Birchfield Sports ’82 vs Panther J72
La Birchfield Sports sa été construite lorsque l’atelier de fabrication des Panther J72 et DeVille de Robert-Bob Jankel a été fermé et la production transférée chez SangYong en Corée du sud/Asie-Pacifique puis stoppée par raréfaction des clients… Discourir sur la construction d’une réplique de 1982 (la Birchfield), inspirée d’une réplique de 1972 (la Panther J72), qui singeait la Jaguar SS100 des années 1930, nécessite un cheminement de pensée et de réflexion typiquement Britannique Old’Fashion “God save The Queen”...
Concernant la Birchfield Sports, c’est le nommé Nick Topping qui, répondant à un besoin primal, l’a créée en tant que pièce unique durant l’année 1982 avant que Clive Smart de l’atelier de construction Shape Craft à Northampton, ne lui rachète l’idée, le concept et le prototype roulant pour la produire par la suite en série limitée (20 exemplaires numérotés) tentant ainsi (jusqu’au Diable) de valoriser son investissement. Clive Smart, avait ses racines dans l’artisanat traditionnel des fabrications de carrosseries en acier et en aluminium sur charpente en bois (à la manière des Morgan d’avant-guerre). Il voulait profiter que l’usine Panther WestWind de Bob Jankel était “Out” pour produire sa recopie simplifiée de la Panther J72, motorisée également par un 6 en ligne Jaguar XJ6 4L2 soit en boite auto, soit en boite manuelle.
La Birchfield Sports était destinée au marché typiquement britannique des Kit-Cars, pas au marché des répliques de luxe ! Sans être ingénieur, un amateur Lambda pouvait selon les publicités, assembler ce kit dans son box-garage ! Mais ce ne fut pas même un succès d’estime, tout le monde s’en est désintéressé, en raison de la complexité de la conception et des pièces mécaniques Jaguar qui non seulement nécessitaient un degré assez avancé de connaissances en ingénierie, mais coutaient bien plus qu’un bloc 4 où 6 cylindres Ford en “récup” de casses automobiles. Pour cette raison, seulement les 20 exemplaires prévus ont été réalisés, dont la plupart, achetés par des particuliers, ont été assemblés par des carrossiers professionnels.
Les Birchfield sont donc rares et si certaines échouent sur les marchés d’occazz’s, c’est parce qu’elles stagnent dans les box’s de leurs propriétaires qui s’épuisent à payer des petites annonces qui ne déplacent strictement personne… Et que donc ils finissent par les vendre au rabais “vite-fait” chez des marchands d’occazz’s qui s’amusent à thésauriser ces “Casino-Cars”… C’est le surnom des automobiles “décalées” qui sont des “plaques de table” comme dans les jeux de hasard en Casinos… C’est dire qu’ils les achètent hyper_bon-marché (car il y a un risque de “les garder sur-le-dos en stock” durant des années avant qu’un pigeon s’égare chez eux et se font entuber grave et bien profond !)… C’est dans cette catégorie que nagent comme les requins entre deux eaux, les pires “marchands” affublés de leur attirail classique (bagouzes, chaines en or et fausses montres de luxe) qui les proposent en vente comme étant d’exceptionnelles œuvres d’art “de collection”...
C’est donc un jeu de hasard, car, par exemple, pour les Birchfield Sports, elles n’avaient intéressé pas plus que les 20 fêlés qui les avaient achetées en Kit ! L’avantage dans ce jeu de dupe de “Casino-Cars”, c’est qu’elles viennent rarement sur le marché de l’occasion, les prix demandés sont dès-lors imaginés (et non calculés) par ces requins-marchands qui bourrent le mou et le crâne de leurs clients en affirmant que ces engins sont des opportunités. L’héritage de la Jaguar SS100, la filiation avec la Panther J72, sont l’argumentaire bidon… J’ai moi-même, je l’avoue maintenant que la prescription est atteinte depuis longtemps, voir possédé un exemplaire de Birchfield, directement à son premier proprio, il en voulait 95.000 euros, je l’ai embarquée pour 15.000 et je l’ai revendue 55.000 ! Casino ! Elle roulait mieux que la J72 et était plus confortable avec un pare-brise qui protégeait de la brise (gag !) là ou celui de la Panther J72 créait des remous d’air insupportables.
La carrosserie était formée/martelée “à la main” en aluminium (calibre 16) sur un châssis en tubes d’acier carré de 40 mm avec une colonne vertébrale centrale façon Lotus. Les trains de roulement provenaient de la Jaguar XJ6 (éprouvée) et la bête en utilisait aussi le moteur XK 4L2 six cylindres en ligne, qui offrait le look, le bruit et les performances en adéquation. Le radiateur était un “4 cœurs” spécialement réalisé par la “Northampton-Radiators” avec un entourage en laiton chromé de calibre 18 et une matrice de grille Bentley. Les roues “fil” (à rayons en acier inoxydable) étaient de paisibles 6,5Jx15.
Le moteur XJ6, la boîte de vitesses automatique où manuelle et l’essieu arrière étaient livrés “révisés-reconstruits” par le spécialiste Jaguar John Whyatt de Northampton, tout comme le système de freinage. Les sièges étaient les légendaires “Bostrom-Type” rembourrés et réalisés en peausserie de qualité supérieure (sic !) avec un tableau de bord en noyer et des tapis Wilton. Que du grand classique made in Britain ! Les valeurs actuelles (2022) telles que commentées un peu plus avant dans cet article, sont restées constantes et très aléatoires, toujours entre 15.000£ et 125.000£ sans qu’aucune différence de finition et d’usures mécaniques ne justifient ces montants ! C’est simplement une question de présentation et de baratin en sus qu’il ne faut qu’un seul client à plumer pour réaliser une affaire… J’ajoute qu’en bonne “calculation” les Birchfield? si elles sont toujours dans les “valeurs” ci-avant indiquées, en réalité elles ont considérablement déprécié? car en 40 ans les valeurs monétaires ont déprécié de 80%…
Il serait facile de rejeter le duo Panther J72/Birchfield Sports dans une casse automobile en prétextant n’aimer que “LA VRAIE” Jaguar SS100 et détester les imitations “approximatives”… mais la Panther J72 et la Birchfield Sports sont très performantes, voire ludiques et certains essais routiers à l’époque des Eighties les classaient ex-aequo, mais au dessus de la Morgan +8 pourtant plus pure et authentique à bien des égards et cela inclut sa suspension qui, avec son pilier coulissant étrange à l’avant et ses simples leviers à pompe arrière, n’est guère high-tech ! Bien que la conduite soit “Bof-Bof !” pour toutes les trois et sans surprise à court de sophistication, par contre sur des routes bien planes, c’est un plaisir exaltant pour tous les masochistes !
La Morgan +8, la Panther J72 et la Birchfield sont toutes trois tape-culs et ont une “presse automobile” plutôt médiocre, d’autant plus que les journaleux ne rêvent que de Ferrari’s… En termes de performances, si elles valaient bien un essai routier, c’était avant tout pour la frime et la drague de femmes de plus de 50 ans (en dessous les belles vénéneuses disjonctent), car au delà de 50 ans la magie de Gatsby opère plus que les têtes de robots des Mangas japonais…
Les deux celles équipées de 6 cylindres Jaguar, sont relax, raffinées dans leur style pompeux mais donnant des niveaux de performance plus que moyens, voire à bout de souffle lorsqu’elles sont utilisées “à-la-dure”, mais, leurs tripes de milieu de gamme brillamment fortes ont toujours été leur point fort dans le folklore du charme “so British”… ce qui signifie qu’on n’y a pas besoin de ligne rouge.
Pour résumer, elles fonctionnent comme (on pourrait s’y attendre) des autos de dragues pour attirer les vieilles vénéneuses (parce qu’elles le sont aussi) ce qui exige donc de la compréhension et un engagement fort de la part du conducteur. Le reste (espéré) est également assez vague, “les choses” n’étant pas aidées par leurs habitacles “So British ma chère” qui accentuent les jeux sexuels ! Si vous aimez les défis d’une autre époque, alors chacune des deux (Birchfield Sports et Panther J72), au choix, sont les voitures qu’il vous faut pour jouir… De plus, sur les routes larges et lisses avec des courbes ouvertes, c’est une joie de rester sur la route… mais ajoutez-y de mauvaises cambrures, des nids de poule et des virages serrés et cela devient épuisant si vous êtes pressé de conclure. Pour beaucoup, c’est l’attraction principale, le feu d’artifice vénal, le seul pétard à combustion lente qui en vaille la peine à jouir, quel que soit l’âge, la sensation vintage est un réel plaisir ! Donc, si vous attendez quelque chose de moins, alors détrompez-vous il n’y a pas de trajets gratuits !
2 commentaires
Excalibur, Panther et Morgan sont-elles un reflet évident de la crise de la quarantaine ou cinquantaine, le fait qu’elles plaisent passés 40 ans est-il le fait qu’on est souvent plus riche pour s’en payer une à 50 ans plutôt qu’à 20 ans ? Je dirais pour ma part, mon cher Gatsby, qu’on n’a jamais vu de joueur de foot en Excalibur, ce qui rend le lien avec l’argent et l’argent seul moins évident.
Johnny en avait une d’Excalibur, une S1 échangée contre sa Miura. Il avait le sens des affaires ! Ensuite il a eu une PantherDeVille V12, comme moi, pas mauvaise auto quoiqu’encombrante. Les Footeux roulent en Lambo, c’est leur marque, mais aussi en Bugatti. Pour ma part c’est parce que j’ai presque tout eu que je me suis fait avoir… Logique !
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