Shelby 427 S/C Cobra (Fake) CSX4428 (Fake) 2021/1965 (Fake)
La Cobra, pour moi, c’est une histoire d’amour, la première, celle qui compte et qu’on ne sait pas oublier. Pas une histoire d’aujourd’hui avec des textos-cons, des réseaux asociaux débiles et toute la dose de malentendus qui en découle ! J’aurais aimé en écrire comme on voudrait se souvenir d’un premier amour… Attention voiture cultissime, chef d’œuvre mécanique majeur en parallèle de la “beat génération” qui peu auparavant, avec les Hippies, avait positionné la VW qu’Adolf Hitler avait commandé à son ami Porsche, comme véhicule de la liberté et du Flower-Power ! Cooltitude totale ! Pauvre “beat génération” !
La Cobra est devenue une image inventée, celle d’une automobile initiatique réservée à des personnalités hors-normes, un engin apocalyptique permettant des rencontres fortes et de vivre une destinée homérique avec de sublimes plantes carnivores vénéneuses… Putains ! De la douzaine qui m’ont possédées vraies et fausses (parfois on tombe sans le deviner sur une transsexuelle bien montée), je n’ai rencontré autour d’elles qu’un ramassis de glandeurs baisouillant de droite à gauche, s’arsouillant d’alcools et de drogues dans une sorte de clochardisation des prétendues élites…
Ils se tapent des millions d’euros et dollars et bien plus entre-eux, en voisins de fortunes et d’infortunes pour se payer toujours plus… Avec une Cobra, on part de l’Est à l’Ouest et puis quand on y est, on en revient… Et puis on repart pour essayer le nord-sud et retour pour tenter de voir le néant au travers des poussières d’étoiles en extinction. En réalité dans cette quète d’immortalité illusoire on s’intoxique de faux génies comme de faux vaccins qui vous bouffent de l’intérieur, des fabrications inhumaines qui n’ont de génial que leurs étiquettes et les montagnes d’or générées.
La Cobra est un chapitre à re-écrire de la Conjuration des Imbéciles pour y narrer diverses vraies et authentiques galeries de personnages hauts en couleur qui viennent nous polluer l’esprit dans une théorisation de la louse et des escroqueries. Notez que les pires sont souvent des soiffards-baiseurs et fanatiques-sadomasochistes qui se pavanent dans les ventes aux enchères chics en tous endroits de la planète… En voulez-vous de mes belles putes ?
RM Sotheby’s est conscient que tout tient à un fil… et, contrairement au nouveau Boss d’Artcurial qui, comme un enragé tire sur les attaches de soutien-gorge et jarretières (à l’ancienne, restons dans le Vintage) pour parvenir à gaver ses faims insatiables, Sotheby’s tente de se réorganiser et annonce une toute nouvelle vente aux enchères à Las Vegas, une nouvelle façon de faire et défaire les illusions avec en appât, une programmation de spectacle dirigée par la Shelby Cobra à carrosserie en aluminium polie qui illustre cet article, les deux étant chacun dans leur genre un événement à ne pas manquer.
Waouwwwwww ! Lancer une toute nouvelle vente aux enchères automobile est une tâche extrêmement complexe s’il s’agit de réellement changer quoique ce soit, avant même que l’on considère les voitures qui y seront à vendre le plus cher possible. Et pourtant, avec sa réputation de leader de l’industrie des ventes aux enchères, RM Sotheby’s prétend être capable de fournir des équipements de première classe et de dépasser même les attentes les plus élevées des clients vendeurs et acheteurs !
RM Sotheby’s et MGM Resorts se sont associés pour offrir une sélection spectaculaire d’exemples passionnants de voitures de sport, faisant de ce tout nouvel événement (sic !) un moment grandiose censé capter l’attention des collectionneurs de voitures (des dévoués aux sévices de la consommation) ainsi que des nombreux touristes (il faut penser aux vendeurs de hamburgers et saucisses) et aux amateurs de jeux de casino qui visitent Las Vegas chaque octobre de chaque année jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Attirer l’attention des visiteurs loin des lumières clignotantes et des divertissements de classe mondiale serait une proposition difficile sans proposer des sélections ludiques vraiment époustouflantes. Lachez les putes ! L’organisation d’un événement consumériste sur le Strip de Las Vegas qui est lui-même le paradis du consumérisme planétaire inclus la surprésentation de la Cobra de cet article sous le prétexte (fallacieux et donc trompeur) qu’elle représente un retour aux sources. Lesquelles ?
Bien que la société de voitures de sport éponyme de Carroll Shelby ait été fondée dans le sud de la Californie, pour relancer la machine “fric”, en 2013, Shelby American a officiellement déménagé son siège social mondial, y compris sa division de construction de moteurs, dans un emplacement hors bande fiscale, dans la célèbre oasis du désert qu’est Las Vegas, Nevada. Comme vous l’avez déjà apprécié immédiatement en regardant les photos, ce héros qui n’est pas natif de la cité de l’enfer (des jeux) n’est pas une Cobra authentiquement vraie, quoique pas fausse, elle n’est pas une pute ordinaire !
Notre relation au concret et à l’altérité est de plus en plus progressivement transformée. Nous sommes gagnés par la dimension métaphysique des affirmations étatiques, merdiatiques et consuméristes qui nous parviennent, il faut effectuer un pas de côté pour observer, dans un rapport au réel à la fois plus distant et plus pénétrant, le monde qui nous entoure qui engendrent d’édifiants questionnements sur ce que nous sommes et ce que nous vivons. “La vie n’est qu’une suite de pelures d’oignon qui font pleurer. Tout n’est que pelures et au centre, qu’y a-t-il ? Du vide, du rien… Etre soi-même, c’est reconnaître le vide, le rien, se défaire de toutes les épluchures et être enfin soi-même”...
Construite à 500% (et plus) de neuf par la société Kirkham Motorsports, basée à Provo, dans l’Utah, et affublée d’un numéro de châssis “continuation” (une escroquerie que Carroll Shelby a imaginé pour se faire des dollars prétextant dans les dernières années de sa chienne de vie, qu’il déterrait d’authentiques châssis qu’il avait fiscalement caché dans le sable sous sa maison), cette “authentique” Shelby Cobra est totalement bidon de la même matière que l’aluminium de la carrosserie (une version luxe des reconstructions authentiquement fausses généralement en “vrai” plastique) a été poli et brossé !
Pourquoi donc ? Pour se démarquer dans l’environnement aussi hostile qu’engageant de Las Vegas ! Réputé pour ses qualités, l’aluminium est un matériau magique dont l’adoption a fait progresser l’industrie automobile presque à elle seule. Sa densité équivalente à 1/3 de ce qu’une quantité comparable d’acier totaliserait, l’aluminium de qualité aéronautique est utilisé dans les voitures de sport haut de gamme formées à la main depuis les années soixante. En règle générale, ce matériau est recouvert de couches de mastic préparatoire et de peinture pour cacher tous les défauts et enthousiamer les foules…
Cette réplique “de luxe” est donc devenue comme par miracle une “authentique” et “magistrale” œuvre d’art automobile réalisée (pour l’épate planétaire) en hommage à Carroll Shelby par la société Kirkham Motorsports, basée à Provo, dans l’Utah. Les artisans qui y sont employés se sont bâti une réputation renommée dans l’exécution de fausses Cobra à carrosserie en aluminium avec une excellente qualité et une attention aux détails. La construction d’une voiture en métal nu nécessite une perfection absolue en termes de revêtement et d’ajustement des panneaux, car chaque pièce de la carrosserie est présentée sans peinture.
Ce n’est que dans de rares cas comme le concept-car Ford GR-1, que les automobiles sont présentées en aluminium nu. Les amateurs de Shelby ont par ailleurs été également dupé lorsqu’on a partouze claironné que le magnifique concept GR-1 avait été co-développé avec Carroll Shelby et que c’était l’une des dernières collaborations du Maître (sic) avec Ford avant son décès en 2012. En mélangeant le vrai au demi vrai et au faux assaisonné de totalement faux saupoudré d’un plein pot d’épices de mensonges, pour que les gnous, les crétins, les hurluberlus et autres croient que Carroll Shelby se cache avec Elvis Presley et John Kennedy sur une ile inconnue du Pacifique…
Dans cette sublime et crapuleuse fausseté, pas question d’œuvrer au rabais comme les traditionnels “réplicateurs”, la pièce maîtresse de cette fausse Cobra est un authentique nouveau V8 en aluminium “427 FE” fabriqué par la Carroll Shelby Engine Company ! Bien que la vraie Cobra 427s/c d’époque était motorisée d’un moteur de cette cylindrée, la Carroll Shelby Engine Company a créé un impressionnant 468ci de 550 chevaux qui a été doté d’une pompe à carburant Carter, d’une pompe à huile haute pression Melling, d’un distributeur de billet MSDpro (sic !), d’une prise d’air en aluminium (bof !) et d’un carburateur Holley Hardcore Double Pumper 850…
Donc, pour résumer, Sotheby’s affirme que cette voiture est authentique en jouant sur les sens, ce n’est pas une voiture fantôme en 3D, juridiquement elle existe en tant qu’automobile récemment construite, c’est une voiture qui existe, mais qui n’a jamais existé avant sa création récente, si ce n’est son numéro de châssis qui est une création trompeuse sous forme de “recréation”… Comme tout cela c’est du business et que l’Amérique est le pays du business et du faux, même vrai c’est faux… et des mensonges les plus extraordinaires, ça passe haut la main !
Avec sa forme de Cobra classique en vrai aluminium poli avec deux bandes Shelby contrastantes marquant la ligne médiane exactement comme les vraies Cobra d’époque… et que l’équipe de Kirkham a acquis une maîtrise des matériaux et une finition “de luxe” qui ne seraient pas hors de propos dans une galerie d’art ou même un musée privé (d’autres temples du faux), la Cobra réplique est devenue une sorte de sculpture émouvante digne d’attirer l’attention des imbéciles richissimes sur Las Vegas Boulevard !
Cette 500% fausse Shelby Cobra est maintenant une icône idéale pour obtenir un résultat stratosphérique en ventes aux enchères, surtout la “Icons of Excellence & High Luxury-cars”, du 24 octobre 2021… Amen (ton fric) mon Popu !
2 commentaires
Les putes ordinaires fonctionnent à l’extraordinaire, l’inverse pas…
La seule vérité est que tout est faux !
Que reste-t-il de ce premier amour ? Un souvenir plutôt ému ? Un regret de l’avoir rencontrée en vrai, parce qu’elle était moins bien à vivre au quotidien que dans l’imaginaire ? Le regret de la voir aujourd’hui tapiner au milieu de la foule ?
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