Dictatucratie #2…
Avant-propos : Si vous comprenez qu’il s’agit des Etats-Unis d’Amérique, de l’Europe, de la Russie et de la Chine, ce n’est pas une pure coïncidence !
En 2020 le monde semblait devenir un peu plus sûr, les nombreux périls qui mordillaient régulièrement les restes déchiquetés de chaque pays, étaient encore présents mais la sourde angoisse sécrétée par les maîtres de l’Univers tendait à disparaître au fur et à mesure que leurs turpitudes étaient avérées.
Les chefs d’un nouvel Etat-Nation dictatucratique qui, en quelques années, avaient décidé qu’il était nécessaire de décimer “tout les ceusses” des autres bords, comme une meute de loups dévorant la totalité des troupeaux du monde…, jours après jours, venaient d’être emmurés vivants dans leurs folies.
On ne leur avait laissé que leurs souvenirs pour compagnons ; cris et hurlements à travers les couloirs du monde… et en poussant leur dernier souffle ils rassurèrent enfin les humains quant à la mortalité et à la précarité des renouveaux dictatucratiques.
Comment tout cela avait-il été possible ?
La dictatucratie, serial killeuse mondiale, au sourire comme un serpent qui ondule, naquit de rêves hégémoniques de libertés illusoires, ses chefs occupaient des positions royales à force de conquêtes barbares…, ses fiançailles furent arrangées avec de multiples prétendants, comme le voulaient les us et coutumes de l’époque et elle se maria à ceux qui se soumettaient à ses diktats…, ainsi les alliances se faisaient elles, au rythme des complots, pour conquérir un monde dépouillé de toutes illusions, écartelé entre guerres de religions et quêtes de pouvoir.
Entre machinations, manipulations, mensonges et faits d’armes sanglants, la dictatucratie goûta un temps de l’éducation puritaine, des saintes écritures, et des nombreuses prières journalières toutes aussi obligatoires que le salut matinal au drapeau…, on dit cependant qu’une autre éducation, moins stricte et beaucoup plus saphique était enseignée aux enfants des dirigeants. Puis, ces fils guerroyant se durent d’obliger les peuplades de l’univers à adhérer à leur mission évangélique ou être confrontés à la solitude, à l’ennui, à la ruine et à la mort…, image d’un monde fonctionnant en vase clos assis sur une colline lunaire et lugubre pour asseoir leurs pulsions.
La dictatucratie prit vite l’habitude de violenter ses servants et esclaves, pour une raison ou une autre : tâche mal accomplie, regard de travers, coups de gueules et écrits déviants…., ces brutalités des Maitres du monde sur leurs serfs étaient familières et personne n’avait le droit de s’en offusquer sous peine de sanctions diverses.
De ces barbaries “légitimées” la dictatucratie se retrouva seule maître de l’univers…, dès lors elle s’abandonna à des délices de plus en plus monstrueux !
Son proche entourage était viscéralement toujours acquis à ses vices…, une fidélité qui en dit long sur l’âme humaine…, tous et toutes avaient leur rôle…, tous et toutes savaient et partageaient les désirs morbides de leurs maîtres, car le but de la dictatucratie était de tout posséder jusqu’à l’autodestruction… et ses fidèles, de soumettre la totalité des autres humains à ce que jamais quiconque ne devrait endurer.
Des années durant, les pays du monde frémirent tandis qu’une orgie de mort s’activait…, la dictatucratie et sa meute d’âmes damnées, allaient et venaient décidant de qui vivre ou mourir, décidant de sanctions diverses maintenues à force de massacres jusqu’à décimer les vrais natifs des régions conquises, massacrant les peuples sous la force atomique.
Il ne s’écoulait pas un mois avant que des proies, chassées, rabattues, parfois achetées, ne terminent leur vie dans des souffrances inhumaines…, on ne sait exactement ce qui se passait dans quantité de contrées pendant cette période d’effroi.
Les habitants hébétés, longtemps, continuèrent à se transmettre une vérité déformée à l’aune de la terreur qu’ils vivaient, croyant que se soumettre leur vaudrait une mort plus douce.
Chaque jour la dictatucratie prenait un bain dans le sang de ses victimes dégoulinant lentement, avant de les massacrer…, la dictatucratie pillait toutes les ressources à son seul profit…
Les témoignages de pays complices nourrirent aussi beaucoup ces fantasmes ; les peuples, marqués par la peur virent donc avec soulagement une autre nation émerger sans se parer de la fausseté d’expressions calculées…, autant dire que ce n’était que deux dictatures, sauf que l’une se cachait sous l’apparence d’une dictature démocratique… et que l’autre usait du bénéfice de ne pas encore avoir agi de même façon…
Le procès nommé : “Malheurs aux vaincus” ne pouvait que retenir les sombres détails obtenus sous la torture d’une instruction unilatérale.
Un murmure, que ni les uns ni les autres ni leurs discrétions ne purent contenir, se répandit comme la pourriture s’étend sur la chair…, la dictatucratie tuait par plaisir…, la dictature par nécessité.
Le nouveau chef dictatorial manda ses fidèles de s’inquiéter que la populace lui voue le même sort que la dictatucratie… et dévoila les pires horreurs.
Les évidences sans nom trouvées, prouvèrent que le murmure terrifié des populaces, n’était pas infondé, de multiples souterrains et abris anti-atomiques, des corps torturés, putréfiés d’hommes, femmes et enfants, enfermés comme le bétail d’un ignoble prédateur, furent remontés en surface.
On étouffa vaguement l’affaire, pour soigner l’image déjà bien triste du genre humain, peut-être aussi par peur d’un autre au-delà religieux pire que les deux autres réunis… et, comme une sorte de grâce, la dictatucratie fut enrobée dans la dictature… et ce fut pire encore, les guerres reprirent tandis que le fantôme d’un dieu qui n’avait jamais existé s’engouffrait dans les rêves des survivants…, la religion revenait avec ses faussetés et barbaries…