Coney-Island’Rod…
Ouaissss ! mon Popu que j’aime parce que tu t’es abonné à www.GatsbyOnline.com et https://www.gatsbyonline.com/category/secrets-interdits/ en plus d’acheter Chromes&Flammes magazine chaque trimestre…, tu crois que scribouiller des texticules déjantés apporte la gloire ?
Tout dépend, va savoir… avec un mag’hors normes, politiquement incorrect comme Chromes&Flammes, c’est possible…, mais que nenni mon Popu pour les écrits balancés dans des mag’s stéréotypés de conneries et en pige pour des sites-web pourris de culs dilatés, de sexes turgescents et d’annonces de vieilles putes sadiques habituées de passes qui ne délient les bourses qu’en paiements liquides via des fellations à l’arrache dent…
Il y en a plein qui rêvent de royalties qu’ils ne toucheront jamais, parce que le marché parallèle a pris soin de sélectionner les intermédiaires-intérimaires à la petite semaine, trop usurpés, usuriers et compromis pour être honnêtes…, qui à la longue dépriment et se rendent tardivement compte qu’ils sont devenus des scribouillards merdeux.
Tant de temps et de gens perdus et inutiles discourant de riens et de moins que rien, rendent bancal, suant d’angoisses et perlant de chaude et froide gastro-entérique, les plus ahuris des miteux de sévices dont les corps d’un sursaut inné encore en vie, somatisent et hurlent que cette vie, là, précisément, ne vient de rien pour n’aller nulle part, une No-Way suicidaire.
Ces talents qui rapportent à peine un kilo de pâtes de survie hebdomadaire aux morts-vivant de l’écriture stéréotypée, sont égayés par des putes aux dents longues, perdues dans le monde étroit et blême d’un monde halluciné…, des plantes vénéneuses en pots qui font surface le temps de te polir le gland, vider tes bourses et remplir leurs coffres-forts.
Dans une noirceur effrayante, sur le web, glauque, j’ai érigé un autel de mes pensées, tapotant à l’infini des vécus sur le clavier de mon ordinateur, comme si le monde était gardien de mon temple…, mais un jour de fin de monde, l’heure de l’appel morbide a retentit, j’ai viré les putes…, et des charognards noirs et damnés ont pris leurs places…, je vis maintenant non plus vraiment au milieu de mes automobiles, mais souvent plus qu’il n’en faut devant mon ordinateur… et, en ces moments d’euphoriques extasies lubriques, me reviennent des histoires…
Vinny Santomarco qui créchait alors Savvy Road à Brooklyn/New York, a acheté sa première voiture à l’âge de 16 ans, pour la somme princière de 5 US$…, ouais, mon Popu, juste cinq maigres Washington’s pour une Chevy’55…
Faut que tu saches que ce n’était qu’une carcasse dont le moteur était HS…, c’était au milieu des années ’60… et à cette époque il étudiait à la Grady Technical High School l’apprentissage du métier qui lui permettrait de réaliser sa passion naissante pour la construction de Hot-Rod’s.
Vinny avait en tête d’obtenir un moteur… et espionnait depuis plusieurs mois Dirty Ernie, son voisin de misère, possesseur d’un V8 Olds 394 récupéré dans des circonstances nébuleuses, qui au moment ou je tapote cette chronique, sont prescrites…
Ce voisin était aussi un félé grâââve, mordu de voitures et d’affaires illégales au delà des pires limites, qui avait une convoitise particulière pour les gros nichons et pour les grosses berlines, un mix qui l’avait amené à ouvrir un club BDSM totalement illégal dans la cave de son squat…, alors qu’officiellement il “faisait dans les occazzz’s” pourraves de provenances indéterminables.
Dans ce foutoir de merdes diverses, Vinny avait remarqué le V8 Olds 394 saucissonné de sangles l’attachant à une remorque…, sans doute un des éléments l’ayant amené à ses déviances sexuelles…, le jeune passionné qu’était Vinny a fait une offre à Dirty Ernie, un truc vicelard qui puait le chantage crados du genre qui se termine par des enterrements à la sauvette : “Hey Yo ye vase salaser ton business si tu me donne pô ce moteur Olds pour ma Chevy’55”...
C’était une offre qui n’attendait que d’être abattue, vite fait, mais étonnamment, Dirty Ernie s’est affaissé et a fait l’affaire avec l’adolescent…. et après un travail de sablage complet, le mastodonte multi-carb’s a trouvé son chemin dans l’attente de motoriser l’épave de Vinny Chevy.
Après avoir accouplé l’ensemble, voulant impressionner son prof’ avec son engin hallucinant nouvellement reconstruit, l’adolescent sans permis a placé une plaque illégale sur la voiture et l’a conduit 25 pâtés de maisons plus loin sur le parc de stationnement de l’école.
Quand son prof’ lui a demandé pourquoi il était en retard, Vinny a répondu : “Pas’keu j’viens d’piloter ma tire ici pour t’montrer m’œuvre !”…, il y avait dans cette réponse un fond amical qui suscitait derechef un va-et-vient d’interjections entre l’enseignant et l’élève, accentué avec des mots colorés de quatre lettres et des expressions trop violentes pour être publiée ici.
Le professeur était sûr que Vinny lui montait une embrouille jusqu’à ce qu’il aille au parking et qu’il voit la voiture par lui-même…, il a “ogled le bow Tie sportif” dans l’incrédulité, étonné qu’un “16-year-old” pouvait réaliser un échange de moteur et entamer une reconstruction façon Hot-Rod…, du coup, l’enseignant a offert à Vinny une chance d’enseigner son savoir à toute la classe alors qu’il partait en vacances pour une quinzaine… et c’est une histoire vraie !
Après avoir survécu à l’école secondaire, Vinny a pu amplifier sa passion dans la construction de Hot-Street-Rod’s pour lui-même et une clientèle locale sélectionnée par ses moyens financiers.
Établir des liens a été “LA” clé pour apprendre le métier, et même s’il lui a fallu un certain temps pour rencontrer les bonnes personnes ayant de vrais moyens, il continuait de s’approvisionner dans les rues…, ce n’était donc pas des pièces provenant d’un circuit honnête.., c’était typique de New York, où les habitants pour survivre, doivent apprendre les trucs du commerce parallèle…
A partir de photos et articles de zines de Hot-Rods et aussi d’espionnages et autres malversations in-racontables sur les constructions d’autres personnes, Vinny qui était impatient d’amasser un max de dollars pour se tirer fissa en Californie… et au fil des ans… a construit quelques Hot-Rods dont une 64’Chevelle SS de 900 chevaux obtenus avec un compresseur et de l’injection nitrométhane…, une terreur de rue, dont il est toujours resté propriétaire.
Le Drag racing lui a offert la possibilité d’obtenir de l’argent rapidement en même temps que des sensations fortes et bon marché, deux pièces du puzzle de la vie d’un Hot-Rodder, très importantes dans le développement de machines performantes, en effet, s’il est de notoriété (sic!) qu’en Europe un grand nombre de caisses performantes proviennent du marché des bagnoles volées…, aux USA c’est le même principe basique qui alimente les Hot-Rods.
À la fin des années ’60 et ’70, la ville de New York est devenue le foyer incandescent de certaines des meilleures courses de rue dans le pays, les bars situés au départ de ces parcours y faisaient fortune, les milliers de miles d’autoroutes tordues et en boucle offraient un approvisionnement sans fin de macadam pour alimenter les confrontations d’un quart de mile… et comme pour la plupart des vrais coureurs de l’époque (sic!), l’argent gagné dans la rue était généralement utilisé dans les fabrications suivantes, d’autant que l’enjeu des courses pouvait être simpliste : le gagnant prenait possession de la voiture perdante…
Vinny et son futur Hot-Rod Model A se sont croisés pour la première fois aux Hot-Rod’s Nationals d’été de la Nouvelle-Angleterre à Worcester, Massachusetts, en 1999…, la Ford’A devait le battre, mais son V8 392ci s’est étranglé au démarrage et Vinny a direct exigé du propriétaire qu’il lui cède la voiture…, comme celui-ci, de plus, éprouvait des problèmes majeurs de dos et avait pensé à placer son cul dans un cockpit plus favorable à sa colonne vertébrale…, l’affaire s’est faite sans devoir dégainer leurs S&W ’45….
Avec assez de Benjamin’s dans sa poche il s’est attelé à une amélioration du Hot-Rod et l’a conduit tel quel pendant quelques années, c’était un Hot-Rod solide, pas trop traditionnel, avec des jantes “bâtonnées” de style années ’80 et un kit “nitreux over-the-top”, il était plus “mod’s” que “old-school”, mais la puissance du “hopped-up Hemi” était fabuleuse, même pour des “cruising’s” dans les rues rugueuses de New York…
Son histoire d’amour avec cette version de la voiture a pris fin quelques années plus tard lorsque Vinny est allé exposer son Hot-Rod à Hartford-Est, Connecticut…., ou, à l’entrée du show, un mec baraqué lui a refusé l’entrée sous prétexte que son Hot-Rod n’était pas “assez bon”..., le gars à la porte déclarant essentiellement que le spectacle était réservé aux Hot-Rods d’époque correcte seulement…, et son engin ne correspondait tout simplement pas aux standards des autres participants du spectacle.
Vinny est rentré at-home déterminé à réorganiser son ’31 en un hallucinant Hot-Rod, avec un schéma de couleurs qui non seulement correspondraient à son goût, mais ferait également arracher les cordes vocales des vrais amateurs de Hot-Rod’s…, il était conscient que les années ’60 avec look-métalflake étaient loin derrière.., il a donc tout démonté, tout dépouillé et a commencé une reconstruction “Up-To-Date”...
New York Speed Shop s’est occupé de la remise à neuf du moteur…, le Blower Dyer 6-71 a été conservé, le kit Nitro a été enlevé et envoyé dans le grand dépotoir du ciel.., tandis qu’un nouvel ensemble de zooms Sanderson a été installé pour se débarrasser des gaz usés… et qu’un convertisseur d’huile Milodon vintage était également installé pour bien lubrifier la bête, tandis qu’une boîte Muncie à quatre vitesses avec à son bout un pont positraction 3:08 devaient faire tourner dans la joie et le bonheur les grands Radir 15-10 tri-côtes (des 15×4 étaient assortis à l’avant) équipés de Diamondback personnalisés arborant des filets blancs doubles, vides de toute inscription… et pour la couleur, Vinny a opté pour un orange vif métal…, dernière étape pour ramener son Hot-Rod Ford au vrai style des années ’60.
Vinny et son’31 vont ensuite terroriser les rues de Brooklyn pour les sept prochaines années, ainsi que participer à plusieurs des meilleurs spectacles de la côte Est ou le coupé a été un succès “rave” auprès des amateurs de “street-freak-style” et des traditionalistes de Hot-Rod…
Mais après quelques années, une fois de plus les vents du changement on soufflé des gaz d’échappement enfumés dans le visage de Vinny… et il a estimé qu’il était de nouveau temps pour un rafraîchissement.
En 2010, la voiture a été de nouveau démontée…, dépouillée de tout, à nouveau jusqu’au métal nu…, Vinny ayant décidé de réaliser des modifications d’envergure dont des vitrages en plexiglas orange histoire de rester avec le schéma de couleur…, et donc du tapis orange a été ajouté et une nouvelle couleur mango-orange a été appliquée sur une base d’argent brillant, rendant la peinture chargée de flocons vraiment pop… et enfin, pour parfaire, l’insigne “Orange Crush” a été ajoutée, un surnom sans appel pour cette belle dame-tueuse orange…
Voilà, putain que c’est bon d’en finir !