Constat alarmant de la sexification sociétale chez Audi !
Un préparateur Allemand qui traite, entre-autres voitures, de toutes les Audi…, a eu l’excellente idée de “sexualiser” ses communiqués de presse et ses pubs, dans le but d’attirer la clientèle des machos délirants qui roulent en Audi, ainsi que la ferveur des mecs qui délirent sur les Audi et portent leurs couilles tel le Christ portant sa croix sur le Golgotha des Internets pour expier nos pêchés à tous (Instagram, 9gag, Facebook et twitter) !
Voici en exclusivité l’interview de Heer Docktor Hans Shilbeneck (un des cofondateurs de cette société de Tuning dont le nom n’est pas cité pour des raisons juridiques), il a été réalisé en finale d’une “soirée-putes” fort arrosée de boissons alcoolisées…, mais, mâle-heureusement, quelques jours après ce moment pathétiquement révélateur des dessous du marketing automobile, lorsqu’il a reçu mon “Bon-à-tirer-avant-publication”, ce faux-cul n’a pas voulu le signer “pour accord”… et a proclamé une fatwa-blietzkrieg sur GatsbyOnline en cas de publication !
– Hans, peux-tu définir l’utilité sexuelle de la présentation de l’Audi layette, consistant à assortir cette berline 4 portes avec une jeune-femme habillée en faux haillons ?
– Patrice, c’est parti d’un constat alarmant de “sexification” de la société, de la mode et des pubs habituelles en automobile, ce qui a débouché sur une étude sur la sexualité des gens influents de notre société, la perte des valeurs et d’identifiants forts ! On s’est rendu compte qu’on se battait les couilles pour rien, d’où l’idée de “sexualiser” les putes… euh…, les pubs…, on a juste tripé à écrire des communiqués de presse qu’on a partagé sur le net, c’était pas le top, mais je connaissais GatsbyOnline, du coup je me suis inspiré de tout ce qui s’y trouvait, en conséquence j’ai créé un sujet sexuel pas trop hard, parce que c’était pas compliqué à comprendre que cela allait être publié.
– Combien de personnes ont été mises sur ce projet ?
– On est 5 dont 2 sexuellement plus actifs, on est tous potes à la base et on avait déjà eu des discussions à propos des jeans slims et autres apparats de fiotasse qu’on a eu l’idée d’associer à notre idée lors d’une soirée-partouze. Dans cette soirée-partouze, facturée au client (Audi) comme un “Brain-Storming”, y’a une pute qui est rentrée avec un jean’s troué et une chemise délavée. Je l’ai suivie des yeux toute la soirée, elle s’est fait sauter librement sans prendre de tapettes sur le cul, sans jamais subir aucune raillerie. Je me suis dit que la société partait en couille et en bon publiciste je me devais d’utiliser ça. C’est une façon de faire le tri comme une autre.
– Etait-ce un projet mûrement réfléchi ?
– Une récente étude a démontré que le taux de jeunes connes numériques était en puissante hausse ces dernières années. Selon moi, chez qui les qualités de théoricien sociologue justifient la place au sein de la nouvelle donne des agences de pub, les causes de cette dramatique évolution sont multiples. D’une part, la banalisation des appareils photo numériques chez la petite bourgeoisie des villes. D’autre part, le passage à la fibre. L’histoire funeste commence en 1944. Le 21 avril, les femmes obtiennent le droit de vote. A partir de là, tout va extrêmement vite : elles se coupent les cheveux, se percent le nombril, se tatouent des hirondelles et des pissenlits sur les côtes, commencent à se droguer avec des Sushi, lisent Anna Gavalda avant de se découvrir une passion pour Sofia Coppola. L’apogée de cette ascension inéluctable se situe sans doute dans les années 2000, lorsqu’elles découvrent la possibilité de créer une page Facebook pour leurs photos.
– Les lecteurs de GatsbyOnline vont adorer (sauf quelques irréductibles que je n’arrive pas à exclure). Trouves-tu ce site “street credible” ?
– Pour moi c’est un site d’une très grande ouverture d’esprit…, GatsbyOnline fournit une impressionnante littérature a usage des hommes avec de vrais couilles qui chient sur la gueule de la société. Diverses études que j’ai réalisées démontrent que c’est dans le sud de la France que se situent les plus virulents ! Je pense que les mecs du sud qui gigotent au lit et qui sentent le sexe doivent se rapprocher le plus de l’idéal féminin du mec lambda qui roule en Audi Tunée. Ils aiment les putes sud-americaines/ maghrebines/ subsahariennes avec un bronzage “merde de laitier” ou a une de ces putains de rondelles d’ananas hentaï qui fait bander les puceaux…
– Peux-tu m’en dire plus dans le cadre de ce que tu es autorisé à communiquer ?
– Le monde regorge d’idées géniales, comme l’imprimante 3D à pizza par exemple… et de cette inspiration naît des tas de bouquins plus ou moins cools, eux-mêmes vecteurs d’une culture grattée dès le collège lorsque, entre deux regards torrides avec sa voisine, l’on prête une oreille distraite au baratin Stendhalien déversé par le professeur de Français. Mais je m’égare… C’est ça aussi écrire, s’égarer au fil de la pensée, écrire c’est s’imposer une rigueur mentale et physique. S’enfermer des heures pour dessiner une trame narrative. Éplucher un dictionnaire afin d’y trouver des alternatives à l’utilisation abusive du mot nichon. Tuer ses nuits lorsqu’une idée surgit. Balancer ses soirées à la trappe pour terminer un chapitre. Oublier sa bien aimée afin de supprimer quelques menues redondances. Mais écrire c’est chiant aussi. Profondément. Terriblement. Et tout cet effort fourni dans quel but ? Découvrir que son histoire ne sera jamais lue !
– Quel ennui !
– Brûlons tous ces foutus papiers. Faisons un grand feu au nom du fun. Au nom du LOL. Ces idées que personne n’effleure du doigt n’ont plus de raison d’être. Dansons en les regardant se consumer. Chantons à leur mort. Unissons nos forces. Exécutons ensemble l’ennui, la pénibilité, la solitude. A quoi bon s’user les neurones dans une société où la bêtise est valorisée. Cultivons notre inculture. Affirmons notre absence. Crions notre silence. Assumons notre mauvais goût, notre fainéantise. Allons au plus simple. Direction le plaisir par l’autoroute de la facilité, sans péage. Aucun obstacle. Que de la joie pure. Ha que l’on est bien, nus, dans cet océan de rien, loin de la dictature des études, du totalitarisme de la culture. Revêtons un pyjama brun, exerçons-nous au pas sur un air Wagnerien, bombons le torse à ce nouvel élan. Libérés nous sommes ! Libres nous vivons ! Autodafé mon amour ! Le monde qui entoure les femmes actuelles me fascine. A une époque où l’on compte presque autant de type de femmes qu’il y a de vagins, il devient important de se démarquer, d’exprimer sa fibre sensible. Je veux faire vibrer la rétine de ceux qui ont appuyé sur le bouton “j’aime” comme si c’était une partie intime de leur cœur. La femme moderne maîtrise son environnement, elle a une beauté particulière, c’était un devoir pour moi de la traduire en image.
– Quels sont les prochains défis de ta boîte pour l’avenir ?
– Avoir la motiv’ d’écrire un article complet et pas seulement des communiqués de presse supplémentaires. Je ferais ça au gré de mes envies ! En ce moment on est occupés sur d’autres projets mais on y reviendra de temps à autre, quand la bile sera trop conséquente. Le communiqué de presse que je te confie met en vedette Christina Capoune, qui n’a pas de vie sexuelle. Du moins, il ne doit pas y avoir pénétration sur sa personne. Cette arbitraire conclusion au solde de la séance photo a longuement cheminé dans les interstices de mon cerveau. Qui est capable de l’entrevoir soumise aux vices d’un propriétaire d’Audi ? Pire, de l’imaginer, cette grande asperge catalane, besognée avec entrain par le taulier d’un bois à voyeurs ou peintre en bâtiment ? Alors non, la Dame n’est pas espagnole. Mais sa volonté d’infliger cabans et chinos polychromes à d’étranges quidams à l’harmonie psychique en déroute a rendu ma virulence internationale. Ajoute à cela la rhétorique abjecte de ma concierge et mon manque de références badines sur l’Amérique… et tu tiens l’objet de mon litige émotionnel, d’autant qu’elle est pourvue de loches emplissant allégrement la main d’un honnête homme, elle est de plus dotée d’un d’un rictus irritant appelant un gavage en règle au scrofuleux bâton de berger. On pourrait l’imaginer sans honte l’inviter à une balade en Audi. Le plus dur restant de la convaincre, quoique…
– Qu’est-ce que je peux te souhaiter après ce déballage ?
– Force et honneur…