Jaguar XKSS 1957 /13.205.000$
Je déconseille très fortement aux internautes honnêtes et sains (pas de “T”, quoiqu’un peu de divin peut amener des miracles) de corps et d’esprit, la lecture de cet article. Parfois, garder ses illusions “spermet” de mieux se faire avoir sans s’en rendre compte et de mettre cela sur le dos du “bossu pas de chance”… Aucune réclamation ne sera donc admise. De plus le label “magazine virtuel satirique, “orgasme” de presse indépendant et politiquement incorrect” me décharge de toutes responsabilités quelconques, ajoutées au respect institutionnel de la liberté de la presse pour ses opinions et le secret inviolable des sources, tout cela avec un numéro réel de Commission Paritaire à la clé…
Cette mise en bouche textuelle indiquée, il est nécessaire de planter le décor dans lequel évoluent les “ceusses” supposés pouvoir acquérir dans la pulsion de collectionner/amasser, des femmes, des hommes, des transgenres, des objets, des choses, des moments… et plus particulièrement lorsque ces agglomérats sont mythiques. Tout s’achète, ce n’est qu’une question de montant à y dépenser. Toutefois, hors les inflations non naturelles en conséquence des pulsions et des besoins (y compris psychologiques) et sans entrer dans les mécanismes financiers, tous plus retors des uns de autres, nous sommes toutes et tous, labellisés “individus”, contraints d’accepter notre bêtise humaine, nos besoins viscéraux vitaux et nos folies…
Elles sont sans limites, car au plus nous voulons nous approcher de l’horizon les symbolisant, au plus il semble s’éloigner… La NASA a dépensé des milliards pour aller photographier l’univers et connaître ses limites, et, outre que ça ressemble au rendu d’une dalle de marbre de cuisine, malgré les “Ohhhhh !” et “Ahhhhh !” de circonstance, l’infini est tellement infini que nos limites humaines se mettent à reparler de Dieu… Des milliards dépensés pour figer en photo ce qu’était l’univers il y a des milliards d’années pour nous rendre compte que nous n’en sommes nulle part d’autre que regarder une plaque de marbre noir… L’utilité pratique m’échappe car on ne peut décemment prétendre chercher à sauver l’humanité en créant volontairement des massacres et des guerres…
Elles servent de moyens pour des “DONS” en milliards ristournés à 50% aux donneurs sur des comptes Off-Shores… Tout cela ne sont que des duperies criminelles et dans cette catégorie, pour en revenir à du plus terre à terre, une des conséquences de ce monde repoussant les limites, c’est qu’un village de pauvres pêcheurs du sud de la France est devenu un des centres de prédilection de gens ordinairement richissimes. Le décor est planté, ma circonvolution n’est pas trop longue pour le “chapeau” de l’article… Waouhhh ! Pour faire riche à Saint-Tropez, la “Moke” électrique et la “Méhari” en plastique transparent, sont proposées au même prix qu’une Rolls. Cela pour n’aller nulle-part de bien loin…
Nous en sommes d’autre-part : à 300.000 euros pour la location de 10 jours “Full Sévices” (mais avec conciergerie obligatoire en sus) d’une Chouette et Waouhhh propriété aux Parcs de Saint-Tropez et au million pour un Yacht de 18 mètres avec capitaine et équipage… à 2 millions et demi d’euros pour l’achat d’une micro-maison étriquée d’ex pêcheurs de 60m² à “La Ponche” (un quartier de St-Tropez “les pieds dans l’eau pleine de méduses et de bactéries qui mangent les cerveaux”) pas loin de la décharge des eaux usées… à 150 millions d’euros pour l’achat une propriété “convenable” à Saint-Tropez (avec vue mer lointaine et confraternité avec les voisins de même niveau financier supposé)…
Ce n’est pas fini… C’est 150 euros par jour (Smart ou Rolls limo) la place de stationnement d’une petite auto au parking sous-terrain de la place des Lices à Saint-Tropez… C’est 1.000 euros/jour/nuit l’appart minimaliste AiRnb pour 5 ploucs… et pire encore : 17,03 euros pour 0,263 grammes de Tournedos industriel Charral… et 6,50 euros le mini pot de sauce “rouille” au Spar de la Place des Lices de Saint-Tropez… C’est sans limites comme l’univers… La note de caisse pour 2 jours de provisions de survie au même Spar dépasse les 200 euros (3.000 euros/mois)… Dans le même ordre de “valeurs”, une passe de pute sur le port qui était de 1.000 euros passe (double sens) à 2.000 euros (sévices minimax, chambre non comprise, plus de sévices c’est 5.000)…
Et le meilleur arrive avec les “Grands Restaurants chics et chers” du port appartenant à la Mafia des restaurateurs (il y a d’autres accointances) qui n’acceptent les réservations téléphoniques que payées immédiatement d’avance par Carte Bancaire à 5.000 euros minimum la table de 2 personnes sans les boissons ni les extras ni les 25% de pourboire obligés… 100 euros le mojito, 500 euros pour 12 huîtres… Les clients se plaignent des prix affolants à régler, sans en avoir pris connaissance avant… Vivre à Saint-Tropez est toutefois aussi cher qu’à Monaco et Miami… Pour bénéficier de tarifs “ploucs”, Palavas-les-flots reste en tête… Quoique ! Suite à la guerre d’Ukraine le “pouvoir d’achat de la populace” tombe à moins que le rien qui était revendiqué par les “Gilets-Jaunes”…
Ils ont du être éradiqués, supprimés en douce, car on n’en entend plus “causer dans le poste”… Certains restaurants du golfe de Saint-Tropez ont une technique bien à eux pour “sélectionner” la clientèle : une base de donnée façon Big Brother… Selon un reportage de Laurent Amalric de VarMatin, les techniques de fichage du bon vieux “Big Brother” sont recyclées aux sévices “sur mesure” du système de réservation de divers restaurants “Chics et chers”... La sélection par le porte-feuille-dodu… Ou tout du moins, en fonction des dépenses, enregistrées grâce à de petits logiciels bien indiscrets. Voilà la tendance. L’affaire débute lors de l’appel à un établissement “en vue” (destiné à se faire voir et avoir) pour réserver !
On demande noms et prénoms des victimes… Il sont vérifiés, car les pigeons sont enregistrés dans les fichiers échangés entre établissements regroupés comme la mafia, en association non déclarée (au fisc) d’escrocs… C’est à ce moment-là qu’est évalué ce que les pigeons dépensent, commandent en boissons, jusqu’au pourboire… Bref, il s’agit de mesurer si l’établissement a affaire à un “gros pigeon” potentiel ou au “menu fretin” que sont les volatiles. Si les noms ne font pas “Tilt-Gros-Pigeon” et qu’ils ne sont pas de première catégorie, on répond que le restaurant est complet jusqu’à l’année prochaine… Variante commerciale, même si le pigeon dépense, c’est simple, ils attendent le moment clé de la réservation, limite de “plus de place”… Pour dire quoi ? Suspense
Le préposé aux sévices dit clairement et distinctement : “En dernière minute… A l’instant nous avons une table à 5.000 euros, pour deux. OK pour vous ? Si vous êtres quatre c’est 10.000 euros, 8 c’est 20, d’avance, oui, d’avance, maintenant… Trop cher ? Vous êtes milliardaire ? Non ? Si c’est non, eh bien, il n’y a plus de table !”... Notez que les pigeons ayant pu venir se faire plumer ne sont pas à l’abri d’autres coups de fusil… La logique des pourboires “forcés”, ou “généreusement” arrondis au millier d’euros supplémentaires au moment d’insérer la carte bancaire, ne ravit pas davantage la clientèle dorée, pour qui l’art de se faire pigeonner, même en beauté sur les quais de Saint-Tropez, a ses limites.
En sus (expérience personnelle) il est préférable de refuser les invitations car “l’inviteur” risque de dire à ses “invités” qu’il a malencontreusement oublié sa carte et que ce sera “à charge de revanche”… Qui ne viendra jamais… Ajoutez le vol des montres et bijoux dans la foule, les vols dans les propriétés, les vols de bagnoles et les discussions à n’en plus finir aux terrasses (chères) et inutiles, les artistes qui jouent et font la manche devant les terrasses chics, le prix des machins de marques généralement fabriqués en Chine (y compris les œuvres d’art) en vente en boutiques de luxe, et vous conviendrez qu’à moins d’en tapoter mes texticules comme je le fais présentement, ça n’en vaut pas la peine, surtout pour un euro/mois, même si vous êtes des milliers…
Je vous écris tout ça en “chapeau” de mon article sur une petite Jaguar “de collection” mise à prix (Comme au Far-West) chez RM Sotheby’s à une réserve de 14 millions de dollars et qui a été adjugée 13.205.000 dollars ce samedi 19 Aout 2023, plus commissions (fee) frais, taxes et emmerdes… Sotheby’s annonce simultanément qu’une 330LM bricolée en 250GTO sera mise à prix (toujours comme les criminels au Far-West) dans une fourchette élastique entre 60 et 120 millions d’euros, plus les mêmes choses… En réfléchissant un tant soit peu où un temps soit peut, aux grandes misères des milliardaires (billionnaires voire zillionnaires en anglo-américain) il est tout à fait remarquable de voir combien le sort des communs importe peu en rapport avec certaines bagnoles !
Surtout celles dont la fonction de base est de ne pas en avoir… si ce n’est que de pouvoir rouler “à fond la caisse” sur un circuit “pour épater la galerie des connards sans moyens financiers”, circuit fermé qui ne mène nulle part qu’à tourner en rond par auto-suffisance avec d’autres pour savoir lequel ira le plus vite sans mourir ou finir tétraplégique pour la gloire du consumérisme. (pareil que les ados qui font le concours de qui à le plus long pénis, survivance des enfantillages de “qui pisse le plus loin ?”)… Faire plus tard l’Université “spermet” donc d’élever ces mœurs en “qui à les moyens de se payer des futilités”… En fait, moi, ce que j’aimais et aime toujours dans ces stupidités, sont les accidents, surtout mortels avec incendie et odeur de barbecue…
Rendez-vous compte que les plus grandes voitures de sport européennes d’après-guerre ont vu le jour grâce à ce barnum et aussi en cause des États-Unis si fière d’avoir atomisé Hiroshima et Nagasaki. En cette suite d’apocalypse, l’Amérique étant “Maîtresse du monde” d’après-guerre jusqu’à la fin des années 1950 a vu une nouvelle génération de jeunes conducteurs enthousiastes, débordant d’argent gagné durant la guerre, puis venant d’une économie en plein essor de sortie de guerre en préparation d’une autre, qui voulaient les machines les plus récentes et les plus performantes avec les lignes les plus sexy et les moteurs les plus puissants. Qu’importait ce qu’elles pouvaient coûter…
Les constructeurs automobiles européens dupés et déchirés par la guerre (rendez-vous compte que quelques années plus tard toute l’industrie automobile Britannique a été dévorée par l’industrie automobile ex-nazie)…qui étaient trop désireux de survivre et se refaire une santé en fournissant tout ce que les dollars américains voulaient (très souvent du grand n’importe quoi)… L’alchimie qui en a résulté a produit le consumérisme ET la magie automobile, une invention comparable aux salamalecs que font les vignerons pour justifier des prix délirants… Les Mercedes-Benz 300 SL, Ferrari 250 GT California Spider et Porsche 356 Speedster sont les symboles de cette perversion des genres. Mais la quintessence de cette époque était la Jaguar XKSS…
Jaguar s’était retiré exsangue “de la course” après la saison 1956 et s’est retrouvé avec un certain nombre de D-Type restant invendues dans leur stock d’usine. Elles étaient invendues parce qu’invendables. Personne de sensé ne voulait des ces stupidités. L’idée qui a germé était que ces voitures pourraient être converties aux spécifications routières et vendues très cher sur le marché américain connu pour être une terre féconde… La conversion, pour ainsi dire, impliquait le retrait du grand carénage de l’appuie-tête et de la dérive centrale du poste de pilotage et l’installation des subtilités d’une porte passager, d’un pare-brise complet, d’écrans latéraux, de pare-chocs chromés et d’une toupie rabattable rudimentaire (gag !).
Avec une production initiale prévue des seulement 25 exemplaires existants, il s’est avéré que c’était trop, il n’y avait pas assez d’idiots (25) susceptibles de les acheter. La rareté est un facteur de prétendues valeurs encore plus important. Comme seulement 10 clients étaient susceptibles d’acheter mais ergotaient du prix, l’idée de réduire la quantité pour booster les valeurs est apparue d’évidence en un rendement de 400%… Dans ce sordide calcul, lorsque neuf des 25 voitures ont été détruites par un incendie (volontaire et spéculatif ) dans l’usine de Browns Lane, l’ancienne production totale effective de la XKSS n’étant plus que de 16 voitures, leurs valeurs spéculatives sont montées comme prévu au quadruple….
Comme cela arrive si souvent dans l’histoire de l’automobile, la légende survit toujours à la brève floraison des constructions, car ces engins sont auto-reconnus au fil du temps pour le fait qu’ils ne sont pas des autos, mais des moyens spéculatifs, comme les oeuvres d’art… Parmi la production originale des XKSS se trouvait la XKD 564 qui n’était pas suffisement XKSS pour être à 400% malhonnête, elle a donc été transformée en XKSS 707. Finie en cuir crème sur cuir rouge, elle a bien sûr été envoyée aux États-Unis. C’est Lou Brero, Sr. (qui passait son temps à courir en rond avec divers pilotes “sportifs” Ferrari importants aux États-Unis et au Mexique au milieu des années 1950) qui a payé pour posséder la XKSS 707 (ex XKD 564).
Mais comme beaucoup des pilotes les plus audacieux de cette époque, sa vie a été perdue dans un accident de course comme je les aime, bien et très très sauvagement encastré dans une autre voiture avant la livraison réelle avec arrachage de bras et jambes et les couilles écrabouillées. Un nectar de conneries. La XKSS 707 (ex XKD 564) a donc été vendue au concessionnaire automobile et pilote pugnace de voitures de sport, Sammy Weiss de Oxford Motors à Sacramento, en Californie, qui l’a vendue plus cher en 1960 à Sidney Colberg de San Francisco qui la conservera jusqu’en 1973. Les soins (gag !) que le sieur M. Colberg à prodigué à sa Jaguar tout au long de cette période frisent la démence…
Au stade officiel, cela a été redéfini par : “Les soins apportés ont été extrêmement importants pour préserver l’originalité de la voiture”… qui pourtant n’était que l’ex-XKD 564 transformée… Cette nuance dans la préservation d’une Grand-Mère à héritage est importante car durant les années 1960 et 1970 bon nombre d’autres voitures semblables sont tombées dans des mains moins soigneuses et soignées, perdant beaucoup de leurs composants d’origine alors qu’elles devenaient simplement des “voitures d’occasion” dont personne ne voulait. J’en ai moi-même possédé une (en réalité c’est elle qui me possédait) qui a manqué prendre feu alors que “j’esbrouffais” mon voisinage dans le genre : “Hééééh bande de nullards, je viens d’acquérir une XKSS !”…
Après 15 ans de plaisirs masochistes, M. Colberg a vendu sa précieuse Jaguar au célèbre connaisseur britannique des voitures de performance, Anthony Bamford, plus tard devenu par le moyen de sordides tractations (sexuelles ?) Lord Bamford. Dans sa propriété, la voiture, repeinte en noir, figurait parmi l’une des collections de voitures les plus impressionnantes (selon la presse putassière) jamais assemblées en conséquence de travers psychodramatiques qu’il serait ardu de révéler, partageant l’espace de garage avec plusieurs Ferrari 250 GTO, Alfa Romeo 8C et d’autres exemples du meilleur des meilleurs… Tout a une fin… La jaguar XKSS 707, ex XKD5 64, a été vendue de la collection Bamford en 1975 à Geoffrey E. Marsh du Hampshire,
Ce cuistre ayant un atelier interne a fait retirer la carrosserie du châssis, remplacé la cloison derrière les sièges pour éliminer les trous-trous intempestifs et toutes les traces d’un meurtre automobile aussi salace qu’émouvant… Forcément la voiture a été une nouvelle fois repeinte. Avec un solide baratin de circonstance incluant sans doute le dépucelage de Lady Chatter-Ley et l’auto masturbation de Lady Ding-Ding (coupés pour des raisons de sécurité), et appliqués une nouvelle Xième peinture et un rembourrage général, la voiture n’avait quasi plus rien de l’originale (qui ne l’était toutefois pas), ni même son numéro de châssis ex-XKD 564… À la suite de ce “travail” de faussaire, l’automobile a été vendue à Chris Stewart d’Essex…
Puis en 1976 “le Cuistre” a vendu l’engin à I.G. Campbell McLaren de Glasgow, en Écosse qui a réussi à immatriculer la voiture avec ce qui doit sûrement être l’une des plaques d’immatriculation écossaises les plus chères : “JAG 1”... Dans le cadre d’un Nième rafraîchissement cosmétique très approfondi à la suite d’un shunt de course historique, le capot, irrécupérable a été remplacé par une nouvelle unité commandée auprès de RS Panels (encore un élément remplacé par un faux). De plus, M. McLaren a fait refaire la voiture après avoir gratté toutes ses peintures précédentes (elle en tenait plusieurs couches) pour appliquer un spectaculaire bleu métallique familier des fan’s de l’Ecurie Ecosse (le seule couleur que cette voiture n’avait jamais eue)…
La XKSS 707 (ex XKD 564) a aidé à valoriser l’écurie McLaren pendant des années, continuant à participer à des événements historiques et devenant l’un des exemples les plus connus du modèle XKSS (qu’elle n’est pas), en particulier en Europe, ce qui faisait donc oublier qu’elle était née XKD 564… Mc Laren en ayant tiré gloire et prestige a achevé d’enfoncer le clou en participant en juin 1978 à la première course historique d’emblavés, snobs et puants personnages, organisée au Mans, aujourd’hui devenu “Le Mans Classic”, et la voiture qui était devenue une sorte de réplique haut de gamme a été photographiée dans ses recoins les plus intimes et inavouables dans des articles dithyrambiques publiés par les habituelles putes merdiatiques de sévices dans plusieurs magazines.
Vous savez, ceux de passionnés-lobotomisés britanniques… Pfffff ! Avec tout ce Barnum “à l’Américaine” opéré en Angleterre, en 1992, la XKSS a été vendue à Allen Lloyd du Staffordshire qui a immédiatement (comme tous les autres avant lui) a entreprit d’exécuter une Nième restauration avec l’autorité respectée de Chris Keith-Lucas, qui découvrit (par hasard ?) que si la voiture avait conservé sa culasse d’origine, le bloc lui-même avait été remplacé, probablement au cours de ses premières années de piste aux États-Unis. Ce fut un choc, comme si on s’apercevait que le Roi d’Angleterre serait l’œuvre des spermes d’un laquais de plaisirs… Mais, par hasard (croyez-le si vous êtes naïf et lobotomisé), le bloc moteur correspondant aux numéros a ensuite été localisé….
Miracle, il attendait son heure dans une casse automobile en Argentine (en réalité dans l’arrière cour de la fabrique de fausse vieilles autos connue pour les fausses Bugatti) et réinstallé dans la voiture… Vous croyez à ses fables alors qu’à notre époque on refait du vrai vieux authentifié qui est archi faux ? Pfffffff ! CLK Developments a installé un tout nouveau radiateur et un nouveau réservoir estampillé “collector” (c’est tout ce qu’il a de collector) en aluminium, tous deux fabriqués neufs à partir de modèles copiés de pièces originales, ainsi qu’un nouveau réservoir de carburant. La culasse a été révisée (en réalité changée pour une neuve avec un estampillage à l’identique ) et de nouvelles soupapes et ressorts ont été installés.
M. Lloyd a entretenu sa “nouvelle-vieille-voiture-reconstruite” pendant 19 ans, continuant à la conduire (inconfortablement et à grands frais) exclusivement lors d’événements historiques tels que les Mille Miglia 2004 et la fournissant occasionnellement au Jaguar Heritage Museum pour une exposition à Browns Lane, ainsi que pour une brève apparition dans l’édition Jaguar de Victory by Design… C’est assez dingue de voir qu’une voiture qui n’a plus rien d’origine puisse être adulée à ce point… Si ce n’est à y comprendre un besoin-ressort morbide d’un culte de la fausse vieillerie… La bagnole est ensuite passée dans les mains du propriétaire actuel qui était quasi du même groupe sanguin que les autres avant lui…
Je recopie une partie du communique dithyrambique : “Le nouvel acquéreur de la plus rare Jaguar XKSS de l’univers, est un collectionneur enthousiaste des meilleures voitures de performance qui met l’accent sur celles qui présentent la technologie la plus révolutionnaire de leur époque. En tant que connaisseur particulier des Jaguars de compétition, il était particulièrement attiré par la XKSS” ! Pas par la XKD ? Comme vous êtes ici, chers internautes, dans une aventure “Haut de gamme” dans un domaine investi par des gens aussi sournois et faux-culs que nous sommes toutes et tous, mais richissimes, un rapport a été compilé pour le propriétaire par Chris Keith-Lucas (un gourou des bagnoles anciennes qui facture cash et très cher ses élucubrations)…
Ce document “Bible” indique que les 25.535 miles actuels sont “probablement” authentiques (gag !) et que la voiture a été utilisée avec parcimonie par ses propriétaires (re gag !)… Cool ! Il a vérifié, selon ses dires (selon ses mensonges, mais il a été payé pour), que cette authentique et intouchée Jaguar XKSS avait conservé sa plaque d’immatriculation d’origine (c’est faux), son numéro de châssis d’origine (c’est également faux c’était une XKD 564 modifié en XKSS707) et la boîte de vitesses d’origine avec un carter central de remplacement comme c’est courant (également faux), ainsi que le bloc (totalement faux, en plus le faux a été réestampillé) et la tête d’origine susmentionnés (faux) et l’essieu arrière d’origine.
De plus, le document “Bible” stipule que deux des trois carburateurs corrects sont les originaux le troisième ayant seulement été remplacé, “ce dernier étant un changement” que Keith-Lucas “attribue” comme “ayant peut-être été fait avant que la voiture ne quitte l’usine”…. (Le grand foutage de gueule)… Les quatre étriers de frein seraient selon lui également d’origine, tout comme le maître-cylindre et la pompe Plessey (tout étant également faux)… Il prétend que le châssis tubulaire en acier est d’origine (c’est faux il a été reconstruit suite à un grave accident structurel), et que les principaux composants de suspension avant et arrière et la monocoque sont restés d’origine (faux également), tout comme la carrosserie (faux).
La seule mention exacte est qu’il reconnait que la cloison susmentionnée derrière les dossiers des sièges et le capot sont des pièces refabriquées… Il n’écrit même pas que le capot a été changé pour un neuf… Ce rapport (qui est la pièce à conviction d’une escroquerie assez minable) est conservé au dossier avec les factures pour préparation par CKL Developments à destination du propriétaire actuel (qui a payé 13.205.000 dollars plus Fee, taxes et emmerdes).. Il a reçu en cadeau les factures concernant le retrait et le nettoyage de la culasse, la reconstruction des carburateurs, la remise en état complète des freins, la facture des nouveaux rivets (gag !) et de la fabrication et du montage de nouveaux métiers à tisser, le montage des phares Lucas Le Mans et les divers ajustements…
Ce sont ceux pour corriger la forme des lunettes des phares et des réparations à la tapisserie d’ameublement et à la peinture… Après l’achèvement de ces travaux, à un coût documenté dépassant 570.000 livres sterling, la XKSS a été conduite sur le Colorado Grand… Encore en bel état avec la patine seulement d’une utilisation enthousiaste (la voiture a été repeinte plusieurs fois !), la voiture est accompagnée d’un dossier historique (sic !), comprenant de nombreux articles de magazines, des photographies de toute la vie de la XKSS, et une collection de factures et d’immatriculations partielles des propriétaires McLaren et Lloyd, ainsi que des copies d’un manuel d’entretien de type D et des instructions d’entretien XKSS…
Un évadé de prison en quête de papiers et d’une nouvelle identité, n’en a pas autant, nous sommes vraiment dans le haut de gamme… Dernier argument pour convaincre un milliardaire en quête d’auto-reconnaissance, il est stipulé que la rareté et la renommée ont toutes deux permis à la XKSS de rester tout simplement la Jaguar routière la plus recherchée, la plupart des exemples étant maintenant revendiqués par les propriétaires qui les détiennent depuis des décennies… Cela est donc un baratin se terminant en finale par l’habituel “L’offre de cette XKSS 707 représente une occasion rare d’acquérir un exemplaire ultra-original prêt à faire découvrir à un nouveau propriétaire le frisson d’une Type D reconstruite”… J’suis pantois… Je décline toutes responsabilités…
.