Laser Porsche 917 Replica 2000
Saint-Tropez vient de resubir mi-octobre 2022 ce qui risque de devenir au fil des ans qui passent, une Porscherie merdiatique St-Tropézienne annuelle, sous l’image d’un rassemblement/meeting réservé à l’achalandage des péripatéticiennes de la Führer (gag !) Porschiste. Ces harpies visent, sous une fausse innocence, à y opérer façon Blitzkrieg, une sorte d’Anschluss pour s’approprier une clientèle fortunée afin de lui vendre les jouets symboliques d’une époque qui fut vécue au pas de l’oie… En quéquète d’auto-masturbation j’y suis allé mater pour faire jaser dans les chaumières de ce village de pêcheurs milliardaires.
Cette Porschette-917-Réplica y était… Qu’en écrire ? C’était une pute vulgaire, laide et racoleuse exerçant de bien médiocres prestations quand elle n’est pas à refiler à ses admirateurs (qui se vautrent dans le stupre), l’équivalent mécanique d’une blennorragie purulente dans le meilleur des cas. Détestable et lamentable (comme cette critique, vous êtes prévenus), elle dégorgeait de clichés et poncifs venant immédiatement et naturellement à l’esprit. Cette Porschette était d’une atroce lourdeur et d’un pathétisme si brillant à paillettes que ça en était inversement exceptionnel.
Cette chose était un véritable supplice à supporter qui donnait envie de ne plus J-A-M-A-I-S aimer les répliques et encore moins les Porscheries… Elle suscitait l’ahurissement général, certains avouant qu’à ce stade il serait plus adéquat de se lancer dans la proctologie (clique si tu l’oses). Ce pathos fut générateur d’un abattement général, certains avouant un désabusement et la constatation de ne plus pouvoir croire aux anciennes idées d’un temps révolu. (En plus de soupirer jusqu’à ce que mort s’ensuive, arrachez-vous les cheveux de désespoir s’il vous en reste)…
Ces divers esclandres étant ponctués de biiiiip, de beeeeep et de baaaaap), venant du tumulte consumériste, pour m’y concerner, malgré le sérieux risible, voire moralisateur, que tout “Politiquement-correct” se doit de déconstruire pour donner vie et crédit à cette grosse merde (reclique si tu re-oses), grâce à l’observation, l’analyse et la remise en question de tout. Tâche ardue ! Cette réplique “neuf sans dix-sept” n’enfonce toutefois que des portes pré-ouvertes sans aucune pertinence ni intelligence, car elle plombe les cerveaux au-delà de l’indigence.
Quand, après avoir lu le dossier de presse, j’ai balancé publiquement mon écœurement à propos de ce pensum bouffi et prétentieux, un quidam en beaux habits chics m’a dit essayer seulement de faire en sorte que ce document ait l’air aussi vrai que les autres, puisque beaucoup sont également des faux avis. “Je cherche à saisir des émotions réelles, je déteste les répliques qui n’ont pas l’air authentiques. Je ne sais pas qui l’a amenée ici !”... Quelques cons-frères qui assistaient au débat, se sont pris soudain à rêver de tenailles, de plumes et de goudron brûlant.
C’est sans surprise que cette fausse Porschette 917 déçoit, et le goût de la déception n’aura jamais été aussi amer (tant d’attente, tant de buzz et tant de matraquage marketing pour ça). Échec et mat donc pour ce revival qui a désormais terminé sa vie dès sa présentation. Il faut bien avouer que cet unique et ultime chapitre clôt un large excès de complétude. C’est confus, c’est fouillis et c’est laborieux ! Il doit bien exister en ce monde une version plus adaptative à ce machin déjà aussi démodée que dépassée, une version qui ne réduirait pas en bouillie son intrépide conducteur.
La continuité de ce genre qu’on croyait disparu, cette version donc, serait un véritable supplice à immatriculer, une action interminable, harassante, excessivement ennuyeuse, criblée d’incohérences, de raccourcis, de clichés… Et puis j’aimerais quand même bien qu’on m’explique par quel miracle une vieille Cox peut se métamorphoser, quatre mois après, en Porschette 917, et ce au-delà de tout rationalisme, pointillisme et sens du détail ? Ne parlons même pas de l’inutilité et de l’incongruité risible de l’engin qui le rend moins engageant encore.
Solution finale (appropriée), un trépas digne de ce nom ! Quel instant magique ! Ce ne seraient alors qu’hilarité et gausseries ! Car comment peut-on sérieusement s’enflammer pour cette chose tristounette disposant d’une mécanique VW Cox d’un autre âge ? Il serait grand temps de la remettre à sa place, car elle n’inspire que du vide… Vous n’imaginez pas la dose de dépassement de soi et de courage (individuel) qu’il m’a fallu, tout en me la jouant “chroniqueur” (les allusions à la crise financière et aux inégalités sociales sont vaines et maladroites en ce cas) en déployant tout l’arsenal habituel !
Ces symboles rebattus d’une société à l’agonie (Pénurie des sens et d’essence, d’électricité, de ressources) et en charpie, péris sous les décombres : drapeau Français déchiqueté, foule d’indignés… J’ai traînassé pendant plus d’une heure, coincé entre mes prétentions de critiques sociales, mes atermoiements pas vraiment subtils ( -Je dois m’y remettre ou je dois raccrocher ? On s’en fout chéri, si on pouvait juste passer à autre chose” – ) et le plan-cul qui met trois plombes à se concrétiser enfin. En revanche, de la voir m’amène vers quelque chose de l’ordre du traumatisme, de la peur à surmonter et du paraître.
Tout cela avant de me volatiliser, tout simplement ! Cela a un côté passionnant, mais trop souvent parasité par un empilement de stupidités et une dramaturgie sombre, complexe et introspective, car cette histoire, absolument inintéressante, rabâchée (énième désamorçage d’une bombe textuelle prête à exploser) et noyée sous les décibels d’un acouphène naissant d’entendre le vacarme du Flat-Four VW en musique, toujours aussi envahissante, vient surligner la moindre envolée lyrique, spectaculaire et/ou pyrotechnique !
Il faudrait en tout cas des partenaires qui soient de taille face à cette mièvrerie qui confère à cette micro-folie une aura impressionnante de terreur ! Dommage, mais au moins chacune de ses apparitions serait un régal, jusqu’à la révélation finale qui la clichetterait, sans-nul-doute possible, soudain fragilisée, à terre, en détresse. Il me faut insister pour dire et écrire qu’elle ne renouvelle rien et ne se démarque pas vraiment de la masse mainstream des répliques. Sa soi-disant originalité reste finalement très formatée (style fastidieux, look sans audace, saturé et décevant qui relève de la pure supercherie).
Sous ses allures de méga-production crépusculaire et sentencieuse, elle camoufle très mal ses oripeaux conventionnels (quelle marge de manœuvre va-t-elle réellement laisser ?). Intéressant (navrant ?) de lire un peu partouze des critiques faussement enthousiastes qui ne se privent pourtant pas de pointer du doigt les nombreux défauts de l’engin, mais en font fi avec une facilité déroutante qui laisse songeur quant à l’objectivité autour d’un tel projet tellement attendu et tellement déjà “culte” qu’il est pratiquement interdit de cracher dessus. La fabriquer en tant que kit en mini-série, comme il y a 40 ans !
Il me semble que grâce à cette Porscherie, j’ai, me semble-t-il, trouvé, la manière adéquate d’en écrire et causer dans un style Gonzo adéquat (ample, maîtrisé, virtuose), y ajoutant une thématique (les postulats fondateurs et tumultueux des automobiles “autres”) et un souffle aussi qui rejoint celui, si l’on veut, des grands romanciers contemporains américains (Ernest Gaines, Jim Harrison, Norman Mailer, Toni Morrison, Upton Sinclair) que j’adapte en évoquant les bouleversements du monde toujours entre la fresque et un mouvement plus intime, plus profond : le Gonzo.
Après donc l’exploitation industrielle du pétrole, après donc les ravages du libéralisme, je scrute les premiers balbutiements d’un renouveau qui se confond avec l’anéantissement global ! Cela n’a finalement aucune importance, parce que même si les enjeux paraissent parfois un peu flous, j’expose, de façon plus cruciale, les fonctionnements larvés de l’endoctrinement, les lents cheminements des dérives sectaires, les limites du libre arbitre et des croyances. Qui manipule qui ? Y a-t-il même manipulation ? Ne serait-ce plutôt une sorte de dépendance qui n’en serait pas vraiment une, évidemment !
Entre rêve et réalité je me dois de naviguer sans un accroc, mais sans surprise, dans les sillages incertains d’êtres complémentaires, réunis par hasard, séparés par infortune, cyclothymique à l’occasion, presque immatériel (celui qu’on ne voit pas, un fantôme, un cerveau dans l’ombre), auto- reclus dans mon antre St-Tropézienne ! Et la fin se doit d’être en creux, lapidaire, terrible car contredisant tous les soi-disant “principes” actuels (mélange de lavage de cerveau, de méthodes singulières et d’affirmations ésotériques fumeuses) !
“Si tu arrives à vivre sans maître, tu seras le premier homme à y réussir” m’a dit un ami… La messe est dite, je suis “maître” de peu, transcendateur de souvenirs farceurs (car c’est souvent drôle), épique presque, parfois un rien figé dans la superbe. Nostalgie. C’est’y”pas le moment de “nostalgier” d’une journée excitante à Spa en 1970 avec une vraie Porsche 917 ? Un voyage aux jours de courses du début des années ’70, lorsque les pneus méga-large sont arrivés, quand le combat entre Porsche et Ferrari a transcendé les foules, roue dans roue, une plongée inédite Porsche 917 VS Ferrari 512 S .
Dans la Porsche 917 69e, ce n’était pas la société que nous connaissons aujourd’hui. “Nine Eleven” n’avait été produite que pendant cinq ans et n’était pas encore une légende. Les Porsches c’étaient des 356-famille, les araignées 550 en plastique, largement héritées de la Coccinelle nazie et de son moteur à quatre cylindres opposées de 1.1 à 1.6 litres ! Mais en mars 1969 au Salon de Genève Porsche a révélé la 917 au prix de 140.000 DM qu’un même montant d’argent pouvait acheter dix Porsche 911 …
Marathon au Mans en 1970 avec sept 917 dont deux “queue courte 917K avec le nouveau 4L9, l’équipe Gulf Porsche, et la longue queue 917 Langheck… 580cv, deux victoires aux 24 Heures du Mans. Enzo Ferrari décide de lutter contre la Porsche 917, construit 25 prototypes Ferrari 512S, mais, désargenté, est contraint de vendre sa société à FIAT tout en faisant un doih-gy d’honneur à Ford qui finalement, avec la GT-40 deviendra une légende ! C’est-y pas beau tout ça ? Mais les Allemands reviennent à l’assaut avec les fonds personnels de la famille Porsche et des concessionnaires de la marque.
Après le règne Ford et sa défection pour l’édition 1970, la course est réouverte. Porsche, fort de ses succès à Daytona, Monza, Brands Hatch et Spa fait bien sûr figure de favori avec ses 917. La course se résume à une confrontation entre huit Porsche 917 (12 cyl à plat, 4L5 ou 5L0) et onze Ferrari 512S (V12 5L0, 550cv à 8500 tr/mn) dont huit modèles à carrosseries “longues queues”. Il y a aussi Matra, Alfa Romeo et une Porsche 908, le Championnat du monde s’est refait une belle santé. Les plateaux sont somptueux, le public est de retour et les 24 Heures prennent une dimension toute particulière.
Une victoire au Mans vaut bien plus que tous les succès acquis dans les épreuves du printemps et, parfois compte davantage qu’un titre mondial à l’heure des bilans. La course se résume à une confrontation entre huit Porsche 917 (12 cyl. à plat, 4L5 ou 5L0) et onze Ferrari 512s (V12 5L0 550cv à 8500 tr/mn) dont huit “longues queues”. Une autre 917 L (4L5) arborant une décoration psychédélique, bien qu’engagée sous la bannière du Martini Racing Team pour Larrousse-Kauhsen bénéficie de toute l’attention de l’usine. Annoncé Jackie Stewart-Steve McQueen sur une 917 brillent par leur absence.
Dès le départ, Elford et Siffert s’envolent et distancent les Ferrari. La course tient toutes ses promesses, car à la rivalité Porsche-Ferrari s’ajoute une émulation très vive entre les pilotes de 917. Elford et Siffert bataillent ferme. A coup de record du tour, ils sont partis sur un rythme de grand prix, lorsqu’une première averse s’abat sur le circuit. Agitation chez Ferrari, Vaccarella s’arrête à son stand sans pression d’huile. Il n’en repartira pas. Dereck Bell s’arrête également victime d’une crevaison. Rodriguez roule au ralenti, l’arbre de turbine de sa 917 vient de lâcher et va le contraindre à abandonner.
En quelques minutes, la course va être bouleverser. Vers 18h30, une cascade d’accidents élimine les trois Ferrari de Wisell, Parkes et Regazzoni. Les chances italiennes semblent bien compromises, puisqu’il ne reste que Ickx pour représenter l’usine Ferrari. A 19h00, c’est le déluge total. Les sorties de piste se multiplient. A la tombée de la nuit, la pluie redouble et l’hécatombe se poursuit. Ickx, tel un poisson dans l’eau remonte. A 23h00 les trois Matra abandonnent quasi-simultanément. Ickx, toujours à l’aise sous la pluie, remonte en 2eme position. La pluie fera une pause à minuit.
A 1h30, suite une défaillance de ses freins, Ickx sort au Virage Ford, provocant le décès d’un commissaire. Il n’y a plus de Ferrari officielles en course et on retrouve 6 Porsche aux 6 premières places. A 2h00, c’est au tour de Siffert. Il rentre au stand moteur cassé. Après l’abandon de Siffert, les premiers rôles reviennent alors aux 917 de Herrmann – Attwood devant Larrousse-Kauhsen et Elford. Après une courte accalmie, la pluie redouble d’intensité. A 8h30, l’Alfa de Galli abandonne et nouveau rebondissement, la Porsche 917 de Elford abandonne aussi et Larrousse remonte en 2eme position.
Au baissé du drapeau il ne verra passer que sept voitures classées et neuf concurrents hors-délais. En GT, la victoire revient à la surprise générale à la 914/6 de Chasseuil-Ballot Léna, qui devance les Porsche 911S, pourtant plus puissantes. Cette édition sous le déluge a tourné à l’hécatombe avec 7 voitures seulement à l’arrivée sur les 51 au départ dont 5 Porsche. La marque de Stuttgart signe non seulement son premier succès aux 24 Heures, mais remporte toutes les victoires de classes, catégories et d’indices, sans oublier de s’approprier la pôle position et record du tour. Les Ferrari 512 sont 4eme et 5eme.
Donc, soudain, de voir les mythiques 917 battues par une VW-Porschette 914/6, ça justifie qu’on se marre en présentant une fausse 917 à moteur VW… La boucle est bouclée, on s’est bien marré, presque tapés sur la gueule… et en finale, tout le monde s’en tape les coucougnettes, rien à foutre, ce qui compte c’est de vivre et de se marrer… Jerry Knapp a officiellement lancé Elite Enterprises, Inc., spécialisée en création de kits-cars en fibre de verre, en 1969 avec sa femme Myrna. Au départ, l’entreprise était gérée à partir du garage-box de sa maison avant que Knapp ne déménage ses opérations en 1970 dans un hangar situé le long de l’autoroute 12. L’un de ses kits les plus populaires fut la Laser 917 qui a figuré dans le film Disney “Herbie Goes to Monte Carlo” .