Porsche GT3/Corvette Z06
Personne n’aurait pu prédire que la Corvette V8 5L5 672cv @ 8400tr/min… et la Porsche Boxer-Six 4L0 502cv @ 8400tr/min… feraient jeu égal dans un duel routier. Surprenant ! Je suis surpris moi-même ! La gestation de la GT3 fut aussi lente, prévisible et mesurée que la 911 sur laquelle elle est basée en mode enracinement, plusieurs décennies interminables du perfectionnement d’une forme volée extrapolée de la Tatra, motorisée d’un flat-four qui a fait la guerre nazie. De 4 à 6 cylindres toujours “à plat” (gag !) et de 1.000CC à 4.000cc avec une augmentation constante de la production, la dernière génération de la Porsche label 992 façon GT3, est passée à des suspensions disposant de rotules à gogo sous une carrosserie avec un aileron arrière à col de cygne…
La Corvette Z06 a eu une trajectoire plus dispersée, utilisant les sempiternels V-8 dans une configuration classique mais de plus en plus sophistiquées sous le principe que rien n’égale un max de Cubic Inches en configuration moteur avant… passant soudain au moteur central ce qui a dérouté la clientèle. Certes, Ford à fait de même avec la GT40 pour battre Ferrari au Mans, mais de là à imposer une architecture à moteur central avec un méga V8 four cams, c’était osé… De manière besogneuse, Porsche qui ne s’attendait pas à voir surgir une Corvette moteur central dans son pré-carré continuait années après années à réaliser un remarquable travail roboratif pour contrôler le poids de la 911 en constante évolution.
Par rapport à la première voiture de la génération 996, la dernière GT3 a un encombrement 10% plus important, et 40% plus que la 911 des temps anciens (lorsqu’elle a remplacé la 356)… La Corvette a de son coté toujours été plus exubérante, elle a commencé plus grande et lourde et n’a pas changé autant jusqu’à l’arrivée de la version à moteur central. Porsche et Corvette transportent maintenant presque 60% de leur masse sur l’essieu arrière. Peu d’autres voitures dites sportives peuvent parcourir 1.000 kms aussi inconfortablement comparativement à une Rolls Royce ou une Bentley, le confort des sièges et le bruit sont vraiment, les seules choses qui vieillissent avec le bruit excessif sur route !
Il faudrait ensuite éviscérer tout le reste de ces deux voitures “sportives” qui sont pourtant parmi les plus engageantes sur le marché, pour qui a des moyens financiers conséquents ! Mais bien sûr, je vais choisir unilatéralement une gagnante, quoiqu’il va alors paraitre évident que cet article est une sorte de match truqué entre deux dinosaures en voie d’extinction… Sur le plan vitesse, la Corvette Z06 est gagnante, avec deux secondes d’avance sur une distance arbitraire à un prix bien inférieur à la moitié de tout ce qui se trouve au-dessus (gag !)… La Z06 coute 110.000$ elle est presque 50% moins chère à l’achat et 100% moins couteuse à l’entretien, que la Porsche GT3 qui est affichée 185.000$, mais grimpe à 200.000$ avec quelques options…
Les deux ont des boîtes automatiques à double embrayage qui possèdent certains des meilleurs systèmes de contrôle jamais conçus, et les deux font les mêmes temps… La Z06 propose trois réglages de freinage, une fonctionnalité inhabituelle qu’aucun Corvettiste demandait. En comparaison, les freins de la GT3, qui manquent d’ajustement, fournissent un effort et une rétroaction classiques. Avec des prix plus élevés viennent des attentes plus élevées, et avec un prix de 110 000 $ la Z06 est imbattable dans sa catégorie. Les matériaux ont fière allure, en particulier les tissages en fibre de carbone, et la qualité de la peinture et l’étanchéité démontre qu’il ne lui manque rien des qualités de construction méticuleuse de la GT3…
De plus la Z06 prend en compte des considérations pratiques d’usage, avec une soute à bagage beaucoup plus grande que la GT3 (bien que la zone arrière nue de la GT3 serve d’espace de chargement supplémentaire, de même que l’aileron qui pourrait servir de porte-bagage… Cet aileron arrière Porsche est un gag, sa forme torturée obture la vue arrière du conducteur. Porsche a apparemment réglé l’aileron arrière de la GT3 pour cacher les policiers en poursuite, c’est un gag et un exploit remarquable. Question moteur, le V8 de la Corvette est imbattable avec son grondement, beaucoup plus expressif que le moteur de la GT3 qui “crécellise” les tympans.
Lorsque vous passez de la Z06 à la GT3, la première chose que vous remarquez est qu’elle procure une meilleure visibilité que la Corvette. Il n’est pas exagéré de dire que le champ de vision de la Porsche semble 20% plus étendu. Sur les routes étroites et bordées d’arbres, cela renforce considérablement la confiance au hasard de la route… On y est également assis plus bas dans des baquets en fibre de carbone à dos fixe (une option de 5.900 $), qui parviennent à être plus confortables que les sièges de compétition optionnels de la Z06, avec un soutien enveloppant au niveau de l’épaule qui manque dans la Corvette. Grâce à la ligne de toit à bulles classique, la GT3 a beaucoup d’espace pour la tête avec un casque.
Pendant ce temps, dans la Corvette, le godet cérébral du conducteur heurte la garniture de toit, ce qui oblige à régler le siège au minimum. Alors que le V8 de la Z06 est délicieusement belliqueux et est isolé du châssis, le flat-six de la GT3 bourdonne et fait vibrer la voiture à son ralenti de 800 tr/min parce que les supports de moteur ont été retirés dans la GT3 pour une économie de poids !!! À 1300 tr/min, le flat-6 résonne à travers toute la structure comme un chien mouillé qui tremble, ce qui est totalement inacceptable dans une voiture qui coûte tant d’argent, à 80 mph, il tourne à 3300 tr/min, tandis que le Z06 est à 1800 tr/min. Néanmoins, la Porsche est plus économe de carburant.
Toutefois ça n’a pas beaucoup d’importance lorsque le flat-six chante son gémissement addictif de 101 décibels à 9000 tr/min avec des caquètements ridicules lors du relâchement de l’accélérateur… Par contre dans la Z06 c’est un gazouillis qui accompagne les changements de rapport. On est donc béat, comme suspendu dans l’air. Les deux voitures portaient des mêmes pneus Michelin Pilot Sport Cup 2 R personnalisés. Alors que les moteurs des deux rivales sont excellents, les deux châssis sont également sur le même plan. La direction de la GT3 est aussi tranchante que le flat-six, avec une action immédiate. La direction de la Z06 contribue à la stabilité sur les longs trajets sur autoroute.
Mais les deux voitures souffrent d’une quantité similaire de tramlining, mais ce n’était pas très grave compte tenu des pneus larges. La structure de la GT3 semble aussi rigide que du granit, tandis que vous pouvez parfois entendre les joints du panneau de toit de la Z06 grincer. Mais la Corvette a la meilleure conduite, le réglage le plus doux de la GT3 s’apparente au mode Sport de la Z06. Voilà, le comparatif est terminé. La Corvette me semble un meilleur achat. La plupart des autres Porsche vivent dans la lueur de l’éclat du mythe créé, donc conduire une GT3 hantera vos rêves éveillés et ceux-ci seront gâchés par l’expérience de conduite… La Corvette sur ce point est plus enivrante et ludique et eclipse presque toutes les autres voitures de performance..
Ceci écrit, la réflexion “Pour quoi faire et pour aller où ?” reste en tête… Ce sont des bagnoles de “Cannonbaalers”, de “Footbaaalers” et “Influenceurs”… Par les temps actuels, elles sont trop chères, inutiles, et dangereuses par rapport aux réactions engendrées, juste bonnes pour faire les zouaves dans les tunnels de Monaco et finir calfeutrées dans des box sécurisés… Voilà donc ma harangue significative faite. Dans un monde où la lâcheté devient “le fier étendard” d’une infériorité qui se traduit par diverses politiques de recul devant le chaos, il fallait qu’à la décomposition se voit opposée l’aspiration à une plénitude, à une totalité, à un bien-être, à un salut contre le n’importe quoi de n’importe qui sur la tabula rasa de ce qui fait un être, un Homme et son autarcie d’être..
GatsbyOnline vous fait reconnaître que le véritable progrès serait de savoir que la vie sur cette terre est dans le meilleur des cas partagée entre autant de joies que de souffrances et pousse à la fin de chaque chapitre un cri d’alarme. Quels développements futurs sont en train de se préparer ? Trop de gens ignares donnent leurs avis sur tous sujets et sont mués en agents d’empoisonnement et de décomposition face à toute problématique pour déboucher sur des impossibilités tout aussi fantastiques que l’idée de prendre des leçons de vie dans des asiles d’aliénés… Nous n’avons plus de mythe, nos organisations collectives créent “des hommes de la masse”… Les monstres n’ont, la plus plupart du temps, qu’une durée de vie relativement courte. Il y a là un espoir…