2O26 Bizzarrini Giotto V12 : Consumérisme opportuniste macabre…
Giotto Bizzarrini est décédé depuis quelques mois, c’était en mai 2023, ll avait 96 ans. Pas d’information n’a circulé, pas de pleurs, pas de couronne, pas d’hommage ni de distribution de médailles-souvenirs, pas de statue… “Qui était-ce ?”… Personne n’est grand chose sauf ce qu’on peut encore tirer du cadavre. L’entreprise de design Bizzarrini qui lui appartenait s’est rendue sur Instagram pour annoncer la nouvelle ! Quelques lignes pour remplir la nécro… Pas grand monde n’a lu, encore moins n’a réagi… A mon tour crevé, je ne serais pas cité sur Instagram, je n’y vais jamais. Sans doute sur Fesses-de-boucs qui m’ont tant de fois excommunié, interdit de séjour pour un téton politiquement incorrect de çi de là… Il sera indiqué ; “Il n’est plus là mais ailleurs !”… Où ? : “Quelque-part”… Giotto Bizzarini est l’homme derrière Bizzarrini. Pas plus. Du coup la spéculation va monter, qui a une Bizzarrini va afficher un montant “à vendre” à 7 chiffres.
Il est facile de se sentir un peu blasé quand il s’agit de supercars. Il y en a une nouvelle tous les jours et dans l’ensemble, elles se ressemblent toutes. Dans le cas de la Bizzarrini Giotto, cependant, on va trouver l’explication d’une exception à faire, étant donné qu’il s’agit de célébrer un mort qui fut un designer légendaire de voitures et de moteurs ! “Possible ?” Oui car entre autres il a créé la Ferrari 250 GTO et le moteur V12 Lamborghini ! “Lui ?” Ah que oui ! Lui ! “Formidable !”… L’est mort quand même ! Tout le monde s’en f… Peut bien crever n’est plus de mise, il l’est déjà… “Quoi d’autre ?” : Le classique habituel… Les busards et chacals, les charognards vont se disputer les restes déjà moisis, inventant des légendes, créant du revival en hommage… Faudra pas attendre longtemps, la Bizzarrini Giotto V12 Hommage/Revival/Remember/Eternelle est déjà prête comme les nécros des Stars/Vedettes/Very Important Person…
La voiture hommage bien évidement en édition limitée hors de prix est déjà là en clone “Remember” de la Bizzarrini 5300GT. Qu’importe sa forme, pourvu qu’elle ait un V12… “Ahhhh ! Bon ! Pourquoi ?” La Bizzarrini avait un V8 Yankee et ce n’est plus de mise !… “Quoi d’autre sous la main ?”… Un V12 Lamborghini fera l’affaire. Il est donc anormalement normal que la nouvelle Bizzarrini Giotto “Hommage” soit propulsée par un moteur V12 atmosphérique, derrière le conducteur plutôt qu’à l’avant, comme dans la Bizzarrini 5300 GT. La Giotto sera en carbone, avec une structure composite et pas en aluminium… Rien donc “n’hommage” la vieille Bizzarrini si ce n’est le consumérisme tout puissant… “Une arnaque ?”… On cause d’une transmission à double embrayage à huit vitesses. Au-delà de cela, les détails techniques sont inexistants. On cause simplement du design pour l’instant. Faudra attendre 2026… D’ici là on sera atomisé…
Dessinée de manière appropriée par Giorgetto Giugiaro dans la nuit suivante du décès de Giotto Bizzarrini, la Giotto regorge évidement de références et de clins d’œil à son ancêtre la 5300 GT et, bien sûr, divers tropes typiques de Bizzarrini qui allaient au-delà de ses propres voitures, sont récupérés. Les principaux d’entre-eux sont les “narines” vues sur la 250 Breadvan et la 5300GT, mais réinterprétées. C’est pour abriter les lumières (sic !) et encadrer le badge. De même, le montant B triangulaire et l’écran enveloppant de la 5300 sont également réinventés. En quelques mois la voiture hommage à un cadavre entré en putréfaction sera enfin dévoilée, dans toute sa splendeur post mortuaire, bien avant sa date de mise en vente, en 2026… Le cadavre sera froid et quasi moisi d’ici là… Il va falloir réinventer le décès pour faire mousseeeeer et palper les millions…
Le nouveau texte “hommage” est en préparation : “Conçue par l’équipe père-fils, Giorgetto et Fabrizio Giugiaro, de GFG Style basé à Turin, en Italie, le fondateur de la société, Giotto Bizzarrini, a inspiré le nom de la superbe machine que nous vous présentons. Le partenariat entre les deux entreprises remonte à 60 ans pour la Bizzarrini 5300 GT, en partie conçue par Giorgetto”... Logique que le cadavre de Giotto laisse la place à Giorgetto Giugiaro et son fiston qui, en attente de mourir, sont toujours vivants et aptes à palper les profits de la voiture-hommage… Les communiqués de presse existent déjà : “C’est l’une des plus magnifiques et extraordinaires hypercars que nous ayons vues depuis longtemps, si pas la plus magnifique et extraordinaire… Le style de la Giotto comporte de nombreux clins d’œil à l’ancienne voiture, tels que les bouches d’aération des narines de son capot, son montant B triangulé et ses intuitions fluides”.
Cependant, le moteur hyper musclé indique clairement que la nouvelle voiture est à moteur central, contrairement au classique dépassé à moteur avant. En plus du moteur nouvellement positionné, il y a un séparateur avant dièdre et un aileron arrière fixe qui viennent directement de la F1 et fournissent une force d’appui appropriée pour toutes les conditions de conduite. Le groupe motopropulseur esquive la tendance actuelle de la F1 pour les V6 hybrides. Au lieu d’un V8 Chevrolet, le nouveau modèle reçoit un V12 Lambo développé par Cosworth, à juste titre, Giotto a travaillé sur le célèbre V12 de Lamborghini avec une capacité de 6.626cc qui est un hommage à l’anniversaire de Giotto né le 6me jour de Juin 1926. La super-hypercar sera conforme aux nouvelles réglementations sur les émissions, avec l’engagement et la maniabilité ultimes au cœur de sa conception en hommage à Giotto Bizzarrini… Amen !
C’est-y pas bôôôô^tout ça ? Ca vaut une messe chantée… Chris Porritt, CTO de Bizzrarrini, a même déclaré : “Nous avons une vision claire pour la Giotto, motivée non pas par des temps au tour ou des records d’accélération, mais par l’engagement émotionnel du pilote et du passager”... C’est plus confusionnel… A revoir… Le curé du coin fera mieux, il a l’habitude. Les livraisons de la 5300 GT Corsa Revival (l’hommage de Bizzarrini à sa supercar originale) sont déjà en cours, Ian Fenton quittera ses fonctions de PDG, cédant les rênes à Julian Jenkins, avec le soutien du Dr Ulrich Bez, ancien PDG d’Aston Martin et titulaire de postes d’ingénierie senior chez BMW et Porsche. Cela démontre que la spéculation mortifère morbide fait déjà et fera encore plus le plein de pépères et d’or… Les essais routiers de la Giotto commencent au début de l’année prochaine, attendez-vous à en savoir plus bientôt…
En attente, divers communiqués circulent : “Nous avons une vision très claire pour la Giotto, définie en fin de compte par la sensation d’un piloteééé”, a déclaré Porritt à propos du projet. C’est à revoir également, charabia… Un autre essai ? Oui ? Ok : Allez-y : “Bizzarrini est une marque fondée sur le génie et la passion, fondée par un polymathe aux talents de classe mondiale en tant que concepteur, ingénieur et pilote d’essai. Nous recréons maintenant très délibérément et authentiquement la vision de Giotto, en choisissant de ne pas courir après les temps d’accélération ou les records du tour, mais de développer une voiture qui plaise aux pilotes expérimentés en quête de pureté, d’authenticité et de raretééée”… C’est “confusionel” encore une fois, style pompier, avec un zeste de Serge Bellu, grand spécialiste des hommages… Le coup du polymathe aux talents de classe mondiale est super cool, chez Ferrari ils vont être jaloux…
Les chiffres de production ne sont pas encore divulgués, tout comme les prix, puisque la voiture n’existe pas encore réellement, bien qu’il est dit que ce sera “incroyablement rare”. La bagnole ne sera pas prête de sitôt non plus, avec des tests prévus pour au moins 12 mois. Pour cette année 2023 et les suivantes, Bizzarrini prévoit une publication lente des détails techniques autour de la nouvelle supercar. La société est, pour l’instant, fortement impliquée dans la création et la livraison de sa série de 24 voitures “5300 GT Corsa Revivals”, c’est déjà plus concret de refaire l’icone en polyester…Mais nous sommes impatients de voir et d’en savoir plus sur la Giotto, bientôt… Bientôt en 2026… Imaginez vous que les Bizzarrinnistes vont attendre, alors que le prix du bestiau reste indéfini quoique Couacccc ! Patate ! Pas loin du million d’euros… Cher ? Un peu… Ca change quoi ? Attrape-nigauds ? La Dolce Vita…
2 commentaires
Les noms de Giugiaro et Bizzarrini avaient déjà été associés pour l’Iso Grifo A3L et pour le protoype Manta de 1968. Une fois le folklore évoqué, le nouveau projet est aussi authentique que la laitière sur le yaourth Danone. Après faillites et rachats, la marque est la propriété du Koweïtien Rezam Mohamed Al Roumi, le moteur est un Cosworth, l’auto n’est pas fabriquée en Italie…
C’est du consumérisme opportuniste macabre… Ce genre de stupidité ne fait qu’amplifier un rejet dégouté envers ces gens et leurs choses.
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