SM 2025, la farce SadoMaso de Citroën…
La France semble devenir le leader mondial de la conception de voitures rétro’s, à l’heure actuelle. La semaine dernière, Renault a présenté le concept de coupé R17 EV inspiré de la Renault 17 de 1971, maintenant, vient une ré-imagination aussi floue que la majorité des photos réalisées pour sacraliser l’évènement de la renaissance possible de la Citroën SM, qui avait été lancée en 1970 et a été brièvement vendue aux États-Unis en 1972 et 1973.
C’est flou comme les photos de teinte sépia, c’est terne comme la couleur incolore choisie… et la tenue d’époque de la pin up se situant à l’ère de la Discomania est déroutante… Mini robe de dancing et bottes en plastique blanc… Franchement les gars, il eut fallu des couleurs plus avenantes… Même le décor de fond, pas même futuriste, mais réalisé devant le pavillon de chasse du château (hanté) en fond de brume, rien de joyeux ni d’électrisant…
Quoique cette Rétronouveauté sera électrique, l’ambiance fait plutôt voiture à vapeur futuriste, ce qui est déroutant d’autant plus que cette SM Tribute n’a pas été construite par Citroën, mais plutôt par DS, marque distincte depuis 2014 et qui tire son nom d’une autre Citroën célèbre la DS, qui comme Citroën font désormais partie du vaste groupe Stellantis qui vise l’universalité, le planétaire, et ne peut donc se confiner à se confondre à un retour au passé…
La clé de compréhension du pourquoi et “comment est-ce possible de nous cauchemarder nos rêves d’avenir”, a été de fouiller dans la boite de Pandore de Citroën et d’en extraire la SM Tribute destinée au concours d’Arts et d’Elégances de Chantilly, un truc de vieux pédants qui se pâment devant les vieilleries qui ne sont pas destinées à devenir des avant-premières, de modèles de production de l’avenir… Mais un patron de DS m’a laissé échapper de gros indices…
Il m’a “causé” de la production de quelque chose de très similaire : “Nous travaillons sur les gènes de nos modèles emblématiques pour alimenter nos recherches sur la forme des futurs modèles qui arriveront à la fin de la décennie”, m’a expliqué le directeur du design de l’entreprise Stellantis : Theirry Metroz. Ce qui n’était pas une indication concernant l’avenir… Là aussi, c’était parler pour ne rien dire d’utile : certainement pas un “non” mais n’est pas pour autant un “Oui”…
Le travail sur ce qui est devenu la SM Tribute a commencé en 2020 avec une série de croquis issus d’un concours au sein du département de design de DS pour réimaginer la SM des temps nouveaux… Les pauvres hères ont du tout confondre et ont créé une Retro-nouveauté pour vieux Sados-Masochistes qui sont obligés de vivre dans le pavillon de chasse de leur château qu’ils louent à de vrais milliardaires qui y font des séances photos BDSM d’autos-vieilles…
Cela s’est maintenant intensifié jusqu’à la création de ce concept, bien qu’il ne montre que le design extérieur, soit par manque de temps, soit parce que c’était in-montrable. La forme de base de la nouvelle voiture est restée proche de celle de la DS originale (pourquoi ?), un point mis en évidence par les images des deux voitures ensembles. Les dimensions fondamentales sont également similaires (pourquoi ?), le concept n’est qu’un peu plus long et plus haut !
Pffffffff ! Un manque d’inspiration… La différence la plus évidente entre les priorités des concepteurs automobiles des années 1970 et celles d’aujourd’hui ne semble ainsi ne résider que dans la taille des roues : la SM Tribute repose sur des 22po, alors que la voiture d’origine avait des jantes en acier de 15po. Bien que le langage formel de la SM Tribute soit plus audacieux et anguleux que les lignes fluides de la voiture d’origine, de nombreux détails font la transition.
Je cite le couvercle en verre profilé sur les phares et le passage des roues arrières couvertes, bien qu’il comporte désormais un espace en haut et une ligne de feux à LED. L’intérieur imaginé numériquement présente ce qui semble être un siège en cuir fortement plissé, ainsi qu’un volant de style “arcade de jeux vidéos” utilisant un tableau de bord numérique intégré. Mais, ce qui manque complètement dans le communiqué officiel c’est la mention du moteur.
La SM originale était propulsée par un V6 Maserati de 2,7 litres, mais celle-ci serait presque certainement un véhicule électrique si elle était produite. L’architecture STLA Large de Stellantis utilisée par la prochaine Dodge Charger Daytona et le Jeep Wagoneer semblerait toutefois un choix probable si elle atteignait la production. Mais là n’est pas le propos. Je me vois donc contraint de proposer aux lecteurs d’aller dans la section SM de GatsbyOnline (voir pub).
2 commentaires
Mon très cher Maître,
Je pense que Citroën joue un jeu hermétique. La robe Disco est une allusion directe à celle que Paco Rabanne avait créée pour la compagne de publicité de la DS, photographiée par Helmut Newton. Photographie montrant une femme tenue en laisse, guère montrable en 2024 ! Le lévrier n’est pas non plus là par hasard, ma mémoire me fait défaut mais je crois qu’il était présent sur les photos publicitaire de Citroën SM, à l’époque où les femmes en (à ?) fourrure faisaient chic sur le catalogue. Vous aviez rédigé un bel article il y a plus de 10 ans expliquant la médiocrité des opus français dont le rêve était de posséder la CX Pallas de leur patron, je crois qu’il y a là beaucoup à dire ! Mon avis personnel est que le projet Citroën 2025 manque cruellement de panache mais flattera sans doute le cheminot en retraite qui a pu s’offrir la DS de ses rêves. Bien amicalement, Votre Lectorat.
Citroën n’existe plus que comme sous-marque de Stellantis qui est pis hermétique que du temps de Paco Rabanne et Helmuth Newton, sauf qu’alors on savait rire de tout voire de soi-même… En ces temps reculés, Chromes&Flammes avait été choisi pour lancer la Visa chez les d’jeunes, concours custom et Visa Pick Up 6 roues, Citroën suivait l’air du temps… Maintenant c’est fini, c’est morne et putassier nullissime avec des jeunes cons qui créent n’importe quoi. Rien ne marche, rien ne se retient, et si ça se vend c’est à la démarche, aux rabais et au compte-gougouttes. Rien de fameux ni d’utile, rien ne fait rêver. J’avais cru refaire la folie avec l’AMI mais peine perdue, j’ai laissé tomber et dans le fond de mon fond, c’est plus simple, je peux critiquer et tout écrire sous la couverture du satyrique et du satirique qui est une liberté… Je ne suis reviendou que maintenant OO:31 ce dimanche matin ou samedi soir, disons entre jour et nuit, à 6 heures de l’aube Tropézienne ou se prépare mon petit pain au raisin matinal chez Cyril Lignac (lisez l’article sur la Pininfarina)… Reviendou pour visualiser le compteur d’audience… et c’est bon, ça grimpe aux 10.000 journaliers… Notez que je m’égare dans les Hot-Rods plus qu’il n’en faut… Je ne crois pas que les cheminots en retraite rêvent de Hot Rod’s… N’oubliez pas la photo demandée…