Constructeurs-escrocs-affabulateurs !
Les grands carrossiers ont disparu, ceux qui servaient la cause de quelques constructeurs d’automobiles utopiques : Michelotti, Pininfarina, Bertone…, disparus, repris, laissés pour compte, oubliés, absorbés, ruinés, faillis, déglingués, ré-utilisés…, ils servaient Lamborghini, Ferrari, Maserati, Cadillac, ainsi que les vrais géants, Peugeot, Fiat, Renault, BMW et autres…
Tout ce monde est en décomposition, plus d’idées, plus de souffle, plus d’argent, plus de génie, que du consumérisme affiché sans vergogne, de l’attrape-nigauds… et beaucoup d’escroqueries… Ils se bouffent même entre eux : les concessionnaires ont ratiboisé les petits garagistes pour assainir…, tandis que les gros constructeurs compliquaient les mécaniques et l’électronique pour que ces petites gens ne puissent plus réparer…, le secteur en déconfiture, les mêmes gros constructeurs ont alors obligé leurs concessionnaires à suivre des directives obligées…, intenables financièrement… Alors ils tombent comme des mouches… et l’industrie se casse la gueule en léger décalage… puis s’installe dans les pays émergents…, de plus en plus émergents, jusqu’aux pays d’ailleurs, avant ceux du tiers-monde…, s’étonnant que de moins en moins de gens peuvent encore acheter…, s’imaginant que la Chine va tout compenser…
Rêves, illusions, mensonges…, du grand n’importe quoi associé à une fuite en avant alors qu’ils sont au bord de l’âbime…
Chez leurs danseuses, les petites entreprises des grandes, qui leur servent de faire-valoir, de boîte à rêves et aussi de pièges à cons hyper-fortunés, c’est la bérézina, l’hallali, la grande déconfiture, au point qu’elles se vendent comme des putes de luxe à des crétins qui ne savent plus compter… Une “LaFerrari” à plusieurs millions d’euros, une Maserati d’un peu moins, McLaren, Bugatti et Tutti-quanti…, des engins aux prix sur-gonflés jusqu’à la caricature, au pire sont-ils qu’ils s’avèrent inutiles et inutilisables, des jouets pathétiques dans un monde de plus en plus absurde… Les rares indépendants-constructeurs d’automobiles de petites-séries ne sont pas que des anciennes putes mécaniques qui survivent, mais des sortes de robots sexuels, qui n’existent qu’a deux ou trois exemplaires entourés d’une armée de clones virtuels.
Plus besoin même de fabriquer une auto de rêve à exposer dans un show…, trop cher, inutile…, il suffit de créer virtuellement une vidéo, des dessins réalistes, une maquette 1/1 et des faux témoignages de faux essayeurs-pilotes, voire des articles-bidons payés grassement à des journaleux tout heureux de servir à quelque-chose qui leur ouvrira la porte d’un poste éphémère de “public-relation”… J’avais, dans ce style, découvert l’Aspid, une sorte de Lotus Seven à la sauce Donckervoort, enlaidie par un torero sur le retour…
Les gens d’Aspid, viennent de franchir ce pas qui marque la ligne entre l’ancienne méthode des carrossiers-designers, et le 100% virtuel… Comprenant tout, leur site s’affiche comme si la voiture existait, comme si elle était vraie de vraie, un emballement de luxe… qui mène droit vers le bouton “Investisseur”… Y a pas plus, c’est tout un barnum destiné à faucher un max de blé, de thunes, d’or, d’argent, d’euros et de dollars… Allez voir, faites vous une idée…, c’est pire encore, mais en mieux que l’Impéria belge, que la Marrussia…
http://www.aspidcars.com/eng/#index
Promesses intenables, prototypes annoncés comme les vedettes de demain mais qui jamais ne prennent la route : pour rassurer les marchés financiers, tous les moyens sont bons. Ils portent costume, cravate et chemise à col dur, dirigent des groupes qui parfois dépassent les 100.000 salariés… et sont, parmi les grands dirigeants industriels de cette planète, ceux qui s’expriment le plus souvent dans les médias, puisque l’automobile est un bien commun. En conséquence, nul ne met en doute leur parole. À tort. Car ces hommes sont désormais pris dans une logique qui les oblige à mentir, à travestir en vérité ce qui n’est, au mieux, qu’une déclaration d’intention.
Louis Schweitzer, ex-patron de Renault, a ensuite présidé la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité… sa probité était donc incontestable. C’est pourtant lui qui, en 2004, annonçait une production de 800.000 Dacia pour l’année 2010, dont 300.000 en Iran ! En 2010, Renault n’a construit que 311.000 Dacia… et l’Iran n’y a contribué que pour 30.000 unités !
Quand il a cité ce chiffre mirobolant, Schweitzer savait que Dacia ne l’atteindrait pas en 2010, que l’Iran était un pays politiquement trop incertain pour peser 40 % dans un plan de production mondial…, mais aussi qu’en 2010 il ne serait plus là pour répondre de cet engagement…, son unique souci était de convaincre les milieux financiers de la pertinence des lourds investissements requis par la création d’une marque low cost.
La manœuvre a abouti…, la réussite de Dacia efface le mensonge d’hier, mieux encore, elle le légitime.
Carlos Ghosn, successeur de Schweitzer à la tête de Renault, a retenu cette leçon. Sur quelle étude se base-t il pour affirmer que le marché automobile mondial sera composé de 20 % de voitures électriques en 2020 ? L’autonomie et le temps de recharge de ces voitures limitent leur usage à des parcours urbains… et les véhicules citadins, quand bien même ils deviendraient tous électriques, ne représentent pas 5 % du parc automobile mondial. Une part de 20 % paraît donc hallucinante…, mais Renault a pris le pari de la voiture électrique… et cette estimation, fréquemment reprise par les médias, sert ses intérêts. Dans l’esprit de Ghosn, il n’est donc pas question de mensonge, mais d’une estimation exagérée au profit d’une juste cause.
La démarche est devenue fréquente dans l’industrie automobile : des paroles fortes qui restent à l’état d’intentions. Martin Winterkorn, patron de Volkswagen, a ainsi déclaré en 2010 que le groupe allemand serait en 2018 leader mondial du marché de la voiture électrique grâce à une Golf prévue pour 2013….
Laquelle ? Des propos surprenants : VW, constructeur par ailleurs florissant, est notoirement en retard en ce domaine, dès lors, comment prendrait-il la tête du peloton à si brève échéance, surtout avec une Golf bourrée de batteries, quand l’avenir appartient à des véhicules électriques spécifiques : une locomotive électrique n’est pas une locomotive à charbon branchée à une ligne…
Mais Winterkorn a atteint son but : la presse a retranscrit ses paroles sans les assortir de la moindre réserve.
Idem quand Sergio Marchionne promet 5 millions de véhicules pour Fiat-Chrysler en 2015. Ce groupe en a produit 3,2 millions en 2009… Un tel essor tiendrait du miracle, d’autant que le premier souci de Fiat est de remettre de l’ordre chez son nouvel allié. La bonne nouvelle a pourtant été reprise et claironnée…, même les enseignements d’un passé récent sont oubliés, comme si l’univers automobile était amnésique.
En 2006, Peugeot dévoilait une 307 hybride à motorisation diesel-électricité, c’était la riposte, applaudie car attendue, de la vieille Europe à la Toyota Prius, hybride essence-électricité lancée en 1996.
Les Japonais ont poliment répondu qu’ils ne croyaient pas en la solution diesel-électricité. Ils l’ont testée, elle ne présente selon eux aucun intérêt économique, pour deux raisons : – D’abord, le surcoût de l’hybridation (deux moteurs, batteries supplémentaires) n’est justifié que s’il est compensé par une forte diminution du budget carburant…, une diminution forcément inférieure sur un moteur Diesel, le gazole coûte moins cher que l’essence, et sa consommation est moindre. – Ensuite, la transition entre moteur électrique et moteur thermique doit être imperceptible, ce passage en douceur est plus difficile (donc plus onéreux) à obtenir avec un diesel, dont le taux de compression est supérieur à celui d’un moteur essence.
Ce double argument méritait débat, il n’y en a pas eu.
Or la 307 hybride n’a jamais été commercialisée, pas plus que la 308, conçue selon le même mode, présentée en 2008, annoncée pour 2009, et complaisamment essayée par Jean-Louis Borloo devant des journalistes. Le ministre de l’Écologie d’alors l’avait alors décrite comme la voiture du futur. On l’attend toujours. Ce qui n’a pas empêché Peugeot d’annoncer une 308 diesel-électricité pour 2011, information relayée par la presse sans qu’il n’ait jamais été question des précédents 307 et 308…
Tout ce qui s’est passé de concret chez Peugeot-Citroën c’est que la famille peugeot s’est vendue aux USA en bradant l’entreprise et en la suicidant en supprimant la production en Iran…
En février 2012, PSA et General Motors annoncent une alliance incluant une prise de participation au capital de 7 % de GM chez PSA.
Également en février, le groupe annonce la fin de ses livraisons en direction du marché iranien.
L’Iran représente alors 22 % des volumes de la marque et surtout le premier débouché pour les véhicules particuliers devant la France (458.000 ventes en Iran contre 441.790 en France en 2011).
Plusieurs analystes voient un lien direct entre les mauvais résultats du groupe annoncés en juillet 2012 et la fin des opérations sur le marché iranien.
Le porte-parole de PSA affirme : “un lobby financier américain, United Against Nuclear Iran (Unis contre un Iran nucléarisé), nous a demandé de cesser nos activités en Iran, ensuite le gouvernement américain a menacé la France de sanctions, tout en promettant des indemnités à la famille Peugeot et un supercash à Nicolas Sarkozy payé par Israël…
Suite au rapprochement avec General Motors, BMW décide de mettre fin à sa coopération avec PSA dans le domaine des véhicules hybrides.
Le 12 juillet 2012, le groupe annonce qu’il prévoit la suppression de 8.000 postes en France et l’arrêt de la production sur le site d’Aulnay-sous-Bois en 2014.
Le même jour, l’action de PSA Peugeot Citroën passe sous les 7 euros en fin de séance à la Bourse de Paris et atteint son plus bas historique.
Le 16 juillet 2012, comme les investisseurs considèrent qu’il y a eu dissimulation de la vérité sur l’état de ce constructeur automobile, le cours de l’action continue de s’enfoncer et frôle les 6 euros en fin de séance à la Bourse de Paris.
Le 25 juillet 2012, le constructeur annonce une perte nette de 819 millions d’euros au premier semestre, contre un bénéfice net de 806 millions un an plus tôt, soit 1 milliard 626 millions de perte…
Les merdias n’informent rien…
La manie du mensonge n’épargne pas les nouveaux constructeurs. La Nano à 2 500 euros, produite en Inde par Tata, existe…, elle est même promise à une belle carrière dans les pays émergents, car elle répond à un besoin. Mais pourquoi Rajan Tata, propriétaire de l’un des plus grands groupes industriels du monde, a-t il annoncé à son lancement, mi-2009, une production de 300.000 exemplaires en 2010, ainsi que son introduction la même année en Europe ?
La thèse d’un nouvel acteur venu d’Inde et bousculant les vieux barons de l’industrie automobile était plaisante, elle a donc eu du succès dans la presse. Rajan Tata savait pourtant qu’il ne disposait pas d’usine capable d’assembler la Nano à un tel rythme et que cet outil ne se bâtit pas en un an. Il savait aussi que la Nano ne viendrait pas en Europe…, du moins pas sous cette forme, car elle ne passerait pas les normes de sécurité et de dépollution en vigueur, donc pas à ce prix, et pas en 2010. À ce jour, la Nano a été produite à 45.000 exemplaires, tous diffusés en Inde…
Faut-il, pour ajouter encore de l’eau à ce moulin, citer la Bluecar électrique de Vincent Bolloré, présentée en 2005, qui court depuis de salon automobile en salon automobile sans prendre la route, alors que sa commercialisation était annoncée pour 2009, avec prix fixé et commandes ouvertes pour crédibiliser l’affaire ? Ou la Heuliez électrique à 5.000 euros, fièrement dévoilée par Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, lors du Salon de Paris 2008 ? Non, le recensement des promesses non tenues d’hier est vain car, déjà, elles sont remplacées par d’autres : la marque chinoise Geely, nouveau propriétaire de Volvo, annonce une production de deux millions de véhicules en 2015. Bonne chance : Geely a vendu 300.000 voitures en 2009, et Volvo 400.000 !
Mieux vaut chercher à décortiquer le mécanisme qui conduit les patrons de l’industrie automobile, grands comme petits, à gonfler des baudruches à l’intention des merdias. Jadis, leur métier était simple, ils ne s’adressaient qu’aux acheteurs de voitures. Depuis une dizaine d’années, ils doivent aussi convaincre les analystes financiers, qui décident de leur sort en orientant la valeur boursière d’un constructeur. Pour avoir négligé cette facette de sa fonction, Jean-Martin Folz en a payé la facture : chute de l’action Peugeot-Citroën en 2006, quand celle de Renault progressait de 40 %…, un mouvement sans lien avec la santé des deux groupes, puisque Peugeot-Citroën se portait mieux que Renault. Mais Carlos Ghosn captivait les médias.
Folz, patron à l’ancienne, a quitté son poste en lâchant des mots désabusés : Les marchés financiers n’attendent plus rien de moi…
Ce fut un virage dans l’industrie automobile : la légitimité de ses leaders passait désormais par l’agrément des milieux boursiers. D’où ces discours à leur intention, promettant des lendemains qui chantent et agrémentés d’objectifs chiffrés pour faire bon poids. D’où aussi ces prototypes montrés dans les salons ou prêtés à un ministre… et présentés comme les prochaines vedettes du marché, alors que seul leur constructeur en connaît le coût… et par conséquent la validité industrielle. Les milieux financiers ne sont évidemment pas dupes, ils font semblant d’y croire quand tel est leur intérêt… et anticipent ainsi le sens du vent : pour une prise de bénéfices rapide, mieux vaut que le cours d’une action fluctue…
Reste un dernier acteur dans ce théâtre d’illusions : les merdias. Ils en retirent des avantages publicitaires, des prises de participation, donc sont pas complices, mais aussi coupables de passivité…, les services de communication des constructeurs l’ont bien compris, leurs messages s’adressent à deux publics distincts : journalistes automobiles et journalistes économiques.
Les premiers n’ignorent pas que le prix d’une voiture électrique ne saurait être de 5.000 euros, somme qui correspond à la seule valeur de ses batteries… ou connaissent les réticences exprimées par Toyota au sujet de l’hybridation diesel-électricité prônée par Peugeot.
Mais ils ne veulent connaître que les modèles existants, pour les essayer et dire à leurs lecteurs ce qui est écrit dans les communiqués de presse, ce qui leur garantit d’être invités à d’autres présentations, qui sont la source de leurs revenus (en sus des cadeaux, des voyages et d’autres avantages)… Ils se moquent des véhicules promis pour demain. Les seconds ont la particularité inverse, ils ne s’intéressent pas à l’automobile proprement dite, mais aux entreprises… et couvrent plusieurs domaines industriels.
Ainsi, ceux qui savent n’écoutent pas… et ceux qui écoutent n’ont pas la connaissance pratique de l’automobile qui leur permettrait de réfuter les arguments qu’ils retranscrivent.
Pour plus de sécurité, les constructeurs prennent garde de ne pas mélanger ces deux populations de journalistes, ils invitent les premiers à essayer leurs voitures, les seconds à entendre leurs discours… et le tour est joué !
Quant aux danseuses…, qui servaient de paraître, elles ne servent plus qu’à attirer les gogos, les pauvres ne peuvent que se branler en rêvant… les riches sont la cible, donc on joue l’élitisme ultime, la carte du snobisme ultime, l’engin le plus inutile, le plus crétin, le plus cher de tous les autres…, présenté comme un Koh’i’noor destiné aux barons de la drogue, aux princes de l’arnaque, aux rois du pétrole et aux empereurs de l’esbrouffe… On en viendrait presque à regretter ce sympathique escroc de Carroll Shelby et cette vieille canaille d’Enzo Ferrari… Putain, quel monde de merde ! Dès lors, le mensonge a de beaux jours à vivre dans l’industrie automobile : il est à la fois utile et impuni.
J’allais oublier de souligner l’attitude des divers Etats qui nous pompent fiscalement et sont responsable de toute cette déglingue avec leurs taxes à rallonge visant absolument tout ce qui semble fonctionner…
A force de surtaxer l’automobile, les gens changent leurs habitudes, marre des contrôles techniques, des contrôles de vitesse et des contrôles pour tout et rien…, la vie c’est pas de revivre le régime Nazi puissance mille et d’obéir à des règles absurdes qui visent à mettre le monde au pas…
Alors devant toutes ces contraintes, ces obligations, les gens passent à autre chose… et vous avez là l’explication d’un total effondrement…
Ceux qui cherchent à vendre une automobile extraordinaire ou pas, ne recoivent plus d’appel téléphonique pour leurs annonces, ne recoivent plus de visite, si ce ne sont des hyènes, des chacals et des vautours…, et les compagnies de ventes aux enchères truquent leurs chiffres pour faire croire que tout va bien…
Comme au temps de Rome, les barbares sont aux portes de l’empire parce qu’il ne répond plus aux attentes de son propre peuple… et on vit une mort lente en croyant encore à de fantastiques destins…
La seule question qui se pose est : comment re…. click…. crrrrrrrrrrrrrrrrr… il n’y a plus d’abonné au numéro que vous avez formé…