La laideur se vend mal…
C’est ce qu’affirmait le père de l’esthétique industrielle, Raymond Loewy, dans son célèbre ouvrage manifeste paru en 1952. En réalité c’est faux, archi-faux, triplement faux ! A l’époque même, le succès d’atrocités telles que la 2CV ou la Volkswagen-Cox lui donnait déjà tort. Oui, la laideur se vend bien, très bien même. C’est une valeur sûre, un fort bon placement et un sacré fond de commerce tant abondent les contre-exemples ! Comment expliquer que Citroën ait pu hisser sa si vilaine Ami 6 en tête du marché français en 1966, performance qu’aucun autre modèle aux chevrons n’a depuis égalée ? Quoique oui et non, puique ce même constructeur, décidément très en pointe lorsqu’il s’agit de monstruosités, a accompli l’exploit d’écouler plus d’un million de Visa et autant de C15 ! Et surtout, comment s’étonner encore que la plus belle progression commerciale du groupe Renault s’appelait Dacia Logan ? Fallait-il n’avoir aucun orgueil pour se montrer au volant de pareil laideron sans s’être préalablement enfilé un sac poubelle sur la tête ! Et c’est reparti avec la Citroën AMI obtenable à moins de 20 euros par mois, sans permis !
En son temps, Raymond Loewy avait élaboré une très intéressante théorie sur la 2CV qu’il avait abordé sous l’angle psychanalytique. Pour lui, le complexe d’acquisition répandu chez les petites gens impatients de consommer comme les autres, entraînait la culpabilité de vivre au dessus de ses moyens, en conséquence de quoi le brave monsieur Dupont s’achètait une 2CV comme pour se punir. La 2CV agissait donc comme une absolution par le masochisme à un complexe irrépressible ! Quant à la Volkswagen Cox, Loewy la trouvait non seulement laide, mais également fort bête. L’acquisition d’un tel monstre ne pouvait relever, selon lui, que d’un cas de masochisme avancé.. et ce raisonnement n’a rien perdu de son actualité.
La brûlante actualité impose parfois d’ôter son nez rouge de bouffon électronique. Le PIB part au tout-à-rien et la Macron-mania au tout-à-l’ego, bientôt au tout à l’égout ! Je me satisferai avec bonheur de l’économie sociale ainsi réalisée, attendant impatiemment la réelle description détaillée de ses frasques et sottises dont son incompétence à gérer d’emblée le problème Ukrainien, ainsi que son travers sexuel gérontophile (avéré) et trans-homo (non reconnu par l’insécurité sociale) aussi impatiemment que la reconnaissance de mes talents de scribouillard de l’ensemble de www.GatsbyOnline.com En effet je scribouille mes texticules en me spermettant d’imaginer le pire dans chaque meilleur !
Tout cela afin de pouvoir tapoter chaque nouvel article pour qu’il soit d’une précision quasi-chirurgicale dans la description du flou entourant au départ chaque sujet… Une manière “de faire” que seul un authentique acharné d’écriture (comme moi) peut réaliser en traduisant les faits en émotions humainement communicables ! En effet, depuis quelques années, s’est achevé une époque (sic !) celle des bancs d’essai à l’ancienne, tels que les avait inventés André Costa du temps où l’Auto-journal s’autoproclamait indépendant et objectif. Mais ce n’était pas vraiment avoir une conscience professionnelle que d’aller jusqu’à préciser les conditions météorologiques de ses essais.
En parallèle, une mention doit être gravée dans la pierre tombale de la presse “papier” concernant les articles auto-suffisants de l’ineffable Serge Belu, ainsi que les contributions gagatesques de l’inépuisable Paul Frère. Evidemment, la tentation du recyclage des communiqués et surtout l’utilisation fréquente quasi immodérée de la bouillie iconographique dont les constructeurs, à cette époque, inondaient les rédactions, n’épargnaient pas les orgasmes merdiatiques, mais, dans un milieu réputé pourri où l’intégrité éditoriale s’arrêtait souvent là où commençaient les intérêts des annonceurs, la presse “papier” conservait pour beaucoup d’entre-nous une indéniable stupidité. Rassurez vous, actuellement c’est pire !
S’il faut déplorer un l’immense recul de la presse-papier, mise à mal par les supports dématérialisés, les couts journalistiques et les surcouts des matières premières, la qualité des écrits ne cesse de perdre du terrain. Car le Web avec son infinité de liens cliquables à l’envi, son instantanéité et sa superficialité, induit un rapport plus qu’épidermique (épidémique également) à l’écrit et implique son immanquable appauvrissement. Les smileys téléchargeables ont remplacé le recours salutaire au dico-Bescherelle alors que les cent mots de vocabulaire de l’internaute moyen (j’exagère à peine), ne servent qu’une expression médiocre. Certes, grand progrès, des correcteurs automatiques sont installés dans les “Browseurs” ce qui permet de lire l’intégranlité d’un site allemand, anglais, chinois où russe… en français compréhensible !
Plus vite, plus grand, plus mal. Avec l’Internet triomphant, place est toutefois dédiée aux non-évènements permanents, aux forums décébrants, à la pipolisation à outrance de cruches et gagâteux violeurs. Mais comment s’étonner de la paupérisation intellectuelle à une époque où le lieu d’expression “politique” le plus couru des merdias n’était autre que le canapé de Michel Drucker ? Il va mal rassurez vous et n’apparaitra plus, ce qui est finalement bien accepté du public. La question s’est posée de son temps : “Et si la haine des riches venait de la frustration des moins bien lotis de ne pas se comporter eux-mêmes comme des nantis ?”… Voilà qui expliquerait le succès des jeux d’argent, des prèt- à-porter de luxe, des fausses Rolex et autres variations chic de l’auto-jetable.
La fable de la petite Citroën AMI qui prend racine au pays des paquebots ambulants est maintenant une histoire réelle. Et dans les années précédant l’invention des vaccins créés avant le virus Covid, on causait encore du coté bon-chic, bon-transgenre et bon-toc-toc des modèles populaciers. On se souvient de ces rase-mottes full accidentables pompeusement décrits comme préfigurant un grotesque avenir général. La crise n’a pas tardé à modérer ce genre de singerie. Les constructeurs ont donc fait l’impasse sur les baroqueries d’usage tout en dévaluant systématiquement la notion d’amour/passion automobile à la manière de produits de contrefaçon dans une surenchère du meilleur mauvais goût avec une rare pingrerie de moyens, posture rimant avec imposture sans plus exalter le degré d’hydrométrie féminine !
Ah ! Même à la casse, où abandonnées au fond des bois, les automobiles “à l’ancienne” continuent de mettre à mal l’image de la voiture électrique. Incendie, broyage, immersion, fusion, les remèdes les plus radicaux n’ont rien donné contre elle, d’autant que les rumeurs, se répandent comme un virus dans les mauvaises blagues et les on-dit. Quand bien même les merdias battent la campagne pour exterminer définitivement les “thermiques” du paysage automobile français, les spectres continuent à épouvanter. Le fléau est à la hauteur du traumatisme ressenti par les sujets exposés au virus. Les sorciers du marketing rivalisent pourtant de savoir-faire, et il en faut bien des messages percutants ! Ainsi dotée, mais au sens péjoratif du terme, c’est-à-dire du parasite sautillant, ce que les illettrés de la technique ne sont pas sensés soupçonner ! Ça, c’est du marketing, mes loulous !
Bien, tout ceci a été tapoté pour habiller de très belles photographies d’un projet “Rétro-avant-gardiste” d’une berline électrique dans l’esprit “Art-Déco”... Il s’agit donc d’une berline-sportive rétro-avant-gardiste-art-déco, présentée dans un décor désert pour bien montrer qu’on est presqu’au bout de la fin, mais qu’être atomisé ce n’est pas une raison de ne pas faire n’importe-quoi ! L’automobile est, selon Roland Barthes dans son livre “Mythologies”, une création d’époque, conçue passionnément par des artistes inconnus, consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple qui s’approprie en elle un objet parfaitement magique… Et donc, le design de la berline dont 6 photographies servent d’illustration à cet article, s’inspire et rend hommage à une palanquée de créatifs géniaux, restés inconnus du grand-public : Richard Buckminster Fuller, Karl Schlör, Robert Clabot, Jean Antem, Norman Timbs, Marcel Alamagny, Gustaf Sigvard Berggren, Eugenio Grosovich, Franco Bricci, Erich Übelacker, Harley Earl, Alexey Andreevich Smolin, Friend Wood, Erwin Allgaier, Wellington Everett Miller, et Jacob Munkhammar… TAPOTEZ CHAQUE NOM SUR UN MOTEUR DE RECHERCHE ET VOUS VERREZ ET SEREZ CONFRONTE A LEURS CREATIONS…
Le rétromarketing résulte de la combinaison de plusieurs facteurs : 1°la structure de la pyramide des âges qui présente une partie importante des plus de 60 ans ; 2°le stress de la vie moderne qui augmente l’aspiration à des consommations rassurantes comme les produits anciens que les consommateurs associent à une période où la vie était plus simple, plus sûre et beaucoup moins stressante ; 3°la nostalgie qui est plus forte dans les périodes d’incertitude politique et de troubles économiques et enfin : 4°la peur de l’avenir et : 5°une magnificence du siècle précédent. Le rétro-marketing combine ainsi le meilleur du passé et le meilleur du présent. Quels que soient les secteurs d’activité, les produits “néo-rétro” bénéficient donc des derniers équipements et technologies considérés comme des standards du marché contemporain tout en conservant une filiation à l’ancien. C’est une stratégie “marketing” qui s’avère payante, elle crée de la valeur qui perçue à deux sources de valeur : 1°l’authenticité et 2°la nostalgie !