1955 Maserati A6 GCS #2085
Après la Seconde Guerre mondiale, les frères Maserati étaient impatients de réactiver leur entreprise de courses souvent réussies dans les années 1930, et leur nouvelle Maserati A6 GCS êtait la voiture qu’il leur fallait. La première itération de l’A6 GCS est donc sortie très rapidement en 1947 en tant que voiture à roues non couvertes, éligible à la fois pour les Grands Prix et les courses de voitures de sport. Surnommée “Monofaro” en raison de son seul phare central, l’A6 GCS va directement connaître un certain succès, réel mais souvent d’estime. Dans ce genre d’automobile on dérape en effet souvent dans l’exagération.
En 1953, le design a été mis à jour avec une nouvelle carrosserie à roues couvertes, imaginée et réalisée par Fiandri, équipée d’un moteur 6 cylindres en ligne de 2 litres fortement revisité d’un bloc en aluminium avec deux arbres à cames en tête. Le châssis tubulaire a également été revisité et équipé de doubles triangulations indépendantes à l’avant et d’un essieu arrière rigide. Cette Maserati #2085 a été commandée neuve par le Gentleman Racer Principe Gaetano Starrabba di Giardinelli, directement auprès de l’usine en Janvier 1955 et elle sera livrée seulement 2 mois plus tard à son domicile de Palerme, en Sicile.
Starrabba va s’amuser avec son nouveau jouet avant de se lancer dans une saison complète de course avec sa #2085 tout au long de 1955, participant pour la première fois au Giro di Sicilia en Avril. Le triangle jaune distinctif à l’avant du capot, que la voiture porte encore aujourd’hui, a été appliqué pour différencier la voiture de la horde d’autres A6 GCS engagées dans les mêmes épreuves italiennes cette année-là, tant le modèle était populaire ! La bête a ensuite participé à un certain nombre de courses de côte et de Grands Prix en Italie dont le Trofeo Sardo, le Grand Premio di Mugello et le Grand Prix Bari.
La saison a atteint un point culminant en octobre 1955 lorsque #2085 s’est alignée au départ de la Targa Florio et a terminé avec une très louable 10ième place (et 5ième en classe). Pour 1956, Starrabba a échangé sa Maserati qui semblait être sa Maîtresse charnelle (sic !) il avait perdu sa confiance et son attrait. C’est une autre perverse spécialiste du sado masochisme automobile, une Ferrari 500 TR qui est devenue sa passionata,… L’infortunée #2085 à été vendue à un autre gentleman racer italien : Erasmo Simeoni Kammamuri, qui a fait campagne avec elle lors de diverses courses de côtes à travers l’Italie.
Kammamuri a perdu la vie l’année suivante alors qu’il trompait sa nouvelle belle avec une ignoble et malfaisante capricieuse Ferrari 250 GT TdF. La #2085 ayant trouvé le réconfort auprès d’un Allemand dénommé Gunther Mayer. La belle Maserati Italienne étant volage, dépensière et toujours en panne de sens, est passée telle une catin par une ribambelle de joyeux fêtards allemands et ce inlassablement toute la décennie 1960, jusqu’à ce qu’elle soit vendue au baron Kurt von Hammerstein en 1974 qui en était tombé amoureux au point de dépenser sa fortune à lui redonner une apparence de nouvelle jeunesse.
Von Hammerstein a le mérite d’avoir ramené sa petite pute #2085 sur la piste aux étoiles, mais n’arrivant qu’à l’utiliser dans des figurations de moindres classes, mais toujours à grands frais se limitant à quelques pirouettes lors de diverses courses historiques à travers l’Allemagne et cela pendant les 7 années suivantes, y compris lors d’une course organisée en lever de rideau du Grand Prix d’Allemagne 1975 au Nürburgring où par miracle (certaines mauvaises langues disent que c’est par manque de vraies concurentes) elle a terminé deuxième, devant un Stirling Moss malade dans une 300SL défaillante !
C’était “For l’Honneur”, on dit que c’était arrangé… Cela à permis qu’en 1981, #2085 a été acquise par Peter Kaus qui l’a conservée dans sa collection Rosso Bianco avant de se retrouver entre les mains d’un autre gentleman racer et collectionneur très respecté, Wolf-Dieter Baumann de Hambourg. Baumann a utilisé #2085 dans plusieurs événements, dont un numéro de charme “Remember Me” au “Goodwood Revival” et au “Nürburgring Oldtimer Grand Prix” en 2003 et 2004. Elle a ainsi “tapé dans l’oeil” d’Heinrich Fries de Munich, qui a acquis la voiture en 2006.
Devant ses dessous désanchanteurs accusant l’âge, il l’a immédiatement envoyée pour une restauration complète. de la carrosserie qui a été confiée à la Carrozzeria Auto Sport de Bastiglia, ayant pour instruction de préserver autant que possible l’aspect original. La Maserati est donc devenue un clone d’elle même qui n’était réellement plus elle si ce n’est son numéro de châssis. Elle a été repeinte dans ses couleurs d’origine, à savoir le rouge clair Maserati avec le triangle jaune à l’avant et l’inscription Scuderia Centro Sud sur les côtés, comme lors de sa première course en Sicile. L’illusion était parfaite.
En 2012, #2085 a été acquise par son propriétaire actuel, qui s’en sert pour vibrer comme avec des injections d’adrénaline dans des courses, des rallyes et des concours de vanité pour vieux pervers friqués, en Europe et en Argentine. Cela re-inclus une participation aux fumeux Goodwood Revival, aux Mille Miglia, au Mans Classic et au Grand Prix Historique de Monaco. Tout cela en devant faire à chaque fois, à grands frais, entretenir et préparer la belle salope par Jim Stokes Workshop au Royaume-Uni… Vous imaginez le coût colossal dépensé pour participer à ces sauteries mondaines d’exhibitionnistes ?
La Maserati A6 GCS est considérée comme une vieille pute élégante qui n’arrive plus à assumer la moindre orgie, mais elle fait toujours illusion parmi d’autres vieilles putes élégantes lors de réunions mondaines de putes automobiles les plus élégantes de tous les temps. La vieille peau #2085 pourrait être votre billet pour tous les plus grands événements du monde s’il vous reste suffisamment d’argent à y jeter pour assurer votre vanité et ainsi attirer des chairs plus fraîches, quoique malgré tout faisandées, qui se donnent en “louages” à 15/20.000 euros la nuit d’amoures-toujours…
Comme toutes les belles d’amoures, elles sont fichées, dotées de numéros indiquant leurs références, capacités et prouesses. En ce sens #2085 bénéficie d’un historique très traçable et bien documenté. Après avoir été méticuleusement prise en mains et charges par tous ses gardiens au fil du temps, elle reste prête à faire illusion et poursuivre son illustre carrière avec son prochain conservateur pourvu qu’il soit très âgé et dispose d’un capital financier “renouvelable”, que ce soit en tant qu’ancienne bête de course rapide à engloutir des fortunes, ou pour jouer à la vieille élégante dispendieuse, ou les deux !
Je me dois donc de vous raconter de ce dont il s’agit, du moins le coté gastronomique, car vous commenter les scènes de baiseries est réservé à la section SecretsInterdits à laquelle vous accédez en un click… La Gastro, c’est la locomotive des Palaces en temps de crise. Quand la baise baisse le tourisme baisse de même que la fréquentation des chambres devient aléatoire. Miser sur les restaurants reste une option sûre, le “paquet” étant mis sur la table gastronomique, la réfection de la cuisine, la nomination d’un chef et l’embauche d’un conseiller en image pour faire d’un cuisinier lambda un chef hyperconnecté…
Cela spermet de saler la note d’un repas pour deux à plus de 600 euros. Etoiles et Toques, Gault&Millau, Guide Lebey, et classement cool dans “The 50 Best Restaurants”… J’en ai essayé un, je ne vous indiquerai pas lequel afin de préserver l’image de la “Gastronomie Franchouillarde”… Curieusement, il est aussi difficile d’entrer dans ce genre de resto avec un chien que d’en sortir sans payer la note et le fait de souligner qu’elle est trop salée (la note) n’est pas pris en compte, alors que si au Bistroquet la soupe est sure (dans le sens ou rien de ce qu’on sert l’est), vous l’êtes à 100% que si vous y revenez on crachera dedans…
Notez que c’est ce qu’on me reproche de faire en écrivant mes chroniques : “Je crache dans la soupe qui m’a nourri”… Bref, donc, Festival de Cannes en prétexte (ce qui vous indique ou ceci s’est déroulé comme le tapis rouge), Blacky et moi avons réussi à nous installer en terrasse du “pluxque chique” Palace du cru, façon “metteur en scène avec son cabot”… En terrasse, c’était cool, mais l’intérieur était franchement “à chier”, décoré avec différents tons de taupe, biscuit; mépris et d’allez vous faire foutre, le tout agrémenté de quelques dorures destinées aux ordures habituées des lieux, l’ensemble avait l’odeur de l’argent.
J’ai directement été abasourdi par “l’amuse-gueule” : un demi boudin noir comme une part de tarte, avec du riz noir fumé et un jus de fruit de la passion, noir également, chaud, nappé de billes liquides d’oignon doux avec des copeaux de truffe. Je n’ai jamais rien mangé de plus immonde. Ensuite, la soupe à l’oignon qualifiée de “potage oignoné-fromagé doré” était majoritairement noire, comme les cauchemars, gluante et collante, comme le sol d’une chambre d’ado. Pour suivre, la bouillie de Saint-Jacques de Compost-elle, dont l’acidité rappelait moins le yuzu que le produit qu’on utilise pour entretenir les pièces en laiton…
Tout cela m’a donné un haut le cœur et même Blacky n’en a pas voulu. Il a ensuite regardé avec envie le pigeon demandé à point, qui m’avait été servi si rosé qu’il aurait pu se remettre à voler après quelques coups de défibrillateur… Pour dessert, c’était minimaliste, une balle transparente servie sur une cuillère…, une “sphérication” réalisée grâce à la cuisine moléculaire, qui semblait être un implant mammaire en silicone taille Barbie, noyée dans du “Naval-Gelly” rose gélatineux. Une fois en bouche, la sphère lâchait une odeur de renfermé, “goût gingembre”. Beeeeeeerk !!!
Pis fut l’impression d’une voisine d’une autre table : “J’ai l’impression de mastiquer un préservatif bien rempli”… Et ce, tout en me faisant un clin d’oeil… A la serveuse qui ne comprenait pas ou étaient passés les os des pigeons (Blacky a tout croqué et a laissé un “caca” en souvenir sous la table) et me disait concernant le cheesecake aux grumeaux de persil congelé : “N’est-ce pas magnifique”…, j’ai rétorqué : “Non, je n’ai jamais rien mangé de plus immonde”… Il va de soi qu’une chronique implique beaucoup de subjectivité, à plus forte raison sur la bouffe où les goûts de chacun sont à la fois inexplicables et inattaquables…
C’est toujours plus drôle quand c’est excessif… Il existe une infinité de raisons de ne pas aimer tel ou tel bistroquet, bastringue, resto et palace, on peut en effet se sentir étouffé par la connerie ambiante, les Pimbêches et les beaufs, ainsi que par les dorures décoratives représentant toute la solennité de la gastronomie française, en ce compris des sévices trop prévenant, façon “old school”… Il y a aussi l’effet “digestif” de mettre un quart de smic dans un repas… Ni la direction, ni le chef n’ont souhaité réagir à ma critique…
Une source en interne m’a assuré que certains et certaines ont éructé : “Ce n’est pas de la critique, c’est de l’Entertainment”… Le résultat final après transit intestinal et quelques pets est maintenant dans les égouts… Philousophiquement mon corps est témoin qu’il y a corrélation entre la cuisine et la politique en ce qui concerne la finale : Qu’on paye très cher ou moins cher, qu’on mange debout ou en marche, assis sur du skaï ou du cuir, avec Mayo, Ketchup ou Gribiche voire Grand-Veneur, ça se termine invariablement en de la merde… Depuis, je vais mieux… Quoique…
Il y a quelque temps, à peine avoir assisté à deux ventes aux enchères de voitures de collection à Monaco, j’étais invité sur le yacht d’un ami qui partait s’ancrer face au Carlton de Cannes. Après avoir diné, petit-déjeuné, déjeuné, flirté, couché et plus encore avec quelques stars et starlettes, je suis allé en hélicoptère jusqu’à la villa d’une ancienne amante qui réside à St-Tropez ou je n’ai pu me reposer puisque j’ai a nouveau diné, petit-déjeuné, déjeuné, flirté, couché et plus encore avec je ne sais plus qui… Un calvaire, croyez-moi !
Entre deux orgies, mon amie amante me disait, affalée comme moi sur un canard gonflable dans la piscine de la Baronne de Mondalgo, qu’il n’y avait plus de véritables millionnaires dans la liste des 400 Américains les plus riches publiée par le magazine Forbes… Horreur et damnation, je lui ai rétorqué que c’était parce qu’ils étaient tous milliardaires ! Et pendant que nous discourions aimablement de ces futilités, le temps ne faisait que passer. Une fortune à neuf chiffres n’attire plus l’attention par les temps qui courent…
Toutes les personnes figurant dans la liste des 400 Américains les plus riches possèdent au moins un milliard de dollars, et cela me donne le cafard. Le total de la fortune de ces 400 personnes atteint 1.250 milliards de dollars soit 120 milliards de dollars de plus que l’an dernier. Forbes attribue le fait qu’il n’y ait plus de millionnaires à la hausse des prix de l’immobilier et du pétrole. La liste comprend 28 nouveaux entrants… Glup ! Je devrais acheter le top du top en matière de sécurité au lieu de me pavaner en Smart à Saint-Tropez, profitant d’une vie ou le champagne coule à flot…
Je n’ose faire le bilan des gens devenus fous depuis que j’ai commencé à éditer Chromes&Flammes puis GatsbyOnline… Aaahhh, toutes ces conneries innombrables…, ces parties de fesses… ces histoires sans queue (quoique sexuellement y a beaucoup à dire) ni têtes (j’ai mis le pluriel car il y a plus d’un con sur terre) ! L’autre jour, j’étais place des Lices à Saint-Tropez occupé à réfléchir au besoin d’acquérir Var-Matin, Brigitte B, en douairière Tropézienne était là, qui achetait un numéro spécial consacré à “La Bravade Tropézienne en images”, une manifestation incompréhensible aux non-natifs (et natives).
La vie de Saint-Tropez s’y confond avec celle de Sainte Apoplexie, vierge et martyre, qu’on commence à considérer comme étant une ancêtre de Brigitte Bardot. M’apercevant, Brigitte prend le libraire (qui n’est qu’un élément figuratif de l’abri-kiosque dénommé “cabanon à journaux”, érigé sur la place face à “la Tarte Tropézienne” et au “Spar” qui est une mine d’or du petit commerce local et à quelques pas du cabanon à Sushis… M’apercevant, donc, elle me chuchote à voix assez basse pour être haute, en me regardant d’un œil torve : “C’est vous le bonhomme qui écrit des horreurs dans le web-site Saint-Tropez-Vice ?”…
Je suis contrit d’admettre publiquement, qu’en effet, force m’était d’acquiescer, mais que, toutefois détestant m’excuser d’être là et de vivre comme une merde sur un paillasson. J’ai souri à BB, je lui ai dit : “Je vous aime, nous sommes tous des enfants de Dieu”… Vous l’auriez vue déhotter, la chère personne, s’enfuir, oui, je sais bien que je leur agace les dents comme une glace au citron, à des certains, à des certaines, à des beaucoup trop, mais il me faut avoir le courage d’accepter que des prochains ne soient pas tellement proches… Penser à ceux qui m’aiment et lisent mes texticules dans mes pages-web.
On sait des choses que les pisses-chagrin ignoreront toujours, jusque dans le paradis où il faudra bien quand même les jeter tant ils se seront montrés édifiants…, on ne peut pas blâmer la vertu, après tout, ils et elles ont choisi le plus facile : le droit chemin, la conscience toujours récurée, la haine de tout ce qui pourrait ressembler au péché, même quand c’est pas du péché comme je vois moi, mais seulement une espèce de gaulois hommage au Saigneur, que merci pour mon âme, naturellement, mon Dieu? Je ne le connasse pas vraiment, sauf de (très) loin…
On me demande souvent ce que je glande à Saint-Tropez, ce village de luxure qui regorge de millionnaires, de milliardaires, de fauchés, d’escrocs et de putes (1000 euros la passe rapide)… En fait, j’aime bien les grands ensembles débiles et contrastés grouillant de génies et de ploucs mélangés, lorsque je m’y déambule, j’apprécie davantage mon existence, je me sens bourré d’un vaste contentement : celui que me procure mon amour de la solitude. Pour bien se sentir seul, il faut avant tout avoir la notion des autres… et où l’acquérir à meilleur compte que dans ce vertigineux village de pêcheurs ?
L’homme y est réduit à l’état de simple cellule sociale, empilé, numéroté, brimé, pour y vivre (et y mourir) il doit s’acquitter de montants extraordinairement élevés (20.000 euros le M²) pour obtenir un logement-alvéole ou il doit vivoter comme un pot de confiture sur une étagère. Ici, à Saint-Tropez, la vie n’est plus qu’une sorte de formalité quotidienne, une journée ne conduit qu’à la suivante, on dort, on bouffe, on baise des surgelées tiédies par le soleil. Quand on est un d’jeune d’ailleurs, une vie de cons pareille amène à ce qu’on f… le feu à une bagnole pour se détendre les nerfs…
Et quand on est vieux, on se réfugie dans le jaja ou le cancer. Mais à Saint-Tropez, on peut pas f… le feu à un Yacht…, c’est très mal vu…, les vieux cons natifs qui ne supportent plus les vieilles dindes natives et n’ont plus le moyen d’aller aux putes qui se réservent aux friqués, n’ont dès-lors que deux échappatoires relatives qui sont disponibles ; picoler ou chopper une maladie, parfois les deux en même temps. Par moments, un vertige me prend, les rocs eux-mêmes s’émoussent sous les assauts conjugués des éléments, main de fer, échine de velours, tonnant et bêlant selon les cas, je n’en puis plus, c’est trop…
Alors, je me résigne à voir l’invasion des migrants milliardaires, oui, après tout, vivent les Russes, les Chinois, les Pakistanais ! Qu’on en finisse, nom de Dieu ! Vivement Dieu ! La classe ! Mais est-ce seulement envisageable ? Vous verrez qu’ils réussiront à désintégrer les cadavres des natifs et natives de St-Trop’, et qui pis est : leurs esprits après leurs biens. Faire quoi ? Aller où d’autre ? Vous avez vu le monde , notre planète ridicule, ce petit machin rond, balle de tennis perdue dans des espaces sans fin, à subir les caprices d’astres monstrueux ? C’est minuscule, c’est bleu, paumé, fragile, une bulle !
Une bulle, vous me recevez bien ? Quatre milliards de connards sur une bulle lancée dans l’infini, et qui s’entre-font chier, les gueux ! S’entre-tuent, s’entre-dévastent ! Tous ces cons sur cette pauvre bulle bleue ! Et qu’y faire ? Prier ? Mais prier qui ? Dieu ne serait-il pas de connivence ? Reste prier Saint-Tropez… Alors, je vous pose la question : et si Saint-Tropez n’était pas lui-même, sans le savoir ? Hein ? Si c’était un rouage du temps destiné à fonctionner l’instant venu pour l’accomplissement de quelque infâme apocalypse ? Ne sursautez pas : on cause…, on suppute !
Attendez, ça bascule…, il faut que je prenne mes granulés…, tant que la mort passait pour la solution finale, on pouvait encore espérer, c’est un refuge, la mort…, ça tient chaud d’y penser. Mais quoi ? Hein, quoi ? Prendre une fusée pour Jupiter, Saturne, Pluton, les Baléares ou Saint-Tropez ? Et après, tout est pareil, c’est-à-dire vide…, un terme du voyage humain qui est la constatation de ce vide…, nous ne sommes plus qu’une pauvre peur cramponnée à une bulle ! Heureusement encore qu’elle est bleue ! Tout ceci écrit, je décide avec mon Blacky d’aller casser la croûte à la Ponche.
Mais je cause, je cause, je cause et je m’égare, me voici dans la salle ou on s’empiffre, une pièce bordélique, enchevêtrée, qui malodore, cela tient de la cuisine, de la loge de concierge, de l’atelier de cordonnier, il y a de tout, surtout du reste : outils, aliments, nippes, avec, dans une grande cage en forme de château de Chambord, deux gros clébards qui font la fête à mon Blacky… Je m’apprête à héler l’aubergiste, quand des gémissements me parviennent de la pièce contiguë, apostolique et romaine ; la cuisine ! Les manifestations vocales que je cause sont produites par une dame en train de gindre ou vagindre…
Gindre peut également s’écrire geindre, ce qui ne change rien à l’intensité de ses cris. Je dois te signaler, lecteur bien-aimé, si compréhensif et propre des pieds, catholique de surcroît, et qui sait, peut-être même Macroniste, que la cuisine, dont il est question, n’est séparée de la salle du restaurant que par un rideau de grosses perles, comme on n’en voit plus, fût-ce au marché aux puces, ni même dans les coins les mieux admirablement reculés du Var. J’écarte un tantisoit l’une des franges afin de placer mon œil dans l’intervalle de la sorte ménagé et je me rassure en constatant que l’auteuse des cris ne les émet pas…
Pas par souffrance, mais par indicible bonheur, étant donné qu’elle se tient à la renverse sur un lit haut perché, les jambes en fourche, avec un bonhomme engagé dans ce « V » merveilleux, tel un coin dans la fente d’un arbre… et besognant, le cher chéri, besognant comme l’hérédité le lui a enseigné. Le brave tringleur a mis sa casquette sur le profil de la dame pour ne pas la voir en gesticulant des génitoires… et ce que j’aperçois d’elle, par faveur de ma vue perçante, c’est un bout de faciès en museau de singe, ridé menu, velu serré, blanc totalement…
Et je le constate telle qu’elle est, cette valeureuse et admirable Tropézienne : sans culotte ni dents, ni vergogne, probablement bossue, en y regardant mieux… Toujours est-il, arquée par les ans, les lois de la pesanteur jouant contre nous comme elles jouent contre les œufs lâchés du troisième étage de la tour Eiffel. Elle interrompt ses glapissements pour dire, d’un ton tout de suite grincheux : “Vous désirez ?”... Et moi de répondre : “Manger, je rêvais de Pasta Carbonara”… Il y a des instants, dans l’existence, où, non seulement il faut savoir ce qu’on veut, mais où il faut se l’accorder…
Pedigree
Commandée neuve par le gentleman racer le Prince Starrabba di Giardinelli
A réalisé de longues courses d’époque en Italie en 1955 et 1956
10ième Globalement et 5ième en classe à la Targa Florio de 1955
Courses et rallyes historiques depuis les années 1970
Matching numbers, et point de référence A6GCS
Papiers HTP valables jusqu’en 2028, universellement éligibles.
Résultats d’époque
04.04.1955 Giro di Sicilia, Gaetano Starrabba/ Salvatore La Pira #418 – 22 O.A.
11.04.1955 Corsa Al onte Pellegrino Hillclimb, Gaetano Starrabba #110 – 3 O.A.
15.05.1955 Grand Prix Bari, Gaetano Starrabba #32 – 6 O.A. en course 2L
22.05.1955 Trofeo Sardo, Gaetano Starrabba #158 – 1 O.A.
05.06.1955 Grand Premio Mugello, Gaetano Starrabba – 21 O.A. 7 I.C.
26.06.1955 Circuito di Caserta, Gaetano Starrabba #12 – 7 O.A.
21.08.1955 Giro della Calabria, Gaetano Starrabba DNF
28.08.1955 Grand Prix Pergusa, Gaetano Starrabba #46 – inconnu
16.10.1955 Targa Florio, Gaetano Starrabba/Salvatore La Pira #84, 10 O.A., 5 I.C.
24.06.1956 Coppa Citta di Asiago Hillclimb, Erasmo Simeoni « Kammamuri » #82 – 2 O.A.
01.07.1956 Montée de Bolzano-Mendola, Kammamuri #82 – 6.O.A.
15.07.1956 Bologne-San Luca Hillclimb, Kammamuri #232 – 14 O.A., 3 I.C.
07.10.1956 Montée de Treponti-Castelnuovo, Kammamuri #150 – 7 O.A., 4 I.C.