2019 : Corvette ZR1 contre 911 GT2 RS…
La fin des dinosaures automobiles est, dit-on, programmée…, empêtrés dans leurs “investissements” pharaoniques, les grandes et énormes familles des “dinosaurusautomobilicum” doivent lutter dans un climat de concurrence d’une dramatique férocité.
En 2019, la sortie simultanée de la Chevrolet Corvette ZR1 de 755 chevaux et de la Porsche 911 GT2 RS de 700 chevaux, engendre une Nième “ultime” épreuve de force que certains comparent en une revanche de la bataille des Ardennes Belges en 1944…
D’un coté la “libération” américaine de l’Europe qui servira à l’inonder de Coca-Cola et autres produits de consumérisme…, de l’autre l’Europe nazie unie de force sur l’air de l’hymne à la joie avec l’image du Heer Dr Porsche grand ami du Führer Adolf Hitler, dont l’aura et le “génie” se perçoivent en filagramme des fardes de presse Porsche, des shows Porsche et des commentaires (de haut-niveau) Porsche qui ne sont que des matraquages Porsche du public Porsche…
Même si ceux et celles qui sont visés dans cet affrontement “de l’ultime dernière chance” sont seulement des nantis fortunés capables de débourser des montants astronomiques pour ce qui n’est qu’une bagnole…, le “Vulgum Pecus” de tous les bords qui reçoit la mitraille, a lui, bien du mal à survivre et se payer quoique ce soit…
Si l’ancienne Corvette C3 est une sorte de tank Sherman…, la Corvette C7 est comme le tank M10 Wolverine avec son canon de 76mm qui montre des signes de faiblesse face au tank Panther-Porsche…, un engin d’autant plus similaire dans ses gènes à toute automobile Porsche, que c’est le Heer Dr Porsche qui en est le créateur…
La Corvette C7 en version ZR1, c’est comme l’arrivée du tank Pershing dont le canon va enfin pouvoir mettre la pâtée au tank Panther…, mais voilà que parait le chef-d’œuvre du Heer Dr Porsche : le tank Tigre, avec son formidable canon de 88mm… qui fait à nouveau obstacle aux américanités, tout comme la Porsche 911 GT2 RS…
Ces icônes de la mort transcendent leurs fervents adorateurs… tout comme les deux voitures de sport de cette chronique, qui s’estiment légitimes supercars, chacune portant une étiquette de prix d’environ trois fois celle de la voiture de l’entrée de gamme sur laquelle elle repose.
Avec la mise en avant hypermédiatisée de leur grande puissance respective (songez que dans les années 60, la “top” du genre, la Ferrari 250GTO affichait moins de 250 chevaux)… découle la grande irresponsabilité de leurs géniteurs pour le réel devenir de notre planète…, mais qu’importe, alors que les scandales liés aux mensonges continuent d’abreuver les journaux à sensation…
A croire que tout ce qui compte ce sont les chiffres départs-arrêtés…, les puissances revendiquées…, les vitesses maximum réalisées au Nurburgring ou d’autres circuits, avec leurs quasi-identiques : freins carbone-céramique, pneus Michelin Pilot Sport Cup 2 et ailes élargies en fibre de carbone…, toutes pièces qui affichent leur supériorité face aux autos-ploucs qui moulinent aux limites des capacités de “voitures de rues contemporaines”.
La Chevrolet Corvette ZR1 ouvre ses portes à 122.000 US$ avec une transmission manuelle à sept vitesses et des Michelin Pilot Super sport…, la Corvette à l’essai dans cette chronique a soulevé la barre des prix avec sa boîte automatique à huit vitesses “offerte” pour 1.725$…, un paquet de gadgets de luxe de 10.000$…, une teinte spéciale Sebring Orange Design à 6.995$, qui comprend la peinture orange de la Corvette, des étriers de freins et les surpiquages des cuirs dans l’habitacle, des jantes “sombres” et des garnitures en aluminium couleur bronze qu’on jurerait être en plastique…
S’ajoute 2.995$ pour le “ZTK Track Performance package” qui n’apporte que le choix de deux positions de l’aileron arrière, des plaques d’extrémité (sic !) amovibles en fibre de carbone pour le “splitter” avant (grandiose), des ressorts plus rigides et un fantasmagorique et tordu réglage des amortisseurs “magnéto-rhéologique”…, coût total pour cette patriotique étoilée de 755 chevaux : 143.810$
La Porsche 911 GT2 RS dont le prix de base phénoménal de 294.250$ gonfle rapidement avec une courte mais raide liste d’options : Le package de Weissach est à 18.000$, incluant une “spectaculaire” diminution de poids de 13,4 kilos (gag !) grâce à une poignée de morceaux de fibre de carbone pour le toit, les barres anti-roulis, les manettes de changement de vitesse… à la place des “vulgaires” pièces métalliques standards.
Un jeu de jantes “spéciales” en magnésium frappe alors le cerveau des porschistes de plein fouet (13.000$)… et l’option peinture British Racing Green (gag bis !) à 12.830$ plonge tout individu “normal” dans une totale désespérance, vite accentuée dans un paroxystique gag (ter !) pour l’essieu avant releveur à 3.490$ (en cause des gendarmes couchés), pour terminer avec l’intérieur cuir et Alcantara à 3.480$, une stéréo Bose à 1.600$ et quelques extras sub-space à 1.000$ qui portent le prix final “déboursable” à 348.730$…
Assis assez loin en arrière dans la Corvette ZR1, on sent plus qu’on l’entend, tourner le LT5 V8 lorsqu’il tourne au ralenti avec un bruit sourd de Cigarette offshore qui éclate à la moindre “poke” de la manette des gaz…
En pleine fureur pyrotechnique, la ZR1 est remplie d’un réel vacarme…, les gémissements de l’atmosphère indiquent qu’il n’y a pas suffisamment d’air pour assurer la suralimentation…, le bruit des ventilateurs s’y greffe, il faut disposer d’une personnalité indulgente pour supporter tout cela qui est presque identique au bruit de résonnance d’un compresseur de chantier installé dans une fourgonnette !
La ZR1 n’est pas une voiture de course comme la GT2 RS, mais une Grand Tourisme sportive à tendance luxueuse, les “superflus” tels que les sièges chauffants et ventilés, la colonne de direction réglable électriquement et plusieurs caméras dont une ne sert qu’à admirer le dessous du capot en fibre de carbone (sic !), ont l’inconvénient majeur et la triste distinction de rendre la ZR1 la plus lourde des sept générations de Corvette, cette ZR1 pesant près de 300 kgs de plus que la GT2 RS.
Le châssis est toutefois resté indifférent à cette masse supplémentaire, quoique la ZR1 était chaussée de pneus Michelin affichant un kilométrage important…, toutefois la Corvette s’est illustrée comme remportant le match en slalom devant la Porsche qui n’en menait pas large…, la ZR1 étant favorisée par la stabilité de son plus grand empattement et une répartition du poids avant/arrière 50/50 !
Ce monstre s’est même montré beaucoup plus docile à piloter grâce à son système “Performance Traction Management” à cinq-mode de conduite… permettant aux conducteurs et pilotes de ne plus apparaître comme des héros comme ceux qui s’aventuraient et se risquaient dans une ancienne Corvette C3 Greenwood qui nécessitait qu’ils aient des couilles comme des ballons de football américain (forme comprise)…, la ZR1 est ainsi arrivée à s’assurer une microscopique demi-seconde de plus que la 911 GT2 RS lors d’un quart de mile (400 mètres départ arrêté), soit 11,0 secondes !
A ce stade de comparaison la 911 GT2 RS est directement devenue beaucoup moins intéressante, avec son cout de 348.730$ en comparaison des 143.810$ de la Corvette ZR1…, ce qui est à mettre en perspective avec les autres Super cars construites avec des barres anti-roulis en fibre de carbone, des jantes en magnésium, un échappement en titane et des carrosseries entièrement en fibres de carbone, mais s’affichant au prix d’un million de US$…
Dans ce mélodrame la Porsche, ne peut plus qu’être considérée, sauf par les Porschistes invétérés, que comme étant quasiment au rabais compte-tenu des Ferrari et McLaren…, ce qui place alors la Corvette ZR1 comme une affaire en or, car elle n’est facturée que 15% de ce montant ahurissant et est 50% moins chère que la Porsche 911 GT2 RS !
Pour ajouter un sanglot à cette triste (mais salutaire) comparaison, la peinture British Racing Green de la Porsche (si encore il s’était s’agit d’un “vert-macht”), l’a rendue invisible aux cotés de la Corvette ZR1 peinte en Sebring Orange…, de surcroit, les gags stylistiques, pour un œil non averti, tels que les évents à lames persiennées, les ailes avant et leurs conduits de capot NACA se nourrissant d’air frais pour les freins, passaient inaperçu…
L’aspect “cheap” de la GT2 RS était même accentué par l’emblème, non pas fabriqué comme un vrai badge, mais s’avérant n’être qu’un autocollant…, un sticker bon marché…, tandis que les grilles ressemblent à des grillages de jardin…, les gens de chez Porsche, prétendant que c’est voulu afin de gagner du poids…
Depuis des décennies, les voitures de sport Porsche mordent leurs pilotes, mêmes les plus qualifiés… et celle-ci n’est pas différente…, le sous-virage est chronique…, cependant, la GT2 accorde une attention particulière à combien de psi on gonfle et dégonfle les pneus…, ll faut toutefois les mains stables et un pied de danseuse d’opéra pour trouver simultanément l’angle parfait et ralentir la GT2 sans transformer le flat-six en un poids de pendule qui entraine la voiture dans des mouvements de grande ampleur.
En mode sport, le flat-six de la GT2 RS n’émet qu’un gazouillis tamisé lors des dépassements…, en comparaison avec le staccato explosif du V-8 Chevy de la ZR1…, de plus, la Porsche “parle” aux intrépides qui, hébétés et ahuris, sont blottis en grenouilles en son intériorité…, dans un bourdonnant monologue monotone qui devient assommant sur autoroute.
Comme le temps passe et qu’il est temps d’en finir…, je vous informe qu’à l’intérieur, les sièges/sculptures en fibre de carbone s’ils s’avèrent raisonnablement larges et bien rembourrés, se découvrent être inconfortables sur longs trajets… et, les mini sièges arrière fixes sont incompatibles avec toute idée d’y placer ne fusse que des enfants ou des mini-nains…, bref, puisqu’il faut une conclusion à tout comparatif, j’écrirai que des deux je choisirai une Smart Brabus pour la ville et une Jeep Wrangler 2 portes pour “plus loin”…