Tatra T77 1934
Qu’écrire d’exaltant d’une voiture de luxe tchécoslovaque intrigante, rare et très influente, construite à la main au nombre limité de 106 de 1934 à 1936, alors que c’est la guerre en Ukraine qui dégénère en conflit OTAN/Amérique contre la Russie… La Tchécoslovaquie s’est constituée à partir de l’ancien Empire austro-hongrois (1867-1918) : elle réunissait les États actuels de Tchéquie et de Slovaquie ainsi que de 1919 à 1938 la Ruthénie subcarpathique qui est aujourd’hui ukrainienne. La Tchéquie est elle-même constituée de la Bohême, de la Moravie et de la Silésie tchèque… C’est bordélique… Si j’y ajoute le Kosovo et déjà l’OTAN qui bombardait “pour préserver la liberté”, vous allez vomir.
Pour ma part, je baigne dans une douce assuétude, tandis qu’une folie furieuse incontrôlable m’entraine vers une hypertrophie cérébrale dans un délire grapho-maniaque. Chacun/chacune en ira de son appréciation pour qualifier mes amertumes jetées sur la vague de mes textes, chaque jour et nuit, depuis que j’ai créé GatsbyOnline, un gigantesque pensum loin d’être une œuvre de l’éphémère et du fongible ! Libre à vous de juger ou d’ignorer mes écrits qui ne cherchent même plus à se graver dans le marbre ou sous le plomb d’une presse. Chaque matin, tandis que le soleil ne cherche pas encore à percer les mystères qui l’attendent, un mot, une expression, une anecdote, glanés ici ou là s’affichent.
D’eux, naîtront une succession de phrases, de paragraphes qui scandent le rythme de mes pensées vagabondes. Un titre suffit à déclencher un processus qui du reste n’a guère d’importance. Il vient parfois d’une “mésinfo” qui fonctionne en sourdine derrière un paquet de Fake-News officielles, qui ouvrent la voie pour mes divagations. De plus en plus souvent, mes textes n’ont strictement plus aucune relation avec le sujet traité. Parfois tout au contraire, les inepties habituelles du monde déclenchent une avalanche de textes incontrôlables. À d’autres moments, la nuit a porté conseil, un scénario s’est construit, boutant le sommeil exigeant alors, séance tenante, de mettre en route la machine à conter.
Ce matin-là, le temps prend une toute autre dimension, donnant toute la priorité à une chronique du petit matin. L’intrigue ou simplement la narration se glissent ainsi entre des lignes qui se laissent elle-même surprendre par le flot de mon imaginaire. Quoi qu’il en soit, l’urgence est grande de boucler l’article, et de remplir cette mission absurde que je me suis assignée, qui prend désormais toute la place. C’est seulement au point final que je peux envisager de reprendre une vie ordinaire quoique cet adjectif ne correspond guère à mes curieuses habitudes. Il se peut qu’en me rasant ou bien en faisant un séjour sur mon trône en salle de bain (éternelle source d’inspiration) une autre idée germe, devant cette fois une tentative illusoire de conter autrement une faribole.
Le cycle infernal reprend alors jusqu’à en oublier les impératifs du quotidien. Ne pensez pas que j’en ai alors terminé avec ce travail de forçat. La mise en page et les retouches-photos exigent beaucoup de temps. Les mots, s’ils se bousculent pour mon plus grand plaisir, en font tout autant, se permettant même quelques facéties qui imposeront de nombreuses retouches. Tous ces écrits vains m’accompagnent, m’obsèdent et me coupent sans doute de la vie réelle. Soyez donc indulgents en découvrant au hasard de vos pérégrinations, ces bouteilles à la mer(de) qui n’ont d’autre ambition que de vous faire passer un petit moment, si vous appartenez encore à cette catégorie en voie de disparition : l’internaute de fond.
Je dois vous avouer qu’il y a un impératif incontournable pour cet exercice matutinal. Atteindre la fin de chaque article sans déroger. C’est la longueur qui décourage les adeptes du texte court, des SMS ou autres messages incertains. Le plus délicat est de trouver une chute, une pirouette qui tiendra la route. C’est hélas souvent mission impossible, l’écrit vain n’ayant pas toujours le sens de la formule. Les points de suspension viennent alors à mon secours, confiant la tâche, à ce lecteur hypothétique qui parviendra jusque là… Voilà qui est bien écrit ! Qu’en est-il de l’auto-sujet de cet article : La Tatra 777 de 1934, l’une des cinq T77 restaurées et pilotables à défaut d’être utilisables, dotée d’un dossier d’ingénierie fascinant, y compris un V8 refroidi par air monté à l’arrière.
Elle a bénéficié d’une restauration complète achevée en 2022 d’un coût total de plus de 1 million de dollars ce qui fait s’exclamer divers enthousiastes que c’est un chef-d’œuvre de design Art Déco épuré et d’ingénierie avant-gardiste… Ouaissss ! Pourquoi pas ? À en juger par n’importe quel ensemble de paramètres personnels et vue sous n’importe quel angle, cette Tatra T77 est l’une des voitures les plus fascinantes de l’avant-guerre des années trente. Conçue principalement par l’Autrichien Hans Ledwinka et l’Allemand Erich Übelacker, avec la contribution du concepteur et aérodynamicien de Zeppelin Paul Jaray, la Tatra T77 a été construite à la main en nombre limité en Tchécoslovaquie de 1934 à 1936.
L’apparence futuriste et basse de la voiture a été dictée par des principes de rationalisation alors radicaux, ses concepteurs cherchant à maximiser l’efficacité et les performances à grande vitesse en réduisant la traînée. Même l’aileron de queue arrière audacieux était plus qu’une décoration ; il était destiné à augmenter la stabilité latérale sous les vitesses élevées auxquelles la Tatra était capable de voyager. L’effort a porté ses fruits : la T77 était capable de plus de 90 mph malgré son V8 relativement petit, lui-même un groupe motopropulseur intéressant à soupapes en tête refroidi par air monté à l’arrière déplaçant un peu moins de 3L0 . En fait, un modèle 1:5 avait été testé dans une soufflerie à l’époque et il s’est avéré avoir un coefficient de traînée de seulement 0,245.
Une voiture aussi révolutionnaire que la Tatra T77 (ainsi que les protypes Tatra antérieurs, y compris la V570), n’est pas passée inaperçue par les ingénieurs automobiles de l’époque dont Ferdinand Porsche qui l’a copiée, ce qui est plus qu’une inspiration. La quantité précise que Porsche a emprunté à Tatra lors de la conception de la voiture qui allait devenir la Volkswagen Beetle reste un sujet de controverse, mais comme Porsche l’a admis plus tard “Ledwinka dessinait je regardais par-dessus mon épaule ce qu’il faisait et je recopiais. La Beetle est une copie. Contrairement à la voiture du peuple allemand que la Tatra a contribué à inspirer, la T77 était une automobile de luxe construite à la main en nombre relativement faible.
Seulement 106 exemplaires de la Tatra T77 (y compris le châssis de pré-production) ont été achevés avant l’arrivée de la T77A mise à jour en 1936, par conséquent, ces premières Tatra’s sont extrêmement rares et très recherchées, avec seulement cinq T77 restaurés et pilotables connues comme survivantes dans le monde entier. Cette magnifique T77, est le neuvième châssis de production achevé. Les recherches indiquent qu’il a été acheté par le comte Jaromír Egon Czernin-Morzin et utilisé lors d’un tour des Alpes italiennes en 1935 ; le comte sera propriétaire de la voiture jusqu’en 1936. Comme c’est typique pour les automobiles Tchécoslovaques, une grande partie de l’histoire ultérieure de cette T77 reste floue…
Cependant, on pense qu’il a été conduite jusqu’au milieu des années 1970, après quoi elle a apparemment été garée dans une grange en Slovaquie, un pays qui a tout comme la Tchécoslovaquie subi les privations de la Seconde Guerre mondiale suivie de l’intégration dans le bloc soviétique. La Tatra a finalement été acquise par un passionné allemand en 2005 et exposée au Salon de l’automobile classique d’Essen l’année suivante. Après, en 2007, elle a été expédiée aux États-Unis et en 2012, sa restauration a commencé avec l’objectif de rendre à cette voiture rarissime, son ancienne gloire. Les photographies prises avant et pendant la restauration de qualité concours de la voiture sont ici : https://million-dollar-tatra.com/history
Entièrement documentées sur ce site Web spécialement conçu à cet effet Million Dollar Tatra | Histoire (million-dollar-tatra.com) illustre le grand soin apporté à chaque aspect du travail. Bien que la tôle de la voiture soit en grande partie complète et exempte de corrosion, une grande partie de la charpente en bois sous-jacente s’est avérée délabrée. Après que la carrosserie et les boiseries survivantes aient été numérisées en 3D, un artisan Français a été engagé pour reproduire les pièces de bois de frêne détériorées, économisant ainsi autant que possible une grande partie du cadre d’origine. Pendant la restauration, le grand toit ouvrant de la Tatra (une option d’usine, bien que connue pour causer des problèmes de montage) a été remplacé par un toit “solide”.
De nouveaux pare-chocs avant et arrière ont été fabriqués. L’intérieur a été repeint en cuir gris d’époque, offrant un beau complément à l’extérieur bleu foncé. De grands efforts ont été entrepris pour correspondre aux motifs de la sellerie d’origine. L’instrumentation de couleur ivoire est placée dans un tableau de bord garni de placage de noyer, une finition riche adaptée à une voiture de luxe comme celle-ci. Parallèlement à sa restauration cosmétique scrupuleuse, cette T77 a bénéficié d’une révision mécanique totale. Son V8 refroidi par air a été reconstruit (avec pistons, bielles et soupapes remplacés) et un carburateur neuf-ancien a été découvert et acheté à prix d’or en République tchèque.
La boîte-pont de la voiture, ainsi que les composants auxiliaires, y compris le démarrage, les systèmes de freinage et les systèmes électriques, ont également été remis à neuf à ce moment-là. Les composants de la suspension avant ont été reproduits là où les unités d’origine se sont avérées irrécupérables, et son châssis en caisson en acier a été soigneusement réparé. Même les plus petits détails, y compris un registre de carburateur manquant, ont été étudiés et reproduits avec l’aide de la communauté Tatra. De plus, les clignotants de circulation de la voiture, qui avaient déjà été retirés, ont été restaurés et trois nouvelles roues ont été fabriquées pour correspondre au style et aux spécifications des deux roues d’origine correctes fournies avec la voiture.
La restauration de cette voiture spéciale, qui a duré dix ans, a nécessité une équipe d’experts aux États-Unis et à l’étranger et a été entreprise sans tenir compte du coût, mais seulement de la qualité et de la précision du travail effectué. Remarquablement, au moment où International Auto Restoration of Oak Lawn, Illinois a achevé la résurrection de cette voiture pendant une décennie, plus de 1 million de dollars avaient été investis dans le projet. Le résultat est sûrement l’une des plus belle T77, et en fait l’une des premières Tatra’s les plus exquises de toutes les variétés, qui existent. Exceptionnellement rare et restaurée à couper le souffle, cette Tatra T77 de 1934 offre à son prochain propriétaire un grand potentiel d’exposition et de tournée dans le monde entier.
Lorsqu’on pense à des modèles qui ont influencé le cours de l’histoire, quantité de produits nous viennent en tête. Cependant, en toute honnêteté, ceux proposés par Tatra ne se pointent pas de façon automatique. Et pourtant… Dans les faits, cette firme tchèque a littéralement marqué le cours de l’évolution de l’automobile avec des véhicules remplis d’innovations, sans compter qu’ils étaient dotés de styles absolument uniques et avant-gardistes. Cette T77 qui est souvent pointée du doigt comme la première étude créée avec un objectif aérodynamique clair en tête au moment où Chrysler travaillait sur la Airflow. La Volkswagen Beetle, elle, allait apparaître quelques années plus tard, sous l’influence d’Adolf Hitler qui avait un faible pour le design de la T77.
La T77 ne sera pas le fruit d’un seul homme, mais bien celui de la collaboration de quelques cerveaux. D’abord, il est intéressant de noter qu’un de ces derniers est Paul Jaray, qui avait travaillé sur le design des Zeppelins, ces ballons dirigeables qui dominaient le ciel à l’époque. Un autre des créateurs était Hans Ledwinka, qui avait fait sa marque dans l’univers du design des chemins de fer. Son fils, Erich Ledwinka, ainsi qu’un ingénieur allemand du nom de Erich Übelacker travaillèrent également en collaboration sur le projet. Le travail du groupe allait donner naissance à la Tatra 77, la voiture du futur.
Une T77A allait suivre, un peu plus puissante, avec un V8 de 3,4 litres et une cavalerie de 75 chevaux. Une cousine de la T77 allait aussi naître, soit la T87. Celle-ci était plus grosse, tout simplement. La production de la T77 allait prendre fin avant le début de la Seconde Guerre mondiale alors que la T87 allait voir sa carrière se poursuivre jusqu’en 1950 sous un nouveau régime politique très influencé par l’URSS. Le département automobile fut réduit à fournir des limousines au parti communiste mais la production de camion continua à se développer. Grâce à leur robustesse leur transmission 4,6 ou 8 roues motrices et leur capacité à se déplacer sur des terrains très accidentés, les camions Tatra participèrent au succès de la marque avec 6 victoires au Paris Dakar !
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2 commentaires
Mon cher Gatsby,
J’ai cliqué sur le lien où il y a les photos d’avant restauration, et la vue des photos d’avant restauration m’a immédiatement remis en tête vos articles traitent des restaurations automobiles, de la valeur de l’authentique, et des matériaux certes usés mais qui ont connu l’usine de fabrication de l’auto.
Plus trivial, quand on pense aux butoirs de Cadillac évoquant le décolleté de la vedette américaine Virginia Ruth Egnor plus connue sous le nom de Dagmar plusieurs décennies après les moyeux de roue de cette Tatra, on se dit qu’on savait aussi s’amuser en Tchéquie !
Ca me fait grand plaisir que votre commentaire.
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