MINARI ROAD-SPORT…
Créer une automobile, sa propre automobile, en imaginer l’architecture, en dessiner les formes, beaucoup d’humains en ont rêvé, surtout aux temps téméraires des caisses à savon lâchées dans les descentes propices, mais bien peu ont concrétisé, voire suffisamment poursuivi l’idée… Et nous roulons maintenant majoritairement en prêt-à-rouler, comme en prêt-à-porter… Et nous en sommes arrivés à un monde d’automobiles consuméristes qui ne sont pas l’aboutissement de rêves et d’émerveillements, mais des produits de consommation : “A Vendre” …
Les “grands” constructeurs qui font tourner ce système à plein régime ont créé des sévices promotionnels et publicitaires pour vendre au maximum possible en racontant/affirmant tout et n’importe quoi… Et, par le jeu de la dépendance financière des annonces publicitaires et des cadeaux aux besogneux journaleux, ils ont amené la majorité de la presse à devenir leurs larbins diffusant leurs sornettes… Maintenant, que je réactualise cet article débuté en narrant mon aventure Minari il y a bien plus que deux dizaines d’années, tout est usé ! C’est la guerre en Europe qui est de retour et s’avère mondiale, la totalité des Etats se tirant des balles dans leurs pieds en hurlant : “Retenez-moi où je fais un malheur“…
Je ne suis jamais arrivé à comprendre en presque 60 ans d’automobiles (né en mai 1949, calculez…) pourquoi, tous les nouveaux petits constructeurs qui apparaissent avant de disparaitre (c’est moins de moins en moins souvent dans les années 2000 que dans les années 1900 démonstration d’une lente déglingue des rêveries automobiles) se croient toujours obligés de raconter des mêmes sornettes aux journalistes invités à “publier” leur génie… (Je suis l’un d’entre-eux, donc par facilité je me suis posé la question). Comme écrit ci-avant : les “grands”…, passe encore, il faut bien que leurs patrons à 500.000 euros par mois plus le reste puissent s’occuper, en snobant tout le monde et en jouant les bateleurs de la “retape” commerciale, mais les “petits” qui symbolisent la réalisation des rêves mécaniques ? Descendre si bas dans le pathétique des clowns en quête de piécettes, révélait par trop l’image du cirque automobile qui a longtemps continué d’offrir des parapluies publicitaires en cadeaux de dix sous aux journaleux qui sans chiens écrasés à raconter vivraient la misère !
Il est vrai que quand on connait le dessous des cartes, truquées, ce qui est publié (et ce n’est pas qu’en automobile) n’est qu’un fourre-tout misérable de lèche-culs et bottes, destiné à perdurer un système qui a trompé tout le monde, ruiné les espoirs et saccagé l’univers connu (sic !) sous l’étendard des vanités… Même les grands noms ont du se faire aider, refinancer, ou se sont fait absorber (Ferrari, Lamborghini, Maserati, Jaguar, Rolls-Royce, Bentley), tandis que la totalité des petits constructeurs tous plus arrogants les uns que les autres (Excalibur, Clénet, DeLaChapelle, Vector, sans oublier les fabricants-artisants en kit-cars), sont tombés plus bas que terre… Certains, comme Tucker, DeLorean, Bricklin (pour ne prendre que le trio de tête) montant des escroqueries pour “prendre” un max d’argent, sans se soucier des drames générés par eux… Et ça continue encore quoique moins férocement.
L’histoire de l’automobile, n’est qu’une suite de souffrances ayant toutes abouti à des redressements judiciaires, des escroqueries et des faillites (Tucker, Bricklin, DeLorean, toujours et encore cités), voire à des disparitions complètes (la liste est longue comme un jour sans pain : Duesenberg, Pierce-Arrow, Hispano-Suiza et des centaines d’autres marques de prestige)…, il n’y a que Morgan et Ford qui sont restés en place, toujours propriété de la même famille créatrice à la base… Tout le reste, c’est catastrophe au milieu du strass et des paillettes éphémères… Même mon ex-concurrent d’édition dans la lutte Chomes&Flammes versus Nitro, Michel Hommel, avec ses Berlinette’s en concurrence avec mes Minari’s, a fini par faire comme moi avec elles : arrêter les frais… Sauf qu’en plus, il a sombré en faillite (quelques dizaines de millions d’Euros) avec sa maison d’édition en laissant sa centaine d’employés pourrir dans les caniveaux submergés par leurs auto-merderies haineuses…
J’en parle, j’en écris et n’en pense pas moins, parce qu’en plus d’un demi-siècle d’automobiles, j’ai tout vécu, tout connu… Et j’en apprends encore, des grands coureurs (dont j’en ai employé quelques-uns, y compris Jacky Ickx), aux chefs d’industries en passant par toute la clique de ceux et celles qui suivent en bêlant… J’en ai trop vu, trop vécu, trop connu… Mais c’est ce qui m’a fait ainsi ! Notez qu’en finale, il y en a aussi beaucoup à en dire et écrire sur les shows, expositions et foires d’automobiles souvent aux mains d’abominables qui n’ont foi qu’en l’argent que rapportent exposants et visiteurs. On m’a d’ailleurs volé une LéaFrancis dans un show et créé sur ce fait divers un invraisemblable salmigondis de bassesses remontant jusqu’au sommet de l’Etat Belge, corrompus et corrupteurs associés… Vous pouvez en lire des heures avec vos yeux de plus en plus écarquillés et vos bouches-bées… Cliquez sur chacun 01 02 03 04 05
Comme les tableaux des peintres maudits morts dans la famine et l’abandon, ce n’est que longtemps après la disparition des prétendus génies de l’automobile que leurs œuvres commencent à valoir des fortunes, mais dans tous les cas, ces prétendues “revalorisations” ne sont pas la résultante de véritables passions, ce sont en réalité des affaires sordides de blanchiment d’argent, de spéculation, voire de faux expertisés comme vrais par la ligue planétaire des escrocs du genre : les experts en automobiles de collection, qui je vous le souligne : l’expert en automobiles “de collection” est un soi-disant professionnel d’un job opportuniste qui ne requiert aucun diplôme… Il est même nécessaire de différencier l’expert et l’évaluateur…
On cause soudainement de génie concernant “les vieilles raretés” qui le sont devenues parce que : accrochez-vous : Lorsqu’elles étaient fabriquées elles ne se vendaient pas en masse, les acheteurs potentiels les boudaient, par exemple, les Bugatti Royale n’ont pas été acquises par les têtes couronnées qui étaient la cible visée ! Alors… Où est le génie dans un moteur borgne ? Où est le génie dans un moteur qui explose tous les 10.000 kilomètres ? Où est le génie dans une carrosserie qui rouille ? Où est le génie dans un habitacle ou quiconque finit par hurler de douleur à cause du bruit, des crampes et des brûlures aux pieds et aux jambes, sans oublier le plaisir masochiste de consommations apocalyptiques, d’un usage quotidien impossible, de problèmes incessants suite aux pannes et défauts structurels et dans les confortions simiesques obligatoires pour y entrer, pour les conduire et pour en sortir ? Sans oublier qu’elles coutent “la peau des fesses” en entretiens et réparations ainsi qu’à l’usage !
Que celui qui possède une GT-40, une Ferrari 250GTO et surtout une VW-Bugatti me jette le premier boulon… Qu’il sorte ses factures, ses notes, montre ses plaies, ses cicatrices, ses illusions perdues… Elles finissent toutes en ferrailles ou en potiches de “collection” dans un hangar, avec des coupes en fer-blanc en prix de remerciement pour leurs propriétaires, d’avoir tant et tant dépensé en actions inutiles, en parades d’alligators préhistoriques, à faire des courbettes et recevoir des niaiseries calculées pour flatter les égos démesurés… Pitreries ubuesques ! Accessoirement pour se faire draguer par quelques jolies plantes carnivores, vénéneuses de surcroit, qui, devenues maîtresses de formes (sic !) coûteront tout autant, sans pouvoir spéculer autrement que divorcer pour bien plus encore que la valeur vénale de la belle carrosserie… Généralement elles emportent 50% des avoirs ! Après cinq coups, la ruine assurée !
“Croyez-moi, chers amis”, comme dit Maître Hervé Poulain d’Artcurial/Paris quand il est en verve à la chasse aux gnous et faisans dans ses vacations : “C’est de la folie”…, j’ajoute personnellement : “Fuyez loin, là bas !”… Ou alors faites comme moi, apprenez à rire de tout ce monde d’abrutis qui se la pètent, qui nous emmerdent et qu’on se doit de remettre en place, j’en fais des articles ou je m’amuse de les voir si pathétiques… Bref ! Pourquoi se lancer dans un tel fourbi, vivre dans un tel panier de crabes ? A vrai dire j’en cause par expérience, il m’a fallu en vivre énormément que pour savoir (et pouvoir) en causer comme un authentique professionnel ayant quasi-tout appris “sur le tas”… Chaque automobile m’a créé “des histoires” en sus de leur histoires, en ce compris celles qu’elles ont générées, plus souvent des drames que du bonheur… C’est un charivari presque identique à la Sainte-Maxime (qui a donné son nom à un port estival plein sud-France, à moins que ce soit l’inverse ?) : “Il y a deux moments d’extases et de bonheur lorsque vous achetez un Yacht, lorsque vous l’achetez après en avoir rêvé des années… Et lorsque vous arrivez enfin à le revendre (même à perte) à un abruti comme vous étiez“…
Regardez-moi ! Comme je suis devenu ! J’ai pris plusieurs fois quarante ans dans la face depuis mes joies automobiles des années ’80, alors que je devais rajeunir de bonheur… Pire, comment est-il encore possible que des gens puissent s’émouvoir de telles bricoles qui n’apportent que des ennuis (techniques et fiscaux), particulièrement maintenant au début d’une crise apocalyptique en cause des folies de nos dirigeants incompétents… C’est pour moi, devenu un sujet majeur qui m’amuse : décrypter les stupidités, regarder la bêtise humaine en action… Mais il n’y a aucune énigme, c’est purement financier, chacun/chacune rêve de paraître tout en faisant les poches des “ceusses” qui ne sont que des cibles. Vous devez surement en être ! Je n’en ai aucun doute !
Au hasard de mes prospections en Angleterre (cela remonte avant que la perfide Albion entre dans l’Europe, a continué alors qu’elle y était en plein occupée à s’accaparer de tout et a cessé après les évènements du Brexit), j’ai rencontré des personnes capables de construire des voitures en petites quantités pour des prix plus que bas qui m’ont présenté une maquette qui s’articulait sur une ancienne idée de Colin Chapmann, le père des Lotus : une voiture monocoque en polyester, sans châssis, comme les premières Lotus Elan…. Et cette maquette va servir de base à une création plus que spéciale dans l’esprit des Zagato comme si elles étaient construites façon Lotus ! Et pour en limiter les coûts, la motorisation était reprise des Alfa Roméo Alfasud et Alfa 33 : un Flat-four de haut rendement qu’on achetait quasi pour rien dans des casses automobiles ou échouaient les AlfaSud et 33 en état de pourrissement intégral….
Le résultat fut spectaculaire… La voiture, qui n’avait pas de châssis (c’était une structure auto-portante en polyester qui coutait “bonbon“), ne pesait qu’environ 600 kg alors qu’elle était motorisée par un 16 soupapes 4cyl 1750cc injection de 150 cv. C’était “une bombe” (le double-sens est important)… En fait, cette voiture n’était pas un “Concept-Car”, je l’ai transformé en“Concept-Fiscal”… Elle a été pensée en fonction de la législation belge de 1995 ! A cette époque, les voitures ancêtres avaient plus de 25 ans et la législation Belge disposait considérer que les voitures ancêtres ne devaient pas être présentées dans des contrôles techniques ! De plus il n’y avait plus l’obligation depuis 1995 de présenter la voiture aux services administratifs pour être dédouanée et recevoir une vignette “705” permettant une immatriculation… Donc, pas de présentation de la voiture et pas de contrôle technique… A cette époque on immatriculait légalement des papiers…
Le concept Fiscal Minari, consistait donc à utiliser une Alfa Roméo Alfasud ou 33, de plus de 25 ans, et de la re-carrosser, même si en réalité la Minari ne faisait que reprendre les trains roulants, la mécanique et son berceau de fixation… Mais comme les lois en Belgique précisaient que les véhicules de plus de 25 ans étaient exemptés de contrôle technique, que de ce fait les véhicules ne devaient pas satisfaire aux normes édictées pour les Contrôles Techniques, qu’en plus les formalités de douane étaient légalement réduites à la présentation des papiers, sans le véhicule… La Minari était légalement immatriculable en tant qu’ancêtre de plus de 25 ans, avec la seule carte grise (document d’immatriculation) de l’Alfa Roméo “donneuse”… Mais comme la Minari n’avait pas de châssis en métal (c’était une caisse-carrosserie en polyester sans châssis), la notion légale de“numéro de châssis” ne s’appliquait pas sur une monocoque en polyester sans chassis… Et donc, n’importe quel carnet d’immatriculation d’Alfa Roméo AlfaSud et/ou 33, pouvait servir… En toute légalité… CQFD !
C’était génial… Légalement pas de taxes, ou vraiment très très très très peu… Et l’assurance ancêtre était d’un coût ridicule… J’ai donc expliqué tout cela dans un prospectus, avec la ferme intention de monter un business gigantesque et 100% légal… C’était pervers et cynique, je l’avoue, mais pas illégal selon les Lois Belges de l’époque (1995)… Et donc, je me suis inscrit au salon de l’automobile de Bruxelles de janvier 1996 pour y exposer 4 voitures, toutes plus flashy les unes que les autres, des voitures neuves, reconditionnées mécaniquement, immatriculées légalement comme ancêtres… Et… Cela m’a valu un succès important ! Toute la presse (pour une fois) en écrivait des tonnes. Même la presse étrangère, de la France à l’Italie, à l’Espagne, jusqu’à la Pologne, partouze c’était la joie d’un renouveau et de liberté de rouler sans taxes… Le panard total ! Le bonheur intégral ! J’étais partout en UNE, en radio et même en TV !
Ce fut terrible… Le premier jour, celui de l’inauguration, alors qu’en fait le stand Minari était à moitié caché par les stands Citroën et Peugeot, TOUT les officiels Belges, la direction de la police, deux colonels de la gendarmerie, un ministre et la direction de la D.I.V. au complet, (l’administration des transports comme les ex-Mines en France), ainsi que des hauts-responsables des finances, des contributions directes et indirectes, le fisc avec le patron des services des fraudes (l’ISI), le directeur d’Alfa-Roméo Belgium… Tous auscultaient les 4 Minari exposées et le prospectus, en hurlant que ça ne se passerait pas comme ça… La presse shootait des photos et prenait notes sur notes… 12 Télévisions européennes filmaient et quémandaient des interviews avec le gratin réuni ! Une effervescence incroyable ! Mon heure de gloire !!!
Ahahahahahah !
Bon, je ris de cela avec le recul du temps, mais l’Etat belge s’est alors mis en branle pour échafauder une loi rien que pour moi… Ils ont mis presque deux ans, bien sur… Mais la loi de décembre 1998 qui modifiait les procédures d’immatriculations, a été faite pour contrer mon concept Minari et toutes les voitures du même style… Notez que j’étais le seul à en avoir fait une voiture “neuve”, d’autres (dont moi aussi) utilisaient les lois de l’époque (1995) pour immatriculer des Kit-cars, des Customs, des Hot-Rods, des Répliques et surtout des Cobras ainsi que des Buggy’s et des Seven’s… Belle époque… Je n’étais pas la régie Renault, mais si “officiellement” quelques 14 Minari’s furent vendues et immatriculées légalement en Belgique suite au salon de 1996, en réalité c’est par centaines qu’elles se vendaient en Belgique à destination de toute l’Europe car immatriculées légalement en tant qu’Alfa Roméo AlfaSud et 33…
Ensuite la pression fiscale fut tellement intense en sus d’un lot d’emmerdes qui vont perdurer des années (encore actuellement, la pression belge est restée maximale j’ai d’ailleurs décidé de m’installer définitivement en tant que Français en France), le concept-Minari fut légué à un revendeur de motos dans la région Tournaisienne (Michel Massin) qui mit trop de temps pour l’améliorer… Il aurait dû foncer… Le public aussi, car disposer d’une voiture très design dans la conception des Lotus Elan de Colin Chapmann, sans payer de taxes et en acquittant un montant ridicule d’assurance, était unique… Mais les gens sont généralement des “beaufs”… Ils achètent comme des moutons… Tous ne sont pas ainsi, heureusement, mais beaucoup, hélas… Bref, le repreneur fut rattrapé par la loi “De Bruyne” de décembre 1998 et il dut alors présenter la Minari comme une voiture neuve satisfaisant aux normes en vigueur… Mission impossible… Il a essayé malgré tout, mais a finalement renoncé et m’a demandé de lui acheter la première des Minari qu’il avait construite après qu’il m’avait acheté le concept, c’est la jaune qui illustre cette chronique…
Les 4 Minari du salon de l’auto de Bruxelles 1996 sont de véritables voitures de collection, des pièces historiques, des monuments de l’ingéniosité fiscale Belge (sic !), ce sont aussi de splendides pièces de design automobile, tout en étant des voitures rarissimes puisque officiellement seulement 14 ont été officiellement vendues lors du salon sur plusieurs centaines en Europe… Ce sont toutefois trois des 4 Minari du salon 1996 (le coupé jaune intérieur rouge, le cabriolet bleu intérieur rouge et le cabriolet turquoise intérieur jaune), qui ont été vedettes de plusieurs salons dont Genève, qui avaient été conçus en fonction des lois d’avant décembre 1998… La D.I.V. Belge aurait du en acheter une pour la placer comme un monument à leur gloire dans le patio de leur building ou dans le bureau du ministre des transports…
Je les hais tous, parce qu’ils se sont servis de leur “autorité” pour réaliser une loi, non pas en faveur de la collectivité mais au service de leurs finances… De plus, ils m’ont cassé les pieds en 1999, pour se venger, en bloquant l’immatriculation de deux voitures, une Léa-Francis Ace of Spade et une Clenet noire première série… J’ai galéré plus de quatre ans, période durant laquelle j’ai dû faire intervenir la Commission Européenne qui a menacé l’Etat Belge de contraintes financières importantes, puis utiliser les services du Médiateur Fédéral, et aller discuter plusieurs fois avec la Ministre des transports, Mme Durant, en présence de son staff et d’un Colonel de gendarmerie… pour obtenir une demi-satisfaction… La Belgique est un pays surréaliste, mais c’est du passé, une partie de mon histoire… Quoique mes emmerdements avec la LéaFrancis qu’on m’a volé crapuleusement ne se sont pas terminés avec l’épisode des papiers dérobés par la DiV ! L’affaire est revenue avec le vol de celle-ci et 13 ans de procédures débiles et hors-les-lois qui part maintenant en action à la Cour Européenne des Droits de l’Homme concernant des faits graves de corruptions et manigances jusqu’aux plus hauts niveaux de la Magistrature Belge !
Donc…, après avoir réussi à en vendre, comme les lois européennes en matière d’immatriculation avaient “évolué” et celles de la “Belgitude” modifiées, il n’était plus possible d’immatriculer cette Minari survivante, ni d’en vendre aucunes autres, sauf dans une vente aux enchères “off-shore” britannique en Italie (via Coys) ou quelques fanatiques d’Alfa-Roméo semblaient intéressés de posséder une ou plusieurs “Alfa-Minari”… J’aurais pu la garder “en souvenir”, mais à quoi bon avoir en stock une auto inutilisable, sans plus aucune possibilité de l’immatriculer… Quatre se sont battus à Padova pour l’acquérir… Le montant obtenu fut stratosphérique compte-tenu du caractère unique de l’engin… Et pour ne pas revenir à vide, j’ai acheté une BMW Z1 (voyez la vidéo) :
5 ans plus tard, un marchand d’occazzzzzs hollandais m’a contacté car il venait d’acheter une Minari turquoise intérieur jaune et éprouvait des difficultés pour la ré-immatriculer… Il imaginait dès-lors de me la vendre “en souvenir”… J’ai décliné l’offre, car qu’en faire d’autre qu’une décoration (de plus) dans mon garage-loft ? La Minari turquoise a été vendue à un garage en Italie qui l’a ensuite revenue près de 30.000 euros à un Italien qui a déboulé sur ma page Facebook pour me demander un maximum de renseignements… L’aventure Minari continue…
Les journalistes spécialisés rencontrent chaque année, au hasard, quelques professeurs Tournesol qui pensent réinventer l’automobile… Ils s’agitent le plus souvent autour d’une maquette destinée à lever des fonds avant d’aller plus loin, ou de faire demi-tour… Avec la Minari, j’ai été plus loin, j’ai pu produire “ma” voiture et en ai commercialisé “un certain nombre… Je ne suis pourtant pas un professeur Tournesol, ni un mélange de Tintin, de capitaine Haddock et de Rastapopoulos… Je suis seulement parfois déjanté, tout en ayant un sens de l’humour à couper le souffle, certes un peu amer, un tantinet désabusé.
La Minari avait tout ce qu’il faut pour surprendre, c’était une sorte de fantôme automobile, non seulement le souffle de son Flat-four Alfa 16 soupapes 1750cc et son incomparable légèreté (600kgs seulement) donnaient à la Minari des performances manifestement exceptionnelles, mais elle était aussi capable de rouler à allure normale avec une facilité de conduite parfaitement convaincante, il ne s’agissait donc pas d’une Alfa Roméo Alfasud ou 33 déguisée en voiture de sport, c’était un concept fiscal (gag !) qui reléguait bien des voitures au rang de merveilleux bricolages ou d’icônes trop sanctifiées assoupies sur leurs autels trop hauts…
C’est réellement dommage que le législateur Belge et l’administration de la D.I.V. a torpillé cette voiture et empêché son épanouissement, uniquement dans un but bassement fiscal qui se résume à ponctionner les cons-sommateurs, de même façon qu’ils ont tué d’autres artisans automobiles comme Apal, Van Clee et Ritter, à coups de déraisonnables contraintes… Aujourd’hui quelques centaines de Minari roulent de par le monde en tant qu’AlfaRoméo 33 ou AlfaSud, ce qui ne garantit pas d’en rencontrer une au détour de chaque rue…. J’ai réalisé un rêve d’enfant, créer “ma” propre voiture et l’adapter au mieux en fonction des lois pour qu’elle ne coûte pas énormément, tout en ayant un maximum de plaisir à l’utiliser… En remerciement j’ai été torpillé…
1 – Pour en savoir plus, déchiffrez les textes des articles qui sont reproduits en illustration…
2 – Ne me demandez pas si j’ai encore une Minari à vendre ! Non…
3 – Les lois sont devenues tellement contraignantes, que refaire une Minari est une mission impossible en France et en Belgique concernant son immatriculation…
4 – Ne cherchez pas à m’acheter les matrices de fabrication, ni quoi que ce soit, il n’y a plus rien, la dernière Minari a été officiellement vendue à Padova, près de Venise… et la marque, les pièces détachées ainsi que les masters ont été cédés à trois britanniques… Dont j’ai curieusement perdu les coordonnées !
Sonnez trompettes, roulez tambours, préparez la monnaie, les billets, l’or, les diamants… Il n’y avait qu’une seule représentation avant le départ du cirque vers l’au-delà, mais l’affaire ne s’est pas terminée “dans la soupe”…, “le concept” Minari a été vendu début de ce siècle (en 2004) à trois jeunes investisseurs britanniques qui voulaient fabriquer un Roadster performant… Leur société se nommait Murtaya (conglomérat des noms de famille des trois administrateurs (MUR de Muir, TA de Taylor, YA de Yates)… Après deux ans de “chipotages” divers, le 11 Avril 2006, ils ont annoncé au monde (qui s’en f…) mettre en production la Minari modifiée pour l’adaptation d’une motorisation Subaru Impreza.
Au départ, la Murtaya était essentiellement une refonte complète de la Delfino Féroce (c’est son vrai nom), “tunée” par Adrenaline Motorsport, mais la Delfino avait trop de défauts pour justifier une refonte, la Minari était une meilleure base et Adrenaline Motorsport m’a donc acheté les droits, l’outillage et les masters de moulage, le projet d’adaptation de la Minari a été mené par Neil Yates et Tom Taylor, ainsi que Daniel Muir designer de la première génération de Lotus Elise.
Adrénaline Motorsport a fait faillite quatre ans plus tard, en 2010… Mais, déterminés à ne pas laisser leur création unique oubliée du monde entier (sic !), les trois compères ont hypothéqué leurs biens pour lancer Murtaya Sports Cars Limited, basé près d’Exeter, dans le Devon… Murtaya Sports Cars Ltd a produit (fabriqué) au compte-goutte, durant 4 ans, des kits Murtaya (ex-Minari) et proposé une “voiture d’usine” prête à rouler avec un moteur Subaru de 260 chevaux pour 35.000 £… Mais les Lois scélérates européennes ont brisé cette entreprise qui a donc sombré, ce qui explique qu’un grand nombre de britanniques confrontés à ce type de contrainte dans tous les domaines de l’industrie, ont voté “BREXIT” pour enfin sortir de l’Europe devenue à leurs sens et yeux une dictatucratie ! Je ne sais si ce choix fut bon puisque seul Morgan est resté une marque Anglaise, toutes les autres ont été achetées par des sociétés extra-Britanniques…
Cliquez sur chaque vignette pour l’agrandir au format “lecture”…
3 commentaires
Vous n’avez rien perdu de votre génie mon cher Gatsby ! L’histoire est passionnante pour vos lecteurs, vous vous en seriez hélas sans doute bien passé…
Je creuse les sillons de l’incommunicabilité silencieuse à travers mes aventures. Autobiographie détournée ? Parfois, si on arrive à lire entre mes lignes les échos et dérives d’un monde en perdition. J’ajoute un peu de cynisme et de la distance par touches aphasiques, certain qu’on ne réussira jamais à ressusciter malgré tous les efforts d’imagination. Dans les échos des non-dits mon lectorat s’imagine alors un mélodrame à venir, là où le désespoir général s’invente un happy end trivial… C’est le génie du sur place…
C’est assez ancien cette histoire, 20 ans… Lorsque j’étais ado, ma mère priait pour que je choisisse d’être Gendarme en moto (don père avait un garage de motos et voiturettes)… J’ai regretté d’avoir aimé les automobiles et de ne pas avoir continué l’architecture. Mais les retours en arrières sont impossibles et à 73 ans rouvrir un cabinet d’architecture ne me conduirait qu’à dessiner des adaptations de maisonettes pour potiches dans des jardinets !
Commentaires désactivés.