Reportage exclusif sur l’antre polonais ou sont fabriquées “officiellement” des Shelby Cobra Daytona full alu “continuation” #CSX 2286 (1 à 6) 1964, BigBlock avec l’autorisation de Shelby America !!!
Il n’y a pas que les six #CSX2286 Big-Block Shelby Cobra Daytona Coupé full alu “long nose” qui sont actuellement fabriquées légalement en Pologne à destination principale de Shelby America qui leur délivre des numéros de châssis “continuation” officiels, homologués et acceptés dans les courses FIA ! (Ça vous en bouche un coin, avouez !)… Vous pouvez en posséder une pour 1.000.000 d’euros… (dépêchez-vous !) … Mais vous pouvez également acquérir une “continuation” traditionnelle 289ci Shelby Cobra Daytona Coupé full alu “short nose” pour 500.000 euros ! Si le mot ANTRE dans le titre de cet article est un terme qui vous est inconnu, sachez que c’est un nom masculin signifiant : Excavation naturelle qui peut servir d’abri aux hommes ou aux animaux / Repaire de fauve : (L’antre du tigre) / Lieu où on s’isole des autres pour pouvoir travailler, réfléchir, lire / Endroit obscur et mystérieux voire dangereux du fait de ceux qui le fréquentent ou l’habitent : (L’antre des conspirateurs).
Tout cela m’amène à introduire cet article en tenant compte du climat ambiant de plus en plus raciste en France, d’abord anti-arabe, ensuite anti-sémite (à ne pas confondre avec anti-Israélien) suivi de toute une série de racismes basiques des Français envers tout ce qui n’est pas Français… Je débute donc cet article en mentionnant NOTRE empereur Napoléon (le vrai pas le “NABOLEON” qui nous a fait entrer de force dans l’Europe et a saccagé la Lybie pour ne pas devoir rembourser Kadhafi) on cause de NOTRE empereur Corse qui a perdu l’empire en entrant en guerre contre la Russie pour plaire à sa maîtresse Polonaise… Tout ce barnum est vraisemblablement à l’origine d’un racisme envers les Polonais (travailleurs “au noir”) et les Polonaises (sous-considérées comme femmes de ménages si elles ne sont pas Princesses) … Bref des moins que rien !
Ce “rien” étant l’étalon basique franchouille qui considère la Pologne comme un pays pauvre, toujours communiste, perdu au fin fond de l’Europe de l’Est, faisant partie de la Russie sous l’apparence d’être intégré à l’Europe. Un pays où l’hiver dure toute l’année et où des ours polaires se promènent tranquillement dans les rues… Telle est l’opinion des Françaises et Français sur la Pologne… et rien n’est plus faux que ces idées reçues. La Pologne est située au cœur de l’Europe, au centre géographique du continent européen. Son climat tempéré ne diffère pas beaucoup du climat français. C’est vrai que la Pologne est voisine avec la Russie mais elle ne se trouve plus sous sa domination : elle possède sa propre langue, qui n’est pas un dialecte du russe, et une culture bien distincte.
Premier stéréotype : Les Polonais ne parlent que le polonais :
En général, la connaissance des langues étrangères n’est pas le point fort des Polonais. Selon les sondages les plus récents, seulement 44 % des Polonais déclarent être capables de communiquer en au moins une langue étrangère. La situation est plus rassurante parmi les jeunes. En effet, la plupart des jeunes maîtrisent l’anglais basique. Les adultes, quant à eux, connaissent mieux le russe qui était une langue obligatoire dans les écoles polonaises à l’époque du communisme (c’est d’ailleurs pourquoi souvent, ils ne reconnaissent pas le parler). En ce qui concerne le français, malheureusement, il n’est pas très populaire en Pologne : Seulement 2% des Polonais le maîtrisent.
Deuxième stéréotype : Les Polonais se plaignent toujours et de tout :
Ce fait concerne surtout les Polonais plus âgés qui ont grandi et vécu à l’époque du communisme. Le manque constant de produits de consommation courante : de viande, de sucre ou de papier-toilette et l’absurdité de la vie quotidienne : des queues énormes, une bureaucratie et une propagande poussées à l’extrême, auraient désespéré même les personnes les plus patientes. Ce qui est d’autant plus exceptionnel c’est le sens de l’humour des Polonais, leur tendance à rire d’eux-mêmes, de leur pays, qui a donné naissance à de nombreux cabarets et comédies connus dans le monde entier.
Le capitalisme et les changements rapides qui y sont liés ont engendré de nouveaux problèmes : l’instabilité, le chômage, des bas salaires, etc. Beaucoup de Polonais se sont sentis oubliés du nouveau système. C’est pourquoi ils n’ont de cesse de se plaindre. Malgré une croissance économique constante, le niveau de vie des Polonais n’accroît pas si vite qu’ils le souhaiteraient. Plus de 50% des Polonais estiment que même l’entrée dans l’Union Européenne n’a pas amélioré leur condition de vie.
Troisième stéréotype : Les Polonais sont intolérants :
La Pologne fut longtemps un pays multinational dans lequel coexistaient des nations et des religions diverses. Pendant cette période les Polonais ont appris la tolérance, le respect d’autrui et de ses croyances. Aujourd’hui, de nombreux étrangers viennent en Pologne : des étudiants, des scientifiques, des spécialistes très qualifiés, etc. La Pologne est aussi un refuge pour des émigrés fuyant la guerre, la famine, les catastrophes naturelles. Dans la plupart des cas, ce sont les habitants de pays pauvres africains ou asiatiques, de Yougoslavie et du bloc soviétique. En Pologne, vivent aussi des représentants de diverses minorités nationales comme des Ukrainiens, des Tziganes, des Lituaniens, des Allemands et bien d’autres.
Quatrième stéréotype : Les Polonais sont alcooliques :
Sans aucun doute, boire de l’alcool est une tradition très forte en Pologne. Ses origines remontent au temps de la monarchie et de la noblesse, comme en témoigne le dicton polonais du XVIIe siècle : “Mange, bois et desserre ta ceinture”… Quoique cette manière de passer le temps libre soit toujours très populaire en Pologne (les pubs jouent ici presque le même rôle que les cafés en France), l’image stéréotypée d’un Polonais constamment ivre est tout à fait erronée. Autrefois, l’alcool le plus populaire en Pologne était la vodka, connue dans le monde entier pour sa très bonne qualité. Mais aujourd’hui, les Polonais (spécialement les jeunes) choisissent plus souvent la bière, d’ailleurs très bonne elle aussi.
STOP !!!! C’est là que j’interviens avec une usine polonaise ou sont fabriquées des Shelby Cobra Daytona de 500.000 euros (prix de base, il en est d’autre à 1.000.000 d’euros) qu’aucun d’entre vous qui me lisez avec avidité, n’aurait jamais soupçonné où imaginé qu’elles puissent être construite en Pologne et vendue par Shelby America !
“Artisanat au plus haut niveau ! Félicitations, Lech et Karol Kowalsky” ! Tel est le courrier officiel que Shelby América, leur a envoyé pour remercier les propriétaires de Caro-Cars situé à Mielec en Pologne pour avoir réalisé une série de répliques de la légendaire voiture de course Shelby Cobra Daytona Coupé qualifiée d’extraordinaire, la première réplique réalisée s’est en effet avérée si excellente que Shelby America leur en commande depuis lors régulièrement, en leur donnant un numéro de série officiel “Carroll Shelby” qui sert de numéro de châssis !
Lech et Karol Kowalsky, père et fils, ont créé Caro-Cars il y a 12 ans à Trześni, c’est une société spécialisée dans la construction de répliques de voitures de sport et de course des années 1960. Les autres constructeurs experts de par le monde qui ont mangé leurs dents dans la fabrication de répliques de voitures destinées au sport automobile et à la frime… concèdent que les répliques Shelby Cobra Daytona de Caro-Cars sont les plus belles jamais réalisées, le nom de Lech Kowalski est ainsi devenu une marque reconnue qui attire des clients fortunés du monde entier.
Lech Kowalski (57 ans) vient de Rypina dans la Voïvodie-kuyavia-Poméranie. Il est venu vivre à Mielec grâce au sport. Mais pas du sport automobile : il est six fois champion de Pologne au lancer du marteau, une discipline de l’athlétisme, qui consiste à lancer un boulet en acier, fixé à un câble du même métal et relié à une poignée, le plus loin possible. En pratique, la longueur du câble, le poids (16 livres anglaises, soit 7,257 kg pour les hommes et 4 kg pour les femmes) et la taille du boulet ainsi que la forme de la poignée sont réglementés. L’ensemble du dispositif mesure 1,195 m pour les femmes et 1,215 m pour les hommes. Dans les compétitions se déroulant en salle, les hommes pratiquent le lancer du marteau lourd pesant 35 livres américaines ou 15,880 kg. (Le plus long lancé est d’un peu moins de 90 mètres) …
Au tournant des années 80/90 c’était le meilleur joueur au monde dans cette discipline. Il s’est d’abord entraîné à Zrywa Toruń, puis à Zawiza Bydgoszcz. Jeune homme prometteur (il était déjà champion de Pologne junior à l’époque), il s’installe fin 1986 à Podkarpatta, tenté par l’offre de l’Athletics Sports Club Stal Mielec, la ville où les compagnies d’aviation polonaises opéraient, un rêve pour quelqu’un qui non seulement faisait du sport, mais aimait la modélisation et construisait des avions miniatures depuis qu’il était enfant. Et donc, un jour, Lech Kowalski, avec sa femme et Karol, leur fils d’un an et demi, sont descendus du train à Mielec pour une vie nouvelle.
“Le point de vue n’était pas encourageant”, se souvient-il en riant, néanmoins, il s’est installé et quand il a terminé sa carrière en tant qu’athlète, il s’est avéré que c’était la ville qui lui donnait de surcroit l’occasion de poursuivre une passion pour la modélisation dans une entreprise automobile.
“En 1995, j’ai eu 35 ans et j’ai remporté une fois de plus le titre de champion de Pologne. J’ai gagné alors contre Szymon Ziółkowski. Ce n’était pas facile. J’ai alors pensé que mon temps dans le lancer du marteau était terminé et décidé de quitter la scène. A ce moment-là j’étais pourtant encore au sommet dans le lancer du marteau, le temps de Zyzykowski n’a vraiment commencé que quelques années plus tard lorsqu’il a remporté le titre de champion olympique à Sydney”.
Quittant le sport, Lech Kowalski savait ce qu’il allait faire… quelques mois plus tôt, il avait obtenu un emploi chez Léopard, une entreprise qui avait construit un prototype de voiture de luxe dans un atelier à Mielec : le Roadster Léopard, ce prototype d’une voiture sportive “Vintage” polonaise avait été construit par l’ingénieur Zbysław Szwaj. Magnifique dans les moindres détails, le véhicule avait été présenté à la foire de Poznań… et un millionnaire suédois avait investi dans sa production. Mais il leur manquait une personne capable de la réaliser en aluminium en petite série… C’est Lech Kowalski qui va remporter la mise… et tout cela se déroule peu avant que je déboule en Pologne et que je me pointe dans un show automobile à Varsovie où je vais âprement discuter pour l’acquérir pour 8.500 euros : Toute cette aventure se trouve ICI : https://www.gatsbyonline.com/automobile/leopard-6l-roadster-359988/
Comment toute votre affaire a t-elle vraiment débuté ?
“J’ai été recommandé à Zbysław Szwaj par un collègue : Jurek Stasz, président de LKS Stal Mielec. Il a fait mon éloge en tant que “maître de l’aluminium”, c’était plus difficile qu’aujourd’hui et il n’y avait pas de vidéos pédagogiques sur YouTube. Je cherchais des informations principalement dans les livres que ma mère m’avait acheté. J’ai préparé les plans de la structure, le châssis, la carrosserie, les techniques d’assemblage ont ensuite peaufinés et en 1995, une petite production a débuté… Immédiatement une Léopard a été achetée par Tom et Dave Kirkham des américains très impliqués dans la fabrication de répliques de Cobra aux USA qui avaient d’ailleurs créé Kirkham Motorsports aux USA. Ils m’ont demandé de créer et produire pour eux des répliques indiscernables de l’authentique 1965 Cobra 427s/c , la première voiture de course américaine à battre la Ferrari 250GTO prétendument invincible. Votre visite en Pologne sur le stand Léopard au salon de l’auto de Varsovie date de quelques mois après”.
Les frères Kirkham ont ensuite fièrement informé la presse qu’ils faisaient construire des répliques de Cobra en aluminium dans une usine Polonaise qui produisait autrefois les Mig soviétiques ! Vous donc, Lech Kowalski avez travaillé pendant 10 ans pour fournir des Cobra réplica en aluminium pour Kirkham Motorsports ?
“J’ai créé des machines et des outils spécifiques pour faciliter leur construction. Grâce à cela, j’ai également acquis une expérience unique dans la production en petite série “à-la-main”. Nous produisions 9 voitures par mois. En 2006, cependant, j’ai voulu diversifier mon entreprise et gagner un peu plus d’argent. Un client américain voulait que je construise une réplique de la Scarab F1 pour lui. Cette Scarab est une légende, c’est une voiture de compétition de type Formule 1 du début des années 1960. Elle n’a pas été facile à recréer, parce que seulement trois exemplaires ont été produits, et à ce jour deux ont survécu, l’un dans les mains d’un collectionneur privé et l’autre dans un musée automobile américain. Ma copie a connu un tel succès que ma société a pu compter sur d’autres commandes de Scarab F1. J’ai toutefois modifié la carrosserie pour en faire un Roadster Sport 2 places.
Lech Kowalski, cependant, rêvait de réaliser la réplique de la Shelby Daytona Coupé.
“Je les ai vues en Amérique alors que je travaillais encore pour Kirkham Motorsport. Mais j’ai été le premier à en faire une réplique pour un client suédois qui voulait une voiture 100% identique, indiscernable d’une des rares encore existantes. La Shelby Daytona Coupé est alors devenue notre produit phare, quoique sa mise en production “petite série” n’a pas été une tâche facile. Les modèles originaux Shelby Cobra Daytona Coupé n’étaient que six. J’ai eu accès aux plans de construction, aux photos d’usine et aux paramètres de base. Avec tout cela j’ai réussi à créer un prototype qui a été homologué par Shelby América qui voyait avec moi la possibilité de commercialiser des “continuations” absolument parfaites, jusqu’au nombre exact de rivets… Elles sont depuis lors vendues 500.000 euros ou dollars par Shelby America comme des sortes d’œuvres d’art nommées “Continuations”, même procédé que pour les Cobra 427 S/C ! Ma société les vend à Shelby America, qui y place un numéro de châssis “Continuation”… mais aussi je vends en direct au départ de Mielec en Pologne, partout dans le monde pour environ 400.000 euros. Mais sans le numéro “continuation”. Notez que la version “Long nose” avec moteur BigBlock se vend un million d’euros !
Karol a suivi et bénéficié de l’expérience et du savoir-faire de son père. Il a créé la société Mielec Eurotech, qui fabrique des drones… mais il reste hyper-actif avec son père pour les Daytona…
“Piloter un drone depuis le sol n’est pas facile, il pèse 35 kg et vole à une vitesse de 200 km/h. Le pilote n’a pas beaucoup de temps pour réfléchir. Mais je pratique ça depuis que je suis petit… Concernant les automobiles, Caro-Cars a des commandes pour un an à venir et emploie six personnes et pour l’instant ne pousse pas vers un développement de manière significative. Rester une petite entreprise avec une production stable a de nombreux avantages, moins de risques et beaucoup de satisfaction de créer des voitures uniques. Un modèle est fabriqué en 9 mois. Il y a plusieurs exemplaires dans l’atelier en même temps. Depuis 2017, la société produisait quatre Daytona par an. Cette année 2020, malgré le Covid19, ce sont six Daytona qui sont réalisées, vendues et prépayées”.
En janvier 2020, la société a créé une Daytona disposant d’un capot plus long afin d’installer un BigBlok 427ci. Ce modèle a existé avec un BigBlock 390ci et est aussi une légende, Carroll Shelby l’avait fabriquée spécifiquement, mais la voiture n’a jamais concouru parce qu’elle s’est envolée du camion lors de son premier transport. Elle était mal arrimée et a été pulvérisée.
“Tom Kirkham nous a commandé de réaliser cette version chez nous en Pologne. La voiture a ensuite été envoyée et présentée aux États-Unis et y est devenue une sensation d’autant plus que Shelby America lui a donné le numéro original de la Shelby Daytona accidentellement détruite peu après sa création dans les années 1960. De tels événements contribuent au fait que des personnes intéressées à acheter une réplique nous écrivent régulièrement. Caro-Cars n’a pas de vraie concurrence. Peu de gens peuvent fabriquer des carrosseries en aluminium millimètrement exactes. De plus en plus d’entreprises les fabriquent en stratifiés-polyester. Mais les plastiques ne sont ni adaptés ni acceptés pour concourir dans les courses officielles, seules les copies fidèles en aluminium des voitures d’origine peuvent participer. Ces voitures doivent faire l’objet d’un audit auprès de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). La voiture est censée être la même qu’elle était dans les années 1960. Seuls des composants de suspensions et de freins plus modernes peuvent être utilisés pour des raisons de sécurité. Mais les changements affectant l’authenticité des voitures sont inacceptables. La Shelby Daytona Coupé était en aluminium. Et c’est ce que nous faisons. Je concède que recevant des numéros “officiels” de châssis “continuation” de Shelby America, cela permet de régner sur ce monde sans partage”.
Avec la reproduction de voitures anciennes, la question de la légalité n’est pas du tout simple, la frontière entre la création d’un faux, ou d’une réplique en hommage… et la fabrication d’une réplique destinée à tromper les gogos… est très mince, voire inexistante.
“Il est bon d’avoir une vraie voiture entière pour justifier d’en faire une copie pour ne pas abimer l’autre, voire la détruire, dans un banal accident routier… C’est pour cela qu’avoir l’aval de Shelby America est un plus gigantesque. Mais nous avons des clients qui veulent avoir une de nos Daytona sans l’authentification “continuation” de Shelby America… Nous ne sommes pas dupes… Mais notre business est de fabriquer des copies parfaites… Pour cela nous avons la totalité des plans originaux et les dessins techniques pour créer un modèle à l’échelle 1:1. Le problème est que les dessins des années 1960 et 1960 ne sont pas 100% exacts, ils sont souvent illustratifs, parce qu’ils concernent des voitures qui ont été produites seulement en 2 où 3 exemplaires pour des courses spécifiques. C’est pourquoi il est si important d’avoir un bon œil et le talent de modélisation. Tout en maintenant les dimensions, la forme de la voiture doit être développée sur la base des photos disponibles. Le modèle est préparé et l’œuvre ressemble à une sculpture. Plus tard, l’instrumentation est créée tandis qu’un autre modèle commence à être fabriqué”.
En détail, comment faites-vous ?
“La carrosserie est composée de plus de 20 éléments qui sont soudés ou rivetés entre-eux. La carrosserie est positionnée et adaptée sur le châssis, l’élément le plus technique de l’ensemble est important. Récemment, il a été peaufiné dans une entreprise qui coopère avec nous. Grâce aux techniques actuelles, nous atteignons une précision allant jusqu’à 1 mm. Un tel châssis ne nécessite pas de modifications. L’essentiel pour la production est d’avoir les bonnes personnes pour le travail, c’est comme ça qu’on obtient le châssis et la carrosserie “à la perfection” ce que tout le monde ne peut pas faire. Tous nos employés travaillaient autrefois dans des compagnies aériennes à la maintenance et la réparation d’avions. Ce sont des professionnels expérimentés qui savent fabriquer les panneaux complexe de carrosserie et des châssis”.
Caro-Cars se spécialise dans la carrosserie de prototypes. Mais vos mécaniciens n’y sont pas impliqués ! Pourquoi ?
“Nous pouvons réaliser une voiture à l’état brut selon les spécifications des clients. Ceux-ci commandent directement. Le prix de réalisation d’un prototype ou d’une voiture non-assemblée mais comprenant les éléments de base : vitrages, phares, carénages, système de refroidissement air ou eau, réservoir de carburant, kit de freins, etc.etc. est d’environ 200 .000 euros. Entièrement finie, assemblée avec un moteur V8 et une boite manuelle, le prix est de 400.000 euros. Avec numéro de châssis “continuation” c’est 500.000 euros ! Nous sommes heureux qu’il y ait encore des gens fous dans le monde qui veulent posséder des Project-cars et/ou des répliques, nous accomplissons leurs rêves” m’ont dit tour à tour Lech et Karol Kowalscy, précisant que récemment, Lech Kowalski est revenu lancer le marteau à nouveau. Il se bat maintenant dans une compétition de vétérans. Et il gagne encore. En mars, il a remporté deux médailles d’or aux Championnats d’Europe en salle à Madrid. Maintenant, il se prépare pour les Championnats du Monde à Malaga. Il a encore une chance d’avoir de l’or ! Son objectif, cependant, sont les Championnats d’Europe en salle, qui auront lieu l’année prochaine à Toruń.
Caro Cars. Lech Kowalski
Mielec – Trześń 229, 39-331 Chorzelów, Poland : +48 509 605 678
carocars.lech@gmail.com
L’affaire CSX2286… “The Secret Weapon”…
L’affaire de ce Coupé Cobra Daytona unique qui aurait été détruit durant son premier transport m’a fait revenir en tête une citation de Winston Churchill qui est célèbre pour avoir décrit les actions de la Russie comme “Une énigme, enveloppée dans un mystère, à l’intérieur d’une énigme”... Cela pourrait également s’appliquer au “vrai” Coupé Cobra Daytona inhabituel créé par Shelby American, appelé “The Secret Weapon”. Comme tant de réalisations impressionnantes de Carroll Shelby, il y a toujours eu une histoire intrigante pour chaque voiture… et maintenant une variante moderne existe, qu’en est-il véritablement ? Comme nous allons le voir, c’est presque pareil que les châssis retrouvés sous son lit et que la quatrième Bugatti Atlantic soi-disant construite “usine” avec le même numéro qu’une autre. Mais avant d’arriver à la fin de cet article, commençons par le début….
Carroll Shelby aurait donc voulu remplacer le V8 289ci Ford SmallBlock (évalué à 340 chevaux) par un V8 427ci Ford BigBlock pour entrer dans la classe prototype des 24 heures du Mans 1964. Ce qu’il avait en tête, c’était l’énorme moteur V8 NASCAR 427 SOHC, mais il n’a pas pu mettre la main sur un de ces moteurs à temps pour aller concourir au Mans. Donc, il est rabattu sur un V8 Ford aluminium 390ci BigBlock. Le moteur nécessitait que soient réalisées des modifications à la voiture, et la Daytona numéro de châssis CSX2286 a été allongée de 3 pouces, entre autres changements.
Selon Shelby American, l’un des moteurs BigBlock 390ci de développement était la propriété de Bob Bondurant qui s’est dès-lors imposé comme conducteur du prototype. Il a déclaré que le couple énorme de ce moteur lui permettait de brûler un max de caoutchouc et d’obtenir la victoire devant les Ferrari puantes de suffisance ! Lui, Carroll Shelby et d’autres membres du staff Shelby ont alors spéculé qu’une Cobra Daytona ainsi motorisée pourrait facilement dépasser 200 mph au Mans. Pesant environ 2200 livres avec la puissance d’un BigBlock placé dans la Daytona plus aérodynamique créée par le légendaire Peter Brock, la voiture avait un énorme potentiel de performance pour battre les Ferrari.
Mais cette aventure ne devait pas être, pour des raisons qui restent un peu mystérieuses à ce jour, comme indiqué plus avant dans cet article. Des ouvrages de référence tels que le registre SAAC indiquent que deux autres coupés, CSX2287 et CSX2299, ont été prioritaires pour Le Mans 1964. Ils sont donc partis en France pour la course, étant entendu que la Cobra Daytona a empattement long, CSX2286 disposant du Big Block 390ci serait expédiée quelques jours plus tard…. et c’est là que les choses deviennent un peu boueuses. Selon Shelby et le registre SAAC, le camion transportant CSX2286 au Mans a été impliqué dans un accident qui a endommagé la Shelby Cobra Daytona trop largement pour être réparée à temps pour la course. Elle n’a jamais couru un seul tour en course avec ce BigBlock et a ensuite été remise dans sa configuration SmallBlock par Shelby American.
Du moins, c’est l’histoire officielle… Brock fournit une histoire différente. Il souligne que la voiture n’a jamais été vraiment terminée, car elle n’avait toujours pas reçu toutes les pièces nécessaires en Juin 1964. Contredisant la version de Carroll Shelby, Brook affirme que CSX2286 n’a jamais subi d’accident sur un camion alors qu’elle était en direction du circuit des 24h du Mans. Au contraire, elle a été laissée incomplète à Carrozzeria Grand Sport, à Modène, en Italie, où les coupés Shelby étaient tous construits.
Comme indiqué dans un article publié sur le site web de Hagerty (et également confirmé dans mon interview avec Brock), il dit : “Je pense que cette histoire a été inventée par Carroll Shelby comme une réponse évasive à “Pourquoi la CSX2286 n’est jamais arrivé en France pour la course ?”, m’a dit Brock, ajoutant : “Carroll Shelby ne pouvait pas l’inscrire à cette course, car CSX2286 n’a jamais été achevée et n’a jamais couru. Comme certaines personnes étaient au courant du projet de Shelby d’embarrasser Ferrari avec un prototype Daytona Coupé BigBlock au Mans et qu’il n’a jamais montré la CSX2286, il a inventé cette histoire qui a été publiée, que la Daytona avait été gravement accidentée sur la route du Mans”… Brook a ajouté qu’il estimait que la voiture était peut-être 70% complète, car l’atelier Carrozzeria Grand Sport attendait une longue liste de pièces de chez Ford, y compris un embrayage.
L’un des hommes de confiance de Carroll Shelby, John Ohlsen, qui avait installé le BigBlock Ford 390ci dans la Daytona CSX2286, a confirmé ce fait dans le livre “Daytona Cobra Coupes” écrit par Brock, Dave Friedman et George Stauffer : “Le moteur m’avait été expédié sans embrayage, volant-moteur… et toutes sortes d’autres choses manquaient. J’ai dû fabriquer quelques pièces pour ce moteur en Italie, et j’ai dû téléphoner en Californie tous les soirs pour essayer d’avoir l’embrayage pour que je puisse finir la voiture. Ces retards expliquent pourquoi CSX2286 n’a jamais été au Mans ou à Reims”… Quelle que soit la raison de l’absence de CSX2286, Shelby et son équipe ont remporté la classe GT aux 24h du Mans devant les 250 GTO d’Enzo Ferrari qui en a été malade et éprouvé de recevoir une telle pâtée…
Aujourd’hui, l’histoire se répète (quoiqu’avec quelques révisions mineures) dans une suite “BigBlock Coupé” recréé pour “Shelby Legendary Cars”. Six voitures sont prévues en tout, tout comme pour la course originale des Shelby Daytona Coupé. L’homme qui a lancé le projet est Tom Kirkham, anciennement de Kirkham Motorsports, mais qui travaille maintenant en solo. L’inspiration pour le projet lui est en fait venue du livre “Daytona Cobra Coupe” :
“J’avais voulu construire “The Secret Weapon Coupé” depuis un certain temps, Barry Smith, un collectionneur réputé de Shelby, a financé le projet, avec la carrosserie et le châssis fabriqués en Pologne par Lech Kowalski de Caro-Cars – qui travaillait auparavant dans une usine à réaction d’avions MiG. La première CSX2286 a effectivement commencé avec un châssis standard 289ci allongé de 3 pouces, épissée juste entre la fin du passage de roue avant et les évents latéraux. D’autres défis de construction ont inclus la fabrication d’un échappement beaucoup plus grand pour insérer un BigBlock 427ci, qui, indisponible a fait place à un 390ci ce qui a exigé d’autres modifications de la carrosserie et du châssis vers le bas des “boîtes à pieds” et l’élimination d’une partie des tubes du sous-cadre qui interféraient avec les “cover-valves”…
Deux autres modèles suivants, dont l’un est encore en construction, ont été réalisés par Caro-Cars avec leur carrosserie aluminium en finition miroir grâce à un polish spécial utilisé sur les avions et les remorques Airstream. Sur cette partie de la construction, il a fallu une éternité ! Les panneaux intérieurs avec diverses modifications, telles que le câblage et l’emplacement du levier de vitesses (une transmission à cinq vitesses est utilisée au lieu d’une transmission à quatre vitesses) ont également demandé un travail considérable. On a laissé tomber l’idée d’un 390ci pour préférer un bon gros 427ci… Ce BigBlock 427FE en alu développe 550 chevaux et provient de chez Carroll Shelby Engine Co… De plus, les carburateurs Weber 48 IDA utilisés ne sont pas les unités ultra rares Weber de 58 mm, quelques légères modifications ont été apportées dans la réincarnation de la CSX2286. C’est compréhensible…
Cependant, la partie la plus difficile de ce projet a été de fabriquer la voiture la plus précise possible comme l’originale. Chacune des six Shelby Daytona Coupe prévues à la vente pour 500.000 euros ont reçu tellement d’offres que certaines se sont conclues au million d’euros, chacune étant considérée par les fanatiques comme une œuvre d’art, un hommage raffiné à une voiture énigmatique, mais tout à fait convaincante qui “aurait pu”, “aurait dû” courir au Mans 1964. Gageons que dans moins de 5 ans, certaines vont atteindre les 2 millions d’euros, à moins qu’on meure toutes et tous du Covid19… Ci-après une grande galerie photos, cliquez sur chaque pour agrandir full page…