Lamborghini Countach 5000 QV Valentino Balboni 1987
Un passionné collectionneur fanatique émérite et fortuné de Lamborghini Countach, ne peut que craquer, fondre, s’évanouir lorsqu’on lui annonce que Valentino Balboni, l’émérite ancien pilote d’essai en chef de Lamborghini, vend sa Countach avec sa garantie d’usage après son inspection personnelle et essais en août 2022 se portant fort de la totale irréprochabilité de cette automobile mythique…
Cette Lamborghini Countach 5000 QV de 1987 a été importée aux États-Unis afin d’accompagner la retraite de Valentino Bamboni où elle a direct remporté le prix “Best of Marque” au “Concorso Italiano 2015” puis a été célébrée Hors-Concours 100 points (la perfection) avec faste et Tralala’s à Pebble Beach… et à continué sa collecte de trophées (tous hideux, a croire que l’art contemporain se désintéresse de ces coupes, assiettes et statuettes en fer blanc !
Rouge Siviglia (immaculé) avec une sellerie en cuir noir (immaculé), équipée de son V12 original (immaculé) Quad-Cam de 5L2 injection (conçu par Giotto Bizzarrini) disposant d’un angle de banc de cylindres de 60°, de quatre soupapes par cylindre et d’une injection de carburant Bosch K-Jetronic, cette Countach a été évalué en usine à 414 chevaux. Il est jumelé à une transmission manuelle cinq vitesses. L’ensemble affiche seulement 19.000 kms.
Les caractéristiques de la belle bête à concours comprennent des freins à disque ventilés servo-assistés, une suspension indépendante avec quatre coilovers arrière, des jantes en alliage OZ de 15 pouces de largeur décalées (AV/AR), le fameux et typique aileron arrière (qui était optionnel) caractéristique de la génération Bling-Bling, la climatisation et un lecteur de cassette Alpine.
Cette Countach est annoncée proposée en vente aux enchères avec ses bouquins et catalogues d’usine, ses outils, diverses photos personnelles avec Valentino Balboni tout sourire, dont une photo 2m² encadrée de la voiture avec dédicace de Valentino Balboni, ses gants de conduite, son livre préféré de chevet (sic !) par ailleurs écrit par lui (gag !).
Le cadeau ultime qui sera livré avec cette Countach est une table/meuble rangement de salon contenant des albums-photos de la voiture et de Valentino Balboni (toujours souriant) qui signe le tout en dédicaces. Même la Countach est dédicacée (Valentino Balboni a signé le montant arrière de l’entrée de porte côté conducteur) ! Le montant espéré (à atteindre) a été arbitrairement défini au million de US$ !
Introduite en tant que prototype en 1971, la Countach a été conçue par Marcello Gandini designer de la carrosserie Bertone avec un style angulaire en forme de coin et des portes en ciseaux. La voiture se caractérise d’un châssis Space-Frame tubulaire en acier habillé façon haute couture automobile italienne d’une carrosserie en aluminium disposant de multiples entrées et sorties d’air dont deux énormes NACA à l’arrière des portes !
Le modèle 5000 QV a fait ses débuts en 1985 et utilisait des dessous avant et arrière en Kevlar. Cet exemplaire hyper rare est équipé des pare-chocs et de l’éclairage du marché européen, d’un échappement à quatre sorties, de rétroviseurs latéraux Vitaloni et de phares antibrouillard Carello. Les jantes Ruote OZ de 15 pouces sont badgées Lamborghini et montées avec des Pirelli P Zero Asymmetrico 225/50 AV et 345/35 AR indiquant les codes 2007 et 2011.
Le volant Raid gainé de cuir encadre un compteur de vitesse gradué jusque 320 km/h, un tachymètre avec une ligne rouge à 7.500 tr/min et des jauges/compteurs auxiliaires. L’odomètre à cinq chiffres indique 19.000 kilomètres (12k miles). Valentino Balboni affirme que la Countach n’a subi aucun accident, ni incident, ni problèmes majeurs (ce qui sous entend que divers problèmes mineurs sont cachés sous silence pour ne pas effrayer…
A ce sujet, la lecture attentive du dossier des frais de garage pour les petits incidents ET les frais de maintenance démontre que cette Countach a été suivie pour un total de 60.000 euros(et dollars mélangés) pour des frais d’entretiens, maintenances et petites réparations, ce qui est à la fois stupéfiant et délirant, laisse deviner que des frais plus sérieux ont du être effectués, mais a volontairement cachés pour ne pas effrayer les multimilliardaires radins…
La Lamborghini Countach, conçue à l’origine par Marcello Gandini alors qu’il était chez Bertone (qui était aussi le jeune génie derrière la Miura et l’Espada), a d’abord fait frire divers cerveaux (dont celui du Commendatore Enzo Ferrari) au salon de l’automobile de Genève en 1971 avant d’entrer en production en 1974 en raison de problèmes liés à la construction complexe de cette voiture qui n’ont en réalité jamais été vraiment résolus.
La légende veut que Paolo Stanzani, ingénieur chez Lamborghini, ait demandé à Marcello Gandini de dessiner la voiture la plus flamboyante possible. Lorsque le résultat fut mis sur la route, un employé aurait lâché “Countach”, ce qui, en argot piémontais, signifie “Wouaw”, “Incroyable” ! Il faut dire que les portes à ouverture en élytre étaient une première mondiale ! Ces portes “en ciseaux” à l’extrémité avant en forme de coin en passant par la serre géométriquement impossible, la Countach était une étude roulante dans l’impraticabilité. Mais sa bravade fut aussi la source de son attrait instantané.
Dans les années ’80, elle était punaisée sur la plupart des murs des adolescents comme symbole même de l’exubérance, la Countach a marqué de nombreux esprits durant ses 16 années de production (de 1974 à 1990). Connue de tous, la Countach garde tout de même quelques secrets… Bruyante et épuisante à conduire, la Countach était un enfer au quotidien.
L’habitacle surchauffe, la climatisation est inefficace, les vitres latérales ne s’ouvrent que sur quelques centimètres, les commandes sont souvent intraitables et la visibilité arrière quasi inexistante… En conduite sportive, le bilan est même effrayant depuis la création de la voiture, les pilotes eux-mêmes en avaient peur et qualifiaient la voiture d’instable et dangereuse.
Les pneumatiques Pirelli P7 à taille basse ont par contre amélioré la tenue de route dès la Countach LP 400 S. Leur adoption a toutefois entraîné de nombreuses retouches de la géométrie des trains, tandis que les disques de freins ont été sensiblement agrandis. La puissance de la LP 400 S a également été ramenée à 350 chevaux dans un but de fiabilité et sous l’effet des mesures antipollution.
Mais le recours à des pneus larges a entraîné le montage d’élargisseurs d’ailes en plastique, dont le profil taillé à la serpe imitait ceux adoptés sur l’Urraco Silhouette. Au fil des ans, la voiture sera enlaidie par des ajouts abusifs, spoilers et ailerons d’inspiration douteuse. Dénaturant la beauté originelle de la Countach pour en faire une caricature, un monstre, dont le spectaculaire des formes sera inversement proportionnel à l’élégance.
Caprice d’un client propriétaire d’une écurie de Formule 1, Walter Wolf, a eu l’idée d’augmenter la portance avec un aileron arrière ! Cela faisait plus de tort de que bien, en effet, la Countach, en configuration classique, avait tendance à lever le nez à haute vitesse et cet immense appendice ne faisait que renforcer le problème ! De plus, Lamborghini ne pouvait homologuer l’aileron, qui était donc une option officieuse vissé sur le parking de l’usine !
Dans ce mix de problèmes ajouté au contexte de crise que connaissait la marque au taureau, la Countach se vendait au compte-gouttes. En charge de la direction technique à Sant’Agata, le célèbre ingénieur Giulio Alfieri travaillait à tenter d’améliorer la voiture. Il va redresser la barre de la puissance sur la LP 500 S (ou LP 5000) lancée en mars 1982 (toujours au salon de Genève).
Avec une cylindrée qui passe à 4,7 litres, le V12, désormais doté de l’allumage électronique, retrouve les 375 chevaux de la LP 400. Mais handicapée par un mauvais Cx (le style a prévalu sur la préoccupation aérodynamique), la Countach peine à atteindre les 270 km/h. Alfieri réinvente la solution plus noble des quatre soupapes par cylindre appliquée en 1985 à la Countach Quattrovalvole !
Sérieusement remanié, le moteur voit sa cylindrée portée à 5,2 litres par une augmentation de la course de six millimètres, d’où un nouveau vilebrequin, une puissance de 455 chevaux et 51 mkg de couple qui ridiculisent le lancement de la Ferrari Testarossa de 390 chevaux… Apogée technique de la Countach, la Quattrovalvole connaîtra en 1988 une édition spéciale célébrant le 25ème anniversaire de Lamborghini. Après quoi, elle cèdera la place à la Diablo !
La Countach est, aux standards d’aujourd’hui, une toute petite voiture ! Avec une longueur de 4,14 m, elle est en effet bien plus petite qu’une Renault. En revanche, sa largeur (1,89 m) impressionne toujours aujourd’hui. Et culminant à 1,07 m de haut, elle est de près de 20 cm plus basse qu’une Alpine A110 actuelle ! Reste que pour y entrer et surtout en sortir si on a plus de 75kg et 1m75, il faut être contorsionniste masochiste !
Countach est une expression assez profane dans le dialecte piémontais, bien que Google vous dira poliment que cela signifie “wow” ! Nuccio Bertone aurait utilisé cette expression lorsqu’il aurait vu pour la première fois la voiture de Gandini. Lorsque j’ai approché cette voiture en 1974 à l’âge de 25 ans, j’ai dit la même chose. Le nom est resté…
Voilà… c’était pas gagné de parvenir à résumer un tel bazar parce que si je rentre dans les détails, je risque d’en écrire une tonne d’incohérences vu que la Countach en est bourrée, le côté dingue de la Countach, c’est qu’elle incarne à merveille l’expression : “Avoir l’ambition de ses moyens et les moyens de ses ambitions”…, elle caricature la grande foire aux farces et attrapes puisque sa fabrication était l’œuvre de pseudos-magiciens qui faisaient des soudures approximatives pour obtenir un châssis-squelette destiné à une voiture fantôme quasi inutilisable en dehors des longues lignes droites…
Bref, rien en elle n’avait (et n’a encore) de sens, si ce n’est celui de l’absurde (la même absurdité qui pousse certaines gens à mettre leurs doigts mouillés dans une prise)… poum poum pidou ! La Countach ne s’est illustrée nulle-part, aucune victoire d’aucune sorte en courses (la Miura idem), elle a simplement le look de pouvoir dérouiller les gros méchants et retourner toute situation en sa faveur…
Or, après moult rebondissements, à ce moment paroxysmique, à cet instant crucial où l’on croit que tout va basculer, la Countach ne se fait même pas descendre comme une crotte dans la seconde qui suit, non, elle n’est nulle part sur aucun circuit, elle n’a donc même pas à donner l’illusion sans n’avoir strictement RIEN FAIT DU TOUT (à part faire beaucoup de bruit), en gros on s’est tapé du remplissage merdiatique…
Pour conclure MA PART de cette chronique comme on conclut un devoir scolaire, je dirais qu’avec la Countach, on voit longtemps à l’avance les ficelles qui sont supposées nous faire croire que nous sommes devant une voiture extraordinaire… et malheureusement ce sont ces mêmes ficelles qui font qu’un cuisto fou invente un risotto au pesto de pistache accompagné d’une escalope de foie gras cru, de la grande connerie virtuose en quelque sorte !
Le point de vue de Samantha… Mes années au lycée avaient été nulles, alors, y avait-il une meilleure façon d’arriver à une réunion d’anciennes élèves en retrouvailles après 30 ans que dans une Lamborghini Countach 5000 QV ? Je ne le pensais pas. Par l’intermédiaire de Patrice éditeur de TopWheels et de GatsbyOnline (qui a eu la gentillesse d’intervenir pour que je participe à un reportage avec cette icône des années ’80), alors moi, la fille bizarre semi-connue dont la meilleure amie est allée dans une autre école, j’ai finalement eu une chance raisonnable d’être cool et de prendre une revanche de fille !
Après être tombée le cul dans le cuir le plus glissant jamais utilisé pour couvrir un siège conducteur, j’ai trouvé un truc pour rester normalement assise en coinçant un sac à dos rempli d’équipements photos derrière moi. Conduire ce taureau mécanique nécessite un effet de levier avec le corps. La Countach doit avoir un embrayage récupéré d’un Tank T34 de la Seconde Guerre mondiale, c’est épouvantable à conduire et cette Lamborghini n’est pas correcte à vivre. Ça glisse depuis que j’ai quitté ma maison bord de mer de Pacific Palissades !
Je conduis depuis 21 miles, nerveuse, en direction de mon ancienne école secondaire John Burroughs de Burbank-CA, dont je ne pouvais pas obtenir mon diplôme assez rapidement en 1987. L’embrayage bancal me donne l’impression de peser 300 livres. J’espère que j’arriverais vivante à mes retrouvailles. Je fais plus d’effort à conduire cette belle saloperie que l’équivalent de 24 tours autour du terrain de football ! J’ai d’ailleurs quitté l’équipe parce que courir était trop dur. Réparer l’embrayage coûtera probablement 20.000 $… C’est probablement la première et la seule Supercar que je conduirais dans ma vie !
Le V-12 fait un vacarme insupportable il fait vibrer la carrosserie, y compris des éléments tels que les portes en ciseaux, qui, ne restent pas ouvertes lorsque la voiture est garée dans une pente, même la plus petite des pentes. Oh ! Et c’est une auto capricieuse, un autre trait crucial des Supercars. Il ne faut pas longtemps pour que je transpire même avec l’air conditionné à fond, je rêve de sortir au plus vite de ce rasoir pointu qui est une voiture de sport. C’est quoi le sport de la conduire ? C’est d’y rester ! Les fenêtres ne s’ouvrent qu’à environ 3 pouces et la climatisation ne refroidit pas. De plus le moteur surchauffe !
Cet après-midi était un jour miséricordieux à 80 degrés (américains) dans mon jardin, il fait plus de 90 degrés (américains) dans le sud de la Californie. Mais dans cette Lamborghini il fait après cinq minutes, 125 degrés (américains) et je transpire en peu de temps, ma robe de réunion d’anciennes élèves est trempée de sueur. Non pas que je m’en soucie car en sortez ma main par la petite fenêtre et que je vise correctement, j’arrive à prendre de l’air frais dans mon aisselle gauche. Aisselle heureuse, conductrice heureuse.
Alors que mes bras de nouilles soulevaient le volant autour d’un virage à droite, nous sommes passés devant les devantures de magasins inchangées depuis que je les ai navigués dans mon ancienne Datsun B210 de 1977 que je conduisais dans mes années au lycée. Bien qu’en vérité, je ne pouvais pas les voir correctement, et beaucoup d’autres choses, d’ailleurs, étant donné la visibilité extrêmement limitée de la Countach. On regarde le rétro seulement pour voir si les piliers B sont attrayants, sinon, aucune raison de regarder le rétro, on n’y voit rien en arrière ! C’est angoissant !
À l’arrêt c’est la mort ! Tourner le volant ressemble plus à tourner une soupape de locomotive des années 1800 qu’à diriger une voiture de 3.500 livres. Mais le V-12 Quattrovalvole à quatre soupapes par cylindre déplace ce taureau dans la circulation de la vallée de San Fernando plus facilement qu’un couteau Ginsu à travers une canette de bière, principalement parce que tout le monde ralentit et s’écarte pour le regarder. Les chiffres annoncés il y a 30 ans semblent dérisoires par rapport aux normes actuelles de 700 à 800 chevaux pour une Dodge et une Mustang.
Mais à son apogée, la Countach était une scie à buzz avec un empattement minuscule de 96,5 pouces. Beaucoup de gens croient que cette 5000 QV, dont 610 ont été construites entre 1985 et 1988, est la meilleure version de la Countach. Mon avis est que c’est de la rigolade ! Lorsque le moteur hurle, tous les chiens de Burbank-CA commencent à aboyer et hurler à la mort. Ils semblent être d’accord que la Countach est une shit-car ! Ce n’est pas le type de voiture généralement vue et utilisée dans la banlieue tranquille du sud de la Californie rendue célèbre par le “Tonight Show” de Johnny Carson, filmé au centre-ville.
Alors, quand cette cacophonie déchaînée d’un bruit de moteur a chargé Buena Vista Street, les têtes ont tourné en désapprobation Juste au cas où vous le manqueriez avec vos yeux, la Countach veut être sûre que vous l’attrapez avec vos oreilles. C’est une Hooker-car ! Changer mes talons hauts en chaussures de tennis pour conduire était une excellente idée, mais pas nécessaire à 100%. Les pédales sont douloureusement rapprochées pour le hobbit moyen aux pieds poilus, mais mes petits pieds vont bien. Beaucoup d’hommes doivent la conduire sans chaussures !
Le caoutchouc Pirelli P7 d’origine, 225/50R-15 à l’avant et 345/35R-15 à l’arrière, est depuis longtemps hors production, bien qu’il y ait eu plusieurs rééditions en commande spéciale, selon la légende, un (malheureux) propriétaire de Countach, lorsqu’un ensemble de ces pneus apparaît (miraculeusement), doit les acheter rapidement, car il y a de sérieux thésauriseurs dans les groupes de collectionneurs ! L’italie était le seul endroit le plus proche où on peut trouver un ensemble de pneus. Après la conversion de devises, les morceaux de caoutchouc apparaîssent sur AMEX comme un éternuement à 2.000 $.
Ecrire que la Countach offre une conduite en douceur serait un mensonge. Cette chose est plus rude que de perdre votre virginité à l’arrière d’une limousine au retour à la maison… et c’est exactement comme vous le souhaitez. Hé, c’est italien ! Vous vous attendiez à quelque chose de gentil ? Il n’y a rien de lisse dans la transmission manuelle à cinq vitesses non plus. Vous ne déplacez le levier pas tant que vous exigez qu’il se soumette à votre volonté avec une force brute. Et l’embrayage est en effet un SOB peu coopératif. Lamborghini prétend que la vitesse maximale est de 183 mph, mais l’embrayage remonté de la voiture a dicté le contraire pendant ce voyage infernal…
J’ai à peine atteint 45 mph en montant la dernière colline jusqu’à mes retrouvailles avec mes anciennes amies. Pourtant, je conduisais une Countach rouge et je m’en fichais de la lenteur. Shit ! Malgré mes cheveux abîmés et mon déodorant fortement testé, lorsque je suis arrivé avec succès à la réunion au parcours de golf DeBell dans les contreforts des montagnes Verdugo, je ne voulais pas sortir de la voiture. Il y a trente ans, je ne connaissais pas vraiment ces gens avec d’énormes cheveux à plumes, alors je suis resté une heure, j’ai dit bonjour à quelques personnes que je connaissais et je suis partie.
Il s’avère que deux gars se sont disputés. C’était encore une fois au lycée, il suffit d’enlever les casiers et d’ajouter de l’alcool, de l’argent et une peur d’insignifiance d’âge moyen. Les meilleurs de Burbank se sont présentés, hélicoptère et tout, pour le briser. Je suppose que je n’étais pas la seule à arriver avec style. Malgré les plans les mieux conçus, seulement trois personnes environ ont vu cette fille bizarre (moi) rouler dans la Lamborghini Countach 5000 QV, donc la conduire n’a rien fait pour mon credo avec les populaires. Pourtant, je jure que je ne me suis jamais senti plus amoindrie de ma vie.
Le point de vue de Patrice… Ahhhhhh ! Les cauchemars, c’est comme être damné au milieu de nulle part, là où se passent des choses horribles, la nuit, quand vous vous dites que votre vie est bien morne en ce moment et que pour vous faire oublier vos tracas quotidiens, rien ne vaut une apparition de cadavres étêtés alors que vous êtes obligé par un examinateur vous faisant repasser le permis, de garer une Countach en créneau, de nuit, avec une bande de “Hell’s Angels” menaçants à vos cotés, tandis que l’auto-radio débite un discours de BHL… Remarquez, qu’avec un nom pareil, on voit mal une Lamborghini Countach faire la promotion de la foire aux boudins de votre quartier, ou bien du dernier bal des pompiers en date, faut pas se leurrer…, quoique j’en ai vu arborer des pubs à la gloire de boîtes de nuit…
Pour parler un peu de ma vie (si ça ne vous intéresse pas, sautez les lignes suivantes), la Countach c’est un souvenir lointain (1973), au hasard du “feuilletage” d’un magazine automobile d’époque (dont je tairai le nom par pudeur), durant un après-midi d’ennui profond dilué au milieu d’un mois d’août assommant… J’ai lu un article dithyrambique la concernant, un long moment où, je me suis dit que c’était tellement dingo que ça en devenait sympathique, depuis ce jour, j’avais juré de m’en acheter une. Mais, après en avoir eu 3 (durant des époques ou elles ne valaient pas grand chose), pas question d’être réducteur, quoique, comme l’a écrit un docte érudit : “Le drame de la Countach est assurément d’avoir été conçue juste avant le premier choc pétrolier de 1973… et commercialisée entre celui-ci et le second choc de 1975…, dans ce contexte économique de crise internationale, inutile de préciser que la clientèle potentielle capable de s’offrir un tel engin doté d’un V12 à la consommation gargantuesque de carburant, s’est réduite comme une peau de chagrin…, sans parler des restrictions de vitesse qui ont fait leur apparition sur les autoroutes de nombreux pays dès 1973″…
Durant les premières années de commercialisation, Lamborghini va connaître des heures sombres mettant en péril la santé financière de l’entreprise…, les commandes étaient faibles… et il faudra attendre le début des années ’80 pour que les ventes de la Countach commencent à décoller au compte-goutte…Mais, entre temps, la clientèle va évoluer, les acquéreurs de la Countach étant le plus souvent des stars du showbiz en quête d’image et de chairs fraîches via les mag’s-people’s, ou alors, il s’agissait de divers fantasques hommes d’affaires-louches et pas du tout de véritables pilotes à la recherche d’une authentique voiture de sport… S’y ajoutaient les nouveaux riches moyen-orientaux à qui la crise pétrolière était très profitable : les fumeux rois du pétrole, dont le (mauvais) goût pour le luxe exubérant atteignait alors la caricature.
Résultat…, pour répondre à la demande d’une clientèle surtout soucieuse d’en mettre plein la vue, la Countach va s’enlaidir copieusement de rajouts aussi inesthétiques que peu efficaces…, son style devenant une sorte de “tuning” de luxe qui se confondait avec des répliques plastiques d’elles-mêmes…, la décennie ’80 va ainsi marquer le déclin inexorable de cette supercar qui va clore sa carrière en 1991, remplacé par la hideuse Diablo, née sous la tutelle de Chrysler, qui va enterrer la Countach sous les quolibets, les rires et divers pleurs… La Countach a ainsi quitté les garages de la Jet Set, servant d’acompte à d’autres achats intempestifs, des voitures plus puissantes et extravagantes, également beaucoup plus chères, dure loi des modes, elle à rejoint le monde des spéculateurs et des marchands de rêves bidouillés à destination d’un nouveau monde de vaniteux pourris et immondes : les collectionneurs… Mais pas comme les vieilles Ferrari, car, à la différence des productions de Modène, les Lamborghini n’ont jamais été reconnues comme faisant partie de “l’élite”…
Proposée pendant 20 ans au catalogue Lamborghini, mais vendue durant seulement 17 ans dans cette période, la Countach a été assez peu diffusée (609 exemplaires au total), les premières générations, jusqu’en ’78, sont (forcément) les plus rares, car à leurs époques, la masse de soucis qu’elles créaient… faisait que leurs propriétaires, dégoutés, s’en débarrassaient pour pas grand chose… (à titre d’exemple, une Countach 5000’S de 1984 pouvait s’obtenir dans les 50.000 euros en 2000/2005)… Évidemment, la Countach nécessitait (et nécessite toujours) un entretien coûteux et complexe, même si son gros V12 hyper glou-gloutant affichait rarement des kilométrage élevés, l’électronique et les équipements étaient (et restent) peu fiables, les fonctions électriques posant fréquemment des soucis psychiatriques, elle s’enflammait (et s’enflamme toujours) toutefois moins que la Miura, ceci parce que cette dernière était (et est toujours) victime de ses carburateurs, tandis que la Countach l’était (et l’est) toujours de ses court-circuit…
Enfin, la carrosserie en aluminium et fibre de verre, si elle était/est moyennement “corrodable”, il n’en était/est pas de même du châssis multitubulaire, quasi impossible à réparer… sauf pour des montants situés au delà de toute décence et du supportable… à l’usine-mère, qui en a fait un des moyens de sa survie…, comme souvent, l’exception et la passion se payent cash à des prix qui dépassent toute raison ! Mais, je ne puis me montrer antipathique sans expliquer la “substantifique” moelle, on ne peut attribuer les catastrophes financières dues aux Countach’s qu’à tout cela : cette voiture ce n’était pas seulement une mauvaise réalisation, c’était aussi un concept très con…
Quand Ferrucio Lamborghini, fabricant Italien de machines agricoles, s’est lancé dans la production automobile, ce fut pour prouver à Enzo Ferrari qu’il était capable de faire mieux encore que les voitures du petit artisan de Modène dont il était alors un grand client, souvent irrité par les défauts des Ferrari, un jour, en lui rapportant ses critiques, le grand Ferrucio se vit insulté dans son honneur par Enzo, qui le traita de “vulgaire fabricant de tracteurs”…, en bon italien, sa fierté le conduisit à relever le défi de construire des voitures meilleures en tous points que celles de Ferrari… Après plusieurs tentatives hésitantes et n’ayant connu qu’un succès infime depuis 1963, Lamborghini réussit à faire trembler Ferrari en 1966 avec sa superbe Miura, véritable taureau sauvage à moteur central arrière, mais Ferrucio souhaitait aller plus loin encore dans la course à la puissance qu’il était bien décidé à gagner.
C’est ainsi que fut lancé à la fin des années ’60 le projet 112, deuxième Lamborghini de l’Histoire à moteur central arrière, grande surprise du salon de Genève en mars 1971, le prototype expérimental devenu LP 500 (LP pour Longitudinale Posteriore, 500 pour les 5 L de cylindrée de son moteur V12), fut exposé à côté de la nouvelle Miura SV, qu’il était appelé à remplacer. L’intrigue commençait de même qu’une histoire effrayante est racontée autour d’un feu de cheminée, bien qu’elle demeurait fidèle à la position centrale arrière du moteur, l’architecture de la LP 500 abandonnait la disposition transversale de la Miura pour une orientation longitudinale de son gros V12, toutefois, pour obtenir une répartition des masses aussi favorable qu’avec la formule transversale, les ingénieurs avaient adopté une nouvelle implantation du groupe motopropulseur, désormais disposé en avant de l’essieu arrière.
Comme la Miura, la Countach était l’œuvre du jeune styliste Marcello Gandini, travaillant pour Bertone, la ligne générale était très futuriste, la Countach ayant des airs de vaisseau spatial, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur…, spectaculaire et agressive, la Lamborghini Countach selon les esthètes des gloires faciles et éphémères, devait s’admirer sous tous les angles comme une véritable œuvre d’art sous peine d’excommunication… A l’avant, avec son nez très plongeant, comme la tête d’un taureau prêt à charger, sans aucune calandre, la Countach semblait aiguisée comme un couteau, dessinée d’un trait uniforme et presque plat de l’avant à l’arrière, elle était très basse, son cockpit étant au raz du sol et avancé au maximum soi-disant afin de dégager de la place pour le moteur en position centrale arrière… En fait, l’intrépide conducteur qui a du se contorsionner pour s’asseoir dans un mini-siège en forme de banane, se retrouve quasi face au passage de la roue avant gauche, ce qui l’oblige à se positionner de biais en mettant sa jambe gauche en zig-zag pour toucher la pédale d’embrayage, la jambe droite, en équerre à 45° devant contourner le volant et épouser le tunnel central qui n’a aucune fonction réelle et sérieuse, le haut du corps étant rejeté en arrière avec les bras allongés en demi-cercle, rendant acrobatique l’usage du levier de vitesse, la tête devant soit se situer le nez dans le plafond, soit être baissée en avant dans l’attitude typique du faux-cul en soumission…
Réaliser une marche arrière, dans ce “machin” relève d’une parodie “Houdinienne”…, l’intrépide imbécile est comme menotté dans un sarcophage cherchant à respirer et apercevoir quelque chose alors qu’il lui est impossible de tourner la tête ou d’y voir quoique ce soit dans les rétroviseurs, la seule solution étant d’ouvrir la porte en Elytre (manœuvre impossible si le seuil “haut” du garage est trop bas) et de se contorsionner pour s’extirper du siège et se positionner sur le seuil d’entrée avec les jambes en équerre tentant de manœuvrer les pédales… Bon nombre de Countach ont ainsi été détruites sauvagement en échappant à tout contrôle… Outre ces moments d’hilarité, les spectateurs ahuris, avaient tout loisir de s’extasier devant le coté “Star-Wars” de la partie arrière (sic !) et de l’arrière de l’avant (re-sic !), les feux trapézoïdaux lui donnant une allure de vaisseau spatial made in Bertone, l’irresponsable du design, qui lui aurait donné son nom de baptême en s’exclamant “Countach !” dès qu’il a vu le premier prototype sortir des ateliers…, cette exclamation du patois piémontais signifiant à peu près (en bon français) : “Ouah !”, ce qui évidemment sonne moins bien comme patronyme…
Cette Lamborghini, rebaptisée Countach LP 400 en raison de la cylindrée du V12 ramenée à 4 L, est entrée en scène au salon de Genève en mars 1973, mais n’était encore qu’un prototype…, un an plus tard, sortait la voiture de production, qui n’avait pas évolué et semblait toujours être un prototype, quoique le dessin de Gandini avait été légèrement remanié pour l’industrialisation, les entrées d’air du moteur étant notamment accentuées par deux sortes de cheminées de part et d’autre du moteur. Le dessin original dont le trait caractéristique était les ailes arrières biseautées, sera malheureusement gâché par la suite, en effet, en 1978, la Lamborghini LP 400S va enfiler un kit carrosserie imaginé par le milliardaire Walter Wolf, composé d’un aileron gigantesque et d’élargisseurs d’ailes pour accueillir une monte pneumatique (Pirelli P7) plus large.
Hélas, ce n’était qu’un début, car au fil des ans, la voiture va considérablement s’enlaidir par des rajouts à la sauce “tuning” dénaturant la Countach pour en faire une caricature…, le spectaculaire des formes se justifiant pour mieux répondre à la demande d’une clientèle avide de démonstrations ostentatoires, y compris l’aileron monstrueux de Walter Wolf dont l’utilité technique restera très contestable va même faire sa réapparition, puisqu’il soulevait l’arrière plutôt que de le plaquer au sol… Il sera installé d’office en série sur la LP 500S en 1982… et en 1988, une série limitée “25th Anniversary” va commémorer l’anniversaire de la marque née 25 ans plus tôt, mais s’éloignera simultanément encore un peu plus de l’esprit de la Countach originale… viendra s’y superposer “la légende de la Countach magique qui lance des rayons”, comme un épisode de Scoubidou, mais en moins crédible…
Le moteur de la Countach était directement issu de celui de la Miura…, datant de 1963, ce “vieux” V12 Bizzarrini monté à la main était présenté comme l’un des plus beaux monuments mécaniques du monde (sic !)…, il terminera sa carrière avec la Murcielago. Mise à l’épreuve par Bob Wallace, le pilote essayeur de Lamborghini, la Countach va abandonner dans un premier temps le V12 de 5 litres qui va céder la place au classique 4 litres développant 375 chevaux…, ce 12 cylindres en V à 60° était entièrement réalisé en aluminium avec un long vilebrequin à sept paliers…, chaque culasse étant percée de 2 grands orifices de soupapes par cylindre et possédait un double arbres à cames en tête entraîné par chaîne…, l’alimentation se faisant par 3 carburateurs Weber double corps latéraux par banc de cylindres, soit au total, 6 aspirateurs à carburant et à air pour alimenter le monstre…, et en faire flamber plus d’une…, par la suite ils seront installés en position inversée…, puis viendra le temps de l’injection… L’un des problèmes les plus délicats à résoudre concernait le refroidissement de cette mécanique…, la solution fut trouvée en déplaçant les radiateurs d’eau en position transversale., d’où l’aménagement des prises d’air latérales (les cheminées, dites “manches à air”).
Au fil des années la cylindrée va évoluer, passant de 3929 cm3 (alésage de 82 mm x course de 62 mm) sur la LP400 à 4754 cm3 (85,5 x 69 mm) sur la LP500S puis, enfin à 5167 cm3 (85,5 x 75 mm) pour la 5000 Quattrovalvole dotée de culasses à 4 soupapes par cylindres. Le rendement de ce moteur était de 88 ch/litre…, les puissances correspondantes aux version citées sont respectivement (en ch DIN à tr/mn) de 375 à 8000 tr/mn, 375 à 7000 tr/mn et 455 à 7000 tr/mn pour un couple maxi (en Mkg à tr/mn) de 36,8 à 5500 tr/mn, 41,8 à 4500 tr/mn et 51 à 5200 tr/mn. A ces chiffres, il convient de préciser que la Countach était relativement légère pour une supercar : 1065 Kg pour la LP 400…, soit un rapport poids/puissance de 2,84 Kg/ch…, la LP 400S sera toutefois ramenée à 350 chevaux pour l’exportation hors d’Europe, sous l’effet des mesures antipollution américaines…, décidé pour cette raison, l’abandon des carburateurs lui ôtera une partie de sa magie (et de sa flamme)…, ils seront remplacés par une injection électronique Bosch K-Jetronic, moins polluante.
L’originalité principale de la Countach par rapport à la Miura était d’avoir disposé la boîte en amont du moteur (en sens inverse), créant ainsi un ensemble plus compact et une meilleure répartition du poids…, le carter de pont, situé à l’extrémité du carter de boîte contenant également l’arbre primaire de la boîte, qui était donc monté à l’avant du moteur… En séparant la lubrification moteur/boîte, fut supprimé l’encombrante tringlerie (handicap de la Miura), ce qui permit de réduire l’empattement de la voiture (la boîte de vitesses est manuelle, à 5 rapports, l’embrayage est classique et relié à l’arbre de transmission qui passe à travers un tube fixé à l’intérieur du carter moteur). Au départ, Lamborghini avait songé à utiliser une structure monocoque mais elle fut remplacée par un châssis en treillis multitubulaire faisant corps avec la carrosserie, celle-ci étant réalisée en aluminium et plastique. La complexité du treillis permettait, selon les ingénieurs Lamborghini, à chaque tube droit et gauche d’interagir avec ses voisins en torsion et en compression…, au centre, un trop large tunnel laissait la place à la transmission… et de chaque côté de la voiture, deux gros réservoirs de 40 Litres permettaient d’alimenter le moteur, très vorace en carburant, tout en équilibrant les masses sur le châssis…, ces sortes de cages accueillaient les suspensions à quatre roues indépendantes, composées de bras triangulaires, ressorts hélicoïdaux et amortisseurs à huile.
Rapidement, les pneumatiques vont avouer leurs limites en se montrant sous-dimensionnés pour la puissance du V12…, sur la LP 400S, les pneumatiques Pirelli P7 à taille basse vont améliorer grandement la tenue de route de la Countach…, leur adoption va entraîner de nombreuses retouches de la géométrie des trains, tandis que les disques de freins vont être sensiblement agrandis…., ils vont aussi conduire à ajouter des élargisseurs d’ailes vraiment grossiers.
Attention aux excès d’optimisme…, manier un tel “machin” de seulement 375 chevaux (par rapport aux puissances actuelles de près de 600 chevaux de moyenne dans cette catégorie), sans aucune aide au pilotage (même la direction assistée n’est pas disponible sur les premières séries) et avec un freinage rapidement dépassé par les événements…. n’était et n’est toujours pas l’affaire d’un amateur, aussi fortuné soit-il…
Dans un tonnerre mécanique, la Lambo n’a d’autre but que de vous emmener au septième ciel (de l’extase automobile si on survit !) pour se garer devant un casino…, une boîte de nuit ou de plage…, son V12 gavant les tympans des ahuris d’une symphonie de décibels en 12 cylindres majeur totalement soûlante !
Théoriquement capable d’atteindre 290 Km/h et de passer de 0 à 160 en 11,3 secondes dans sa première version, la Countach souffrait (et souffre toujours) d’un manque d’appui aérodynamique qui la rend très instable à haute vitesse, le monumental aileron en forme de boomerang proposé par la suite n’ayant qu’un impact soi-disant “esthétisant” mais amplifiant ce phénomène…, pour le tape à l’œil, c’est top-quincaillerie ! Les dernières versions, bardées d’artifices aérodynamiques inutiles, étaient propulsées par un V12 de 455 chevaux…, mais dans le même temps, la Countach ayant pris du poids, beaucoup de poids…, elle affichait ainsi 400 Kg d’embonpoint (surpoids), son rapport poids/puissance étant en régression…, mais qu’importait, rare étant les clients capables d’exploiter tout le “potentiel” de ce bolide…, le rôle de la Countach étant limité à la parade…
Voilà…, c’était pas gagné de parvenir à résumer un tel bazar parce que si je rentre dans les détails, je risque d’en écrire une tonne d’incohérences vu que la Countach en est bourrée…, le côté dingue de la Countach, c’est qu’elle incarne à merveille l’expression : “Avoir l’ambition de ses moyens et les moyens de ses ambitions”…, elle caricature la grande foire aux farces et attrapes puisque sa fabrication était l’œuvre de pseudos-magiciens qui faisaient des soudures approximatives pour obtenir un châssis-squelette destiné à une voiture fantôme quasi inutilisable en dehors des longues lignes droites… Bref, rien en elle n’avait (et n’a encore) de sens, si ce n’est celui de l’absurde (la même absurdité qui pousse certaines gens à mettre leurs doigts mouillés dans une prise)…, poum poum pidou…, la Countach ne s’est illustrée nulle-part, aucune victoire d’aucune sorte en courses (la Miura idem), elle a simplement le look de pouvoir dérouiller les gros méchants et retourner toute situation en sa faveur !
Or, après moult rebondissements, à ce moment paroxysmique, à cet instant crucial où l’on croit que tout va basculer, la Countach ne se fait même pas descendre comme une crotte dans la seconde qui suit, non, elle n’est nulle part sur aucun circuit, elle n’a donc même pas à donner l’illusion sans n’avoir strictement RIEN FAIT DU TOUT (à part faire beaucoup de bruit)…, en gros on s’est tapé du remplissage merdiatique… Pour conclure cette chronique comme on conclut un devoir scolaire, je reprend possession de la phrase qui se trouve déjà à la fin du premier tiers de l’ensemble de cet article : Avec la Countach, on voit longtemps à l’avance les ficelles qui sont supposées nous faire croire que nous sommes devant une voiture extraordinaire et malheureusement ce sont ces mêmes ficelles qui font qu’un cuisto fou invente un risotto au pesto de pistache accompagné d’une escalope de foie gras cru, de la grande connerie virtuose en quelque sorte !
2 commentaires
Mon cher Gatsby,
Belles photos, et un thème qui fait toujours recette ! Votre lectorat pense que vous avez tendance ces derniers mois à publier plus d’articles sur Lamborghini que sur vos Ferrailleries passées. La marque au taureau vous aurait-elle à ce point marqué, ou s’agit-il d’une stratégie éditoriale ?
Je n’ai pas possédé beaucoup de Ferrailleries mais j’ai été possédé négativement par toutes. Les Porscheries itou… Les Lamborghini ne méritent pas mieux, mais j’en dis beaucoup de bien aux gens que je n’aime pas…
Commentaires désactivés.