Porsche 356 Pre-A Speedster 1955
Ferdinand Porsche naît le 3 septembre 1875 à Maffersdorf en Bohême (qui dépend alors de l’empire Austro-Hongrois des Habsbourgs, de l’empereur François-Joseph Ier d’Autriche, c’est l’actuel Canton de Vratislavice nad Nisou en en République tchèque). Troisième de cinq enfants, il se passionne très tôt pour les inventions qui révolutionnent la société de son époque. Il commence ses études à l’École technique impériale de Reichenberg (actuel Liberec). Son père, Anton Porsche, patron d’un atelier de plomberie ferblantier, le destine et le forme initialement à reprendre l’affaire familiale. Mais il le laisse aller tenter sa chance à Vienne en Autriche.
En 1893 il commence sa carrière à l’âge de 18 ans dans la compagnie d’électricité autrichienne Bela Egger & Co à Vienne (future Brown, Boveri & Cie) en tant que chef mécanicien, où il développe son invention de “moteur-roue électrique”, intégré dans le moyeu. N’ayant pas les moyens de s’inscrire à l’Université de Vienne, il se forme à la mécanique en autodidacte, après son travail. Âgé de 22 ans il est recruté en 1897 chez Jacob-Lohner & Comp (fournisseur de la Cour impériale de véhicules hippomobiles de l’Empire austro-hongrois des Habsbourgs). Il dévoile en 1898 un prototype de voiture électrique Egger-Lohner C2 Phaeton P1 de 3 cv 35 km/h, propulsé par deux de ses moteurs-roues électriques, pour lesquels il dépose un brevet en 1899.
Il présente, avec un vif succès médiatique mondial, son prototype de voiture électrique “Lohner Porsche Semper Vivus électrique” à l’Exposition universelle de 1900 de Paris (baptisée La “Toujours Contente” en référence au célèbre prototype concurrent de l’époque, La “Jamais contente” de Camille Jenatzy, voiture la plus rapide du monde d’alors à plus de 100 km/h de vitesse de pointe). Il participe et remporte des courses automobiles, dont la Course de côte du Semmering de 1900, le Kaiserpreis, la course du Prince Heinrich, et la Targa Florio en Sicile. Il s’associe alors avec Ludwig Lohner, sous le nom Lohner-Porsche, pour concevoir et produire en série leur prototype Lohner-Porsche Hybrid Mixte,
C’est la première automobile hybride essence/électrique à propulsion intégrale de l’histoire de l’automobile, à base du premier moteur à essence industriel des inventeurs allemands Gottlieb Daimler et Wilhelm Maybach, avec une batterie au plomb de 410 kg (50 km/h et 50 km d’autonomie). Ils conçoivent une série d’évolutions sous le nom Lohner-Porsche, vendus avec succès à près de 300 exemplaires, qui illustrent les perspectives fabuleuses du progrès scientifique et technique et de la révolution industrielle selon l’œuvre futuriste utopique très en vogue d’alors de Jules Verne (1828-1905)… Ferdinand Porsche effectue ensuite son service militaire en 1902, comme chauffeur de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche, prince héritier de la Maison de Habsbourg et de l’empire d’Autriche-Hongrie, dont l’assassinat à Sarajevo douze ans plus tard, le 28 juin 1914, déclenche la Première Guerre mondiale.
Il épouse Aloisia Kaes en 1903, avec qui il a deux enfants, Louise Piëch, et Ferdinand Anton Ernst Porsche. Bien que techniquement au point, la production de voitures électriques/hybrides est arrêtée en 1906 à cause de batteries trop lourdes et trop chères, par rapport à la production de voitures à essence concurrentes. Ferdinand Porsche quitte alors Lohner, pour travailler pour Austro-Daimler en tant que directeur technique et concepteur en chef. Il crée entre autres les Austro-Daimler Prince Henry de 1911 (pour le prince Henri de Prusse, fils du Kaiser Frédéric III, et frère du Kaiser Guillaume II). Il devient directeur général durant la Première Guerre mondiale, reçoit le titre de Doctorat honoris causa de l’Université de Vienne en 1916.
Puis succède à Paul Daimler au poste de PDG de Daimler à Stuttgart en 1923. Il fonde Daimler-Mercedes-Benz entre 1924 et 1926 par fusion des industries et marques Daimler de Gottlieb Daimler, concession Mercedes d’Emil Jellinek, et Benz & Cie de Carl Benz. Il reçoit le titre de Doctorat honoris causa de l’Université de Stuttgart en 1924, et conçoit entre autres les Mercedes-Benz S, SS, et SSK qui dominent la compétition automobile des années 1920 et années 1930. En 1929 il quitte Daimler-Mercedes-Benz à la suite d’un désaccord avec le conseil d’administration, et rejoint l’important groupe industriel sidérurgique militaire autrichien Steyr, jusqu’à sa faillite des suites de la Grande Dépression/Krach de 1929.
Il fonde alors avec succès le 6 mars 1931, sa propre société bureau d’études Porsche à Stuttgart avec son fils Ferdinand Anton Ernst Porsche, et ses ex collègues ingénieurs Karl Rabe, Erwin Komenda, Franz Xaver Reimspiess… Ils conçoivent entre autres des voitures pour Auto Union (futur Audi), les Flèches d’Argent, les premiers prototypes Porsche (Porsche Type 12 de 1931), et la première esquisse de la future Volkswagen)… En 1933 Ferdinand Porsche répond à l’appel d’offres du Chancelier du Reich Adolf Hitler dont il est grand admirateur, et présente ses prototypes Porsche Type 12 extrapolés des projets Tatra… Hitler et Porsche sont des ambitieux arrivistes sans foi ni loi partageant le désir commun du pouvoir Nazi. Hitler a des objectifs techniques précis pour la future Volkswagen (la voiture du peuple) qui devra pouvoir transporter quatre personnes à 100 km/h et consommer moins de 8 litres aux 100 km.
Hitler, qui désire en faire un objet de propagande pour son Parti national-socialiste des travailleurs allemands Nazi, dit à Porsche : “À n’importe quel prix, docteur Porsche. À n’importe quel prix en dessous de 1 000 Reichsmark”… Porsche conçoit un prototype Porsche Type 32 en 1934 et étudie et applique les méthodes d’organisation scientifique du travail révolutionnaires Taylorisme et Fordisme des industries Ford d’Henry Ford et de General Motors aux États-Unis. Après la présentation de trois prototypes, il propose sa version définitive au Führer Adolf Hitler en 1938 (baptisée KdF-Wagen, d’après l’organisation d’encadrement des loisirs Kraft durch Freude, la “Force par la Joie”, baptisée Volkswagen.
L’usine Volkswagen de Wolfsbourg est construite en 1938, elle produira 1.100 KdF-Wagen, et 65.000 exemplaires de sa version militaire Volkswagen Kübelwagen. Simultanément, les Flèches d’Argent qu’il développe pour Auto Union remportent un grand nombre de victoires (la Flèche d’Argent (Silberpfeil) pilotée par Bernd Rosemeyer s’illustrera dans toutes les courses, dont la coupe Vanderbilt aux États-Unis remportée en 1937). En 1935 Ferdinand Porsche se fait naturaliser allemand. Il initie avec son ami Adolf Hitler leur futur projet commun de tracteur agricole Porsche-Diesel en 1937. À partir de 1937 Ferdinand Porsche intègre le parti nazi allemand, en tant que Wehrwirtschaftsführer, et bénéficie à ce titre des importants marchés d’état du Ministère du Reich pour l’Armement et les Munitions, pour préparer le grand projet de fondation du IIIe Empire : le Reich de 1.000 ans du Chancelier Adolf Hitler.
En 1939, il conçoit un véhicule prototype Mercedes-Benz T80, à moteur d’avion V12 Daimler-Benz DB 603, de 44 L de cylindrée et 3000 cv, capable d’une vitesse record théorique de 750 km/h. Durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) il est nommé coordinateur de l’effort de guerre industriel du Troisième Reich et le grade de Général. Galvanisé, il conçoit et fabrique à grande échelle du matériel de guerre pour entre autres Daimler-Mercedes-Benz et BMW, destiné à l’Armée nazie (Wehrmacht, Waffen-SS, Luftwaffe, voitures, camions, chars, moteurs d’avions, armement, munitions, dont les Volkswagen Kommandeurswagen, Volkswagen Kübelwagen, Volkswagen Schwimmwagen, Porsche 175, Grosstraktor, Jagdpanzer Elefant, Panzerkampfwagen VIII Maus, VK 45.01 (P), VK 45.02 (P), VK 30.01 (P), V1 (missile)…
Ferdinand Porsche en tant que meilleur ami d’Adolf Hitler, est devenu un constructeur d’armement au service de l’Allemagne nazie. Il est à l’origine de la conception de plusieurs chars, dont le Jagdpanzer Elefant (nommé aussi Ferdinand) et les Tiger I et II dont la fabrication est confiée à Henschel. Ferdinand Porsche développe aussi un char super-lourd : le Maus. Il est en outre chargé de contrôler la collaboration industrielle de l’Usine Peugeot de Sochaux de la France occupée, dont il fait déporter et tuer huit directeurs récalcitrants et une centaine d’employés qualifiés d’anti-nazis, dont il dénonce directement à Adolf Hitler la mauvaise volonté et les actes de résistance par sabotage de la production de leur usine, dont Auguste Bonal, abattu le 23 avril 1945…
Il exploite massivement la main-d’œuvre des juifs déportés pour le complexe militaro-industriel allemand (Service du travail obligatoire) expliquant qu’il est plus rentable de les faire travailler plutôt que directement les exterminer. Le 15 décembre 1945, afin de déjouer les protections pro-nazies américaines qui ont exfiltré au profit des USA l’équipe du père des V1 et V2 Werner Von Braun, les autorités Gaullistes françaises invitent Ferdinand Porsche et son fils Ferdinand Anton Ernst Porsche à visiter les usines françaises Renault, sous prétexte d’auditer la future Renault 4CV de 1947. Il est arrêté sur place, pour crime de guerre au nom du Troisième Reich nazi, et emprisonné comme complice d’Adolf Hitler pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Voué à être pendu en public comme les criminels nazis et ne supportant pas l’humiliation de la défaite nazie ni sa détention, il sombre dans la dépression. Charles de Gaule dira de Ferdinand Porsche que sans lui, Hitler n’aurait pas pu faire entrer l’Allemagne Nazie en guerre, qu’il avait donc des dizaines de millions de morts sur la conscience ainsi que les déportés juifs décédés dans les camps pour travailler dans les usines Porsche… Toutefois en cause des manœuvres anglo-américaines similaires à celles ayant sauvé/récupéré les savants nazis tel Werner Von Braun, il est libéré en 1947 contre une caution d’un million de francs, payée par le constructeur automobile Piero Dusio de Cisitalia, meilleur ami de son fils Ferry Anton Ernst Porsche, et tous deux attachés à la mémoire de Benito Mussolini et d’Adolf Hitler dont ils veulent recréer les empires…
Ferry succède à son père et prend la direction de l’entreprise familiale Porsche depuis Gmünd in Kärnten en Autriche. Il signe un contrat avec son ami Piero Dusio (PDG du constructeur automobile italien Cisitalia) pour la conception d’une voiture de course Porsche 360 Cisitalia, et finalise le projet de Porsche 356 de son père dont il fabrique artisanalement les 49 premiers exemplaires en aluminium, pré-payables à l’avance par ses clients, tous anciens dignitaires nazis/ Les premières Porsche sont fabriquées dans une ancienne scierie de Gmünd. La famille Porsche ré-argentée par les trésors nazis réutilisés retourne à Stuttgart en 1949 (plus de 78.000 Porsche 356 seront fabriquées en 17 ans, entre 1948 et 1965).
Le but final est de prendre le contrôle de Volkswagen que Ferry Porsche considère comme la création de son père alors qu’en réalité il a volé le concept à Tatra (dirigé par Hans Ledwinka et propriété de la famille Ringhoffer) lorsque les nazis on envahi la Tchécoslovaquie. Sous l’administration allemande-nazie avec Ferdinand Porsche en tête de l’armement et bras droit d’Adolf Hitler, Tatra n’avait aucun recours juridique pour poursuivre Porsche ! En 1938, les nazis avaient en effet réglementé l’industrie automobile allemande dans le cadre du plan Schell. Les conceptions des véhicules ont été normalisées et la duplication des modèles supprimée pour libérer la capacité industrielle pour la production de guerre.
L’Allemagne-Nazie a ainsi pris possession des industries de la Tchécoslovaquie sous son contrôle centralisé. Tatra a ainsi été pillé et Ferdinand Porsche à volé les brevets de Tatra sur le refroidissement par air du moteur arrière. Ils étaient si complets qu’ils couvraient toutes les configurations de conception logiques. Après la fin du Troisième Reich nazi, Tatra a été nationalisé par le gouvernement Tchécoslovaque en 1946. La société avait été dévastée par la guerre et les nazis et par les confiscations ultérieures par l’Union soviétique en réparation des dommages de guerre, mais la société avait survécu et recommencé la production de voitures en 1947. La famille Ringhoffer, qui vivait en exil en Allemagne, a donc relancé l’affaire de violation de ses brevets contre Volkswagen.
L’ex général honoraire nazi Ferdinand Porsche avait ouvertement reconnu les influences Tatra, faisant référence à une dette envers Ledwinka et d’autres, mais il était décédé des suites de sa détention en France. Le nouveau directeur général de Volkswagen, et Heinz Nordhoff, tenait à effacer tout lien avec le passé nazi de l’entreprise, veillant à ce que toutes les réclamations d’avant-guerre, même celles des épargnants, soient farouchement combattues. La famille Ringhoffer a prouvé la primauté de Tatra sur la conception du moteur arrière via trois éléments principaux brevetés : le système de refroidissement par air forcé par ventilateur, la disposition du moteur et de la boîte de vitesses et la suspension. Volkswagen a contesté l’affaire, puis a tenté de la faire traîner.
Lorsqu’il est finalement devenu évident que Volkswagen allait perdre, Heinz Norhoff pour Volkswagen, a proposé de régler le litige à l’amiable en contrepartie du versement en espèces d’1 million de marks allemands. Ni Hans Ledwinka ni la société Tatra en Tchécoslovaquie n’ont reçu quoi que ce soit ! La Volkswagen Coccinelle sera fabriquée à plus de 21 millions d’exemplaires entre 1938 et 2003. Arguant que Ferdinand Porsche en est le concepteur, Ferry obtient que la famille Porsche perçoit automatiquement des royalties sur chaque Volkswagen Coccinelle fabriquée. En 1951, alors qu’il voit que Porsche a réussit une “Kolossale arnaque” et qu’en plus les voitures de son fils, portent le nom “PORSCHE”, sur le site industriel historique de Stuttgart, il est terrassé par l’émotion et par une attaque cardiaque/accident vasculaire cérébral. Il est hospitalisé d’urgence et meurt le 30 janvier, à l’âge de 75 ans, à Stuttgart.
Il ne verra pas l’important succès commercial de l’entreprise Porsche qu’il a fondée en 1931. Son fils et ses petits fils héritiers, Ferry Anton Ernst Porsche, Ferdinand Alexander Porsche, Wolfgang Porsche, et Ferdinand Piëch lui succèdent à la direction de Porsche, Volkswagen puis Volkswagen AG. En 1996, le temps ayant fait oublier le Nazisme de Ferdinand Porsche, il est intronisé au “Temple international de la renommée du sport automobile”. En 1999, il remporte à titre posthume le prix de l’ingénieur automobile du siècle… Un Porsche Museum lui est consacré en 2009 sur le site industriel historique Porsche de Stuttgart, à proximité des musées Daimler et Mercedes-Benz de Stuttgart.
Bien que Ferdinand Porsche ait fondé son bureau d’étude indépendant au début des années 1930, son nom ne devait pas apparaître sur une voiture avant le printemps 1948 ou la Porsche n° 1 est sortie d’un petit atelier de Gmünd en Autriche : un roadster biplace basé sur la Volkswagen ! Le moteur avait d’abord été placé en position centrale, puis en position arrière. c’était le 356e projet du professeur Ferdinand Porsche. Une petite série suivra : 23 coupés et 23 cabriolets, tous à carrosserie aluminium, mais à moteur en arrière de l’essieu et châssis Volkswagen en tôle emboutie. Dès 1950 l’acier remplace l’alu, la production est transférée à Stuttgart et évolue rapidement : moteurs 1300 puis 1500, choix de plusieurs carrosseries.
En 1951, une 356 termine première de la classe 1.100 cc aux 24 Heures du Mans. Des améliorations successives vont permettre d’augmenter la capacité du moteur de la 356 de 1L3 à 1L5. Le pare-brise d’origine en deux parties est remplacé par un élément d’une seule pièce et une boîte synchronisée Porsche est adoptée. Un cabriolet suit immédiatement le coupé 356 d’origine et, en 1952, un lot d’essai de 15 roadsters América sont construits sous l’impulsion de l’importateur américain Max Hoffman. Le succès remporté par le roadster America aux États-Unis mena à la présentation du modèle Speedster en 1954. L’idée du Speedster est toutefois à mettre au crédit de John von Neumann, le distributeur Porsche sur la côte ouest, qui avait décapité un coupé construit à Gmünd à la fin des années 1940 pour créer un modèle de compétition allégé.
Pour expliquer le succès d’une telle voiture, Neumann déclara un jour : “Le samedi soir en juin, les gars veulent descendre Sunset boulevard le bras à la portière pour que les filles puissent les voir dans leur voiture”... Reconnaissable au premier coup d’œil à son pare-brise recourbé et aplati plutôt qu’en V en deux parties, à sa toute petite capote amovible, à son jonc chromé latéral au niveau des poignées de portes, à sa ceinture de caisse abaissée et à ses deux sièges baquets, le Speester était censé faire concurrence aux petites sportives britanniques bon marché. Il recevait au départ le moteur VW flat-four de 1L5, mais doté d’une version 1L6 de 60cv à l’apparition du modèle 356 A, en 1955. Affiché à 2.995 dollars, le Speedster était la plus légère des Porsche 356.
Cela lui permettait d’atteindre les 160 km/h. Son style “baignoire retournée”, associé à son prix, rendirent le Speedster très populaire : 4.822 exemplaires furent construits entre 1954 et 1958. La Porsche 356/1 avait les caractéristiques de la Coccinelle. Cette voiture était agile, légère, étroitement dérivée de la Volkswagen Coccinelle notamment par l’utilisation du moteur Boxer à quatre cylindres à plat, refroidi par air situé en porte-à-faux arrière du véhicule. En 1952 la 356 atteint les 1.000 exemplaires, elle évolue également en changeant son 1.100cc contre un 1.300cc de 45cv qui grimpe ensuite à 1.500cc et 55cv. Une version S de 70cv a également fait sont apparition, mais est très rare car il n’y a que 16 roadsters “Gläser” qui ont été produits pour des clients US.
CHIFFRES CLÉS DE LA 356
1948-1955 : Lancement de la Porsche 356.
1948-1950 : La 356/2
1950-1954 : La 356 1100 fait son apparition
1951-1953 : Le modèle 1300
1952 : Sortie de la 356 1500 (60 cv)
1952 : 356 America Roadster (cabriolet)
1953-1955 : 356 1500 (70cv)
1953-1955 : 356 1500 Super
1954-1955 : 356 1300
1954-1955 : 356 1300 Super
1955 : 356 1500 Speedster
1955 : 356 1500 Super Speedster
1955 : 356 1500 GS Carrera (Coupé et Speedster)
Construite le 8 novembre 1955 et distribuée via la Hoffman Motor Company à New York. La Porsche qui illustre cet article a une carrosserie Speedster construite par Reutter et est finie en noir avec capote noire et habillage de l’habitacle vert. Le moteur est un quatre cylindres “à plat” de 1L6 jumelé à une boîte-pont manuelle à quatre vitesses, et l’équipement supplémentaire comprend des roues en acier de 16 pouces, des sièges baquets à dossiers fixes et le système électrique a été changé de 8 en 12 volts. Le cockpit dont les sièges baquets ont été garnis en cuir vert. Une sellerie vinyle de couleur coordonnée a également été installée sur le tableau de bord et les panneaux de porte, et des tapis verts à tissage carré comme à l’origine ont été installés.
Des tapis en caoutchouc noir tapissent également les planchers et l’équipement comprend un badge de tableau de bord doré, un rétroviseur réglable et une poignée de maintien pour les passagers. Des réparations du faisceau de câblage ont été effectuées en août 2019. Un volant blanc de style banjo encadre un compteur de vitesse Veigel de 120 mph en lettres vertes, un tachymètre 6k-tr/min et une jauge de température d’huile Störk. L’odomètre à cinq chiffres indique 49.000 miles, bien que le kilométrage total réel soit inconnu. Un quatre cylindres à plat Type 616/2 1L6 de remplacement a été installé et dispose de deux carburateurs avec filtres à air Knecht. Le réservoir de carburant a été reconstruit en août 2019.
Des travaux supplémentaires ont nécessité le remplacement de la pompe à carburant, des tuyaux et des filtres. Un silencieux en acier inoxydable TT Exhausts a été installé en 2022, et le silencieux d’origine retiré. Telle quelle, avec un palmarès bidouillé, une reconstruction esthétique, et une histoire adaptée (comme 99% des Porsche’s) a été vendue 330.000 euros ce qui fait cher la VW transformée… Voilà enfin la fin de cet article ce qui m’incite à y ajouter une de mes subtiles pensées : L’hominidé, prodige de la création, est le seul animal à s’abaisser devant une machine. Il va même, suprême ironie du “progrès”, jusqu’à s’assujettir aux esclaves mécaniques qu’il a crée pour le servir. Lorsqu’il n’est point en quête de nourriture ou de femelles, il s’adonne au fétichisme de la bagnole au lieu de roupiller à l’ombre comme le ferait n’importe quel mammifère supérieur. Il est capable à tous les abaissements…
Je vous signale que mon Papa Antoine né à Beauvais en France a été déporté au travail obligatoire en Allemagne nazie en 1941 dans les usines VW de Ferdinand Porsche construisant les KubelWagen. Là il a été victime de coups et malversations a été handicapé d’une jambe, a réussi à fuir vers la Belgique et a pu se cacher à Tournai/Belgique chez un garagiste résistant qui avait deux filles dont une a épousé mon père. Dans ce contexte, j’ai beaucoup, vraiment beaucoup de difficulté à supporter Porsche car c’est dans l’une de ses usines que mon père a été handicapé… Lui, a été progressiste car en 1949 peu après ma naissance il a acheté une VW Kâfer Cox (Split Window) par dérision, en fait parce qu’elle était une des seules petites voitures achetables après guerre…
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2 commentaires
Mon cher Gatsby,
Votre récit est touchant et même inédit en 2022 car où le vrai méchant n’est pas le producteur d’automobiles du même noir que les uniformes de la SS mais s’appelle Gazprom !
Je pense que c’est mon mot de la fin qui vous a touché :
Je vous signale que mon Papa Antoine né à Beauvais en France a été déporté au travail obligatoire en Allemagne nazie en 1941 dans les usines VW de Ferdinand Porsche construisant les KubelWagen. Là il a été victime de coups et malversations, a été handicapé d’une jambe, a réussi à fuir vers la Belgique et a pu se cacher à Tournai/Belgique chez un garagiste résistant qui avait deux filles dont une a épousé mon père. Dans ce contexte, j’ai beaucoup, vraiment beaucoup de difficulté à supporter Porsche car c’est dans l’une de ses usines que mon père a été handicapé… Lui, a été progressiste car en 1949 peu après ma naissance il a acheté une VW Kâfer Cox (Split Window) par dérision, en fait parce qu’elle était une des seules petites voitures achetables après guerre…
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