Koeniggsegg Gemera HV8 2.300cv : 4.000.000 $
Le constructeur suédois a développé un monstre motorisé par un “Hot V8” 5,0 litres (celui de la Jesko) qui fonctionne à l’Ethanol E85 et est associé à un bloc électrique dénommé “Dark Matter”. L’ensemble développe 2300cv avec un couple de 2750 Nm. La Koeniggseng Gemera HV8 (pour “Hot V8”) devient donc la voiture de série la plus puissante au monde, avec des performances diaboliques !
Bien qu’elles n’aient pas été annoncées officiellement, elles m’ont déjà données des montées d’adrénaline accompagnés de sueurs froides, d’une paresthésie, de picotements, de tremblements soudains et incontrôlables, d’une décharge de dopamine, de myoclonie, frissons et spasmes musculaires suivis d’une probable crise d’épilepsie accompagnée d’anormalités du cerveau et du système nerveux survenant de manière aléatoire…
Ce n’est pas tout ! Alors que je m’apprêtais à un essai “libre” à vitesse illimitée, mon médecin m’a déconseillé en me donnant la liste des problèmes que j’allais rencontrer : Une accumulation de liquide dans l’abdomen, un acouphène, une attaque de panique avec météorisme, une céphalée de tension avec maux de têtes insupportables, une algie vasculaire de la face, une certaine confusion mentale et une crise de convulsions épileptiques.
Il m’a dit que je subirais sans doute également divers spasmes et crampes musculaires, une dorsalgie avec fortes douleurs rétrosternales, de l’algurie, de la dysurie, de l’arthralgie et un angina pectoris, suivi d’une détresse respiratoire, d’un essoufflement général et aussi une très probable syncope avec expectorations sanglantes, une hémoptysie et une hyperthermie pyréxienale avec gonflement des ganglions.
Il se pourrait également que s’ajoute une lymphadénopathie, une tuméfaction de mes ganglions avec une myoclonie phrénoglottique accompagnée d’une hyperkinésie avec hyperventilation psychogène, la finale inéluctable étant une inconscience peut-être irrémédiable avec le visage bleuit… J’ai donc hésité à réaliser cet essai en première planétaire, d’autant que les jours suivants, j’ai au des nausées, une sensation de mal-être et quelques vomissements.
Une cervicalgie s’en est suivie, avec des douleurs insupportables à la nuque, au cou, des palpitations, une arythmie, des extrasystoles, des troubles de la démarche, ainsi qu’une aphasie, et des étourdissements… Quelques semaines plus tard j’allais mieux et me suis malgré tout rendu en Suède… J’y ai appris beaucoup de choses en discutant avec les gens de Koeniggseng prétextant vouloir acheter cet engin diabolique qu’est la Gemera HV8.
Annoncée “à prix d’ami, spécialement pour moi en tant qu’éditeur de GatsbyOnline” à 4 millions d’euros, plus personnalisations diverses, taxes, frais, emmerdes, fisc et autres amitiés citoyennes, j’ai risqué une rechute gravissime… et j’ai préféré décliner (je déclinais d’ailleurs à toute allure)… Elle avait été annoncée en 2020 à 3 millions de $, mais, compte tenu des complications et complexifications sa production ne débutera que fin 2024 avec premières livraisons en 2025.
L’hypercar quatre places a en effet reçu deux nouveaux moteurs pour répondre aux besoins des 300 chanceux pouvant se l’offrir moyennant une avance de commande d’un million sur l’estimation des 4 millions pour la version 2.300cv. En 2020, la Koenigsegg Gemera avait été présentée avec un moteur trois cylindres 2,0 litres associé à trois moteurs électriques pour une puissance totale de 1700cv et un couple de 3500 Nm.
Cette version de base a toutefois été entièrement revue par les ingénieurs suédois avec l’adoption d’un seul moteur électrique, appelé “Dark Matter”, capable de fournir 800cv et 1250 Nm à lui seul. Au total, la Gemera libérait alors une puissance de 1400cv et un couple de 1850 Nm tout en étant à la fois plus légère et plus rapide à l’accélération, bien que Koenigsegg ne précisait pas dans quelle mesure un nouveau modèle pouvait faire mieux que le 0 /100 en 1,9sec.
Et ce avec une nouvelle transmission LSTT (Light Speed Tourbillon Transmission), une évolution de la version à 9 rapports du moteur de la Jesko. En finale, le constructeur suédois ne s’est pas endormi puisqu’il a développé une Gemera encore plus folle. Le trois cylindres de 2,0 litres a été remplacé par le V8 5,0 litres de la Jesko qui, associé au bloc électrique “Dark Matter”, peut atteindre 2300cv et un couple de 2750 Nm en utilisant de l’éthanol E85…(LSTT).
Faisant référence à la précision mécanique des montres suisses de fantaisie, la transmission supprime le volant d’inertie, l’arbre d’entrée étant directement relié au vilebrequin du moteur. Cela permet des changements de vitesse extrêmement rapides, et Koenigsegg affirme que cela rend la Gemera encore plus attrayante à conduire. Surnommé la “matière noire”, le nouveau moteur “Raxial Flux” m’a été présenté comme une combinaison de flux radial et axial…
On m’a ajouté qu’un seul moteur électrique, réduit le poids et économise de l’espace par rapport à la configuration précédente. La Gemera est toujours à traction intégrale avec vectorisation du couple aux quatre roues et peut alimenter les roues avec le moteur électrique, le moteur à essence ou une combinaison des deux. Koenigsegg affirme que l’accélération et d’autres chiffres de performance se sont améliorés en raison des économies de poids.
La nouvelle transmission doit aussi y ajouter… Fabriquer une hypercar aussi dingue que la Koenigsegg Gemera annoncée comme la voiture de production la plus rapide au monde avec une vitesse de pointe possible de 480km/h, n’est pas une mince affaire. Mais c’est exactement ce que vise le constructeur suédois avec sa révélation. Le moteur V8 “Jesko” est le prénom du père inspirant du fondateur et PDG de l’entreprise, Christian von Koenigsegg.
Le moteur “Jesko” englobe une ingénierie de pointe, des niveaux de puissance massifs et une gamme de spécifications qui en font un moteur de folie à double turbocompresseur, incluant un vilebrequin plus léger, un système d’admission top secret avec trois injecteurs de carburant par cylindre. Avec une ligne rouge à 8500 tr/min, le “Jesko” génère 1600 chevaux à 7.800 tr/min à essence E85) et 1106 lb-pi de couple à 5100 tr/min.
Les turbos génèrent déjà un impressionnant 31,9 psi en E85, la configuration comprend également un système d’injection d’air secondaire qui peut fournir un bref coup allant jusqu’à 290,1 psi dans le flux d’échappement pour enrouler rapidement les compresseurs, réduisant ainsi considérablement le retard du turbo et aiguisant la réponse de l’accélérateur. En prime, la configuration aide les convertisseurs catalytiques à atteindre leur température plus rapidement.
Cela afin de réduire les émissions de démarrage à froid. La transmission automatique à neuf vitesses développée par Koenigsegg est contrôlée par des palettes de changement de vitesse montées sur le volant ou un levier de vitesses pousser/tirer sur la console centrale. Dans une ode à la capacité de changement de vitesse rapide de la boîte de vitesses, la société l’appelle la transmission de vitesse légère (LST).
Contrairement à une boîte automatique conventionnelle à double embrayage qui utilise un embrayage séparé pour les vitesses impaires et paires (un arrangement déjà ultra-rapide) la LST utilise sept embrayages individuels qui lui permettent de mélanger les vitesses encore plus rapidement, essentiellement sans interruption de couple et de sauter entre n’importe lequel de ses rapports.
Cela avec la même immédiateté qu’il s’agisse d’un rétrogradage de huit à troisième rapport ou d’un changement de rapport supérieur de la deuxième à la neuvième vitesse. Les palettes de changement de vitesse et la console de changement de vitesse sont dotées d’un fonctionnement en deux étapes, par lequel leur actionnement à leur premier cran change manuellement de vitesse de manière conventionnelle.
Mais engagez-les à leur deuxième position et la logique de changement de vitesse de l’ordinateur (“Ultimate Power on Demand”, en langage Koenigsegg) prend le relais pour enclencher automatiquement la sélection optimale du rapport en fonction de la vitesse des roues, de la vitesse du véhicule et d’autres capteurs, la LST est censée être plus courte et plus facile à emballer qu’une boîte conventionnelle à double embrayage, ainsi que nettement plus légère.
Parmi les points forts de la voiture, il y a un panneau de toit amovible, le mécanisme de charnière de porte “dièdre synchro-hélice” de Koenigsegg, un contrôle de traction et de stabilité à trois étages, des systèmes de levage hydrauliques avant et arrière, des pédales réglables, une sellerie en cuir ou en microsuède avec garniture intérieure en aluminium et en fibre de carbone et un compteur de force “G” analogique à l’ancienne monté en option sur le tableau de bord.
La voiture est également dotée d’une interface pilote avancée comprenant un groupe d’instruments à écran tactile haptique de 5,0 pouces monté sur le volant qui reste centré lorsque la roue tourne, ainsi que d’un écran tactile central d’infodivertissement de 9,0 pouces avec Apple CarPlay. D’autres options n’ont pas encore été confirmées. Koenigsegg dit que le privilège de posséder une Jesko vous coûte environ 3 millions de dollars… Plus de 4 pour la Gemera…
Mais pour la Gemera ce sera 4 millions de dollars en prix de base, bien que la production et les livraisons initiales, qui incluront les États-Unis, ne commenceront pas avant deux ans. Compte tenu des performances incroyables, le potentiel de la dernière Koenigsegg devrait être tout aussi impressionnant que son apparence et ses spécifications le suggèrent…