’ogre ne sévit plus que dans les contes et que les martinets appartiennent à la légende, l’enfant-roi n’en finit plus de tyranniser les derniers tenants de l’autorité parentale. Combien de géniteurs désemparés ont dû céder aux exigences consuméristes de leurs chères petites têtes blondes sous peine d’essuyer de redoutables crises de larmes ? Au nom des droits sacrés du chérubin ingénu, parce qu’enfance rime fatalement avec innocence, le petit Alex se doit d’être traité comme un prince, dispensé de tout effort physique, connecté à MSN et Face book du matin jusqu’au soir, joignable 24h/24 par téléphone portable et convoyé devant l’école dans un carrosse à rendre ses copains verts de jalousie… Imaginez-vous un seul instant venir chercher votre pauvre chou dans une Citroën Picasso, voire pire, une C3, guimbarde hoquettante sous les quolibets de ses camarades ? Et les droits de l’enfant à voyager dans une Citroën DS3 dernier cri “Racing”, y avez-vous pensés, chers persécuteurs de gosses ? Que nenni !
Forçats de la puériculture, esclaves de vos progénitures, vous que rien n’obligeait à vous reproduire, il est encore tant de vous libérer de vos chaînes !
Songez un instant à l’humiliation de votre sale mioche à la vue des bétaillères grotesques que sont les Picasso, Scénic, SuperMax et autres horreurs !
Imaginez l’abaissement de l’ingrate marmaille lorsqu’il lui faudra prendre place dans l’une des plus atroces mochetés ambulantes jamais imaginée par l’homme ! Savourez dans le rétroviseur les larmes du votre petit tyran déchu dans son carrosse ridicule ! Et enfoncez le clou en calant exprès devant l’assistance de ses copains hilares ! Au lieu de vous saigner aux quatre veines pour la dernière star des ramassages scolaires, ramenez-vous plutôt devant l’école à bord d’une Citroën DS3 Racing… et vous boirez du petit lait. Voyez, rien n’est perdu ! Il ne tient qu’à vous de ne plus rabaisser l’enfant roi au rang de larve humaine qu’il n’aurait jamais dû quitter… et pour y arriver, la Citroën DS3 Racing est l’engin idéal… Cette DS3 Racing est un legs de Citroën à la postérité qui ne saurait se résumer aux provocations aux raz des fesses de quelques cache-misères. Le dernier vestige de l’empire Citroën est donc la DS Racing, qui, en dehors d’une esthétique pour le moins rococo, peut-être considérée… (et je ne me mouille ni ne me noie en affirmant ceci), comme la Citroën la plus défendable de ces dernières années. Mieux encore, sous forme d’une question existentielle : Et si cette authentique représentante de l’anti-retro-design cristallisait actuellement l’un des meilleurs compromis entre l’exotisme et les rigueurs du quotidien ?
Véritable bombe sexuelle sur roues, à faire pâlir la Mini Cooper S “John Works Racing”, fuselée à la hache, elle est actuellement bannie par les meutes suiveuses, fatalement condamnée par le diktat des intérieurs funèbres des marques allemandes et des suspensions de tape-cul sans lesquelles tout contrevenant s’exposerait au délit de gâtisme. Les enquêtes lui attribuent un niveau de fiabilité quasi surréaliste pour une Citroën, bien que légèrement extra-terrestre par endroit… et, si l’offre de motorisation semble plus prédestinée aux coups de sang qu’aux digestions tranquille, j’accorderais une mention particulière à sa décoration et son mariage de gris et d’orange mécanique, une sorte de peinture de guerre appliquée sur les lignes baroques de la DS3, dont les grondements sourds de son moteur débridé ne sauraient laisser de marbre. Maintenant, il faut oser… Pornographie de couleurs, baroquerie dégoulinante et réceptacle de tout ce que la Franchouille compte de clichés automobile, la DS3 Racing tient déjà du pastiche carnavalesque que les Chinois finiront par parodier en caricature. C’est, qu’au nom du grand bon en avant capitaliste, que les gens de chez Citroën se sont définitivement immunisés contre le ridicule en affirmant que le ridicule ne tue pas (mais il y contribue), ridicule qui, non content de ne pas tuer, peut encore rapporter gros. ll faut produire et reproduire encore, consommer sinon consumer, l’Occident n’a que trop montré les voies du progrès aux peuples tiers, lesquels veulent aujourd’hui prendre part à ce grand projet de civilisation. Alors, qu’il faille au besoin changer une voiture familiale en petite bombe perverse pour cause de bond en avant industriel…, on n’a pas fini de tutoyer le pathétique. Mais ce n’est qu’un début.
L’heure de la DS3 Racing viendra, n’en doutons pas une seule seconde. Il est déjà minuit moins dix. Vous pouvez encore rire. Profitez-en bien. Demain, vous roulerez avec. Et vous ne rirez plus jaune, mais orange sur fond gris. Les putsch et les révolutions, les complots et les intifada ne nous ont pas davantage marqué que les centaines de milliers d’heures de flonflons lèche-cul au pas de l’homme ni les centaines de milliers de kilomètres de traversée du désert au pas de charge. Notre aptitude franchouillarde à changer de régime sans brusquer l’allure nous a valu des amitiés à briser vingt fois bien des carrières politiques exemplaires sous nos latitudes. Salis à l’or noir, nos politiciens se sont blanchis en fonds propres… grâce au vaccin H1N1. Complice des bourreaux d’hier, la Franchouille a libéré les martyrs sous les acclamations et la liesse populaire. Nos absences totales de conviction nous ont conduit à nous vendre mille fois, mais pas à n’importe quel prix… et, si bassesse pécuniaire il y eut, elle ne se serait certes pas abaissée au point de se donner pour presque rien !
Après tant de compromissions, comment garder nos créations industrielles en haute estime dans les hautes sphères et la cote de nos automobiles Franchouillardes au beau fixe dans les gazettes ? Main de fer dans un gant de velours et merde dans un bas de soie, si l’essence de la politique franchouile réside dans l’art de conserver sa tête au grè des changements de régime, gageons que la marque Citroën eut été la favorite d’un certain Talleyrand !
Avec cinq titres de champion du monde des rallyes constructeurs en WRC et six titres pilote et copilote pour Sébastien Loeb et Daniel Elena, la marque Citroën est désormais entrée dans l’histoire du sport automobile… et poursuit cette aventure avec la DS3 Racing. Les ingénieurs de Citroën Racing se sont en effet appropriés la DS3 et l’ont façonnée à l’image du département compétition. La voici donc, cette fameuse DS3 Racing, elle arbore des attributs 100 % Racing, comme l’intégration d’éléments en carbone et d’équipements spécifiques issus du monde de la compétition automobile. Esthétiquement, la DS3 “Racing” se caractérise par ses ailes élargies, son diffuseur façon carbone et ses jantes 18 pouces spécifiques. On relève également un choix de coloris inhabituel : gris pour la carrosserie et orange pour le toit. Citroën ne dit pas encore si cette combinaison sera imposée pour les 1.000 modèles de série…
A l’intérieur, la personnalisation se poursuit avec l’ajout d’inserts carbone et de sièges spécifiques marqués d’un logo “Racing”. Encore une fois, la couleur orange est bien présente, au risque d’indisposer certains allergiques… La Citroën DS3 Racing ne se contente pas de faire honneur à la couleur orange, elle adopte également le moteur THP 1.6 de la Peugeot RCZ et de la Mini…, mais dans une version poussée à 200 chevaux. Le couple passe, lui, de 240 à 275 Nm grâce à une cartographie moteur et un turbo revus. Son châssis et ses trains roulants ont fait l’objet d’un travail de mise au point de haute précision, la garde au sol a été diminuée de 15 mm, les voies arrière ont été élargies de 30 mm et les amortisseurs raffermis. Des modifications plutôt substantielles qui font de la DS3 Racing une authentique sportive. Avec 200 chevaux, elle se pose en rivale de la VW Golf GTi, de la Mini Cooper S “JCW” et de l’Alfa Romeo MiTo Multiair QV…, mais pour beaucoup moins cher !
Les ingénieurs se sont donnés pour objectif de favoriser des sensations intenses et un dialogue permanent entre le conducteur et la route. Dans ce corps-à-corps à quitte ou double avec la force centrifuge, ils se sont envoyé en l’air à chaque virage. Derrière, la VW Golf GTi lâche prise, même l’Alfa Roméo MITo Multiair QV ne tient pas le rythme…, seule la Mini Cooper S “JWR” s’accroche de très près…, la Citroën DS3 Racing sent son souffle rauque pulser dans son dos. La lutte pour l’honneur de la Franchouille les a envenimés, les emportant dans une sublime absurdité. Cinq mille tours minute et encore du coffre, la furie débridée de son moteur décomplexé a réveillé en eux la bête humaine ! Allez, jolie môme, viens qu’on t’emmène à présent, là où même les Porsche n’effraient plus ! La DS3 Racing possède un style qui inspire l’audace, le désir, la puissance, l’envie d’aller encore plus loin. Longue de 3,94 m, la DS3 Racing est un concentré de sportivité. Ses lignes séduisantes, à la fois fluides et tendues, évoquent force et puissance, plaisir de conduite et sécurité. La DS3 Racing reprend les codes stylistiques de la DS3, mais elle se distingue de cette dernière par des attributs 100 % Racing, suggérant un tempérament fort et racé.
Elle dispose d’une finition carbone que l’on retrouve sur la lame semi-rigide du bouclier avant, sur la ceinture de bas de caisse ainsi que sur les élargisseurs d’ailes qui surlignent les grandes roues de 18 pouces, au design inédit, à la fois high-tech et sportif. Les protections latérales des portières sont également traitées dans cette même finition. La DS3 Racing bénéficie d’une étude aérodynamique issue du monde de la compétition automobile. Elle reçoit un diffuseur d’air en finition carbone qui a pour but de maintenir la stabilité de la voiture à haute vitesse. Tous ces équipements issus de l’univers des rallyes renforcent le caractère définitivement sportif et athlétique de la DS3 Racing, qui revendique son exclusivité à travers une signature spécifique sur le hayon.
Exclusive, la DS3 l’est également par sa présentation inédite, sa carrosserie reçoit une teinte gris foncé, alors que son pavillon, ses rétroviseurs extérieurs et ses étriers de freins sont de couleur orange. Cette teinte se décline en orange chromé sur la calandre et sur les jantes. Cette personnalisation se retrouve également sur le pavillon, le volet de coffre et la trappe à carburant au travers d’adhésifs décoratifs. L’habitacle issu de celui de la DS3, bénéficie du même traitement spécifique que l’extérieur. Ses occupants sont accueillis dans une atmosphère à la fois luxueuse, racée et originale. Le carbone s’invite avec élégance sur la façade centrale de la planche de bord, sur l’enjoliveur du volant, sur les accoudoirs des portes et sur les supports de la casquette du combiné d’instrumentation. La teinte orange du pavillon est rappelée sur le bandeau de planche de bord par de grands et élégants bandeaux, sur le pommeau du levier de vitesse ainsi que sur la partie inférieure de l’enjoliveur du levier de vitesses. L’exclusivité de la DS3 Racing est clairement affichée par la plaque numérotée située sur la garniture de pavillon, tandis que les sièges, spécifiques, reçoivent la signature Citroën Racing sur leur dossier. La performance est au coeur de la DS3 Racing. Mis au point par Citroën Racing, son moteur bénéficie de toute l’expertise des équipes de la marque, cinq fois championne du monde des constructeurs en WRC (2003, 2004, 2005, 2008 et 2009). Basé sur la motorisation 1,6 litre THP 150 et afin de garantir des résultats de haut niveau, les ingénieurs ont travaillé pour augmenter la puissance, qui passe de 156 à 200 ch.
Le couple est également plus généreux. Il passe de 240 Nm à 275 Nm, soit une progression de près de 15 %, et reste disponible sur une large plage de régime, ce qui garantit souplesse et agrément de conduite. L’augmentation de la puissance et du couple résulte de plusieurs modifications et optimisations apportées sur les organes mécaniques. Ainsi, le turbo a été adapté pour permettre un gain de puissance de l’ordre de 30 %. La cartographie du boîtier moteur a également été revue pour extraire la quintessence de ce moteur vif, puissant et musclé. Enfin l’échappement dispose d’une canule et d’un silencieux spécifiques. Le châssis et les trains roulants de la DS3 ont fait l’objet d’un travail de mise au point de haute précision. Sur la DS3 Racing, les ingénieurs ont transcendé le travail déjà réalisé sur la DS3 en se donnant pour objectif de favoriser des sensations intenses et un dialogue permanent entre le conducteur et la route. Ainsi définie, DS3 Racing possède tous les atouts pour devenir, dans son segment, la référence en matière de comportement routier.
Pour coller littéralement à la route, les voies avant et arrière ont été élargies de 30 mm. L’assiette a également été abaissée de 15 mn.
Ces modifications permettent de modifier en profondeur le comportement routier de la DS3. Les amortisseurs avant et arrière sont nouveaux et bénéficient de réglages adaptés pour maîtriser la puissance. La DS3 Racing reçoit des ressorts spécifiques avec un taux de raideur accru.
Ces évolutions renforcent la motricité et la stabilité de cette voiture déjà bien née, elles assurent une excellente lecture de la route et permettent des passages en courbe plus rapides, en toute sérénité. Encore plus précise, la direction est elle aussi adaptée au tempérament sportif de la voiture : la cartographie de la direction de la DS3 Racing est spécifique, les lois d’assistance ont été modifiées et adaptées aux nouvelles montes pneumatiques.
La DS3 Racing garantit un très bon feeling et une excellente tenue de cap. Cette puissance est parfaitement maîtrisable grâce à un système de freinage qui bénéficie lui aussi d’une définition Racing, dans le but de le rendre encore plus endurant et plus performant. À l’avant, la DS3 Racing reçoit des étriers à 4 pistons et des disques spécifiques. À l’arrière, toujours dans un souci d’efficacité, de performance et de sécurité, les disques de série sont ici percés.
Enfin, l’ESP bénéficie d’une programmation spécifique résolument tournée vers la vivacité, la sportivité et le plaisir de conduite. Selon les envies du conducteur, il est entièrement déconnectable. Ces modifications apportées confèrent à DS3 Racing un tempérament garantissant émotions, sensations, dynamisme et enthousiasme. Vu l’excellent bilan dynamique de la version THP 150, cette future sportive aux chevrons suscite d’ores et déjà de très fortes attentes. Espérons qu’elles ne seront pas déçues !
Pour lancer sa nouvelle ligne “DS” Citroën n’a pas lésiné sur les moyens. Nouveau logo, campagnes de publicité, communiqués de presse en bataille, rien n’a été laissé au hasard. Selon l’expression consacrée par les as de la mercatique, la marque “crée le buzz”. Cette stratégie très étudiée n’est pas sans rappeler d’autres objets symboles de notre époque consumériste…, on pense ainsi à l’iPhone d’Apple ou aux cafetières Nespresso. Pour Citroën, l’objectif est clair : il s’agit de se légitimer dans un segment de marché monopolisé par des marques prestigieuses. Bref, les Chevrons ont tout fait pour créer l’attente.
La prise en main de la DS3 Racing n’a donc pas été tout à fait un essai comme les autres. Esthétiquement, l’auto a déjà réussi son coup. Avec son toit “flottant”, ses diodes verticales et sa fameuse “aile de requin inversée”, elle échappe à toute accusation de banalité. L’abondant catalogue de personnalisation permet d’aller encore plus loin. Citroën prévoit même de créer régulièrement des nouvelles “collections” de décorations en s’inspirant des dernières tendances de la mode. Les Cassandre pourront reprocher à la DS3 un style un peu chargé, qui prend le risque de se démoder un peu vite. Quoiqu’il en soit, les têtes se dévissaient à mon passage et je n’ai pas la vanité de penser que c’était pour admirer mes beaux yeux verts Pour ma part, le dessin de cette planche, original et très travaillé, me parait parfaitement en cohérence avec l’esprit du modèle. La finition flatte l’oeil même si certains panneaux de plastique brillant se salissent facilement. Du point de vue de l’habitabilité, la DS3 se situe très bien par rapport aux MITo et Mini. Le coffre est le plus volumineux des trois (285 dm3 en norme VDA) et la banquette est capable d’accueillir trois personnes.
Entendons-nous bien : la DS3 Racing n’en est pas pour autant la nouvelle championne des familles. Les grandes tailles touchent le ciel de toit à l’arrière et le coffre se montre peu modulable : les dossiers se rabattent mais pas l’assise, ce qui interdit de disposer d’un plancher de chargement plat. Les rangements ne sont pas non plus très nombreux. Un bon point tout de même pour la boîte à gants, qui, malgré sa position très avancée dans l’habitacle, offre un volume non négligeable. Une fois installé au volant, j’ai loué la position de conduite et l’excellent maintien offert par les sièges “Sport”. J’attaque, mords méchamment la corde, tends ma trajectoire sur toute la générosité d’une ample courbe. A la reprise en sortie, les élans lyriques de mon pur-sang me propulsent dans des états d’euphorie orgasmiques. Hurle, vocifère, rends-moi fou ô ensorcelante catin d’acier incandescent aux senteurs érogènes ! Quatrième, cinquième, sixième…, pied à la planche, le coup de grâce : 200, 220, 240… point de limitation autres que celles fixées par la faucheuse. Les commandes tombent bien en main et se montrent particulièrement agréables à manipuler. C’est particulièrement le cas du sélecteur de vitesses, sans doute le meilleur de toute la production française du moment. Même le pédalier ravira les puristes qui pratiquent encore le talon pointe. Le concert de louanges ne s’arrête pas là. La route me paraît déjà trop étroite quand les bordures de platanes referment sur moi leur cercueil de verdure.
Je touche l’absolu du pied droit tandis que mon existence défile à près de 240 à l’heure jusqu’à ce que sonne l’hallali, là-bas, au bout de la ligne droite.
Contempler la mort au plus près du gouffre, quelle incommensurable vanité de oisif blasé de vivre ! La direction se montre précise, directe et bien calibrée ce qui confère à l’auto un joli caractère sportif. L’amortissement, certes assez ferme, s’avère efficace et beaucoup plus prévenant que celui de la MiTo. Le filtrage des irrégularités reste parfaitement efficace. Seules les ornières se font clairement sentir. Je crains l’embardée. Je sens un soudain flou dans ma tête, mais que m’arrive-t-il ? Mes forces s’amenuisent. Il me semble tourner sur place ! O rage, ô bitume ennemi, ma zone rouge est redescendue dans des abîmes de médiocrité agricole ! Je n’entends plus que le râle déchirant d’un veau qu’on étouffe. Plus rien au dessus de quatre mille tours. Je crois partir pour de bon dans le décor alors que je me déhanche comme un landau et que mes pneus éreintés me crient d’achever leur supplice. Ma tenue de cap confine au flou artistique. J’ai dû crever. L’angoisse du louvoiement s’empare de moi. Il faut tout arrêter.
Au moindre coup de frein, mes pauvres plaquettes semblent déjà partir en fumée. Ça sent le roussi, mon terrain de jeu favori n’est plus qu’un chemin de croix. Par miracle, je parviens à achever ma course en un seul morceau, non sans avoir labouré le bas-côté. Le passage foudroyant de la Citroën DS3 Racing me plonge dans l’effroi… Je descends constater les dégâts. Horreur, ma caisse est nue de tout habillage aérodynamique. En lieu et place de mes jantes de supercar, je ne trouve que la platitude désopilante d’enlaidisseurs en plastique ceints de misérables galettes tendres. Consternation et bouche bée, mes montes pneumatiques ont rétréci de cinq ou six pointures au moins. Et ma voiture est toute rouillée… Comment celà se peut-il… ? Retenant un cri, je m’écroule à même le sol sous le poids de la confusion. Au bord de la crise de nerf, j’ose encore regarder dans les phares ma mutante, laquelle ne me renvoie qu’une expression idiote de cétacé inoffensif… Ma DS3 Racing est redevenue une DS19 non Racing…
Vient enfin la question des prix. A 20.000 € tous ronds en finition “Sport Chic”, le modèle THP 155 ch se situe très bien par rapport à la Mini qui facture son modèle Cooper, moins puissant de 35 chevaux, 19.250 €. L’Alfa MiTo 135 chevaux, est, elle facturée 18.700 € en finition “Distinctive”. L’équipement de la Citroën se montre plutôt généreux avec en série la climatisation automatique, les sièges sport, les airbags rideaux et le régulateur de vitesse. A noter que malgré sa puissance, le modèle THP 156 échappe au malus écologique. La version, DS3 Racing m’a été, elle, annoncée à 30.000 euros, soit là-aussi, bien moins que la Mini Cooper John Works Racing… Mon choix ? Stylée, plaisante à conduire et parfaitement utilisable au quotidien, la DS3 “Racing” se montre bien plus homogène que la Mini Cooper “JWR”… et l’Alfa MiTo peut aller se refaire une cure de vitamines…