L’utopie du Hot Rodding avantgardiste : Go to Heel !
Le temps du Hot Rodding qui passe est cyclique et plusieurs périodes se sont succédées au fil des pages d’histoires, toutes soigneusement conservées dans la Bible des SecretsInterdits. Il y est publié en saintes calligraphies, que le premier âge fut l’ensemble des années Chromes, un temps de bonheur et d’innocence débutant dans les dernières décennies du précédent siècle. Ce fut l’âge d’or de la première race, constituée de Kustomiseurs, Vanneurs, Hot Rodders et Bricoleurs de machines apocalyptiques périssables, que créèrent diverses hordes de Outlaw’s sévissant en Franchouille et en Belgitude. C’était durant un bref moment ou l’espace temps s’était ouvert au pire des meilleures stupidités roulables faites de brics et de brocs générant d’apocalyptiques engins qui étaient vénérés par une frange politiquement incorrecte des populations qui attendaient l’arrivée du nouveau Messie prophétisé “Kromes”...
Il était générateur et s’accompagnait des flammes de la félicité, d’emblées sacralisées et dûment déposées. C’est ainsi qu’ont été créées les maquettes du Hot Rod utopique ultime telles qu’illustrent les dessins utopiques d’un Hot Rod avant-gardiste également repris dans l’annonce de fin d’article vous proposant de vous abonner pour un euro… Le monde attendait ce miracle depuis presque 2.000 ans. Tous vivaient comme des demi-dieux, le cœur libre de soucis, à l’écart et à l’abri des peines et des misères, jusqu’à ce que déboulent des abominables, semblables aux hordes mongoles de temps révolus. La belle et magnifique ordonnance des années Chromes fut ainsi misérablement saccagée et les merveilleux textes sacrés qui portaient en eux la lumière de la magnificence furent entaché par les vomissures des démons “nitrocéphaleux”.
Las, depuis que le sol a recouvert ceux de cette race, ils ont, par le vouloir des entités toutes-puissantes, été déclarés en faillite par millions et millions. En toute rigueur, l’utopisme est apparu en suite de ces évènements par divers qui voulaient pérenniser le renouveau d’un existant déjà intégré.. Divers érudits se sont référencés de plusieurs sources antédiluviennes telles que les diverses écritures de Thomas Moore rédigées en1516, qu’il avait fait paraître dans son “Court traité utopique sur l’orientation à donner au Hot Roddisme”… Mais le concept s’est avéré plus ancien que le mot puisant à des racines utopiques héritant en effet de certains plans de la mythologie antique, de la philosophie grecque et de la doctrine chrétienne qui remplissaient une fonction de matrice. Il est vrai que l’homme Hot-Rodder, face à sa condition en regard des Lois ,liberticides, s’est toujours plu à imaginer des mondes meilleurs.
Qu’il s’agisse de l’âge d’or, du pays de cocagne ou même de la cité idéale élaborée par Platon dans “La République”, ainsi que du paradis terrestre d’un nommé Jésus, ou des prédictions millénaristes, la démarche utopique voulait renouer avec ces traditions tout en s’en démarquant profondément… C’était en soi utopique également quoiqu’elle traduisait une manière de penser à l’envers, caractéristique de l’humanisme. En effet, la société idéale peut être une construction humaine, sans qu’il faille compter sur un changement quasi nitrocéphalique surnaturel. L’Âge d’Or du Hot Rodding et le Paradis englouti du Tuning représentent deux thèmes d’un bonheur originel perdu en cause des turpitudes engendrées. L’Âge d’Or du Hot Rodding fut un état primordial où les Hot Rodders et leurs compagnes sexuelles Hot Roddeuses vivaient sans souffrir ni vieillir.
De surcroit, l’incompétence des autorités mélées à la gabegie et aux dessous de table, les dispensaient du travail, où règnent la paix et la justice mais son accès est désormais compliqué aux abominables et aux escrocs… Pour beaucoup d’utopistes, il faut inverser le sens du temps, en plaçant l’Âge d’Or, non plus au commencement, mais à la fin, comme le terme de l’histoire et du progrès. En fait, dans le mythe “hésiodique” de l’Âge d’Or, le temps est maintenant cyclique et électrique. Le Hot Rodding électrique est en lui-même utopique et les récits y concernant obligent à des périples et périls au terme desquels se produit la découverte en décharge imprévue d’un ailleurs idéalisé qui n’est qu’imaginaire, en quelque sorte, là-bas c’est nulle part d’autre qu’un manoir trouvant ses racines dans d’imaginaires traditions littéraires médiévales dont les gribouillis de Lucien de Samosate et les compte-rendus de pèlerinages.
En particulier celui qui conduit à Lohéac, où s’ancre la promesse d’une initiation monastique et raconte les péripéties qui menèrent Saint-Hommel et ses compagnons d’infortunes, à une sorte de néantisation allégorique de la finitude. Avec la tradition prophétique et messianique, l’idée d’un monde débarrassé du mal n’est plus située au temps passé des origines, elle est l’avenir promis après l’exil. Ce sera un bref moment extatique de bonheur inouï. Cette méditation prophétique sur la fin d’un temps révolu trouve une expression renouvelée dans l’Apocalypse qui ouvrira la porte des enfers dans la tradition eschatologique contextuelle. Les fondateurs du genre utopique, Thomas More au 16e siècle, Bacon ou Campanella au 17e, se réclameront tous de l’héritage pourtant déjà dilapidé à rien…