Alfa Romeo 1900 C52 ‘Disco Volante’ Spider 1952 / 143.000$
Le monde des automobiles de rêve ayant perdu, semble-t-il jusqu’à preuve du contraire (qui ne viendra jamais), le pouvoir de se projeter dans l’avenir, n’en finit plus de se tourner vers le passé qu’on enterre, en multipliant des sortes de préquelles cinématographiques dans l’univers des répliques automobiles qui disparaissent aux petits-matins des réalités. Il n’existe donc plus grand chose pour émerveiller la plouquesque, même plus de nouveaux imaginaires. Les merdias de plus en plus merdiques, orientés, politiquement-correct, car subsidiés par milliards et donc aux ordres de qui les payent en survivance pour expliquer en faussetés, clarifier en nébulosités et faire fructifier ce que les financiers leur ont donné sans compter. L’âge d’or semble clairement révolu.
Avec GatsbyOnline, vous avez le privilège et l’avantage d’en être informé et de pouvoir en rire malgré la morosité ambiante en croissance afin de retrouver la folie qui manque maintenant cruellement aux délires. On ne tergiverse pas, le divertissement est plaisant et je pense être impeccable dans mon rôle, alors que je mets clairement à jour l’antagonisme qui, au fil du temps, cherche à ne faire triompher que l’abrutissement. Nous subissons trop de sauveurs-prêcheurs qui sont en réalité des êtres de malheur qui annoncent la fin de la véritable magie des hommes au profit des illusions perdues d’avance. Notre Président ne déroge pas à la règle et depuis le début souligne sa supériorité et ses artifices en délaissant la métaphore économique de la dépression !
Cela afin pour revenir sur des restrictions stériles qui ne sont qu’illusions ruineuses. Nous vivons donc dans l’exercice paradoxal du faux conte de fée, situé dans un univers merveilleux qui signe justement la fin de ce merveilleux et la nécessité d’enfin le dépasser… Etymologiquement, le merveilleux désigne au sens propre une chose étonnante ou admirable. Il doit son existence le plus souvent à la projection dans un univers lointain, un ailleurs temporel. Or la particularité de ce type de récit est actuellement de louer et favoriser l’envahissement total de la technique et de signer simultanément la fin de l’histoire de celle-ci après qu’elle a pris possession de notre monde et l’a complètement arraisonné, intégrant même l’homme (son serviteur) au sein de son mécanisme !
Il est gigantesque pour en arriver à déborder le réel et à désenchanter l’imaginaire. C’est la fin d’un rapport poétique au monde certes, mais aussi de toute rêverie. Et c’est par petites touches que l’on découvre le ver dans le fruit. Cette ruse est l’essence même de la technique qui est pensée comme une ruse qui permet au plus petit de dominer le plus grand. Ici, elle permet à un homme ordinaire mais éminemment rusé de dominer par duplicité. Mais tous ses effets sont construits sur une profonde déception : il ne peut faire ce qu’il promet mais uniquement créer un moyen pour donner le change et de pouvoir retourner la situation, de la même façon qu’une projection de fumée détourne un lion.
Du coup son artifice crée un problème qui nécessite plus d’artifice pour le résoudre. On retrouve ici le fameux effet boule de neige qui montre bien à quel point la technique ne propose de solution qu’en établissant un nouveau problème, car elle est un mécanisme sans fin qui appelle sans cesse son renforcement et amène à la situation paradoxale où l’homme contrôle la nature au moyen d’une technique qu’il ne contrôle plus. Voilà que je vous raconte le moment trouble actuel où nous passons d’une époque magique à une époque de fin d’un monde, assistant à l’emprise complète de l’inhumanité débordant la nature pour s’installer au plus profond de nos rêves afin de créer des cauchemars.
La réquisition-imposition de l’Ordre devient donc totale puisqu’elle arrive à dépasser le cadre matériel qui l’alimente pour toucher ce sur quoi elle ne devrait pas avoir de prise pour finalement tarir l’imagination. C’est le sens précis de la double découverte des ruses. La fin d’un monde est là pour mettre à jour les principes de l’illusion qui ne fait pas rêver mais permet de régner… Voici une des dernières rêveries bradée en enchères du plus offrant, une réplique d’Alfa Romeo 1900 C52 ‘Disco Volante’ Spider 1952 évaluée entre 175.000 et 225 000$. Cette reconstitution “faite-main” de la série lenticulaire des Alfa Romeo “Disco Volante” en tant que voitures de course expérimentales a été vendue 143.000$ le dimanche 24/9/20022.
Elle set basée sur un châssis de JaguarXK150 et propulsé par un moteur Jaguar XK140 de 3L4 alimenté par un trio de carburateurs Weber 45 DCOE. Minutieusement construite avec une approche du style : “Le coût n’a aucune importance” sur une période de quatre ans, c’est donc la concrétisation paradoxale d’un homme richissime frustré de ne pouvoir en acquérir une authentique. Eventuellement dépité de ne pas en trouver une dans le même budget. C’est une Nième fois l’histoire d’une folie de vouloir acheter une tranche d’un certain passé qui n’existe plus… C’est à la fois malsain et grandiose comme recréer la femme aimée décédée ou disparue par une créature…
Il y a du Frankenstein là-dedans. Utiliser le cadavre d’une Jaguar XK150 et celui d’une XK140 pour recréer une Alfa Roméo 1900 C52 Disco Volante Spider 1952… “Elle est vivante, elle est vivante” aurait donc pu s’époumoner le créateur de cette “chose” un prométhée moderne alimentant le monde des répliques avec fougue et suscitant l’effroi des défenseurs des vraies anciennes ! C’est au même titre qu’une transgression des normes. Bombe nucléaire, greffes d’organes, fécondation in vitro, naissance de la robotique, le savant fou et la créature de Mary Shelley seraient donc rejoints par les “réplicateurs” qui incarneraient l’anxiété générée par le progrès, l’ère de “l’homme augmenté” et de “l’intelligence artificielle”.
Le monde aime le progrès, mais avant tout, le monde a peur. Peur de quoi ? Peur que certaines créations fassent dégénèrent “le système”... En d’autres termes, que la prolifération de répliques échappe à tout contrôle ! Comme dans le roman de Mary Shelley, lorsque “la chose” de Frankenstein est abandonnée par son créateur, le monde ne connaît que drame et chaos. Mary Shelley aurait-elle été la prophétesse d’une époque automobile qui aurait pu mettre en lumière les dangers du changement ? Veuillez noter que cette “chose” est immatriculée “Jaguar 1959″… La victime ! J’ai donc hésité à placer ici l’historique de la Jaguar 1959 dont le châssis et le moteur sont authentiques plutôt que celle de l’Alfa Roméo qui est recréée. Pfffffffff !!!!
Alors que les ventes de sa berline 1900 commençaient à s’accélérer, Alfa Romeo, fraîchement sortie de plusieurs championnats du monde de course, a dû décider si elle pouvait continuer à équilibrer à la fois sa gamme de voitures de production et sa légendaire division de course. Conçue par le chef de la division course d’Alfa Romeo, Gioacchino Colombo (l’homme qui a également conçu le premier moteur V-12 Ferrari ), la nouvelle série Alfa C52 devait être une expérience radicale dans l’application de l’aérodynamique à la course automobile. De longues journées et nuits ont été passées dans la soufflerie pour développer le résultat final : une forme glissante et lenticulaire formée par Touring of Milan et rapidement surnommée “Disco Volante”…
Cinq de ces “soucoupes volantes” ont été produites dans une variété de configurations (trois utilisaient un quatre cylindres de 2,0 litres, deux utilisaient un six cylindres de 3,5 litres). Quatre survivent aujourd’hui, et chacune est étroitement conservée dans les meilleurs musées du monde entier, dont deux dans la collection d’Alfa Romeo à Arese. Comme il est peu probable que les exemples existants soient jamais proposés à un acheteur privé fortuné et qu’ils vaudraient sans aucun doute des millions de dollars s’ils l’étaient, Gene Ponder est devenu Frankenstein en entreprenant de se faire construire une reconstitution de la création de Colombo. Le processus a commencé en 2017, avec un châssis Jaguar XK 150 nu (à l’origine un coupé Drophead).
ADC Enterprises de Red Oak, au Texas, a formé “à la main” un e carrosserie en aluminium qui recrée étroitement la célèbre forme sculpturale de la Disco Volante. Une Jaguar XK 140 six cylindres en ligne de 3,4 litres avec une tête de Type C, alimentée par un trio de carburateurs Weber 45 DCOE et accouplée à une transmission à cinq vitesses, alimente la voiture, tandis que des détails comme les phares Marchal complètent le tableau d’époque. Présentée ici après plus de quatre ans de travail, et bien plus de 500.000 $ en cout de fabrication, cette reconstitution saisissante de la Disco Volante offre la possibilité d’écrire une variante de “Frankenstein et la Soucoupe Roulante” aux amateurs de science-fiction, l’occasion d’étourdir les internautes !