ECOmove Qbeak 2022
Qu’est-il arrivé à la RoadRazer, cette petite voiture de sport monoplace danoise construite en fibre de carbone par Mikkel Steen Pedersen ? La réponse est “rien” ! Ce fut une folie, un échec ! Pourtant, avec son look façon Ariel Atom, Lotus Elise, KTM X-Bow ou Caterham, cette monoplace à moteur 1L3 de Suzuki Hayabusa développant 180 chevaux propulsait cette plume à roulettes (300 kg !) de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes ! La RoadRazer utilisait la fibre de carbone et les alliages légers à grande échelle, sa boîte séquentielle à commandes au volant comptait 6 rapports et, cerise sur le gâteau : la RoadRazer était homologable…
Son prix de vente de 76.000 euros n’a pas aidé à attirer les foules voulant s’offrir ce jouet qui promettait d’être l’arme absolue sur circuit. Mais son géniteur ne s’est pas mis à picoler, à gémir, à en vouloir à la terre entière, il s’est directement relancé vers l’avenir que lui semblait être la voiture électrique, moins de complications mécaniques, moins couteuse et plus simple à fabriquer avec en prime des aides financières mirobolantes des pouvoirs publics ainsi que de diverses sociétés, des instances européennes et des banques, ainsi que le confort d’être soutenu par des financiers et par le gouvernement Danois…
Il a donc créé ECOmove en association avec la société Horsens qui travaillait depuis plus d’un an sur la conception d’une voiture électrique pouvant s’adapter aux besoins individuels : la Qbeak est ainsi née, basée sur une technologie simplifiée associée à une fabrication flexible. Premier atout, la garantie que la voiture peut parcourir jusqu’à 300 km avec une charge, une suspension nouvellement développée contribuant à réduire le poids total et les coûts d’exploitation et de maintenance, la Qbeak représentant donc une économie globale attrayante.
-“Notre objectif était de créer une voiture qui donne aux automobilistes une conscience climatique propre. Nous avons dessiné la voiture pour qu’elle puisse être adaptée aux souhaits et aux besoins de nombreux groupes cibles différents. Pas de CO2, pas de bruit, pas d’odeur”… m’a déclaré Mogens Løkke, PDG d’ECOmove… “C’est la commissaire européenne à l’action pour le climat, Connie Hedegaard, qui a présenté notre voiture électrique innovante lors d’une conférence de presse, elle a souligné que notre Qbeak était une voiture écologique légère capable de fonctionner plus loin par rapport aux autres berlines électriques, louant le fait que notre sélection des matériaux rendait beaucoup de pièces réutilisables, permettant des économies pour les clients ! Pas besoin d’une complexe électronique embarquée, notre Qbeak fonctionne avec seulement un smartphone qui est son unique intelligence virtuelle, il sert de tableau de bord, de télécommande pour toutes les fonctions. Le smartphone peut également être utilisé pour obtenir un avertissement du niveau de batterie résiduel, quel que soit l’endroit où se trouve le propriétaire. De plus, il est capable d’ouvrir mécaniquement les portes coulissantes électriques lorsque vous vous en approchez… De surcroit il donne la position du véhicule au cas où le propriétaire oublierait l’endroit où il se trouve, oubli du stationnement voire vol !”…
L’ergonomie est au cœur de la Qbeak. Les portes coulissantes électriques permettent d’entrer et de sortir en un seul mouvement sans aucune torsion du corps, évitant ainsi les tensions sur le dos et les bras. Le conducteur est situé au milieu de la voiture, avec la possibilité d’entrer et de sortir de chaque côté, ce qui est plus sécurisant pour qui se déplace en ville. Combiné à un siège conducteur pouvant s’orienter en tous sens, même vers l’arrière, la Qbeak peut ainsi devenir un lieu de travail efficace optimisant le transport et l’environnement de travail de l’entreprise.
De plus la Qbeak est spacieuse et le compartiment à bagages peut devenir un compartiment de transport de marchandise, il est assez grand pour stocker facilement une palette en bois entière aux standards européens. Le fond plat rend la Qbeak facile à aménager. Ce compartiment est accessible depuis les portes coulissantes sur les côtés ou depuis la grande trappe double à l’arrière.
La plate-forme se compose de deux unités principales : le châssis et les trains roulants. Le châssis est une unité complète avec les batteries en tiroirs, des unités de commande, un chargeur, les pédales et la direction. Elle est entièrement flexible en ce qui concerne la longueur, la largeur, la hauteur, la capacité de la batterie de charge et la force de traction. Tous les paramètres peuvent être adaptés.
Fini les ressorts et les suspensions des trains roulants compliqués dans leurs constructions lourdes en acier. Fini l’énorme salle des machines que sont le comartiments moteurs des automobiles à moteurs à combustion. La construction de la Qbeak comporte une combinaison technologique brevetée, rendant la voiture simple, facile et fiable.
En intégrant le moteur électrique dans la roue, tout l’espace est libéré en cabine et peut être utilisé pour les bagages/marchandises et les passagers. En outre ce système de motorisation électrique ECOmove réduit considérablement le nombre de pièces mobiles, ce qui équivaut à de grandes économies sur la production et la maintenance.
Le Danemark est un petit pays à la périphérie nord de l’Europe, mais malgré sa taille, il poursuit l’une des politiques les plus ambitieuses au monde contre le changement climatique, visant à mettre fin aux combustibles fossiles sous quelque forme que ce soit d’ici 2050, pas seulement dans la production d’électricité, comme certains autres pays espèrent le faire, mais aussi dans les transports. Mais, une question se pose : “Le Danemark peut-il garder les lumières allumées alors qu’il poursuit ce noble objectif ?”…
De peur que quiconque ne considère qu’une transition aussi radicale est impossible en principe, les Danois ne sont pas d’accord. Ils ont essentiellement inventé l’industrie éolienne moderne et l’ont poursuivie avec plus d’avidité que n’importe quel pays. Ils sont au-dessus de 50% d’énergie renouvelable sur leur réseau électrique. Le consensus politique ici pour continuer à pousser est presque unanime. Le problème, si on peut l’appeler ainsi, c’est que les sources d’énergie renouvelables comme l’énergie éolienne et solaire ne coûtent rien à faire, une fois installées.
C’est potentiellement un énorme avantage à long terme. Mais à mesure que de plus en plus de ces types de sources d’énergie se frayent un chemin sur le réseau électrique, ils provoquent une chute des prix de l’électricité à ce qui était autrefois les moments les plus rentables de la journée. Cela peut rendre les centrales électriques conventionnelles, fonctionnant au gaz, au charbon ou à l’uranium, peu rentables à exploiter. Pourtant, ces centrales sont nécessaires pour fournir de l’énergie de secours lorsque le vent ne souffle pas et que le soleil ne brille pas.
Avec leurs actifs de premier ordre qui génèrent moins d’argent, les fournisseurs d’électricité en Allemagne et au Danemark sont sur le qui-vive. Ils ont demandé la fermeture d’une série de centrales électriques nouvellement non rentables, mais les gouvernements nerveux résistent, craignant d’être pris à court d’une nuit froide d’hiver avec peu de vent. Les gouvernements ont offert des subventions à court terme, sachant que s’ils forcent les entreprises à exploiter ces usines à perte, ce sera une question de temps avant que les entreprises ne commencent à faire faillite.
Dans toute l’Europe, les gouvernements ont pris conscience que les marchés de l’électricité vont devoir être repensés pour la nouvelle ère, mais ils ne poursuivent pas cette tâche avec urgence. Une mauvaise refonte pourrait elle-même jeter les clients dans l’obscurité, après tout, comme cela s’est produit en Californie.
Le Danemark a de la chance géographique. Il a de fortes liaisons électriques avec la Suède voisine, avec une capacité nucléaire abondante, et la Norvège, avec de l’électricité disponible à la demande à partir de barrages. Mais les politiciens suédois ont promis de fermer les centrales nucléaires du pays et de passer à l’énergie renouvelable, et l’énergie hydroélectrique bon marché de la Norvège est en demande croissante, avec une ligne d’approvisionnement à l’étude pour la Grande-Bretagne énergivore. L’industrie danoise de l’électricité voit donc venir des problèmes. Anders Stouge, directeur général adjoint de l’Association danoise de l’énergie, a déclaré dans une interview :
-“Nous sommes vraiment inquiets de cette situation. Si nous ne faisons rien, nous serons à l’avenir confrontés à des risques de plus en plus élevés de pannes d’électricité. Certains au gouvernement sont quelque peu dédaigneux de cette notion, mais il sont bien conscient qu’il faut doit trouver un moyen de sortir de cette boîte. Les groupes environnementaux, pour leur part, ont eu tendance à se moquer des problèmes rencontrés par nos services publics, affirmant que c’est de leur faute s’ils ne se sont pas mis dans le train des énergies renouvelables il y a des années. Mais les risques politiques de la situation devraient également être évidents pour les Verts. Dès qu’un pays européen ou un État américain ambitieux, comme la Californie a une panne d’électricité attribuable à la poussée pour les énergies renouvelables, le soutien du public à la transition pourrait s’affaiblir considérablement. Donc, l’astuce maintenant est de bien repenser le
marché”.
Une version modeste de la réforme fixerait essentiellement une valeur marchande, et donc un prix, à la capacité de réserve. Mais Rasmus Helveg Petersen, le ministre danois du Climat, m’a dit qu’il était tenté par une approche plus ambitieuse. Cela impliquerait une tarification en temps réel de l’électricité pour quiconque l’utilise, si le vent souffle vigoureusement ou si le soleil brille, les prix chuteraient d’une falaise, mais en période de pénurie, ils augmenteraient tout aussi fortement. Le Danemark, comme d’autres pays, installe plus de compteurs intelligents et d’appareils intelligents capables de suivre ces prix sans intervention humaine, on peut dès-lors imaginer un système dans lequel la demande s’adapterait en douceur à l’offre disponible. La plupart des gens ne se soucieraient pas si leur chauffe-eau conspirait avec d’autres chauffe-eau pour décider quand allumer et éteindre, tant que l’eau chaude sort du robinet de manière fiable.
Pourtant, même si le Danemark peut trouver une conception appropriée pour le marché de l’électricité, il a une autre grande tâche pour atteindre son objectif de 2050 : éliminer les combustibles fossiles des transports. Prématurément, peut-être, le pays a adopté un système de voitures électriques dans lequel les batteries épuisées seraient changées pour de nouvelles en quelques minutes, mais seulement quelques centaines de voitures ont été vendues avant que ce plan trop ambitieux ne fasse un flop. C’était avant le concept ™Bluebird, qui pouvait résoudre les angoisses de transition avec une approche flexible et à l’épreuve du temps.
M. Petersen a déclaré qu’il estimait toujours que l’électrification des voitures était la voie à suivre, mais que les voitures elles-mêmes n’étaient pas vraiment prêtes : “Nous avons besoin d’une gamme plus longue et de prix plus bas avant que cela ne devienne une bonne option. La technologie doit nous sauver ici. Seule la Bbeak a réussi et montre la voie au monde entier !”… Pour plus d’informations, veuillez contacter le PDG Mogens Løkke, mogens@ecomove.dk, téléphone + 45 5361 0240.
https://projekter.aau.dk/projekter/files/65240659/Design_of_Slip_based_Active_Braking_and_Traction_Control_Sytem_for_the_Electric_Vehicle_QBEAK.pdf