COBRA on Route 66…
En quittant Las Vegas tout n’est qu’étendues monotones clairsemées de verts et de bruns avec des arbustes calcinés tout au long de la 66…, des camions solitaires parsèment la route, il n’y a nulle part où s’arrêter, il n’y a rien à voir, mais la radio capte une station de radio lointaine qui répète entre deux airs western : “Il y en a pour tous les goûts au Riverview Mall”…, je ne saurais jamais où il se trouve…., je change la fréquence et une voix caverneuse me demande si je crois aux extraterrestres…
Je stoppe pour déjeuner à une cabane surmontée d’un gigantesque néon “Mr.D’z Route66 Diner”…., menu du matin unique : café et tarte aux pommes…, je demande s’il y a autre chose et cela se ressent comme une interrogation absurde et massivement suspecte au milieu du désert américain.
Je suis assis au bar entouré d’une collection de personnes âgées portant des chemises à carreaux et sirotant des bières, le barman se nomme sûrement de ce qui est inscrit sur son badge-étiquette : Douglas David Borthwick, originaire de “plus au Nord d’ici”, il ânonne être fan de football américain et détient des opinions bien arrêtées sur la NFL, disant : “C’est comme un cirque. C’est comme tous les sports pro. Ces gars sont trop stupides pour même faire peu de choses”…, ce dont je me moque totalement.
Je reprend la route plate, vide et parallèle à une voie de chemin de fer sur laquelle chemine un train de marchandises tellement long qu’on n’en voit pas le bout lorsqu’on est à l’autre bout…, il y a aussi des silos de grains, par contre il n’y a aucun oiseau, le ciel est vide…, le parcours est mortellement ennuyeux, trop calme…, quoique, soudain apparaissent des cabanes en ruine, trois pickup’s remplis d’ouvriers mexicains… et, un peu plus loin une station d’essence à côté de quelques magasins.
Le type humain prédominant du lieu est “White Trash”, tatoué, habillé pas cher et légèrement déformé physiquement, comme si la famille de chaque “local” s’était trompée depuis des générations, de plus, l’argot qu’ils baragouinent est incompréhensible…., mais je comprends qu’aujourd’hui est le jour de lavage de tout le clan…, trois dollars pour 20 minutes de lavage, treize dollars pour quatre lavages et vingt minutes au sèche-linge.
Diverses personnes, toutes plus abominables les unes que les autres se déversent dans cette laverie qui fait partie de la station d’essence, et remplissent immédiatement les machines libérées.
-“Comment ça va?” que je demande à un vieil homme.
-“Eh bien, je prie pour qu’il pleuve”, dit-il en levant les mains au Seigneur Dieu, “Cette sécheresse fait que les propriétaires font fortune”…
-“Est-ce juste une sécheresse?”… que je demande, alors que je pense connaître déjà la réponse !
-“Nous ne pouvons consommer que 50 gallons par jour et par personne et une chasse d’eau a besoin de trois gallons et demi”…
-“Vous pouvez donc chier environ 14 fois par jour” que je lui réponds !
Les “Okies”, (nom des réfugiés à destination de la Californie, voyageaient avec tous leurs biens sur la Route 66, pour attendre un endroit glauque de l’ouest du pays dans un camp de réfugiés…, le “Dust Bowl” a laissé certaines fermes littéralement sombrer dans le sable qui était encore entouré de terres vertes…, pendant huit ans, la sécheresse qui a sévi dans les années 1930 a persisté dans certaines régions… et la sécheresse actuelle dure déjà depuis une décennie…, une superpuissance n’est pas à l’abri des forces de la nature.
Le vieil homme que j’ai questionné finit par s’asseoir avec deux autres personnes âgées sur des chaises en plastique et tous regardent leur linge tourner…, pendant que les gens vont et viennent tout le temps, le linge est sûrement en ce moment le lieu “IN” de rendez-vous idéal pour bavarder…., mais si certains apportent des chaises de jardin et des amis, d’autres apportent de la marijuana avec eux.
Les incendies de forêt sont le résultat d’une sécheresse qui dure depuis une décennie, la ville de San Diego connaissait déjà des difficultés, mais un incendie a atteint cette semaine le parc national de Yosemite…, les restrictions auxquelles les habitants doivent faire face sont en contraste frappant avec celles d’autres endroits…
Plus de 40 terrains de golf bien arrosés se trouvent dans la ville du désert de Las Vegas, la ville où les fontaines du Bellagio sont admirées toutes les heures et où peu d’hôtels disposent d’un ou de plusieurs bassins…, dans cette ville sans accès direct à la rivière, l’eau provient du plus grand réservoir aux États-Unis : le lac Mead, alimenté par le fleuve Colorado… et le réservoir est à son plus bas niveau historique, de même que tous les autres réservoirs situés à l’ouest et au sud-ouest.
Tout ce qui précède étant le préambule, la véritable histoire commence ICI, maintenant, en cet instant précis, alors que d’un coup, une sorte de mexicain noir à moustache qui boit du café (si si, ce détail est important) à la façon d’un captain Kirk de Buenos Aires se met à me parler durant CINQ PUTAIN DE MINUTES DE SON CAFE…., des grains de café, de l’odeur, de l’arôme… et là où ça se corse c’est quand il embraye la discussion sur le futur mariage de sa fille et son impatience d’aller retourner voir sa bobonne pour jouer aux Taico No Tatsujin sur ses nichons.
-“Boire du café brûlant dans un espace brûlant procure curieusement autant de plaisir que faire l’amour en parachute… alors qu’on ne trouve plus la poignée…, un exercice de style ô combien difficile”… que je lui dit…
Il n’a pas le temps de répondre, qu’arrivent trois aztèques, un chauve et deux pouffes qui semblent avoir des fins de mois compliquées, l’ambiance vire Beatnik à fleurs d’autant qu’elles ont des cheveux d’une couleur qui devrait être interdite pour raison d’ordre public…, en lieu et place de tout ce que je pouvais craindre ou fantasmer, l’ambiance “lavage-familial” vire en une perte de temps sans intérêt…, quoique…, de ce que j’entends, ça vaut une chronique !
En effet les deux pouffes vivent un quotidien merdique qui ne leur laisse aucune marge d’espoir, la première partage son loyer avec une colocataire casse-burnes qu’elle a fini par étrangler un soir de dispute, et la seconde a été victime d’un viol, ce qui la contraint à user de violence contre tous ceux qui lui manquent de respect (y compris son propre frère, qu’elle a éliminé un soir d’une balle dans la tête)…, des moments-clés pour ces deux femmes sans passé ni avenir, ce qui les pousse à se lancer toutes les deux dans une violente fuite en avant, où leur nihilisme se traduit par la baise et la défonce sous toutes leurs formes…, ce dont profite le chauve…, une ligne droite sans surprise ni échappatoire où les dès sont d’ores et déjà jetés : vols, braquages, baises, agressions, aussitôt fait, aussitôt consommé…
Je m’éclipse donc vite fait à l’arrière de la “laverie” qui s’avère être pire, un lieu dont je vais longtemps me rappeler, par rapport à lui, le Strip de Las Vegas est comme un camp d’été chrétien.., désir, alcool et corps nus…, il y a même un prêtre vaudou qui bénit ceux qui entrent dans ce lieu de pur divertissement permettant l’effacement de toutes les nuits imaginables !
Une bière servie par une délurée exotique coûte sept dollars… et mon premier billet d’un dollar disparaît dans le string d’une danseuse, alors qu’un hirsute crie derrière moi : “La danseuse, ne touchez jamais, c’est la règle numéro 1”.
Il y a quelques trucs que j’ai appris pendant mon séjour de trois heures dans ce bouge infâme, le plus basique est que celui qui met ses notes de consommation devant lui, sur la table, tire la plus grande attention de la danseuse du moment…, pour lui, avec ses jambes écartées, elle se retourne, juste ce que cela montre de ses parties intimes… en deux chansons pour un total de 5 minutes, la danseuse sur table se fait 100 US$ avant de passer à la table suivante sous l’œil des hirsutes de sévices…
J’ai compté quel était le chiffre d’affaire généré par la connerie des hommes…, la “danseuse” génère un peu plus de 100 US$ pour cinq minutes de “regarde mes seins, mon cul et mon entre-jambes par où je fais pipi”……, soit 1.200 US$ de l’heure…, 10.000 US$ par jour…, 50.000 US$ pour une semaine de 5 jours et plus d’un demi million de US$ par an avec 2 mois de vacances…, plus si affinités…
Je suppose que “la boîte” lui prend 50%… et comme il y a environ 10 danseuses, le résultat est intéressant par rapport au coté miteux et bon-marché du bastringue merdique…, vous calculerez ce que des prestations plus “up-to-date” au Bellagio de Las Vegas peuvent rapporter en plus des nuitées…
Voici un bref aperçu de ce que reçoit le mâle lambda égaré dans cet endroit pour un dollar…, sachant que l’art est de le positionner correctement…, il faut garder le billet en main et lui glisser sous le String à moins de lui placer entre les seins… et si le mâle présente 5$, la danseuse se retourne et pose sa tête sur la table, puis ses seins et les parties génitales de la danseuse finissent dans le visage du généreux donateur…. et pour un billet de 50$ la danseuse réalise un tour privé de danse avec des prestations visuelles diverses !
J’ai bu environ quatre bières soit 40$ avec le pourboire…. et une beauté blonde qui présentait son décolleté devant moi puis écartait ses jambes m’a couté 5$…, mais comme ça ne lui suffisait pas elle m’a susurré “Met-le là mon ange. Vas-y mets 50 Bucks”, en montrant ses seins dodus… et, ne voyant plus rien venir, elle a haussé les épaules et s’est consacrée à un autre client.
Les filles des couples reçoivent une affection toute particulière, elles sont littéralement balayées de partout par les mains des danseuses, et elles plongent également dans les montagnes de chairs de celles-ci.., ces petits spectacles lancent souvent une pluie de billets de 100$ de l’étage supérieur, où se trouvent les invités VIP…, il est vrai que l’argent disparait facilement entre fous respectables !
Où est célébré le péché aux États-Unis, l’église n’est jamais loin…, les gardiens de la loi ont été rayés, il reste seulement les gardiens de la morale, les “Jesus Freaks” !!!
Certains fous marchent avec une croix sur l’épaule pour dissuader les jeunes de se relâcher dans le péché, parfois avec mégaphone : “Ne succombez pas aux succubes du mal, n’allez pas perdre votre âme dans le péché de la chair, il n’est pas trop tard, Dieu vous aime !”…
Le lendemain, je me suis retrouvé dans un lit crade et brinquebalant, devant la TV ancienne série (à tube) équipant une chambre minable d’un Motel crapouilleux, alors que, à poil pour aérer mes coucougnettes en cause de l’air-co totalement naze…, je bouffais des chip’s au paprika tout en mâchonnant un vieux saucisson chorizo ultra-piquant retrouvé en dessous du frigo…
Dans l’écran, passait un reportage auto-beauf, d’une chaine locale… et, soudain, par un superbe hasard (j’avais des envies lubriques à encore assumer suite à ma soirée sexy)…, crevant les 50 hertz…, une nanana qui posait dans une Cobra m’est apparue en full écran…
De suite, j’ai bandé grave…, en tant que chroniqueur essayiste level 12, rédacteur level 17, journaliste gonzo level 20 et éditeur level 100 (le tout sur 20), il fallait absolument que j’entre en contact avec les irresponsables de cette émission, afin d’obtenir les coordonnées de la nanana et d’autres du même genre…, des filles qui n’avaient sûrement pas froid aux yeux quand il était question de tâter… et ce dans des tenues tout simplement inexistantes…, c’est ce qui m’intéressait le plus…
Ouais, car c’est beaucoup mieux que déglinguer dans le glauque à la recherche d’une “Hooker” via les pubs et cartes de visites aux photos-cons mièvres qui aboutissent à rien d’autre que de se faire plumer…, il faut la mettre à la porte du motel après avoir joui, sinon quand la bête ronfle, en un tour de main après le tour de passe elle fait les poches du donneur de sperme en suite des bourses vidées… et toutes s’y connassent pour trouver rapidos les endroits ou les cons planquent leurs cartes de crédit et leur cash…
Après quelques coups de téléphone à la station de TV puis à la maison de production, j’ai décroché un rendez-vous avec le Big-Boss… et une heure plus tard, en lui faisant croire que je voulais acheter son film pour une chaine de TV Française, j’ai pu rencontrer le réalisateur de ce reportage : “Le tuning côté charme” (c’est la traduction de l’émission), ce qui m’a permis de plonger au cœur de l’univers de Jeff Molighan, se présentant comme un adepte précurseur du style photographique érotico-beauf…
– Comment en êtes-vous arrivé à utiliser le prétexte des bagnoles pour filmer des filles presque nues ?
– C’est relativement simple. Quand tu vis uniquement de reportages de custom-cars de tuning et de kit-cars, si tu te limites toujours à ce que tu sais déjà faire, tu ne vas pas très loin. Il faut avoir de nouvelles idées et pour moi ce genre de projet en faisait partie. Il y a treize ans, personne n’avait fait quelque chose de semblable. J’ai créé un calendrier et ça a tout de suite bien marché. Ça va faire une dizaine d’années que mon calendrier est diffusé. De là, comme je faisais également des reportages TV, j’ai forcé un peu pour créer une émission.
– Dans le reportage qui passait ce midi, une nanana m’a tapé dans l’œil. Pourriez-vous me donner son numéro de téléphone ?
– Bien essayé. Mais nuts, va-te faire enculer, t’es sûrement un réalisateur ! Il y a des réalisateurs qui tentent de m’imiter mais très souvent le rendu n’est pas le même. Ils vont donner rendez-vous à une fille près d’une usine abandonnée pour la prendre en photo ou la filmer une ou deux heures. Le résultat, on le voit tout de suite quand on s’aperçoit que la fille n’a aucune affinité avec les bagnoles. On arrive même à lire la peur sur son visage et voir qu’elle n’est pas du tout rassurée de ce qui va lui arriver sexuellement ensuite. Moi je fais ça différemment. Par exemple, la fille en question, je l’ai attirée relax chez moi et quand j’ai vu que ça a bien marché au lit, je l’ai emmenée pour le reportage. Ça a duré trois semaines, ce qui lui a permis de se sentir à l’aise avec moi ET le milieu de l’automobile. Il faut un certain temps avant qu’un modèle qui n’a jamais taté ce genre d’expérience puisse se laisser aller. Ensuite je progresse lentement et ça se termine façon BDSM… Pour le numéro de téléphone de MA nanana, va-te faire mettre chez les Hells-Angels…, va te faire enculer Frenchie !
– Comment ça se passe pour la sélection de vos modèles ?
– Trouver des filles qui acceptent de se faire photographier nues dans le plus grand pays bigot du monde, c’est pas évident.
– Quelles sont les réactions à travers les différentes cultures et traditions que vous rencontrez ? En effet j’ai vu qu’il y avait une réserve amérindienne pas loin d’ici !
– Je n’ai eu aucun problème particulier et ça n’a jamais perturbé une culture et ses traditions. La seule fois où j’ai préféré être prudent c’était avec une amérindienne Navajo, j’ai préféré travailler discrètement, en prenant soin de ne pas montrer mon travail aux amérindiens locaux.
– Ok, et vos modèles ils réagissent de quelle manière ?
– Elles jouissent ! Ahahahahah ! Je n’irais pas jusqu’à dire qu’elles se mettent à poil directement mais elles apprécient vraiment les shootings. Ça les enrichit en leur ouvrant d’autres horizons…
– De quelle manière s’est déroulé le shooting pour l’émission de cet après-midi ?
– Mes films, ce n’est pas sur demande. C’est la raison pour laquelle mon modèle doit être toujours présent et prête. Il faut être prudent et avoir sa montre en main. Les femmes ont parfois un comportement très spécial qu’il faut connaître. A la fin elles montrent leur soumission. A ce moment précis, il n’y a plus aucun risque. C’est précisément pendant ce laps de temps que la fille va pouvoir poser. Je n’utilise pas d’accessoires sado-maso, sauf en privé, car ça ne fait que compliquer. C’est pendant ce moment de soumission que les photos deviennent intéressantes.
– Est-ce qu’on peut dire que vous avez lancé le style érotico-beauf en TV ?
– Oui je le crois, par contre ce que je ne veux pas et c’est très facile à faire, ce sont les photos pornos. Ça ne m’intéresse absolument pas ! Je tiens à rester du côté érotique et c’est selon moi plus difficile à réaliser que quelque chose de pornographique. Aller à la limite mais sans la dépasser.
– Avez-vous déjà été contacté par des producteurs de films érotiques ?
– Les films pornos ne m’intéressent pas, je suis plutôt un adepte du soft-chic-érotique avec des customs et des kit-cars. Mais je n’ai jamais été contacté par des réalisateurs…, pour répondre à ta question à-la-noix.
– D’autres projets ?
– Non, ces dernières années j’ai effectué beaucoup de films qui me restent à vendre, donc comme c’est couteux je n’ai pas de projet en attente. En 2015, je n’ai qu’une seule session en projet avec une fille. Vous savez, il faut dépenser beaucoup d’argent pour emmener une fille en reportage. Je ne parle pas seulement des frais de déplacement mais aussi de l’hébergement sur place, du contrat avec le modèle etc… Pour te donner une idée du prix, emmener Katty pendant trois semaines, m’a couté environ $10,000.00…, la qualité a un coût. C’est le prix pour te vendre mon film pour ta chaine de TV en France…, c’est OK ? C’est TF1, c’est ça ?
– Waouwww… C’est super ! Je viendrai demain à votre bureau !
– Parfait, vers 11h…
Si les gens ouvraient les yeux, ils seraient tellement horrifiés par tout ce qui les entoure qu’ils lâcheraient leurs outils, quitteraient leurs boulots, ne paieraient plus leurs impôts, refuseraient toute obligation, rejetteraient toute loi…, en exemple…, comment une femme réellement lucide ferait-elle plein de trucs délirants qu’elle est censée faire à tout moment de la journée pour quelques centaines de dollars, alors que poser nue peut lui rapporter cent fois plus ?
En conclusion de ce flop sexuel (je n’ai pas reçu l’adresse de la nanana)…, je vous souligne que depuis un paquet d’années déjà (trop) tel un fou furieux ultra-subjectif, (mais en immersion dans mes sujets) j’hurle que la planète part en vrille dans l’univers de la bêtise…, dès-lors, via mes texticules (ne confondez pas avec testicules), je tente de faire mieux comprendre le réel et l’air du temps, que n’importe quel pisse-copie ou âne sociologisant tapote “à-la-ligne”, sans âme ni ferveur…
L’industrialisation des médias, d’aucuns diront : la professionnalisation (gag !) des merdias…, a annihilé en un demi-siècle toute transgressivité, sans alternative, l’info et les reportages (même récréatifs) sont conçus comme vus d’un drone, collectés de derrière un écran, coulés dans un moule à gaufres industriel, diffusés en flux ininterrompu par les gargouilles d’eau tiède que sont les chaînes de désinformation…
Dès lors, comment raconter le monde, comment visiter la psyché décalée d’un système ultra-libéral, électronique et impérial, se voulant “la nouvelle Rome”…, sinon par des écrits semblables à des balles à cynisme enrichi (comme celui que vous finissez de lire), qui viennent ridiculiser, bousculer, flageller gourous et dealers de fausse morale établie…, car, la contre-culture n’est que l’exigence d’un politiquement incorrect sans faille…, au vitriol !